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milguerres
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Sujet: Exécution de Robert Brasillach Sam Mai 10 2014, 18:06
6 février 1945
Exécution de Robert Brasillach
A 36 ans, le journaliste et écrivain français d’extrême-droite est exécuté au fort de Montrouge. De 1937 à 1943, Robert Brasillach avait été le rédacteur en chef de la revue « Je suis partout » dans laquelle il avait diffusé ses idées antisémites, anti-communistes, pro-nazis et pro-franquistes. A partir de 1941, il prôna les bienfaits de la collaboration et s’opposa violemment à la Résistance. L’auteur de « L’Enfant de la nuit » (1934) et de « Les Cadets de l’Alcazar » (1936) est condamné à mort à la Libération. François Mauriac, Paul Claudel et Paul Valéry se mobiliseront contre cette condamnation qu’ils jugent trop radicale.
Le 19 janvier, à l’énoncé du verdict, Brasillach aura ces mots : »J’ai vécu en Allemagne, je l’ai aimé. J’ai souhaité la victoire de certains de ses principes.
__ En septembre 1944, sa mère et son beau-frère, Maurice Bardèche, ayant été arrêtés pour faire pression sur lui, il se constitue prisonnier auprès de la Préfecture de police de Paris. Il est emprisonné à la prison de Fresnes (actuel Val-de-Marne) et poursuivi pour intelligence avec l’ennemi. Son procès, qui s’ouvre le 19 janvier 1945 devant la cour d’assises de la Seine, dure 6 heures. Il est condamné à mort le jour même après une délibération de vingt minutes. Sa défense avait été assurée par Me Jacques Isorni, lequel fut également, quelques mois plus tard, avocat du maréchal Pétain. Dans les jours qui suivirent, une pétition d’artistes et intellectuels renommés, parmi lesquels Paul Valéry, Paul Claudel, François Mauriac, Daniel-Rops, Albert Camus, Marcel Aymé, Jean Paulhan, Roland Dorgelès, Jean Cocteau, Colette, Arthur Honegger, Maurice de Vlaminck, Jean Anouilh, André Barsacq, Jean-Louis Barrault, Thierry Maulnier, etc.5, demanda au général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, la grâce du condamné. Le général choisit de ne pas commuer la peine prononcée, ce qui entraîna l’exécution de la sentence, le 6 février suivant, lorsque Brasillach fut fusillé au fort de Montrouge. Bien des biographes s’interrogent sur les raisons ayant poussé le général de Gaulle à laisser exécuter Robert Brasillach. Selon les témoignages successifs de Louis Vallon et de Louis Jouvet, qui l’interrogèrent sur le sujet6, de Gaulle aurait vu dans le dossier de Brasillach la couverture d’un magazine le montrant sous l’uniforme allemand. Il y aurait eu une confusion avec Jacques Doriot7. Lacouture, qui rapporte cette rumeur, ne croit pas à cette interprétation. Il penche pour l’hypothèse d’une concession faite aux communistes pour pouvoir être plus ferme sur d’autres points. « [...] Le général de Gaulle a écouté Mauriac, et a refusé la grâce. Quoi qu’il en pensât, de Gaulle ne pouvait s’opposer à toutes les exigences des communistes qui constituaient un tiers du pouvoir, sinon davantage. Ils exigeaient la tête de Brasillach, qui avait conduit bien des leurs au poteau. Je pense que de Gaulle a fait la part du feu. [...]7 »
Toutefois, dans le fonds de Gaulle déposé aux Archives nationales, on a retrouvé une note relative à l’« affaire Brasillach » dressant une liste des charges pesant sur l’écrivain. Parmi elles, il est présenté comme « un des responsables de l’assassinat de Mandel », personnalité dont il demandait régulièrement la mise à mort dans son journal Je suis partout et pour laquelle de Gaulle éprouvait estime et respect6. Enfin, de Gaulle écrit dans ses « Mémoires » que « le talent est un titre de responsabilité », faisant de ce talent une circonstance aggravante, car il accroît l’influence de l’écrivain8. Robert Brasillach fut inhumé au cimetière de Charonne, dans le XXe arrondissement de Paris. Chaque année, le 6 février, le Cercle franco-hispanique organise un dépôt de gerbes sur la tombe de Robert Brasillach.
sources wikipedia http://www.linternaute.com/histoire/categorie/evenement/57/1/a/48443/execution_de_robert_brasillach.shtml
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milguerres
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Sujet: 20 minutes pour la mort, Robert Brasillach Sam Mai 10 2014, 18:08
"20 minutes pour la mort, Robert Brasillach : le procès expédié", de Philippe Bilger : Bilger rejuge Brasillach Par Jean-Luc Douin http://www.lemonde.fr/livres/article/2011/02/07/20-minutes-pour-la-mort-robert-brasillach-le-proces-expedie-de-philippe-bilger_1476292_3260.html
Robert Brasillach, poète, romancier, spécialiste de Corneille et d'André Chénier, est mort le 6 février 1945, à 35 ans, fusillé pour crime d'intelligence avec l'ennemi. Son procès n'a duré que six heures, sans qu'aucun témoin ne soit cité. La délibération a duré vingt minutes, le temps de convaincre des jurés "émus et hésitants" qu'ils n'avaient guère le choix entre "condamner à mort ou acquitter". Pour l'avocat général Philippe Bilger, que n'effleure pas un instant l'idée de réhabiliter Brasillach, ce procès fut indigne, un exemple déshonorant de justice expéditive. Bilger rejuge Brasillach, explorant comment le rédacteur en chef de Je suis partout a pu épouser la cause nazie, clamer son antisémitisme. Rappelant qu'il fut jugé sur ses écrits plus que sur des actes, et que survécurent les "profiteurs de l'Occupation, les trafiquants" ou les marchands de canons.
Il s'interroge sur la légitimité et l'absence de malaise de l'avocat général, Marcel Reboul, qui fut aux ordres de Vichy, et, en 1945, accusateur public. Il compare le nombre des condamnations à mort suivies d'une exécution sous Vichy (19) avec les 767 édictées à la Libération. Il parle en magistrat, s'autorisant des apartés personnels, mentionnant tout ce qui pourrait lui être reproché : un soupçon de partialité, une insuffisante lucidité générés par la condamnation de son propre père, Joseph Bilger, à dix ans de travaux forcés pour faits de collaboration. Joseph Bilger avait pris "le risque d'un dialogue dangereux avec l'occupant".
Pour Philippe Bilger, la condamnation de son père reste une injustice qui n'a pas été sans incidence sur le choix de sa carrière de magistrat et sur sa manière d'exercer sa fonction. La qualité de ce livre est à la fois dans son travail historique, dans sa réflexion professionnelle et dans sa richesse humaine. Il s'agit d'y "introduire de la nuance dans la folie de l'Histoire", d'y "tenter d'inventer un chemin qui ne soit ni de haine ni de complaisance", de s'interroger sur nous-mêmes, de se demander comment fonctionne aujourd'hui cette institution, s'il existe des "magistrats aux ordres" et des procès d'opinion.
"Rouleau compresseur"
Bilger interpelle la conscience du magistrat. Ce livre ne fait pas mystère de son hostilité à la peine de mort. "On peut tourner le problème dans tous les sens, accabler Brasillach autant qu'on le veut, avoir la nausée à la lecture de ses articles, le prendre pour un écrivain surestimé et un journaliste haineux, rien, jamais, ne parviendra à justifier cette froide résolution mise en oeuvre par une cour d'exception et validée par un général de faire disparaître un esprit, une âme, une vie de la surface de la France", écrit-il.
Ce général visé, c'est de Gaulle, qui refuse la grâce de Brasillach, pratiquant ce que Bilger nomme "la déraison d'Etat". Au fond, dit-il, "il manquait à cet homme d'Etat qui invoquait sans cesse la grandeur la seule grandeur qui vaille : la grandeur d'âme".
Bilger désigne aussi les rares intellectuels ayant signé la pétition demandant sa grâce, rend hommage à François Mauriac écrivant que Brasillach ne fut "ni criminel ni traître", et à Jean-Paul Sartre admettant que Brasillach "n'était pas le plus coupable". Bilger s'alarme de ce "rouleau compresseur" de l'accusation que l'on a vu, depuis, à l'oeuvre dans l'affaire Patrick Henry, à Troyes, ou dans le procès des quatre inculpés d'Action directe, à Paris. Ce qu'il suggère tient en deux mots : Indignez-vous !
20 MINUTES POUR LA MORT, ROBERT BRASILLACH : LE PROCÈS EXPÉDIÉ de Philippe Bilger. Ed. du Rocher, 162 p., 17,90 €.
Jean-Luc Douin
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milguerres
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Sujet: Re: Exécution de Robert Brasillach Sam Mai 10 2014, 18:12
"Le châtiment exemplaire au talent exemplaire " Général De GAULLE
Invité Invité
Sujet: Re: Exécution de Robert Brasillach Sam Mai 10 2014, 18:36
Merci ma cousine
Je ne dirai rien de plus , mais c'est un bel Article
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milguerres
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Sujet: Re: Exécution de Robert Brasillach Sam Mai 10 2014, 18:41
merciiiiiii JP
Invité Invité
Sujet: Re: Exécution de Robert Brasillach Sam Mai 10 2014, 19:04
Ce qui prouve la déraison de DG, comme pour l'Algérie, alors qu'il a laissait le Bourdarel assassins dans les camps viets, tuant par la parole de satan ses compatriotes, revenir en France et exercer en toute liberté !!!
Invité Invité
Sujet: Re: Exécution de Robert Brasillach Sam Mai 10 2014, 19:08
CDG ,
Un calculateur , une poufiasse , ne jouant que pour lui
Cet S****e est un "Assassin"
Invité Invité
Sujet: Re: Exécution de Robert Brasillach Sam Mai 10 2014, 23:20
Plus on creuse CDG, plus on se convainc que c'était une bordille... et dire que, malgré la lumière de ces derniers temps sur ce grand con, il y a encore des benêts pour se dire gaullistes
Invité Invité
Sujet: Re: Exécution de Robert Brasillach Dim Mai 11 2014, 06:20
Ce fût un IMPOSTEUR , imbus de sa personne,, il avait un vision de la France bien à lui, et méprisait tout ce qui n'était pas dans son programme d'homme vaniteux et froid !!
Invité Invité
Sujet: Re: Exécution de Robert Brasillach Dim Mai 11 2014, 09:57
Même son fils confiait qu'en privé c'était un vrai casse-c......s En attendant il a fait énormément de dégâts
Alexderome Admin
Nombre de messages : 9335 Age : 59 Emploi : A la recherche du temps perdu Date d'inscription : 22/10/2010
Sujet: Re: Exécution de Robert Brasillach Lun Juin 22 2015, 21:29
J'ai vu la tombe de Brasillach que j'ai photographiée au cimetière de Charonne