11 Avril 1958 :
Dans le quotidien Paris-Presse, l'intransigeant, Larteguy publie un interview de Zorah Driff, une des maitresses de Yacef Saadi, qui déclare "dès septembre 1957, l'armée française avait cessé de torturer".
12 Avril 1958 :
Six délégués spéciaux de Lambèse sauvagement massacrés (près de Batna).
Le 12 avril 1958, le harki Belkacem s'empara de son fusil et descendit dans le ravin où il était certain de rencontrer des rebelles. Sur sa poitrine, plusieurs décorations, à sa ceinture, une grenade quadrillée. Ses camarades le perdirent de vue, absorbé par les immenses touffes d'une végétation verdoyante.
Deux rebelles guettaient. Pour ne pas attirer des renforts par des coups de feu, l'un d'eux le ceintura après l'avoir délesté de son fusil. Belkacem l'entendit dire à son camarade : - Emchi rod mousse ek I (Va chercher ton couteau.)
Seul avec l'homme qui le maîtrisait, Belkacem réussit à saisir sa grenade, à la dégoupiller et à la plaquer sur la nuque du fellagha. Belkacem perdit la main, le rebelle la tête. Belkacem entoura sa blessure de feuilles, reprit son fusil dans sa main valide et retourna au camp pour rendre compte de sa mission. Cet acte lui valut la Médaille militaire avec citation.
(Les harkis au service de la france, Boualem, Editions france-empire, 1963.)
13 Avril 1958 :
Grenade à Constantine, 12 blessés.
Une voiture qui allait de Tlemcen à Oran arrêté par les rebelles. Les deux hommes, le père et le fils de 8 ans sont égorgés sur le champs, la femme, enceinte de cinq mois, enlevée, sera retrouvée quelques jours après, violentée, éventrée, son fœtus écrasé à ses cotés, morte.