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| LES TROUPES COLONIALES | |
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| Sujet: Les nominations Dim Aoû 31 2014, 13:53 | |
| Titre : Le Matin (Paris. 1884) Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit Éditeur : [s.n.] (Paris) Date d'édition : 1884-1944 source BNF | |
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| Sujet: Le solde des sous officiers Marocains Dim Aoû 31 2014, 13:57 | |
| Titre : Le Matin (Paris. 1884) Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit Éditeur : [s.n.] (Paris) Date d'édition : 1884-1944 1913/11/28 (Numéro 10867). source BNF | |
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| Sujet: Re: LES TROUPES COLONIALES Dim Aoû 31 2014, 14:18 | |
| Le Sénat Loi de Finance paru sur Titre : Le Matin (Paris. 1884) Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit Éditeur : [s.n.] (Paris) Date d'édition : 1884-1944 du 1913/06/04 (Numéro 10690). source BNF | |
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| Sujet: L'opium dans la marine Dim Aoû 31 2014, 14:35 | |
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| Sujet: Panorama des troupes coloniales françaises Dim Aoû 31 2014, 14:49 | |
| source : http://rha.revues.org Auteurs
Éric Deroo Antoine Champeaux Éric Deroo Auteur, réalisateur et chercheur associé au CNRS, il a consacré de nombreux films, livres, articles et expositions à l'histoire contemporaine, en particulier coloniale et militaire et à leurs représentations, en France et en outre-mer. Il est notamment l'auteur de L'illusion coloniale (Tallandier, 2006) et La vie militaire aux colonies (Gallimard-DMPA, 2009) ou de séries documentaires comme La force noire. Antoine ChampeauxLieutenant-colonel d'infanterie de marine, breveté technique de l'enseignement militaire général et diplômé de l'École nationale du patrimoine, il a été conservateur du musée des troupes de marine à Fréjus de 1998 à 2009 et est actuellement officier adjoint du général délégué au patrimoine de l'armée de Terre. Collaborateur d'une cinquantaine d'ouvrages et auteur de nombreux articles, il est docteur en histoire et a organisé les colloques du Centre d'histoire et d'études des troupes d'outre-mer (CHETOM)._____ Alors que sont attendus en 2014 les célébrations du centième anniversaire de la Grande Guerre ainsi que du soixante-dixième anniversaire de la Libération de la France, cet article réunit des éléments de documentation, une bibliographie et une filmographie sommaires sur le thème des tirailleurs, travailleurs indigènes et soldats des outre-mer au travers des deux guerres mondiales. Il explore les différents procédés qui ont permis de valoriser le patrimoine de tradition des troupes indigènes : tenues et insignes spécifiques, monuments du souvenir, organisation de cérémonies militaires, valorisation des collections conservées dans les musées ou les salles d’honneur du ministère de la Défense. Depuis les années 1960, l’armée française s’efforce ainsi de préserver la mémoire des soldats et « morts pour la France » recrutés dans les colonies de l’empire. Par sa transmission aux jeunes générations de combattants, ce patrimoine matériel et immatériel est un élément de la culture d’arme qui contribue à la capacité opérationnelle des forces. La Première Guerre mondialeLes militaires indigènes de l’armée d’Afrique Les Indochinois Les soldats des « Vieilles colonies », du Pacifique et des Indes Les Malgaches et Comoriens Les Sénégalais Les tirailleurs somalis Les militaires indigènes de l’armée d’Afrique1À la veille de la Grande Guerre, tirailleurs, spahis et goumiers indigènes côtoient les unités composées de métropolitains de l’armée d’Afrique, légion étrangère, zouaves, chasseurs d’Afrique et infanterie légère d’Afrique. Le défilé du 14 juillet qui se déroule traditionnellement à Longchamp, voit en 1913 s’affirmer le rôle des troupes issues de l’Empire. Les unités de tirailleurs algériens récemment créées notamment reçoivent leurs drapeaux. 2À la déclaration de guerre, les troupes stationnées en Afrique du Nord sont engagées dans les opérations au Maroc tout en poursuivant leur mission de maintien de la souveraineté française en Algérie. Des régiments de marche sont mis sur pied pour répondre à l’ordre de mobilisation. Trois divisions d’infanterie, la 3e brigade du Maroc et la brigade des chasseurs indigènes sont envoyées sur le front dès les mois d’août et septembre 1914 : 25 000 tirailleurs algériens sont ainsi acheminés vers les frontières du nord-est. La plupart sont des engagés. Ce sont les premiers des 170 000 indigènes – 33 000 déjà sous les drapeaux, 80 000 appelés et 57 000 engagés volontaires – que l’Algérie fournira au cours de la Grande Guerre. En effet, la « guerre totale » oblige rapidement à recourir à la conscription (déjà introduite en Algérie en 1913) puis fréquemment au recrutement forcé qui entraîne, en Algérie notamment, de nombreuses révoltes. La Tunisie et le Maroc fournissent également leur contingent de combattants : 62 400 Tunisiens et près de 37 000 Marocains combattent sur tous les fronts de France et sur le front d’Orient. 3Les cinq bataillons de chasseurs indigènes regroupés dans la brigade marocaine sont jetés dans la bataille de la Marne à peine débarqués. Les rescapés de la brigade forment le 1er régiment de marche de tirailleurs marocains. Les nécessités de la guerre amènent à la constitution de nouvelles unités de l’armée d’Afrique : sept régiments de marche sont ainsi créés en 1918 et deux régiments mixtes de zouaves et de tirailleurs. 4L’armée d’Afrique fournit également, à partir de 1915, une bonne part des troupes envoyées contre les Turcs aux Dardanelles, puis combattre, au sein de l’armée d’Orient, les Allemands, les Autrichiens et les Bulgares. En 1918, la 1re brigade de tirailleurs marocains, renforcée de deux escadrons de spahis, attaque de flanc l’armée de von Kluck. Uskub est prise par la brigade Jouinot-Gambetta composée du 1er régiment de spahis marocains et des 1er et 4e régiments de chasseurs d’Afrique. Le maréchal von Mackensen, commandant en chef du front sud-oriental, est fait prisonnier et la Bulgarie demande l’armistice. Intégré à l’armée du général Allenby en 1917, le détachement français de Palestine-Syrie, qui compte des tirailleurs, des chasseurs d’Afrique et des spahis, participe à la prise de Damas avant de rejoindre le Liban. 5140 000 Maghrébins participent également à l’effort de guerre dans l’industrie ou l’agriculture. À la fin de la guerre, les unités de tirailleurs maghrébins figurent parmi les plus décorées de l’armée française. Leurs pertes s’élèvent à 25 000 tués pour les Algériens, 9 800 pour les Tunisiens et 12 000 pour les Marocains, sans oublier des dizaines de milliers de grands blessés et d’invalides. Les Indochinois6À la mobilisation, les unités stationnées en Indochine regroupent le 11erégiment d’infanterie coloniale (RIC), constitué d’Européens dont les 4 bataillons stationnent en Cochinchine ; les 9e et 10e RIC, européens également, avec 6 bataillons au total implantés au Tonkin ; 1 régiment de tirailleurs annamites à 4 bataillons et 4 régiments de tirailleurs tonkinois (RTT) à 3 bataillons ; le 4e régiment d’artillerie coloniale (RAC) à 7 batteries au Tonkin et le 5e RAC à 12 batteries en Cochinchine, sans oublier deux compagnies indigènes du génie et des unités supplétives ou de police. Tous ces régiments restent en Indochine pendant le Grande Guerre et n’interviennent pas en métropole. Ils fournissent de nombreux cadres, gradés et tirailleurs qui rejoignent la métropole ou le front d’Orient pour participer aux opérations. 7Dès 1912, l’emploi des Indochinois lors d’une guerre en Europe est envisagé et le général Pennequin estime même pouvoir mobiliser jusqu’à 20 000 hommes. Chiffre jugé exagéré sur le moment mais qui se révèle bien inférieur à la réalité puisque près de 100 000 Indochinois sont dirigés vers la France durant la Grande Guerre, en majorité employés à des travaux sur le front ou à l’arrière, dans les usines et jusque dans les jardins du château de Versailles transformés en maraîchers. 8Un premier contingent d’Indochinois recrutés comme infirmiers ayant donné satisfaction, les troupes coloniales s’emploient ensuite à recruter massivement des tirailleurs intégrés dans des bataillons d’étapes, chargés de travailler au soutien des opérations à proximité immédiate du front : construction et entretien des routes et des voies ferrées, acheminement du ravitaillement, aménagement des cantonnements. De 1916 à 1918, 43 430 tirailleurs indochinois sont ainsi acheminés sur les arrières du front français et du front d’Orient : 24 212 au sein de 15 bataillons d’étapes, 9 019 Indochinois comme infirmiers coloniaux, près de 5 000 comme conducteurs et un grand nombre comme ouvriers d’administration. 94 800 tirailleurs sont également affectés au front, au sein de 4 bataillons combattants, les 7e et 21e bataillons de tirailleurs indochinois en France ; les 1er et 2e BTI en Orient. Formé à Sept Pagodes le 16 février 1916, entraîné jusqu’en avril 1917 dans les camps du sud-est à Fréjus, le 7e BTI est affecté à la 19e division et voit ses compagnies amalgamées aux différents régiments d’infanterie dont il renforce les effectifs. Il participe aux combats du Chemin des Dames, en mai 1917, et des Vosges, en juin 1918. Embarqué à Marseille, il est dissous le 1er décembre 1919. Le 21e BTI est formé dans les camps de Saint-Raphaël le 1er décembre 1916. Employé en avril 1917 à la garde des terrains d’atterrissage et à la réfection des routes dans l’Aisne, il est également chargé d’opérations d’assainissement du champ de bataille. De mai à juillet 1917, il repousse différents coups de main dans les Vosges. Il est dissous le 18 avril 1919. En Macédoine, le 1erBTI débarque à Salonique le 10 mai 1916, rejoint Monastir en août 1917, combat en octobre et repousse des attaques autrichiennes en juillet 1918 et bulgares en août. Il quitte Salonique le 30 janvier 1919. Formé avec des tirailleurs instruits en provenance du 3e RTT, le 2e BTI est d’abord affecté au camp retranché de Salonique en mai 1916. Il participe ensuite aux opérations, en août 1916 sur la Struma, puis de novembre 1916 à 1918 en Albanie, effectuant attaques, contre-attaques et coups de main contre les armées albanaises, autrichiennes et bulgares. Parmi les combattants indochinois, 1 123 hommes sont morts au combat. 10Parallèlement aux tirailleurs indigènes, l’administration s’emploie également à recruter en Indochine des travailleurs coloniaux : 4 631 en 1915, 26 098 en 1917, 11 719 en 1917, 5 806 en 1918 et 727 en 1919, soit un total de 48 981 travailleurs venus en complément des tirailleurs indochinois. Administrés par le service des travailleurs coloniaux, ces hommes sont encadrés de façon militaire et employés tout aussi bien comme ouvriers non spécialisés que comme spécialistes, y compris dans les nouvelles technologies de l’époque, dans l’industrie automobile ou aéronautique où leur « habileté » reconnue trouve à s’employer avec efficacité. 11À l’issue de la Grande Guerre, un petit nombre d’Indochinois choisit de rester en France. Nul doute que lors de leur passage en France, un certain nombre de tirailleurs et d’ouvriers indochinois ont trouvé dans la fréquentation des Européens matière à réflexion sur leur statut de sujets coloniaux, renforçant leur nationalisme séculaire et confortant leur souhait d’accéder à l’émancipation et à l’indépendance. 12Mentionnons enfin que deux compagnies du 9e régiment d’infanterie coloniale entrent dans la composition du bataillon colonial sibérien qui combat en 1918 et qui est cité à l’ordre de l’armée. Les soldats des « Vieilles colonies », du Pacifique et des Indes13La conscription dans les « vieilles colonies » (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion) est sans cesse revendiquée comme un droit, une marque d’égalité, par leurs parlementaires, en particulier Gratien Candace, mais ce n’est qu’en octobre 1913 que la loi sur le recrutement militaire de 1905 est appliquée à leurs habitants. Citoyens français depuis 1848, les conscrits sont incorporés dans les rangs des régiments d’infanterie coloniale du midi de la France. Dès août et septembre 1914, des Guadeloupéens tombent lors de la bataille des frontières ou sur la Marne ; les sergents Bambuck et Antenor de Grand-Bourg et le caporal Pitot de Basse-Terre figurent parmi les premiers morts de la Grande Guerre. Début 1915, 12 150 Antillais sont recensés et un premier contingent s’embarque pour la métropole. De 1914 à 1918, 101 600 Martiniquais, Guadeloupéens, Guyanais sont recensés, 28 984 incorporés et 16 880 dirigés vers les zones des armées ; La Réunion mobilise 6 000 de ses fils. Au total, 2 556 natifs des « Vieilles colonies » ne reviendront pas de la guerre. Quant aux possessions du Pacifique, la Nouvelle-Calédonie fournit au front 1 134 volontaires mélanésiens dont 374 trouvent la mort au champ d’honneur et 167 sont blessés ; sur les 2 290 hommes du bataillon du Pacifique recrutés en Polynésie, 332 sont tués au front. D’autres hommes encore servent dans les troupes du corps expéditionnaire australien et néo-zélandais (ANZAC) qui connaît de très lourdes pertes sur le front d’Orient. Des travailleurs sont également requis. Les comptoirs des Indes, Pondichéry, comptent près de 800 recrutés, 500 combattants et 75 tués. Les Malgaches et Comoriens14Plus de 30 000 tirailleurs malgaches participent à la guerre tandis que 5 355 travailleurs œuvrent dans les usines d’armement ou les chantiers de la Défense nationale. Parmi les combattants, 10 000 hommes sont incorporés dans les régiments d’artillerie lourde et 2 500 servent comme conducteurs d’automobile. 15Les autres mobilisés forment 21 bataillons d’étapes, indispensables à l’entretien des voies et à l’approvisionnement des premières lignes. Plusieurs d’entre eux sont cependant engagés directement au front, dont le 1er bataillon venu de Diego-Suarez en 1915 et surtout le 12e bataillon. Mis sur pied en octobre 1916 à partir des 12e et 13e compagnies malgaches, il compte également une compagnie comorienne. Envoyé sur le front de l’Aisne en 1917, il s’y couvre de gloire en particulier lors des combats de la tranchée de l’Aviatik où il perd 13 Européens et 74 Malgaches et Comoriens. Le 21 septembre 1917, il repousse un assaut des troupes allemandes dans le bois de Mortier. En mai, le bataillon défend Villeneuve-sur-Fère où tombe le chef de bataillon Groine. Après avoir reçu une autre citation, l’unité est affectée à la division marocaine et le 18 juillet s’empare du village de Dommiers, perdant 10 officiers et 126 hommes. Une nouvelle citation lui permet alors de porter la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre. Une dernière fois cité pour ses faits d’armes, le 12e BTM, très éprouvé, est affecté dans un secteur du front des Vosges jusqu’à la fin de la Guerre. En égard à sa valeur, le bataillon est transformé en août 1918 en 12e bataillon de chasseurs malgaches, puis en janvier 1919 en 1errégiment de chasseurs malgaches. De son côté, un 4e BTM participe à l’avance des troupes franco-serbes sur le front de Macédoine. Au cours de la Grande Guerre, les Malgaches et Comoriens perdent 3 010 tués et 1 835 blessés. Les Sénégalais16À la veille de la guerre, les tirailleurs sénégalais comptent deux bataillons en Algérie, treize au Maroc, un à Madagascar ; en AOF, les 1er, 2e, 3e, 4erégiments à 3 bataillons chacun, deux autres bataillons formant corps et en AEF le régiment du Tchad à trois bataillons et celui du Gabon à deux bataillons. Au total 35 bataillons, soit 30 000 hommes, dont 14 000 en Afrique noire et 16 000 à l’extérieur. Dès août et septembre 1914, un régiment de tirailleurs sénégalais du Maroc à trois bataillons, un régiment mixte d’infanterie coloniale du Maroc à deux bataillons, deux bataillons venant d’Algérie et un régiment de marche du Sénégal à trois bataillons sont acheminés en France. Ces 10 bataillons, de valeur très inégale, chacun à quatre compagnies de 200 hommes, alignent ainsi 8 000 combattants. Engagés dès fin septembre en Picardie, en Artois, en octobre dans l’Aisne, les bataillons de tirailleurs sénégalais (BTS) connaissent de lourdes pertes liées à leur inexpérience et aux pathologies infectieuses. En décembre, la conduite des vieux bataillons du Maroc à Ypres et à Dixmude est héroïque. Les pertes sont éloquentes, le tiers des effectifs étant mis hors de combat. Devant un tel bilan, tous les Sénégalais sont retirés du front et provisoirement cantonnés dans le Midi et au Maroc. Les camps rapidement saturés – 13 000 hommes en avril 1916, 28 000 en mai, 45 000 début 1917 –, les unités sont dirigées vers l’Algérie et la Tunisie tandis qu’un nouveau lieu, d’une capacité de 10 000 tirailleurs, Le Courneau, est choisi en 1916 près de Bordeaux. Avec l’enlisement de la guerre et la mobilisation totale qu’elle entraîne, de plus en plus d’effectifs sont demandés à l’Afrique. 10 000 hommes ont ainsi été levés en 1914, 34 000 en 1915 et, en septembre 1915, on estime que l’AOF devrait encore pouvoir fournir 50 000 hommes. Par ailleurs, un corps expéditionnaire est formé pour le front d’Orient, qui compte 18 000 tirailleurs africains dont 8 000 sont tués, blessés, malades ou portés disparus. En 1917, sur le front français, l’armée coloniale aligne près de 80 BTS répartis entre le front, les camps et les services de l’arrière. Depuis 1915, plus de 6 000 citoyens des Quatre Communes du Sénégal (Dakar, Gorée, Rufisque et Saint Louis) ont rejoint le front. 17D’avril à mai 1917, dans l’Aisne, sur le Chemin des Dames, 35 BTS (environ 30 000 hommes) participent aux vaines attaques. Les pertes subies sont sévères ; sur 16 000 tirailleurs, plus de 7 500 sont hors de combat. En janvier 1918, Clemenceau confie au député africain Blaise Diagne, la mission de recruter encore des hommes en Afrique malgré les nombreuses révoltes contre les enrôlements forcés. Plus de 70 000 Africains répondent à l’appel. Ainsi, en 1918, l’état-major dispose de plus de 40 BTS en France (40 000 soldats), 14 de réserve en Algérie et en Tunisie, 13 au Maroc, 27 en Orient. Subissant de plein fouet l’offensive allemande lancée en mars 1918, les tirailleurs ont une conduite héroïque devant Reims, qu’ils sauvent en juillet. Il faut également signaler que de nombreuses formations africaines servent en tant qu’unités de travailleurs militaires. 18De 1914 à 1918, 183 000 tirailleurs sont recrutés en Afrique noire (165 200 en AOF, soit 1,3 % de la population, et 17 000 en AEF), et que 134 000 sont envoyés en Europe et au Maghreb. Les pertes s’élèvent à 29 000 tués et disparus et à 36 000 blessés. Les Quatre Communes mobilisent 7 109 hommes dont 5 600 présents au front et déplorent 827 tués et disparus. Les tirailleurs somalis19Le bataillon somali est formé à Majunga, à Madagascar, le 11 mai 1916, avec des éléments recrutés en Côte française des Somalis, aux Comores et sur la Corne de l’Afrique. Rassemblé à Fréjus, le 10 juin 1916, il prend l'appellation de 1er bataillon de tirailleurs somalis. Affectés à la réfection des routes dans la région de Verdun, les Somalis n'acceptent de faire le travail que sur la promesse d'être envoyés prochainement au front. Il faudra plusieurs rapports du chef de l'unité rappelant à la hiérarchie que les Somalis ont été recrutés non pas comme travailleurs mais bien comme tirailleurs « en vue d'opérations de guerre » pour obtenir, en octobre 1916, la mise sur pied d'une unité de marche qui est rattachée au régiment d'infanterie coloniale du Maroc, le déjà prestigieux RICM. 20Dès lors le bataillon somali constitue un bataillon de renfort du RICM et fait une entrée en guerre remarquée en participant à l'assaut du régiment colonial du Maroc sur le fort de Douaumont, le 24 octobre 1916. La reprise du fort a un retentissement considérable. Le drapeau du RICM est décoré de la croix de la Légion d'honneur et obtient sa troisième citation à l'ordre de l'armée. Les 2e et 4e compagnies de Somalis, associées au RICM dans le texte de cette citation, reçoivent également la croix de guerre 1914-1916 avec une palme. 21En mai 1917, les Somalis prennent part à l'attaque du Chemin des Dames, et le bataillon obtient sa première citation, à l'ordre de la division. Il participe ensuite à la bataille de l'Aisne et remporte au sein du RICM la victoire de la Malmaison, le 23 octobre 1917. Pour la première fois, le bataillon de tirailleurs somalis est cité à l'ordre de l'armée. En mai et juin 1918, les Somalis participent à la troisième bataille de l'Aisne au Mont-de-Choisy. En octobre, pour la deuxième fois, l’unité est citée à l'ordre de l'armée. Avec cette deuxième citation à l'ordre de l'armée, le 1er bataillon de tirailleurs somalis obtient le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918. C’est la deuxième formation de tirailleurs à recevoir cette haute distinction. De très nombreuses récompenses individuelles ont également été accordées aux officiers, sous-officiers et tirailleurs qui ont éprouvé des pertes considérables : 562 combattants tués ; quant au nombre des blessés, les chiffres connus varient entre 1 035 et 1 200 blessés. | |
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| Sujet: TROUPES COLONIALES ANGLAISES ET LANCIERS BELGES Dim Aoû 31 2014, 14:53 | |
| video à voir http://www.gaumontpathearchives.com/index.php?urlaction=doc&id_doc=190537&rang=378&id_panier=63020&langue=EN mais je pense qu'il faut s'y inscrire ! Reference 1502GJ 00015 Title TROUPES COLONIALES ANGLAISES ET LANCIERS BELGES SE DIRIGEANT VERS LES TRANCHEES Dates First distribution : 1915 Descriptive summary Troupes coloniales anglaises et lanciers belges se dirigeant vers les tranchées Descriptif : La troupe est alignée le long du mur d'une ferme, les soldats chargés marchent vers le front, sur une route boueuse. Cyclistes. Première guerre mondiale. Guerre de 1914-1918. Armée. GRANDE BRETAGNE. BELGIQUE | |
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| Sujet: Belgique, troupes coloniales Dim Aoû 31 2014, 15:08 | |
| BELGIQUE Lieutenant-Général TOMBEUR Vainqueur de Tabora http://www.tenboome.webruimtehosting.net/guldenboek/Guldenboekprojecttotaal/regiments/TroupesColoniales.htm Au début de la guerre avec l’Allemagne, les Vice-Gouvernements de la Province Orientale et du Katanga furent chargés d’assurer la sécurité de la frontière de l’est. L’unité de commandement sur le front oriental fut établie fin février 1915. Le Colonel Tombeur assuma cette tâche. Il transporta son Q.G. à Kibati, au nord du lac Kivu. Fin mars, il répartit les forces en trois groupes : 1. Le groupe du Katanga, 2. Le groupe du Centre chargé de la défense des rives du Tanganika et de la Basse-Ruzizi, 3. Le groupe du Nord chargé de la défense du Kivu et de la frontière de l’Uganda. La période d’organisation et de préparation fut marquée par une série d’engagements, dont le plus important fut celui de Luvungi, le 27 septembre 1915. Les troupes coloniales belges constituent ensuite deux brigades, chacune de deux régiments. Celle du Nord est sous les ordres du Colonel Molitor, celle du Sud, sous les ordres du Lieutenant-colonel Olsen. Les troupes de défense du Tanganika sont commandées par le Lieutenant-colonel Moulaert. Les mois d’avril et de mai 1916 voient la conquête du Ruanda par la marche concentrique sur Kigali-Nyanza. Les troupes allemandes du Ruanda s’échappent et vont se joindre aux troupes de l’Urundi. Le mois de juin 1916 voit la conquête de l’Urundi et de l’Ussuwi par la marche en éventail vers la transversale Usumbura, lac Victoria. Pendant cette phase, le gros des troupes allemandes se trouve devant la Brigade Sud. Du côté de la Brigade Nord, des troupes allemandes tiennent toujours la basse Kagera. Coupées, elles chercheront vainement à fuir vers le sud. En juillet 1916, la Brigade Sud marche en dispositif étalé vers Kigoma et le chemin de fer, et chasse le détachement Zimmer de la région du Tanganika. La Brigade Nord est retardée : a) par la nécessité de détruire les troupes allemandes de Kagera qu’elle avait coupées de l’intérieur de la colonie, b) parce que le gros des forces allemandes (Wintgens et Van Langen) se porte devant elle. Enfin, en août et septembre, les deux brigades marchent concentriquement sur Tabora où elles opèrent leur jonction. La Brigade Nord est en liaison avec les Anglais à sa gauche. D’autre part, la Brigade Sud est couverte à sa droite par un bataillon fourni par le groupe du Tanganika, débarqué à Karema. Après la chute de Tabora, le 19 septembre 1916, un détachement de la Brigade Sud fait une courte poursuite. Au début d’avril 1917, une reprise des attaques allemandes contre les forces britanniques amenèrent l’Angleterre à demander la collaboration des troupes congolaises. Le Colonel Huyghé constitua deux colonnes de plus de 1200 fusils. Une partie de ces troupes se mit à la poursuite de la colonne allemande de Naumann. Par la suite, deux colonnes de quatre bataillons avec section de canons de 70 mm., cyclistes et pionniers et 15000 porteurs, furent transportées par chemin de fer à Kilossa. La brigade du Major Bataille commença ses opérations le 16 août 1917 ; elle débusqua l’ennemi de Kidatu, franchit la Ruaha, fit sa jonction à Ifakara avec la colonne du Major Gilly, surprit le passage du Kilombero et entra le 9 octobre à Mahengé. Les Allemands contre-attaquèrent sans succès et furent culbutés de la position de Saïdi. Par la suite, deux bataillons belges transportés à Kilwa coopérèrent à la poursuite des troupes allemandes en retraite de Liwale vers Newale. La campagne africaine belge était terminée ; elle fut hautement appréciée par les Alliés. | |
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| Sujet: Le général Charles Henri Marie Ernest Tombeur Dim Aoû 31 2014, 15:12 | |
| Le général Charles Henri Marie Ernest Tombeur Le général Charles Henri Marie Ernest Tombeur, né le 4 mai 1867 à Liège et mort le 2 décembre 1947 à Bruxelles était un militaire belge. Il est anobli le 29 décembre 1926 pour devenir le baron Charles Tombeur de Tabora afin d'honorer cette victoire de Tabora qu'il avait remportée contre les troupes allemandes en Afrique orientale allemande. Après avoir étudié à l'École de guerre dépendant de l'École royale militaire de Belgique, il s'embarque, dès son accession au grade de capitaine-commandant en 1902, pour l'État indépendant du Congo. De retour en Belgique il devient officier d'ordonnance du roi Albert Ier de Belgique de 1909 à 1912. Mais, toujours attiré par l'Afrique, il devient inspecteur d’État et administrateur de la province du Katanga entre 1912 et 1914. Du 23 février 1915 au 19 septembre 1916, il est le commandant en chef de la Force publique1. C'est pendant cette période qu'il commande la campagne de 1916 en Afrique orientale allemande qui aboutit, le 19 septembre 1916, à la victoire de Tabora. C'est au lendemain de cette victoire qu'il remet le commandement au lieutenant-colonel Armand Huyghé et devient jusqu'au 22 novembre 1916 commandant en chef des troupes d'occupation du futur Ruanda-Urundi. En 1917, il est nommé vice-gouverneur du Congo belge puis reprend le poste d'administrateur général de la province du Katanga de 1918 à 1920. Honneurs et distinctionsAnobli avec le titre de baron par le roi Albert 1er le 29 décembre 1926. MémoireÀ Saint-Gilles, un monument incorporant un buste en bronze du à Jacques Marin est inauguré le 24 juin 1951 avenue du Parc2 à Etterbeek, la rue Ma Campagne est rebaptisée rue Général Tombeur en 1937 ; à Bruxelles, la rue de Tabora ; à Namur, l'avenue de Tabora et à Ostende, la Taboralaan sont des hommages indirects ; à Kinshasa et à Lubumbashi, l'avenue Tabora sont des hommages indirects aux soldats congolais de la Force publique ayant participé à la prise de cette ville. Notes et références↑ ars-moriendi.be, La Première Guerre mondiale [(fr) lire en ligne [archive]] ↑ Brussels Remember, description et photos du monument [lire en ligne [archive]] source wikipedia | |
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| Sujet: Re: LES TROUPES COLONIALES Dim Aoû 31 2014, 15:30 | |
| Le recrutement des troupes indigènes : la « Force noire » et l'« appel à l'Empire »
http://www.cndp.fr/crdp-reims/index.php?id=1954 À la veille de la 1ère guerre mondiale, les troupes indigènes, ex-troupes de marine devenues troupes coloniales en 1900 – d'où la présence d'une ancre marine sur leurs uniformes – étaient composées de tirailleurs recrutés sur la base du volontariat dans tout l'Empire français : Indochine, Afrique orientale (Madagascar, Côte des Somalis et Djibouti ), Afrique équatoriale et occidentale, Guyane, Antilles et territoires du Pacifique. Les premiers tirailleurs, soldats d'infanterie indigènes servant dans l'Empire colonial sous le commandement d'officiers blancs, ont été recrutés au Sénégal au milieu du 19e siècle. C'est pourquoi le terme de « tirailleurs sénégalais » s'est imposé comme terme générique pour désigner l'ensemble des soldats indigènes, et cela d'autant plus facilement qu'une partie importante de ces tirailleurs appartenaient à l'Afrique subsaharienne. En 1910, le colonel Charles MANGIN dans un ouvrage titré La Force noire, entrevoyait le rôle important que ces unités indigènes africaines étaient appelées à jouer dans le renforcement de l'armée française et si nécessaire dans défense de la métropole. En août 1914, lorsque la France est entrée en guerre, le haut-commandement français a multiplié les appels à l'engagement dans tout l'Empire, en particulier en Afrique occidentale française. Il a été relayé par Blaise DIAGNE, premier député noir africain à l'Assemblée nationale, inscrit dans le groupe de l'Union républicaine radicale et radicale-socialiste, qui a appelé « les populations africaines au loyalisme patriotique, au rassemblement sous les plis du drapeau de la " Mère Patrie " ». Ces appels ont reçu peu d'écho et le commandement français a dû recourir à la contrainte. Mais le recrutement forcé se heurta à une vive résistance des populations indigènes qui se manifesta en 1915 par de sanglantes révoltes durement réprimées. En 1917, Georges CLEMENCEAU, devenu président du Conseil, a nommé Blaise DIAGNE Commissaire de la République, avec pour mission de mener une nouvelle campagne de recrutement en Afrique noire, en proposant aux indigènes des primes, des allocations, la création d'écoles, l'exemption de l'indigénat, voire pour les fils de chef qui s'engageraient, la promesse d'accéder à la citoyenneté française en échange de « l'impôt du sang ». Cette campagne a permis de recruter 72 000 tirailleurs en Afrique occidentale et en Afrique équatoriale françaises. L'engagement des troupes indigènes dans la 1ère guerre mondiale Au cours de la 1ère guerre mondiale, plus de 180 000 soldats d'Afrique noire ont été mobilisés. De nombreuses unités ont été engagées dès le début du conflit sur tous les fronts, en particulier dans la Bataille de l'Yser en Belgique en octobre-décembre 1914. En décembre 1915, une « Armée coloniale indigène » a été créée par décrets, dont les dépôts ont été installés à Fréjus-Saint Raphaël. De nombreuses unités indigènes ont été engagées, dès octobre 1914 au cours de la bataille de l'Yser en Belgique, puis dans les Dardanelles en 1915, dans les batailles de Verdun et de la Somme en 1916, au Chemin des Dames en 1917. Dans la Marne, au cours de l'hiver 1914-1915, le 1er Corps d'armée colonial a tenu le secteur de Beauséjour - Main de Massiges au prix de lourdes pertes. Lors de l'offensive du 25 septembre 1915, 10 Bataillons de « tirailleurs sénégalais » et 13 régiments de zouaves ont été engagés en Champagne. En avril-mai 1917, 10 régiments de tirailleurs sénégalais et de zouaves ont participé à la conquête des Monts de Moronvilliers. Le 2 avril 1917 près de Fismes, le président de la République Raymond Poincaré et le général Mangin passent en revue un régiment de tirailleurs sénégalais ( Photo BDIC publiée dans 1914-1918 L'Armée coloniale, les soldats d'outre-mer, Ministère des anciens combattants et victimes de guerre Délégation à la Mémoire et à l'Information, sans date) Lors de l'offensive allemande de juillet-août 1918, qui correspond à la seconde bataille de la Marne, la ville de Reims a été défendue et sauvée par le 1er Corps d'Armée coloniale qui comptait 9 bataillons de tirailleurs sénégalais. En septembre 1918, 8 régiments africains ont combattu au sein de la IVe Armée en Champagne. De lourdes pertes
À l'issue du conflit, on a recensé au sein des unités d'Afrique noire un peu plus de 28 000 morts ou disparus et 37 200 blessés.
Abdoulaye N'Diaye, dernier tirailleur sénégalais ancien combattant de la 1ère guerre mondiale
À l'occasion du 80e anniversaire de la victoire de 1918, le président de la République, Jacques CHIRAC, ayant décidé que la Légion d'honneur serait remise le 11 novembre 1998 à tous les anciens combattants de 14-18 encore vivants, l'ambassadeur de France au Sénégal a été chargé de la remettre à Abdoulaye N'DIAYE, dernier tirailleur sénégalais survivant de la 1ère guerre mondiale. Âgé de 104 ans, ce dernier est décédé le 10 novembre 1998 alors qu'il choisissait son boubou pour la cérémonie du lendemain. Il avait été engagé dès le début de la guerre et blessé une première fois en Belgique en août 1914, avait participé à l'expédition des Dardanelles en 1915, puis en 1916 aux combats de la Somme où il avait été blessé une seconde fois ( une balle dans la tête, quatre mois d'hôpital ). Il avait terminé la guerre à Verdun en 1918. Rentré au Sénégal, on lui avait dit de retourner labourer son champ comme si rien ne s'était pas Il n'a appris qu'en 1949, par des tirailleurs sénégalais de la 2e guerre mondiale qu'il avait droit à deux pensions : une pension d'ancien combattant et une pension d'invalidité. Le montant mensuel de ces deux pensions qui a été gelé par le gouvernement français à partir de l'indépendance du Sénégal en 1961, s'élevait au moment de sa mort à 340,21 francs français ; en outre, l'administration française lui avait fourni une carte de réduction SNCF ! Dans son village sénégalais sans électricité et ne disposant que de quatre points d'eau pour 1 500 habitants, ce vétéran de ce que les Africains appelaient « la guerre des Français », ne possédait pour seules richesses qu'une minuscule cabane de paille et de tôles, une lampe-tempête et un transistor. Sa modeste pension permettait cependant d'améliorer l'ordinaire de sa famille qui comptait une trentaine de personnes. Peu de temps avant son décès, Abdoulaye N'DIAYE avait été photographié et son témoignage filmé par le journaliste Olivier MOREL.http://www.cndp.fr/crdp-reims/index.php?id=1954 | |
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| Sujet: Re: LES TROUPES COLONIALES Dim Aoû 31 2014, 15:31 | |
| Le dernier tirailleur sénégalais. Rescapé de Verdun, Abdoulaye N'Diaye, 104 ans, va être décoré. BRIGITTE BREUILLAC 11 NOVEMBRE 1998 À 16:18 http://www.liberation.fr/evenement/1998/11/11/le-dernier-tirailleur-senegalais-rescape-de-verdun-abdoulaye-n-diaye-104-ans-va-etre-decore_253181 Couché sur son lit, les yeux mi-clos, Abdoulaye N'Diaye soulève son buste avec peine, puis serre la main qu'on lui tend. A 104 ans, cet ancien tirailleur sénégalais ne sort presque plus de sa paillote. Il est malade et sourd. Mais cela n'empêche pas Mame (grand-père) de raconter ses souvenirs de la Grande Guerre dans un wolof émaillé de quelques mots français. «J'ai été enrôlé de force en 1914, puis emmené à Dakar, raconte-t-il. Là, on a été regroupés et on a embarqué sur un bateau qui a fait escale à Casablanca.» A l'arrivée à Marseille, il apprend qu'il va être envoyé en Champagne «pour défendre la patrie française». Comme ses camarades, il ne parle pas français et reçoit un entraînement sommaire avant de découvrir les canons, les gaz asphyxiants, la peur" Des batailles de la Somme et de Verdun, celui qui est probablement le dernier tirailleur sénégalais encore vivant se souvient «des balles qui sifflaient», «du bruit des armes» et «des centaines de morts». Dans sa mémoire reste en outre gravé un fait sanglant: deux Allemands qu'il pourchassait s'étaient réfugiés dans un trou. Il les a rattrapés, a dégoupillé une grenade et l'a jetée sur eux" Lui-même a bien failli perdre la vie à Verdun, quand des balles ont perforé son casque. «Regardez», dit-il, en montrant une cicatrice blanche sur le dessus de son crâne dégarni et une anfractuosité sur son front. «Je suis resté trois mois à l'hôpital. Après, un commandant est venu et m'a dit: "Comme tu es un ami de la France, tu vas être palefrenier. Je ne sais pas où nous sommes allés. C'était en pleine campagne. Chaque matin, on marchait.» Dans le froid et la boue, les pieds meurtris par les godillots" Il fallait abandonner tous ceux qui n'arrivaient pas à suivre. Le récit a fortement marqué un de ses petit-fils, âgé de 68 ans, qui lui aussi a combattu sous le drapeau français, en Indochine. En dépit de tout cela, le soldat N'Diaye n'a jamais pensé se rebeller dans cette lointaine patrie. «J'exécutais toujours les ordres de mes chefs. J'étais partisan du Toubab (le Blanc). Parfois, c'est vrai, j'étais en colère, mais je regardais mes camarades et je ne voulais pas être le dernier.» Il a servi jusqu'au bout, mais, à la fin de la guerre, quand il est rentré à Dakar, il n'a pas voulu se rengager. «Je m'inquiétais pour ma famille, dit-il. J'avais laissé ma mère, mes frères, mon chameau et mes bêtes.» Aujourd'hui, s'il n'exprime aucun ressentiment, il regrette de percevoir une si maigre pension d'invalidité: 750 F par trimestre. Ce patriarche a beau être entouré d'une nombreuse descendance, la vie est dure dans son village de Thiovor, perdu dans une savane aride au sud de Saint-Louis où la culture de l'arachide est la seule ressource. Quatre-vingts ans après la fin de cette «guerre entre Blancs», comme dit son petit-fils, la France se souvient du soldat Abdoulaye N'Diaye. Lui qui avait simplement reçu la croix de guerre à l'issue du conflit se verra aujourd'hui décorer de la Légion d'honneur, sur la place de son village, par l'ambassadeur de France au Sénégal. Une façon de rendre hommage aux 180 000 soldats africains qui se sont battus sur les fronts de la Grande Guerre. Que pense-t-il de cette reconnaissance tardive? «C'est à vous d'apprécier à sa juste valeur ce que j'ai fait» . BREUILLAC Brigitte | |
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| Sujet: Re: LES TROUPES COLONIALES Dim Aoû 31 2014, 15:39 | |
| Les Tirailleurs Sénégalais vu par certaines nations occidentales : http://tpecolonisation.e-monsite.com/pages/leur-histoire-et-un-exemple-abdoulaye-n-diaye.html Pour les français, les tirailleurs étaient admirés pour leur bravoure. Pour les propagandistes Allemand ils étaient des canibales. Pour les officiers Anglais des troupes indisciplinés. Pour l'imaginaire métropolitain : Les tirailleurs sont réduits à des stéréotypes racistes comme un sourire niais, de grands enfants et dans l'incapacité de s'exprimer correctement dans une langue française, comme en témoigne la publicité pour "Banania" : "L'ami, y a bon". Ou dans "Tintin au Congo", ou le langage "petit nègre" est largement souligné (Voir article). Durant de longues années les tirailleurs sénégalais représente, l'empire Français. C'est en 1912 lorsque le journaliste Pierre Lardet invente une nouvelle boisson composé de cacao et de banane que leur images se diversifie un peu. En 1915, inspiré par la première guerre mondiale, il publie une nouvelle publicité mettant en valeur les tirailleurs sénégalais. Précisons que les stéréotypes de l'imaginaire métropolitains y sont présents. | |
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| Sujet: Re: LES TROUPES COLONIALES Dim Aoû 31 2014, 15:49 | |
| Abdoulaye Ndiaye admin.orcca.fr/.../27D30C54-4765-9F34-2EAC-D99FE5F0D66A.pdf | |
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| Sujet: Re: LES TROUPES COLONIALES Dim Aoû 31 2014, 16:53 | |
| http://napoleoniii.skyrock.com/2963747869-Les-troupes-coloniales-francaises-de-la-seconde-guerre-mondiale-Partie.html | |
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| Sujet: Les troupes coloniales oubliées du centenaire Dim Aoû 31 2014, 17:02 | |
| 01 mars 2014, par Antoine Flandrin Les troupes coloniales oubliées du centenaire ?Tirailleurs annamites au camp français de Zeitlenick sur le front oriental à Thessalonique (Grèce) en mai-juin 1916. War and Colonies/ Alliance française de Dacca. Peu de livres sur les colonies dans la Grande Guerre ont été publiés à l'occasion du centenaire. Pour autant, la question de leur apport militaire et économique n'a pas été entièrement délaissée par les historiens. Plusieurs colloques ont récemment été organisés. Le premier sur « Les troupes coloniales et la Grande Guerre » s'est tenu à Reims en novembre dernier. L'intérêt de la ville pour la question s'explique notamment par la présence du monument aux héros de l'armée noire érigé en 1924, détruit par les nazis en 1940. Une réplique de la sculpture également érigée à Bamako a servi de modèle pour la reconstitution du monument initial qui se trouve depuis le 8 novembre, dans le Parc de Champagne à Reims. En novembre dernier, Spiegel consacrait un article et un portfolio à l'histoire de ce monument. L’Hôtel de Ville de Paris a également organisé une conférence sur la mobilisation des troupes d’outre-mer. L'Alliance française de Dacca au Bangladesh a pour sa part mis sur pied une manifestation d'envergure jusqu'au 9 mars. « Guerre et colonies, 1914-1918 / War and Colonies, 1914-1918 » est à la fois une exposition de photographies de soldats des troupes coloniales françaises, britanniques et allemandes et un colloque international regroupant des historiens venus de France, d'Allemagne, d'Irlande, des USA, d'Inde et du Bangladesh. Le site, très bien fait, propose une visite virtuelle de l'exposition. Un sujet sensibleQuelque 600 000 soldats des troupes coloniales participèrent à la Grande Guerre côté français. Entre 1914 et 1918, 270 000 hommes furent recrutés en Afrique du Nord, 189 000 en Afrique Occidentale Française et en Afrique Equatoriale Française, 49 000 en Indochine et 41 000 à Madagascar. Olivier Litvine, directeur de l'Alliance française de Dacca, estime que la question de la participation des troupes coloniales dans la guerre fait l'objet d'une « amnésie » aussi bien en France que dans les pays anciennement colonisés. L'analyse que dressait Jacques Frémeaux, historien à Paris IV- La Sorbonne, dans Les Colonies dans la Grande guerre en 2006, reste vraie : « Dans les histoires générales de la France contemporaine, celle de l'empire colonial n'occupe le plus souvent qu'une place limitée, circonscrite à quelques paragraphes, au mieux à un chapitre unique. C’est sans doute une preuve des faibles rapports que la masse des Français ont entretenus avec l’épisode colonial. Lorsque la question bénéficie de plus longs développements, c'est le plus souvent, à l’occasion de débats sur l’immigration ou sur le devenir des anciennes colonies, trop actuels pour ne pas biaiser les faits. L'histoire des deux guerres mondiales n'est pas une exception à la règle. Chez les descendants des Français d'Outre-mer, particulièrement ceux d'Algérie, et plus généralement chez tous ceux qui ont gardé un souvenir nostalgique de la période coloniale, la participation à la guerre symbolise la réussite de l'idée impériale. Chez les descendants des anciens colonisés, la participation des aïeux à l’effort de guerre de l’ex-métropole est souvent présentée comme une des pires formes d’exploitation coloniale.» Une question qui n'échappe pas au débat politiqueSans vouloir en faire un marqueur du centenaire, l'Etat a tout de même tenu à saluer la mémoire des troupes coloniales dès l'entame du cycle des commémorations. Le 18 février dernier, François Hollande s'est rendu à la Grande Mosquée de Paris pour rendre hommage aux soldats musulmans morts pour la nation lors des deux guerres mondiales. Leur mémoire est activement entretenue par les institutions musulmanes françaises. La Grande Mosquée fut d'ailleurs construite entre 1922 et 1926 pour leur rendre hommage. « La France n'oubliera jamais le prix du sang versé », a déclaré François Hollande. Selon une estimation du ministère de la défense en 2010, environ 70 000 musulmans ont perdu la vie pendant la guerre de 1914-1918. Le chef de l'Etat a dévoilé deux plaques recensant les unités musulmanes engagées dans les deux conflits mondiaux, aux côtés desquelles sera prochainement placée une borne interactive avec le nom des soldats musulmans tombés sur le champ de bataille. Une démarche pédagogique dont le but est d'aider les descendants des combattants à mieux connaître les éléments communs de leur histoire. Cette attention particulière portée par le président à la mémoire des soldats musulmans n'est pas nouvelle. Comme le dit Nicolas Offenstadt dans 14-18 Aujourd'hui, « les multiples récits qui circulent sur la Grande Guerre n'échappent pas au monde politique ». Jacques Chirac à Douaumont en 2006, un an après les émeutes en banlieues, puis Nicolas Sarkozy, à la Grande Mosquée, juste avant l'élection présidentielle de 2012, avaient également rendu hommage aux soldats musulmans morts pendant la première guerre mondiale. Pour le chef de l'Etat, saluer leur mémoire est devenu un moyen de rassurer la communauté musulmane et de marquer des points à la veille des élections municipales. Réagissant au déplacement de François Hollande, Marine Le Pen a jugé que le président pratiquait « la politique de l'apartheid » car il « divise jusque dans la mort » les soldats. L'intervention de la présidente du Front national est stratégique. Il s'agit de marteler un argument central de campagne. Pour le parti d'extrême-droite, le président doit être systématiquement accusé de diviser les Français. http://lagrandeguerre.blog.lemonde.fr/page/3/ | |
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