The Air Force
Armée de l 'Air
The Air Force
L'aviation de chasse française pendant la guerre 1914-1918
Au cours de la première guerre mondiale, l’armée de l’air n’exis
tait pas encore. Elle sera créée en 1934.
Les as de l'aviation pilotèrent d'abord des machines très rustiques
Les pilotes étaient sélectionnés parmi les officiers et les sous officiers de l’armée de terre, d’un niveau scolaire supérieur, et d’une bonne constitution physique, surtout en ce qui concerne la vue. Formés par les avionneurs, ils étaient affectés aux différents types d’appareils disponibles en fonction de leur âge ; les jeunes sur les avions de chasse, les moins jeunes sur les avions de reconnaissance et de bombardement.
Deux grandes figures de l'aviation militaire: Fonck et Heurtaux
ANORAA - Revue Azur et Or
Georges Guynemer, Charles Nungesser, René Fonck, étaient des pilotes d'exception, sans oublier Jean Navarre, " la sentinelle de Verdun". Ils faisaient corps avec leur machine. Pas de grande finesse dans le pilotage de leurs structures entoilées, ils pilotaient avec « leurs fesses ». A cette époque, assis dans un cockpit en plein air, le pilote était équipé d’une combinaison ample, abondamment recouverte de fourrures et d’un casque avec lunettes. Ces dernières le protégeaient aussi des particules d’huile brûlante s’échappant du moteur. Une approche directe par le haut, une rafale appuyée et un dégagement en demi tonneau. Les "dog fight" n’étaient pas rapides, et la conclusion appartenait à celui qui avait l’avantage de la vitesse et de l’altitude, et parfois de la surprise.
Citons, chez nos alliés, le pilote italien Francesco Baracca, crédité de 34 victoires (après la guerre, un garçon nommé Enzo Ferrari demanda à la mère de Baracca l'autorisation de prendre pour emblème celui de son fils; c'est le cheval cabré de Baracca qui figure sur les voitures de la marque), l'Anglais Mick Mannock, l'Américain Edward Rickenbacker et le Canadien Billy Bishop. Certains pilotes allemands devinrent tout aussi fameux que les As alliés, tels le Rittmeister Manfred von Richthofen, "le Baron Rouge", qui remporta 80 victoires, avant d'être à son tour abattu en avril 1918 à bord de son Fokker triplan.
Ces hommes au caractère bien trempé, seuls dans le ciel, affrontant leurs adversaires dans des combats singuliers à l'issue souvent mortelle, avaient tous l'âme chevaleresque. De nombreux pilotes alliés étaient présents aux funérailles de Von Richthofen.
La motorisation et l'armement furent rapidement améliorés
Parmi les chasseurs mis en ligne par la France, il faut citer le meilleur de tous, le SPAD SVII conçu par Louis Bechereau. Le SH 1 motorisé par un V8 Hispano Suiza de 150 cv, vola en avril 1916. Dès le 10 mai, la société reçut une commande de 268 exemplaires sous l’appellation SPA VII C1 (monoplace de chasse). Cet avion reçut plus tard une motorisation plus étoffée de 180 cv.
Robuste et présentant d’excellentes qualités de vol, cette machine possédait comme armement une ou deux mitrailleuses Vickers de 7.7 mm munies du système de synchronisation de tir Birkigt. On commençait à parler de la " mitrailleuse volante" de l’as français Guynemer. D’une vitesse de 212 km/h à 2000 mètres d'altitude, il pouvait enfin tenir tête au Halberstadt allemand qui grimpait mieux et bénéficiait ainsi d’une supériorité non négligeable. Il faut citer aussi le Nieuport 17 qui arriva en 1917 sur le front, mais sa vitesse n’était que de 175 km/h.
Des carnets de vol particulièrement chargés
Le Nieuport 17, avion préféré des as français cités plus haut, fut même muni de fusées Le Prieur. Ces engins, inventés par le lieutenant de vaisseau Le Prieur, furent conçus pour descendre les dirigeables et ballons d’observation allemands. Mise en service en 1916, la fusée Le Prieur, embarquée à raison de 8 engins par avion, fut un succès dès sa première utilisation. Dépourvue d’empennage, elle prenait des trajectoires fantaisistes mais elle est sans conteste l’ancêtre de nos roquettes modernes.
Une position française appuyée par l'aviation Musée du Bourget. FNCV
Nos pilotes de guerre avaient des carnets de vol particulièrement chargés:à leurs missions d’interdiction du ciel au dessus des lignes françaises, de poursuite d’avions allemands et d’incursions dans les lignes ennemies, s’ajoutaient le mitraillage de colonnes de soldats en route vers le front et les visites "à domicile" sur les aérodromes allemands...
-FNCV-