Lettre ouverte d'A,Tellier de L'Institut pour la Justice.-03 decembre 2020
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Athos79 modérateur
Nombre de messages : 6230 Age : 84 Emploi : Retraité -Fonction publique Date d'inscription : 08/09/2019
Sujet: Lettre ouverte d'A,Tellier de L'Institut pour la Justice.-03 decembre 2020 Jeu Déc 03 2020, 15:50
Chère Madame, cher Monsieur,
Ce sont des images d’une rare brutalité. Elles ont été tournées samedi, à Paris, lors de la manifestation contre la loi dite « Sécurité globale ».
Un groupe d’une dizaine de policiers est entouré par une foule hostile. La nuit est déjà tombée, les fumigènes rendent la visibilité encore plus faible. Les policiers reculent sous les projectiles et les insultes. Soudain la violence se déchaîne.
Les émeutiers foncent sur le groupe de policiers et les frappent avec tous les objets qu’ils ont pu se procurer. L’un des agents tombe à terre et est immédiatement tabassé à coups de pieds, de poings, de genoux, de bâtons.
Ce lynchage dure une vingtaine de secondes interminables, avant que les collègues du policier en péril ne parviennent à lui porter secours et à l’extraire de la foule haineuse.
Il s’en tirera avec trois dents cassées et de multiples contusions. Sans son lourd équipement de protection, peut-être serait-il mort, tant les coups ont été féroces.
Pendant tout le temps qu’a duré cet assaut contre les forces de l’ordre, des gens filmaient tout autour, comme au spectacle.
L’ironie de tout cela est justement que les manifestants entendaient protester contre l’article 24 de la loi, qui vise à restreindre la possibilité de diffuser des images impliquant des policiers ou des gendarmes…
Cet article, qui cristallise toutes les tensions, est une bonne illustration de la stratégie désastreuse du gouvernement en matière de sécurité.
Tout d’abord, l’article est inutile. Selon le gouvernement, il aurait pour but de mieux protéger les forces de l’ordre face à la diffusion d’images visant à « porter atteinte à l’intégrité physique ou psychique » des agents. Mais la réalité est que le droit actuel offre déjà les protections nécessaires.
L’article 24 (!) de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse punit déjà de cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende toute « provocation à commettre des atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité d’une personne ».
Le fait de révéler l’identité des policiers et gendarmes est passible de 15 000 euros d’amende et porter atteinte à l’intimité de la vie privée, par exemple en publiant la photo d’un policier en y associant son numéro de téléphone, peut vous valoir un an de prison et 45 000 euros d’amende.
Et ce ne sont que quelques-uns des très nombreux délits prévus par le Code Pénal sur ces sujets.
L’arsenal est donc déjà très fourni.
En réalité, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a sans doute cherché à faire un « coup de com’ » pour s’assurer la bienveillance des syndicats de policiers.
En effet, il ne se passe désormais plus une semaine sans que circulent sur les réseaux sociaux des vidéos montrant des policiers ou des gendarmes attaqués à coup de mortier d’artifice, victimes d’embuscades, obligés de reculer face à des délinquants qui les narguent. La manifestation de samedi en a encore apporté la démonstration flagrante.
On constate aussi une hausse continue des violences et outrages contre les dépositaires de l’autorité publique.
Le nombre de procédures enregistrées pour violences contre personne dépositaire de l'autorité publique a augmenté de 230 % entre 1996 et 2019. Les outrages enregistrés ont quant à eux augmenté de 70 % sur la même période.
En 2018, ce sont près de 11 000 policiers et gendarmes qui ont été blessés en mission, 25 ont été tués.
Et bien sûr, désormais, pratiquement à chaque fois que les forces de l’ordre interviennent, des gens sortent leurs téléphones portables pour filmer, ce qui encourage les délinquants à essayer de pousser les agents à la faute.
Le travail des policiers et des gendarmes est devenu très difficile. Toute intervention peut dégénérer et la tension est constante, personne ne songera à le nier.
Seulement, la meilleure protection des forces de l’ordre, c’est d’être certain que les interpellations qu’ils font sont effectivement suivies de sanctions pour les délinquants. Y compris, évidemment, lorsqu’il s’agit d’outrages ou de violences envers policiers et gendarmes.
Le code pénal prévoit que les violences envers les dépositaires de l’autorité publique peuvent être punies de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende si l’ITT est supérieure à huit jours et trois ans et 45 000 euros si elle est inférieure à huit jours. Ces peines peuvent être considérablement alourdies en cas de circonstances aggravantes.
Ainsi, les violences commises en bande organisée ou avec guet-apens et avec usage ou menace d'une arme sont passibles respectivement de quinze et dix ans d’emprisonnement selon que l’ITT est supérieure ou inférieure à huit jours.
Si les auteurs de violence étaient systématiquement poursuivis, si de telles peines étaient effectivement prononcées et si elles étaient pleinement appliquées, les agressions envers les forces de l’ordre seraient beaucoup moins nombreuses et la question des images ne se poserait même pas.
Bref, il faut que la Justice fasse son travail.
Mais nous en sommes très, très loin, et le niveau d’agression dont sont victimes policiers et gendarmes en dit long sur le sentiment d’impunité qui anime leurs auteurs.
Comme l’écrivait justement François-Xavier Bellamy dans Le Figaro : « Quand la loi reste sans force au point qu’un uniforme suscite trop souvent l’insulte plutôt que la crainte, qui peut croire sérieusement que créer un nouveau délit améliorera quoi que ce soit ? L’urgence absolue est d’appliquer, partout sur le territoire français, les lois déjà existantes. »
Mais pour cela, il faudrait donner de toutes autres instructions aux forces de l’ordre et aux magistrats. Il faudrait dire aux premiers d’aller chercher les délinquants, au lieu de leur donner l’ordre de « ne pas provoquer » dans les “quartiers sensibles”. Il faudrait dire aux magistrats d’incarcérer, au lieu de leur demander de recourir à toujours plus de « mesures alternatives ».
Et il aurait fallu remédier au sous-dimensionnement dramatique du parc carcéral français. Bref, il aurait fallu faire tout le contraire de ce qu’a fait le gouvernement depuis trois ans et demi.
Faute de vouloir agir sur les causes véritables de la violence, nos dirigeants essayent de faire diversion en s’attaquant à des sujets secondaires. Avec pour seul résultat d’aggraver les tensions et les mécontentements.
Il n’y a pas d’alternative à une lutte sérieuse, déterminée, sans faux semblant contre la délinquance.
Ou plutôt si, il y a une alternative : le chaos. Et nous y allons tout droit si rien n’est fait.
Pour une plus grande tolérance dans la plus stricte indépendance
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Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 28676 Age : 77 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Re: Lettre ouverte d'A,Tellier de L'Institut pour la Justice.-03 decembre 2020 Jeu Déc 03 2020, 16:43
Il y a qq années , en Aix en Provence , dans un Parking Souterrain , un Ami a moi , ancien Légionnaire a cassé la tête (seul) a 4 Racailles Bougnoules , qui s'en prenaient a sa famille .
Intervention de la PN d'Aix .
Mon Ami a été mis en garde a vue avec prise de plaintes par les Bougnes .
Ils pouvaient laisser courir , mais Non .........................putain , un ancien Légio .
Alors maintenant qu'ils ne viennent pas pleurer , depuis des années au lieu de répondre aux ordres , ils fallait aller contre .
Ce sont des lâches et c'est eux qui ont créés cette situation .
N'ont qu'a aller casser le au Président et a ses Ministres .
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Lettre ouverte d'A,Tellier de L'Institut pour la Justice.-03 decembre 2020