8 Janvier 1.958 :
Inauguration du pipe-line d'Hassi Messaoud.
Le chef des bleus de la casbah, infiltré dans la wilaya 3, et qui lui avait proposé de remonter un réseau terroriste sur Alger reçoit une lettre d'injures d'Amirouche, patron de la wilaya
" vous avez la marchandise (les bombes) et vous n'avez rien fait (…) les frères sont inquiets (…) ils se demandent si votre prétendue organisation existe (…) les frères vous donnent l'ordre formel de travailler avec toute la marchandise dont vous disposez, dans les tous prochains jours… "
Leger obtiendra enfin l'autorisation d'organiser des attentats, Amirouche eut ainsi une bombe au PC de ses propres bleus, une Jeep explosée, quelques grenades.
Amirouche sera ravi, il enverra des hommes, des noms et des adresses, de l'argent (la solde des bleus fut entièrement payée par la rébellion). Fin février, l'opération fut arrêtée, il ne restait plus à Alger que l'organisation de Leger, il fut envoyé avec ses hommes au 3ème RCP.
9 Janvier 1.958 :
Rien.
10 Janvier 1.958 :
Embuscades sur une route près de Tlemcen, deux voitures mitraillées, deux morts.
Un assassiné à Guelma.
Un autre à Sétif.
11 Janvier 1.958 :
Nouvelle embuscade au sud est de Sakiet Sidi Youssef. Les militaires français réclament une fois de plus le droit de suite, les rebelles partant et retournant en Tunisie.
Le 11 janvier, deux sections du 23e R.I., sous les ordres du capitaine Allard, partent se mettre en embuscade à environ 700 mètres de la frontière sur un lieu de passage habituel des éléments de l'A.L.N.
s'infiltrant en Algérie. Elles se heurtent à un adversaire nombreux et sont prises sous un feu nourri venu des hauteurs aussi bien algériennes que tunisiennes.
Bousculées, elles ne se dégagent que grâce à l'arrivée de renforts mais perdent quatre prisonniers et ont quatorze tués, retrouvés affreusement mutilés.
La complicité tunisienne est évidente. Elle a couvert l'attaque à partir de son territoire national. Le gouvernement français entend protester mais le président Bourguiba refuse de recevoir son émissaire, le général Buchalet.
La rancoeur augmente dans le camp militaire français et la tension continue à monter dans le secteur de Sakiet
(d'après Montagnon, la guerre d'algérie, ISBN 2-85-704-171-1)
Les quatre prisonniers seront remis en liberté le 20.10.1958 par les tunisiens, à grand flonflons de propagende.