Ségui Marcel Un Grand CombattantMarcel Ségui naît le 21 Août 1927 à Alger de parents français. Son père est entrepreneur.En mars 1943, c'est la guerre et les troupes anglaises et américaines débarquent en Afrique du Nord.
Marcel qui n'a pas encore seize ans, s'engage dans les Corps Francs d'Afrique. «Ils demandaient des volontaires, je me suis engagé», confiera-t-il simplement.
Il quitte les commandos pour intégrer la colonne Leclerc. Avec elle, il combat en Tripolitaine, débarque en Normandie, participe à la libération de Paris et Strasbourg et atteint Berchtesgaden avec le RMT, après avoir été blessé en entrant en Alsace.
En 1946, il part pour l'Indochine où il est affecté au RICM comme caporal, puis caporal-chef, où il fait partie d'une section de reconnaissance au Tonkin, avant d'être une fois encore blessé, grièvement cette fois, et rapatrié. Après son rétablissement, et à nouveau volontaire, il repart pour le Cambodge comme sergent au Commando n°6 où il sert de 1948 à 1951.
Puis, c'est l'Algérie où il reste de 1955 à 1962. D'abord chef de groupe, ensuite adjudant chef de section, il sert au 13e RTS devenu par la suite 73e RIMa, et est blessé au combat une troisième fois.
Après 12 mois en Allemagne, il retourne en Afrique équatoriale pour trois années. Il est affecté à Bouar, en AEF, et en Mauritanie sa dernière affectation. L'adjudant-chef Marcel Ségui quitte l'armée en 1970 pour se retirer en Bretagne.
En 1975, il construit avec son épouse, leur habitation à Plouguerneau après avoir découvert la ville au cours de vacances chez des amis. Il y vivront durant trente cinq années, jusqu'au décès de Marcel le 23 Mars 2010. Lors de ses obsèques, un vibrant hommage lui sera rendu par Jean-Yves Mocaer, chancelier de l'Association des Anciens des Troupes de Marine du Finistère.
Avec son allure tranquille, toujours souriant, Marcel Ségui inspirait la bienveillance. Sa canne gravée, taillée dans le bois africain, rappelait le continent où il avait passé une grande partie de son existence.
Cinq fois cité, trois fois blessé, ce grand combattant volontaire était officier de la Légion d'honneur, titulaire de la médaille militaire, et chevalier de l'Ordre National du Mérite. Il avait reçu la croix de guerre: 1939/1945, celle des TOE ainsi que la croix de la valeur mililtaire et la croix du combattant volontaire