IL Y A 80 ANS ! .. DISPARAISSAIT L'ARCHANGE - J. MERMOZ

Invité

SOURCE : Aérobuzz
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Publié le 7 décembre 2016
Il y a 80 ans… la chute de l’Archange
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« Avons coupé moteur arrière droit ! » : Ce dernier message lancé dans l’azur par le radio de bord à 10 h 43, en ce 7 décembre 1936, signera la disparition de Jean Mermoz et de son équipage, lors de sa 25ème traversée de l’Atlantique. Peu après, le quadrimoteur qu'il pilote, un Latécoère 300 baptisé « Croix du Sud » disparaît en mer avec à son bord Alexandre Pichodou, copilote, Henri Hézan, navigateur, Jean Lavidalie, mécanicien et Edgar Cruveilher le radio.
IL Y A 80 ANS ! .. DISPARAISSAIT L'ARCHANGE - J. MERMOZ Mermoz10

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Jean Mermoz - 9 décembre 1901 - 7 décembre 1936 © D

Du problème rencontré, on ne saura rien de plus si ce n’est le relevé de la position de l’appareil, une précision donnée par le radio au moment de son appel : 11°08 Nord, 22°40 Ouest. Malgré de nombreuses recherches, on ne retrouva aucune trace de la « Croix du Sud », ni de son équipage.

Le matin même, au moment du départ, les mécaniciens avaient constaté une fuite d’huile sur ce même moteur… Après réparation, l’appareil décollait, emportant son équipage vers sa destinée. Quelques heures après, l’hydravion s’abîmait en mer… Que s’est-il donc passé ? Peut-on imaginer aujourd’hui une rupture de l’arbre d’hélice de ce moteur arrière droit qui avait donné du souci au décollage ? Son hélice, se détachant, aurait-elle percuté et profondément cisaillé, voire coupé le fuselage au moment même où Edgar Cruveilher lançait son dernier message ? Nul ne peut confirmer ou infirmer cette hypothèse plausible avec certitude. Le mystère reste entier !

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la-croix-du-sud
Le quadrimoteur Latécoère 300 « La Croix du Sud » avec lequel Mermoz et son équipage s’abîmèrent en mer, lors d’un vol sur l’Atlantique Sud. ©DR
« L’accident, pour nous, ce serait de mourir dans un lit. » se plaisait à répéter celui qui avait été surnommé « l’archange ».

Jean Mermoz, idole de son époque, avait disparu, après 8200 heures de vol. Ironie du sort, celui qui avait tant prêché avec son ami Réné Couzinet la cause de l’avion classique rapide, avait péri avec son équipage dans un hydravion à coque.

La stature et la réputation d’invulnérabilité de ce géant de l’aviation qu’était Mermoz étaient telles que sa disparition semblait impossible. Ayant subi de nombreuses pannes dans le désert lors des vols de Toulouse à Dakar, capturé et fait prisonnier par les Maures, Mermoz toujours en reviendra. Longtemps, après ce funeste jour de décembre 1936, Saint-Exupéry, et avec lui une foule de gamins, attendront sa résurrection. Cette fois, Mermoz, le « Grand », tel que l’avait surnommé St Ex, ne ressuscitera pas. Ph.C

Merci René ,

Une pensée pour ce Grand Pilote .

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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

Latécoère 300

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Latécoère 300
Le « Croix-du-Sud » au mouillage de Natal.

Rôle
Hydravion de transport postal

Constructeur
France Latécoère

Équipage
5

Premier vol
17 décembre 1931

Mise en service
octobre 1932

Retrait
Disparu le 7 décembre 1936

Dimensions

Longueur
25,83 m

Envergure
44,20 m

Hauteur
6,50 m

Aire alaire
260 m²

Masse et capacité d'emport

Max. à vide
11,723 t

Motorisation

Moteurs
4 moteurs Hispano-Suiza 12Nbr

Puissance unitaire kW
650 ch

Performances

Autonomie
4 450 km

Plafond
4 600 m

L'hydravion Latécoère 300 a été conçu pour le transport du courrier sur la ligne Atlantique Sud, de Dakar au Sénégal, jusqu'à Natal au Brésil.

Le tout premier exemplaire, immatriculé F-AKCU, effectue son premier vol en 1931, mais il coule en décembre de la même année en raison d'un problème de centrage.

Trois exemplaires de série, nommée Latécoère 301, sont livrés à Air France en novembre 1935 et janvier 1936.

Historique de la Croix-du-Sud

Le Latécoère 300 Croix-du-Sud, reconstruction de l'original ré-enregistré sous le matricule F-AKGF, entre en service en octobre 1932.

Cet avion civil sert au transport du courrier pour l'Aéropostale.

Les pilotes objecteront une construction moins stable que celle de l'original.

Avant sa livraison à Air-France, le 23 juin 1935, Paul Hébrard, accompagné de Dailleres, Rouchon, Cassellari, du radio Emont et de Lavidalie, bat avec cet appareil le record du monde de distance pour hydravion (de 4 338 km et un record de distance en ligne brisée de 4 449 km en 31 heures de vol)1 en volant de Cherbourg à Ziguinchor (Sénégal), l'objectif étant à l'origine Conakry, battant un précédent record italien2 détenu par le CANT Z.501 alors de 4 131 km depuis un vol du 18 au 19 octobre 1934, celui-ci le reprendra le 16 juillet 1935 avec un vol de 4 930 km3.

Le 7 décembre 1936 à l'aube, l'appareil décolle de Ouakam pour une traversée de l'Atlantique Sud. Jean Mermoz est aux commandes.

L'équipage est composé de Alexandre Pichodou, second pilote, Jean Lavidalie, mécanicien naviguant, Henri Ézan, navigateur, et Edgar Cruveilher, radiotélégraphiste de la compagnie Air France.

Vers 6 heures du matin, la Croix-du-Sud revient à son point de départ, Mermoz crie « une des hélices à pas variable ne passe pas au grand pas » et exprime le souhait de changer d'appareil après avoir transbordé le courrier.

Les ordres étant de voler sur cet avion, des réparations sont effectuées et l'équipage repart un peu avant 7 heures.

À 10 h 47, la base reçoit le dernier message de l'appareil : « Coupons moteur arrière droit ».

Malgré de nombreuses recherches, on ne retrouva aucune trace de l'appareil ni de son équipage.

Le message du radio ayant été brusquement interrompu, l'hypothèse la plus vraisemblable qui ait été retenue fut celle d'une rupture du réducteur du moteur arrière droit, ce qui aurait entraîné une libération de l'hélice.

Dans sa course cette hélice aurait sectionné les commandes de vol de la partie arrière du fuselage de l'avion.

Latécoère 301

Le Ministère de l'Air commande trois Latécoère 301, type Croix du Sud pour Air France le 1er octobre 19354 :

F-AOIK, livré le 31 novembre 1935, Orion puis Ville de Buenos Aires. Détruit entre Natal et Dakar le 10 février 1936, lors de sa 4e traversée de l'Atlantique Sud avec comme équipage : Ponce, Parayre, Marrec, Lhotellier, Collenot et un passager, Émile Barrière, directeur du réseau AMS d'Air France.

F-AOIL, livré le 18 janvier 1936, Eridan puis Ville de Rio. Affecté à la ligne Dakar-Natal, il effectua 26 traversées de l'Atlantique Sud.

F-AOIM, livré le 22 janvier 36, Nadir puis Ville de Santiago. Affecté à la ligne Dakar-Natal, il effectua 18 traversées de l'Atlantique Sud.

Réquisitionné par l'Aéronavale en août 1936.

Militarisé en 1938 puis rebaptisé "Lieutenant de Vaisseau de l'Orza".

Pris par l'armée allemande à Biscarrosse en juillet 1940.

Notes et références

1.↑ « Développement d'Air Inter », Air et Cosmos,‎ 25 mars 1963, p. 7 (ISSN 1240-3113)
2.↑ « Record de distance », L'Ouest-Éclair,‎ 23 juin 1935.
3.↑ (it) « CANT-Z. 501 GABBIANO Idrovolante da ricognizione e bombardamento: posto di pilotaggio » [archive], sur Museo della Cantierista (consulté le 20 septembre 2014).
4.↑ « Ephemeris » [archive], sur Musée Air France (consulté le 20 septembre 2014)

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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

Invité

Merci JP- Un complement technique indispensable venant éclaircir ce que pouvait être La Croix du Sud

Invité

Une époque de conquérants, et une auréole sera toujours faite sur ces héros

Un épisode de la vie de Jean Mermoz:
- le 21 février 1932, Mermoz et son radio Lucien Régnier assurent le courrier Oran-Marseille, avec un CAMS 56 de la Compagnie Générale Aéropostale, immatriculé F-ALCG.
L'appareil tombe en panne, à 50 kilomètres au sud de Majorque.
Mermoz doit amerrir sur une mer agitée.
L'équipage sera récupéré, après plusieurs heures d'attente, par le Timgad, mais l'hydravion ne pourra être sauvé.
On voit Mermoz debout au poste de pilotage, alors que Régnier enroule l'amarre lancée par l'équipage du navire.
L'appareil est en mauvaise posture...
JJ

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Invité

@ Patard - et dire que l"on appelait ces pionniers " les faucheurs de marguerites"

Merci JJ;

Nous voyons même un bout d'aile gauche arraché .

C'était de Grands Hommes .

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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
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Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

Bonjour
Je vous fait un cadeau...
Sur cette photo du port de Dakar, acquise il a quelques années déjà, et datée de 1937, on peut voir :
- au premier plan, et de bas en haut, le contre-torpilleur l'Audacieux, le croiseur Emile Bertin, et les contre-torpilleurs le Terrible, le Fanstasque, le Triomphant, le Malin et l'Indomptable. Ce qui se faisait de mieux à l'époque. Heureux l'amiral qui commandait cette escadre de lévriers des mers...
- en haut à gauche, sur le plan d'eau, le Laté 301 F-AOIM Ville de Santiago, dont les moteurs sont déposés
- en haut à droite, devant le hangar Air-France, un Laté 302 de l'Aéronavale.
C'est de cet endroit que sont partis Mermoz et son équipage, le matin du 7 décembre 1936. Ce que l'on sait peu, c'est qu'ils ont décollé une première fois, à quatre heures. Ils étaient de retour deux heures après, Mermoz se plaignant qu'une hélice ne passait pas au grand pas. Ils sont repartis après réparation, jusqu'au dernier message, bien connu. Il n'est pas interdit de penser que c'est l'hélice défectueuse qui fut la cause du "coupons moteur arrière droit", et qui provoqua la chute de l'appareil.
Cette partie du port de Dakar existe toujours, quoique un peu modifiée, mais le hangar Air-France a disparu.
JJ

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Invité

Magnifique Patard - et quel hommage a J.Mermoz et a son équipage

Bonjour
Une très belle photo de Jean Mermoz...
JJ

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Merci JJ .

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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

Invité

Un grand merci Patard, belles photos et l'histoire de ce grand homme intrépide !!!!

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