L’histoire se renouvelle : l’entrée en scène des militaires
Il y a longtemps que les gendarmes mobiles français n’avaient plus arrêté de général français.
Jean-Pierre Maugendre
Président de Renaissance Catholique
Il y a longtemps que les gendarmes mobiles français n’avaient plus arrêté de général français. Le 6 février 2016, le général Christian Piquemal, ancien commandant de la Légion étrangère et ancien président de l’Union nationale des parachutistes, était arrêté à Calais lors d’une manifestation organisée et interdite pour protester contre l’islamisation et l’invasion de la France. Devant, à l’origine, être jugé dès le 8 février en comparution immédiate, il comparaîtra finalement le 12 mai prochain, son état de santé s’étant dégradé. Qui dira que la justice française est lente ?
Le 20 avril 1962, le général Raoul Salan, responsable de l’OAS et officier le plus décoré de l’armée française, était arrêté, à Alger, par les gendarmes du capitaine Laborde.
L’un défendait l’engagement de la France à ne pas abandonner les populations musulmanes, chrétiennes et juives qui lui étaient fidèles, le peuple français d’Algérie, l’autre défend le droit de la France à rester fidèle à son identité et ses valeurs.
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Ils ont contre eux les puissants du jour. L’un la collusion gaullo-socialo-communiste, soutenue par le grand patronat, qui estimait que l’Algérie coûtait trop cher à la France. L’autre l’UMPS, voyant, main dans main, le préfet socialiste et le maire Les Républicains de Calais, Natacha Bouchart, dénoncer une manifestation dont la raison était explicitement donnée par Pierre Lambert, préfet des Côtes-d’Armor, interdisant de son côté une manifestation analogue à Saint-Brieuc :
« L’Europe n’est pas menacée par une islamisation rampante. Je ne suis pas en phase avec ces thèses racistes, provocatrices et xénophobes. »Bonjour la neutralité du service public et avis aux tenants de la liberté d’expression ! Rappelons, pour mémoire, qu’une manifestation de soutien aux migrants organisée 15 jours avant à Calais et ayant donné lieu à des affrontements avec des riverains n’avait, elle, pas été interdite.
L’entrée sur la scène publique d’acteurs issus de nos forces armées est un signe des temps. Le discrédit de la fonction politique a atteint une telle acuité et la situation est à ce point grave que certains parmi les hommes qui ont fait leur vocation de servir la France ne peuvent plus se taire. Nous allons inéluctablement vers des temps difficiles car, au-delà de l’agitation politicienne qu’illustre parfaitement le faux débat sur la déchéance de nationalité, la guerre que nous livre une partie de l’islam sunnite est parfaitement asymétrique. Alors que les terroristes salafistes assassinent nos compatriotes, nous les menaçons, en retour, de les déchoir de la nationalité française – ce dont ils se préoccupent comme de leur première babouche…
Pendant ce temps-là, le petit peuple français souffre. L’honneur du général Piquemal est d’avoir risqué sa réputation, sa santé – il a 75 ans – et sa liberté pour voler au secours des « sans-dents » méprisés à la fois par la gauche caviar et la droite saumon. Le peuple français ne se laissera pas mourir. Ses réactions seront sans doute aussi brutales qu’incontrôlées, cela d’autant plus que sa résistance légitime ne trouve pas d’expression politique à la hauteur des défis actuels qui sont des enjeux de survie et de civilisation.
Jean-Pierre Maugendre
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