OAS : OBJECTIF DE GAULLE / OPERATION CHAMOIS .

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OBJECTIF DE GAULLE / OPERATION CHAMOIS .

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Il y a quelque temps j'ai lu un livre qui se nomme Objectif de Gaulle, écrit en étroite collaboration entre les acteurs et les auteurs.

Si tout le monde a en tête l'attentat du Petit Clamart , j'ai découvert l'opération chamois qui était prévue sur le perron de l'Elysée en mai 1962.

Un Commando Delta est venu à Paris, en provenance d’Alger, quelques jours après Pâques, accompagné de Nicole GARDY :

L'objectif n°1 était l’évasion de Roger DEGUELDRE de la prison de la Santé, mais la tentative d'évasion s'avéra irréalisable, du fait des forces de sécurité mises en place.

Il fut donc décidé de passer à l'objectif n°2, c'est a dire, l’organisation d’un attentat contre De Gaulle, d'autant plus que de Gaulle mort, il serait toujours temps de prévoir un plan d'évasion.

Seulement, François LECA (alias Fanfan, de retour à Alger, chargé de faire expédier à Paris le fusil à lunette et le Bazooka que lui avait procurés Jo RIZZA, sera arrêté le 16/05/62, et pendant l'interrogatoire dénoncera indirectement le commando en fournissant quelques informations.

L'Opération Chamois, était donc prévue le 20 mai 1962 vers 19h30, sur le Perron de l’Elysée, lorsque De Gaulle rentrerait de son voyage dans le centre ouest de la France.

1/ Jean loup BLANCHY (Sous Lieutenant au 1er RCP, chef de Delta IV, arrivé à Villeneuve sur Lot, le 10 mai 1962, pour se marier avec Vania PERETTI, seront arrêtés le 19/05/62 à Paris dans un hôtel de la rue Richer, sera condamné à 15 ans, pénitencier St Martin de Ré).

2/ Gabriel ANGLADE (1er RCP, chef de Delta VI, alias Gaby, devait tirer au fusil à lunette sur De Gaulle, sera arrêté le 19/05/62 à Paris dans une ID 19 devant un hôtel de la rue Richer, sera condamné à 15 ans, pénitencier St Martin de Ré).

3/ Marcel LIGIER (chef de Delta XXIV, artificier et tireur d’élite, devait tirer au Bazooka sur De Gaulle, sera arrêté le 19/05/62 à Paris dans une ID 19 devant un hôtel de la rue Richer, sera condamné à 10 ans, pénitencier St Martin de Ré).

4/ Louis BERTOLINI (SDECE, taupe pour l’OAS, alias Benoit, devait conduire la voiture placée à la sortie arrière de l’immeuble et rendrait la fuite possible, sera arrêté le 19/05/62 à Paris dans une ID 19 devant un hôtel de la rue Richer, sera condamné à 15 ans, pénitencier St Martin de Ré).

5/ Eugène CASTALDI (sera arrêté le 19/05/62 à Paris dans un hôtel de la rue Richer, sera condamné à 5 ans).

6/ Félicien GARDIOLA (membre de Delta VI, alias kiki, devait barrer la porte d’entrée de l’immeuble, situé au 88 Faubourg St Honoré, en l’arrosant à la mitraillette pour empêcher les gardes d’approcher pendant la fuite du commando, s’enfuira en compagnie de Nicole GARDY, au moment où Eugène GASTALDI se fait arrêter, le 19/05/62 à Paris, dans un Hôtel de la rue Richer.

7/ Henri SLEBIODA (légionnaire du 1er REP, Delta IV, alias Slim, logé en banlieue chez des familiers, après l’arrestation du commando Delta, se réfugiera dans sa famille et fuira en Espagne, arrêté avec Jean Claude Perez, sera expulsé le 14 mars 1963 de Madrid, arrivé le 19 mars 1963 à Rio de Janeiro, Brésil, sera expulsé au Paraguay, le 2 juillet 1963 revient au Brésil, et le 16 octobre 1964 dans un bar de Campo Grande, Rio de Janeiro, un militaire brésilien tirera dans son dos, paralysé, de retour en France à Orly le 17 décembre 1964 à 22h00, sera conduit en ambulance à la prison de Fresnes, et décédera le 21 janvier 1985 à Paris.

Si leurs arrestations n'étaient pas intervenues le 19 mai 1962, 24 heures plus tard de Gaulle serait mort, on n'échappe pas à un tireur entrainé comme Gaby Anglade, doublé d'un expert au bazooka comme Marcel Ligier.

Gilles CANOVARO

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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

Invité

J'ai bien lu cette article de Gilles, je cherche à travers mes connaissances, des renseignements susceptible de faire avancer ses recherches, je contact mon chef de section qui doit connaître les officiers du "3" à cette époque il a finit commandant, mais blessé le 23 juillet 1957, sa mémoire s'arrête là, puisque après sa guérison n'est pas revenu au "3"!! bon ,je cherche .....

Merci pour lui Gus

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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

Invité

J'ai téléphoné à mon chef de section hier soir vers 20h. Il n'a pas connaissance du nom de cette officier du "3" donc je vais voir mon pote d'Aubagne ??

Henri SLEBIODA (légionnaire du 1er REP, Delta IV, alias Slim, logé en banlieue chez des familiers, après l’arrestation du commando Delta, se réfugiera dans sa famille et fuira en Espagne, arrêté avec Jean Claude Perez, sera expulsé le 14 mars 1963 de Madrid, arrivé le 19 mars 1963 à Rio de Janeiro, Brésil, sera expulsé au Paraguay, le 2 juillet 1963 revient au Brésil, et le 16 octobre 1964 dans un bar de Campo Grande, Rio de Janeiro, un militaire brésilien tirera dans son dos, paralysé, de retour en France à Orly le 17 décembre 1964 à 22h00, sera conduit en ambulance à la prison de Fresnes, et décédera le 21 janvier 1985 à Paris.

Génial, merci pour ces quelques renseignements sur SLEBIODA. Donc, il se trouvait bien en Amérique du Sud de 1963 à 1964.
Et non loin des camps d'entraînement où des groupes paramilitaires étaient formés par des instructeurs de la CIA. Il pouvait facilement se rendre à Dallas pour l'attentat du 22 novembre 1963...

Merci d’avoir remonté cette ’’pépite ’’. Je vais essayer de trouver le livre mentionné oar Commandoair40

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« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier

Le livre est toujours en vente

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Sous deux couvertures différentes.

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« Lorsque dans notre pays on parle de courage et de grandeur, c’est vers les croix de guerre que se tournent les regards » Alphonse JUIN Maréchal de France

Merci beaucoup Eva !
Je savais qu'il y avait certainement des pépites à trouver en fouillant un peu dans le forum.
Je vais poursuivre les recherches.

Justement en terminant ka lecture dur l’attentat contre Salan, j’ai fait une recension de sujets à aborder comme le commandement O c'est-à-dire Aussaresses, le 11e choc, 1’OAS et je suis tombé sur ce livre et je n’avais pas fait le lien encore avec ce fil. Je pense investir du temps, de l’argent sur ce sujet.

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« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier

D'ailleurs, Philippe Castille avait été chargé par son ex victime, Salan, de devenir l'artificier de l’OAS mais une rafle dans un café de Mobtmartre à mis fin à sa carrière. De Gaulle va libérer les anciens de l’OAS après sa visite chez Massu en mai 1968.

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« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier

Merci Rifle1
Mais ce ne fut pas difficile à trouver.
Par contre, je me demande si je vais commander
le livre - ou pas.
Si ils parlent de la période Salan oui sinon non.

L'"histoire de Salan et de l'OAS m'a intéressée très jeune
j'en ai tant entendu parler!

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« Lorsque dans notre pays on parle de courage et de grandeur, c’est vers les croix de guerre que se tournent les regards » Alphonse JUIN Maréchal de France

Henri Slebodia est susceptible d'être une figure beaucoup plus importante et plus sombre qu'il n'y paraît, si les accusations du journaliste d'investigation William Reymond (dans son livre "JFK, autopsie d'un crime d'Etat, 1998) se vérifient. Dans ce livre, Slebodia est effectivement soupçonné d'avoir participé à l'assassinat du Président Kennedy. L'orthographe de son nom varie en faisant des recherches (Slebodja, Slebodia, ou encore Slebioda). Quelqu'un peut-il me dire lequel serait le bon ?

J'ai également trouvé un article dans le journal Le Monde datant du 21 décembre 1964, et un autre du New York Times datant du 23 mai 1962. Le problème, c'est qu'ils sont apparemment payants.

1 : https://www.lemonde.fr/archives/article/1964/12/21/un-ancien-membre-de-l-o-a-s-se-constitue-prisonnier_2122957_1819218.html

2 : https://www.nytimes.com/1962/05/23/archives/french-hunt-man-in-de-gaulle-plot-exparachutist-is-the-only-suspect.html

Faites-moi savoir si vous avez accès aux articles.
Merci.

Sinon, j'ai aussi trouvé ça : https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3529118

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L'Action catholique : organe de l'Action sociale catholique, Québec — mardi 22 mai 1962.

Complot pour assassiner de Gaulle

PARIS. (P.A.) — La police a annoncé hier soir qu'un complot terroriste pour assassiner le président de Gaulle — le second à être mis à jour en huit mois — a été écrasé. Au moins 15 personnes sont détenues pour interrogatoire ici et la police recherche en France et en Algérie d'autres membres de l'Organisation de l'armée secrète, en rapport avec ce complot avorté.

Les arrestations effectuées à Paris, à Marseille, port sur la Méditerranée française, et à Alger, ont permis de mettre à jour la conspiration de l'armée secrète pour assassiner de Gaulle durant sa tournée en France centrale la semaine dernière.

La police décrit les suspects comme étant une bande de tueurs déterminés à faire disparaître l'homme fort de la France afin de plonger le pays dans le chaos, bloquant ainsi l'indépendance algérienne.

Entre temps, de Gaulle demeure à l'Elysée, au cœur de Paris. Le palais présidentiel est fortement gardé. Il n'a pas d'engagement public pour aujourd'hui, mais il doit paraître devant plusieurs foules parisiennes demain, en rapport avec la visite d'État du président Moktar Ould Daddah, de la Mauritanie.

La police a laissé entendre que les assassins avaient l'intention d'exterminer de Gaulle avec des bombes au gaz, mais le journal Paris-Presse écrit de son côté que les assassins avaient formé le projet de l'abattre avec un puissant fusil muni d'une mire télescopique. Le journal ajoute que l'opération devrait être connue sous le sobriquet “Chamois” à cause du long coup de feu qu'elle nécessitait.

COMPLOT AVORTÉ

Des informateurs officieux et officiels ont donné le récit suivant de l'avortement du complot :

Quarante-huit heures avant le départ de de Gaulle mercredi pour sa tournée provinciale, la police appréhendait trois agents de l'armée secrète à Marseille et deux à Paris. De ces cinq est venu le premier indice que des plans avaient été préparés pour assassiner de Gaulle durant sa tournée provinciale.

D'autres détails ont été connus avec l'arrestation à Alger de François Leca, un agent de l'armée secrète recherché pour le meurtre d'un officier de la sécurité militaire. Après de longues heures d'interrogatoire dans les trois villes, les policiers ont réussi à reconstituer le complot et ont obtenu les noms des présumés assassins, membres d'un groupe de l'armée secrète appelé “Delta”.

Le commandant de Delta a été identifié comme étant un agent d'assurances de Paris du nom de Blanchy. En compagnie d'un camarade du nom de Slebodia, Blanchy avait déjà parcouru une partie de la route de de Gaulle avant que la police ne soit lancée sur leurs traces.

BLANCHY APPREHENDÉ

À deux reprises, des détectives avaient rejoint le duo, vendredi et samedi, et à deux reprises, ils avaient perdu la trace des hommes. Entre temps, les mesures de sécurité autour de de Gaulle furent renforcées. La police fut placée en état spécial d'alerte et des barricades furent érigées pour vérifier l'identité de toutes les personnes entrant dans les villes que le Président visitait.

Les mesures de sécurité ont apparemment fait échouer le complot. Blanchy et Slebodia sont rentrés à Paris samedi soir. Tôt dimanche, la police appréhendait Blanchy à sa résidence et saisissait un certain nombre de documents qui ont permis d'effectuer d'autres arrestations. Slebodia a réussi à fuir.

La police a trouvé 14 bouteilles de gaz butane hautement inflammable dans l'automobile de Blanchy et croit qu'elles devaient servir de bombe incendiaire.

Lors de l'attentat contre de Gaulle l'automne dernier, les flammes provenant d'une bombe à gazoline ont enveloppé momentanément son automobile au moment où il se rendait de Paris à sa résidence de Colombey-les-Deux-Églises. L'automobile a été incendiée, mais de Gaulle n'a pas été blessé.

De Gaulle était évidemment au courant des dangers durant sa tournée de quatre jours, mais il n'a pas modifié son itinéraire. Il est souvent apparu seul sur des tribunes pavoisées du tricolore, devant des milliers de Français massés sur les places publiques d'un grand nombre de villes et villages.

L’OAS était infiltrée.mais de Gaulle ne devait pas dormir tranquille.

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« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier

À lire, très intéressant : Un refuge pour ceux qui voulaient tuer le général de Gaulle et la décolonisation : des « soldats perdus » de l’Algérie française en Argentine.

[url=https://books.openedition.org/pur/42542]https://books.openedition.org/pur/42542
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- Enfin, il y a aussi le cas d’Henri « Slim » Slebiodja, membre du groupe qui a tué le commandant Post, mais sur lequel on ne dispose que de très peu d’éléments(22).

[22. D’après le témoignage de Paul Mancilla, Slebiodja a été tué en Argentine ; voir Harrison A., Challenging De Gaulle. The OAS and the Counterrrevolution in Algeria, 1954-1962, New York, Praeger, 1989, p. 175.]

Ce qui entre en contradiction avec le fait qu'il serait décédé le 21 janvier 1985 à Paris...

Dans son livre, William Reymond explique simplement à la page 468 : "« Max » disparaît au début de l'année 1964, quatre mois après l'opération sur Dealey Plaza. Après sa planque au Canada, il avait envie de rejoindre l'Espagne pour y monter un attentat contre de Gaulle. Certaines rumeurs prétendent qu'il a été tué d'une balle dans la tête, d'autres qu'il s'est longtemps réfugié en Argentine où s'était installée une communauté de l'OAS."

» Danemark : objectif zéro réfugié .
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