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 Guerre d'Algérie du 21 juin 1955

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Guerre d'Algérie du 21 juin 1955 Empty
MessageSujet: Guerre d'Algérie du 21 juin 1955   Guerre d'Algérie du 21 juin 1955 Icon_minitimeMar Juin 21 2016, 13:01

21 Juin 1955 :

Jacques Soustelle a lu le rapport de Krim et celui envoyé par Boudiaf saisis le 21 juin.

Cadeau de preuve de bonne volonté de Yacef Saadi, retour de Zurich où il les a rencontré? certains le disent.. Ca expliquerait l'indulgence dont il bénéficie.


Dans ce rapport est clairement indiqué que Ferhat Abbas, le leader de l'UDMA, parti réformiste a des contacts avec Ramdane, ainsi que Tebessi, un des leaders des religieux (Oulémas).

Soustelle écrit au ministre de l'intérieur, Bourgés Maunoury.

 
Je tiens à vous rendre compte, à titre strictement personnel, des résultats d'une opération de police qui a eu lieu le 21 juin et dont les développements peuvent avoir une assez grande portée.

J'estime que certains éléments ne sauraient en être portés à la connaissance publique ni même à celle du parquet (au moins pour le moment) en raison de leur caractère politique ou de leurs possibilités d'exploitation policière ...


l) Rapport d'activité (photocopie jointe) . Il est hors de doute qu'Abbas (cité pages 2 et 3) n'est autre que Ferhat Abbas et que celui-ci a promis certains concours aux organisations rebelles. Certes, une telle position peut surprendre.

A la vérité, elle s'inscrit malheureusement dans l'ordre actuel des choses. Il ne faut point se leurrer: les. notables musulmans ont presque tous, peu ou prou, des contacts avec les clans rebelles et, parmi eux, figurent des hommes qui, de tradition ou d'intérêts, se qualifient d'amis de la France.

On cite des députés, des caïds, d'autres personnalités encore, qui ont des attaches avec les hors-la-loi et leur versent des subsides. Les uns agissent sous la contrainte, la menace ou l'empire de la peur; d'autres par calcul politique, estimant que les extrémistes, quoique peu nombreux, constituent désormais une force non négligeable.

La comparaison avec la Tunisie s'impose: de même que, dans la Régence, les fellaghas étaient dans une large mesure une expression du Destour, les hors-la-loi représentent, en Algérie, l'aile marchante du nationalisme politique ou religieux.

Le cheikh Tebessi, qui est un des principaux chefs des ulémas, s'est également révélé d'accord avec les envoyés de Krim. Il n'y a pas lieu non plus de s'en étonner.


Si j'ai donné mon accord à l'arrestation du docteur Lamine Debaghine, j'ai estimé que le cas d'un Ferhat Abbas ou d'un cheikh Tebessi devait être considéré et traité avec une grande prudence.

Devais-je, au vu d'un tel document, livrer à la justice ces deux leaders? J'aurais alors engagé une partie dangereuse que je n'étais pas assuré de gagner. Dois-je rappeler que l'UDMA est actuellement le seul parti politique musulman autorisé et organisé et que son audience, sans être considérable, est cependant importante?

Quant aux ulémas, ils représentent une force incontestablement très grande qui, par là même qu'elle touche aux fibres religieuses, peut subitement prendre une ampleur presque sans limites.


Une mesure contre un Ferhat Abbas ou contre un Tebessi s'accompagnerait nécessairement d'une action d'envergure contre l'UDMA et contre les ulémas. Ce serait alors pourvoir la rébellion et s'exposer, de la part des ulémas, à un ordre de révolte de caractère religieux. Vous conviendrez que je ne puisse, dans les circonstances actuelles, placer l'Algérie dans un tel risque.


Il reste que je fais entreprendre à l'égard de Ferhat Abbas, de Tebessi et de leurs acolytes une surveillance stricte portant sur toutes leurs activités, et que je suis prêt, si la situation l'impose, à réviser ma position à leur endroit.

Je compte d'ailleurs faire savoir à Abbas et à Tebessi - dès que l'enquête policière sera plus avancée - que je n'ignore rien des contacts qu'ils ont pris et que j'attends d'eux un changement formel d'attitude.


2) Lettre de Boudiaf. Ce document est d'un très grand intérêt. Il tente de justifier la carence des leaders du Caire et des capitales étrangères. Il fait valoir que les fonds du C.R.U.A. à l'étranger ne dépassent pas quatre millions et que l'acheminement des armes se heurte à de grandes difficultés.

A cet égard. la lettre de Boudiaf apporte une note favorable à notre action, tout comme, d'ailleurs, certains passages du compte rendu à Krim Belkacem, qui mettent en valeur les déficiences de l'organisation rebelle.


Vous conviendrez avec moi que les considérations que je viens de vous exposer doivent rester strictement confidentielles, la partie est difficile et il faut éviter toute interférence susceptible d'en compromettre le déroulement.


Cité dans Historia, la guerre d'algérie, numéro 205
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Guerre d'Algérie du 21 juin 1955
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