Agence France-Presse
La vidéo, enregistrée sur un téléphone intelligent, d'un adolescent de 13 ans, attaché à un poteau et battu à mort, a déclenché une vague d'indignation lundi au Bangladesh où la police cherchait à mettre la main sur les assaillants.
La vidéo de 28 minutes s'est largement répandue sur les réseaux sociaux pendant le week-end et des centaines de personnes ont formé une chaine humaine lundi devant la maison du garçon pour exprimer leur tristesse.
Chaine humaine devant la résident de Samiu
l Alam Rajon (Crédit photo: Agence France-Presse)
L'autopsie de Samiul Alam Rajon a révélé une multitude de blessures sur tout le corps, dont la tête et la poitrine. Il est mort d'une hémorragie interne.
«Samiul Alam Rajon est mort le 8 juillet après avoir été battu sans pitié», a dit le chef de la police de Sylhet (nord) Alamgir Hossain à l'AFP. «Son corps portait 64 traces de blessures, y compris sur la tête».
La police a arrêté deux hommes et en recherche quatre autres, a dit le ministre délégué de l'Intérieur Asaduzzaman Khan Kamal.
«Ils vont être arrêtés et sévèrement punis», a-t-il dit aux journalistes. Le principal suspect, Muhit Alam, a été incarcéré pour cinq jours, la police demandant son inculpation pour meurtre.
L'un des deux hommes arrêtés (Crédit photo: Agence France-Presse) Les assaillants ont attaché Samiul, qui avait abandonné l'école pour aider sa famille à vendre des légumes, à un poteau, l'accusant de cambriolage, ce que sa famille dément avec force, selon la police.
La vidéo montre l'adolescent hurler de douleur et répéter «s'il vous plait, ne me frappez pas comme ça, je vais mourir».
On entend ses assaillants le forcer à reconnaître son implication dans le cambriolage. À un moment, ses bourreaux lui demandent de partir, mais alors qu'il tente de se relever, l'un crie: «ses os sont en bon état. Frappe-le encore».
Capture d'écran de la vidéo de 28 minutes montrant Samiul Alam Rajon, battu à mort. (Crédit photo: capture d'écran) Quand le jeune homme supplie pour avoir de l'eau, ses assaillants lui répondent de «boire sa sueur» et on les entend discuter d'une mise en ligne de la vidéo sur Facebook.
Le principal suspect a été arrêté au moment où il tentait de se débarrasser du corps dans un endroit reculé de la ville