République Centrafricaine
Rappel historique
La République Centrafricaine, ou Centrafrique,
Etat de 617.000 kilomètres carrés enclavé au cœur de l’Afrique centrale, compte une population de 3.800.000 habitants (en 2003), composée d’ethnies essentiellement pygmées et bantoues.
Au début du dix neuvième siècle, le territoire devient une colonie française sous le nom d’Oubangui Chari.
En 1946, il devient un territoire d’outremer, puis en 1960, accède à l’indépendance.
La dictature de Jean Bedel BOKASSA
, président et empereur, se termine en septembre 1979, avec son renversement par l’ancien président Daniel Dacko, puis en 1981, c’est André Kolingba qui prend à son tour le pouvoir à la faveur d’un coup d’état.
Assurer la sécurité des ressortissants étrangers
De 1979 à 1982, durant les affrontements qui suivent la destitution de Jean Bedel Bokassa (1979) et la prise de pouvoir par André Kolingba (1982), l’armée française est appelée à assurer la sécurité des ressortissants étrangers et contribue ainsi à stabiliser le pays.
En mai 1986, les effectifs de l’armée française sont renforcés de détachements de la légion étrangère, de troupes parachutistes et de commandos.
Tout en étant affrontés à des combats de rue à Bangui, ceux-ci procèdent à l’évacuation des ressortissants étrangers, occupent et protègent les points stratégiques, et participent aux négociations avec les éléments rebelles.
En 1993, Ange Félix Patassé est élu président de la république.
Les mutineries et coups d’état provoquent le chaos
En 1996, des mutineries de militaires se produisent en raison du non paiement de leur solde ;
elles sont accompagnées de grèves.
L’armée française est sur place, avec pour mission d’assurer l’assistance de la garde présidentielle.
Au cours des années suivantes, l’ordre et la sécurité ne peuvent être rétablis définitivement en raison de problèmes de corruption et de la possession d’armes de guerre par la population.
Les insurrections et les tentatives de coups d’état sont récurrentes.
En 1997, la MISAB, une force interafricaine, intervient, puis, en 1998, elle est remplacée par la MINURCA, une force de l’ONU.
En 2003, à la suite d’une nouvelle rébellion, la Communauté Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale, la CEMAC, envoie plusieurs centaines de soldats pour maintenir l’ordre à Bangui, entraîner l’armée, protéger le président Ange Félix Patassé et contrôler la frontière avec le Tchad.
De mutineries en coups d’état qui perdurent depuis plusieurs décennies, la République Centrafricaine s’est peu à peu enfoncée dans le chaos et ne survit, dans une extrême pauvreté, que grâce à l’aide internationale.
Le rôle de la France Le rôle de la France en Centrafrique est, en permanence, d’assurer la maintenance des deux plaques tournantes que constituent les bases de Bangui et Bouar, où stationnent de 1.000 à 1.500 hommes.
Les forces françaises sont toujours présentes pour assurer leurs missions « de maîtrise de la violence et de coercition de force », en attendant qu’une solution politique durable puisse enfin être trouvée par les dirigeants centrafricains.