Hollande hué à Lille Le chef de l'Etat a été accueilli aux cris de "démission" alors qu'il s'apprêtait à déjeuner avec Martine Aubry. François Hollande a été hué et sifflé samedi dans les rues de Lille alors qu’il rejoignait Martine Aubry pour déjeuner avant d'aller assister au match en double de la finale France-Suisse de la Coupe Davis de tennis.
Un bain de foule qui tourne court. Samedi midi, François Hollande avait rendez-vous dans le vieux Lille avec son ancienne adversaire de la primaire socialiste, Martine Aubry.
Pour rejoindre la maire de Lille devant le restaurant où elle l’attendait pour aller déjeuner, François Hollande a fendu la foule massée à proximité sous les sifflets et les
cris
"démission" .
Devant l’accueil, tous deux ont écourté le bain de foule et se sont presque tout de suite engouffrés dans le restaurant comme on peut le voir dans la vidéo tournée par La Voix du Nord. Lille : Martine Aubry accueille François... par lavoixdunordAubry a beaucoup de choses à dire à Hollande. Un peu plus tôt, en marge de l'inauguration du traditionnel marché de Noël de Lille, Martine Aubry avait déclaré à la presse avoir "beaucoup de choses à dire" au chef de l'Etat.
L'ancienne patronne du PS est une des critiques les plus virulentes de François Hollande et plusieurs de ses proches font partie des députés socialistes "frondeurs" qui se sont abstenus sur plusieurs projets de loi à l'Assemblée nationale.
Celle dont on dit qu’elle a, en privé, la dent encore plus dure contre le chef de l'Etat s'est efforcée, samedi, de faire mentir les rumeurs sur l'état de ses relations avec François Hollande.
"Moi je ne hais pas, parce que quand on hait ou quand on n'aime pas quelqu'un on se rend malade soi-même", a-t-elle botté en touche peu avant d'accueillir le chef de l'Etat.
Encore un mauvais sondage pour Hollande. Selon un sondage Opinionway publié samedi par Le Figaro, 86% des Français ne souhaitent pas que François Hollande se représente et 73% des sympathisants de gauche - le socle de son électorat de 2012 - partagent cette opinion.
En tout état de cause, même s'il se représentait, 81% de ces sympathisants voudraient que le PS organise, comme pour la présidentielle de 2012, une primaire pour désigner son candidat.
Dans ce cas, ils ne seraient que 10% à choisir l'actuel chef de l'Etat, alors que 31% lui préfèreraient le Premier ministre, Manuel Valls et 28% Martine Aubry.
Si Manuel Valls n'était pas candidat, la maire de Lille l'emporterait avec 32% à 39% des suffrages, selon que l'ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg est ou non en lice.