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 Parachutistes d'Infanterie de Marine (volet 7)

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MessageSujet: Parachutistes d'Infanterie de Marine (volet 7)   Parachutistes d'Infanterie de Marine  (volet 7) Icon_minitimeDim 15 Fév - 17:02

                                                      Parachutistes d'Infanterie de Marine ( volet 7) 





















       Au cours de l'année 1949, le 6e BCCP continue son instruction à Quimper, puis embarque en août au ordre du chef de bataillon Vernières, avec les capitaines Cogniet, Balbin, Lebot comme commandant d'unité. Durant sa préparation à Fréjus, Jean-Pierre Valdant, officier transmissions du bataillon rapporte cette anecdote savoureuse au sujet de la devise du bataillon qui égaya les paras durant la traversée vers Saïgon : « Avant son départ, en juin 1949, le 6e BCCP effectuait un stage marin au camp marin de Fréjus. Le Prince de Monaco venant de décéder, le bataillon a été désigné pour lui rendre les honneurs.
  

       C'est ainsi que nous avons défilé sur le Rocher devant la dépouille mortelle du Prince. Au mess de Saint-Raphaël nos épouses, qui n'avaient rien d'autre à faire que d'écouter le reportage diffusé par les radios ont bien entendu ce commentaire : Et voici les fiers parachutistes précédés de leur fanion noir sur lequel on lit, en lettre d'or, qui perd gagne . Et Valdan de conclure : on était bien à Monaco, mais partout ailleurs le 6 a toujours gagné. »

       Le 16 juillet 1949, le colonel Gilles prend le commandement de la 1er DBCCP. Avec lui, les premiers officiers et sous-officiers métropolitains sont affectés à la brigade pour permettre la constitution des unités, dans le cadre du tour de départ des personnels de toutes armes et services. Le même jour le 7e BCCP est mis sur pied à Quimper sous le commandement du chef de bataillon Balbin. Après six mois seulement de formation, le bataillon effectue son instruction spécialisée à Meucon.


          Le 1er janvier 1950, il est créé administrativement sous les ordres du chef de bataillon de Fritsch. Au printemps, il rejoint Fréjus pour y recevoir la formation spécifique des troupes d'outre-mer. A l'issue du stage pré-colonial au camp marin, le 7e BCCP embarque le 15 juillet 1950, sur le Pasteur à destination de l'Indochine. Il est suivi peu après par le 1er BCCP formé à Saint-Brieuc sous le commandement du chef de bataillon Souquet. En février 1950, à Saint-Brieuc, le capitaine Toce forme le 2e BCCP qui embarque pour l'Extrème-Orient courant novembre.

             Peu après le départ du 7eBCCP, un nouveau bataillon, le 8e BCCP du capitaine Orsini, est mis en chantier à Quimper. Au mois d'octobre 1951, le lieutenant-colonel Langlais relève le colonel Gilles en qualité de chef de corps de la 1er BBCCP . A son tour, au mois de décembre et pour la deuxième fois, le 3e BCCP, aux ordre du capitaine Bonnigal secondé par les capitaines Bouvery, Belloc et Guilleminot, quitte la Bretagne pour la terre jaune où son ancien s'est sacrifié sur la RC 4.


        Le 6e BCCP renaît à la fin de l'année 1951 sous le commandement du chef de bataillon Bigeard. A son embarquement pour l'Indochine, le 7 juillet 1952, il prend l'appellation de 6e BPC sous laquelle il s'illustrera jusqu'au sacrifice final de Dien Bien Phu. Toutes ces unités qui sont à leur deuxième séjour opérationnel au Tonkin changeront de dénomination au cours de leur séjour en Indochine et deviendront des bataillons de parachutistes coloniaux. Dans le cadre du remplacement des effectifs affectés de façon permanente à la demi-brigade, un centre d'instruction pour les appelés est mis sur pied en 1952 à Guingamp, sous les ordres du capitaine Ferrano. Après le départ le départ du 1er BCP en juin 1953, le 7e BPC du commandant Balbin quitte Quimper le 16 mai 1954 à destination de l'Indochine. Il est le dernier à partir de Bretagne, et sera le dernier à revenir d'Indochine le 26 avril 1956.



    En six ans et demi la BBCCP de Vannes – Meucon a donc formé : 13 bataillons formant corps – deux groupes de commandos et – assuré le renforcement de ces unités et services à l'aide de détachements à la demande. C'est en moyenne 2 000 hommes qui ont quitté chaque année la Bretagne pour maintenir six bataillons en Indochine former et encadrer six bataillons de parachutistes autochtones, participer aux divers commandos, au GCMA, soutenir les centres d'instruction techniques, les BAP nord et sud, renforcer les états-majors tout en assurant la relève d'un bataillon à Dakar et de deux compagnies à Brazzaville et à Madagascar.

  
           Cent six officiers,

  
           266 sous-officiers

  
           et 1973 gradés et parachutistes ont payé de leur vie ces combats d'Extrême-Orient.




                                         Premières armes en Indochine



            Depuis 1940 et la défaite de la France en Europe, l'Indochine devait faire face aux exigences de plus en plus exorbitantes du Japon qui voulait l'englober dans la grande sphère de co-prospérité asiatique. Sans aucun lien avec la métropole depuis septembre 1940, l'Amiral Decoux, gouverneur général de la colonie, arc-bouté sur la défense de la souveraineté française, malgré un jeu diplomatique subtil, va de concessions en concessions tout en devant composer avec avec des mouvements nationalistes soutenus en sous-main par les Japonais. 

 
             A la suite de différents accords entre Vichy et l'Empire du soleil levant en 1941 et 1942, les Japonais occupent « pacifiquement » l'Indochine qui est mise en coupe réglée.


       En janvier 1942, une mission militaire française est installée à Chugking auprès du gouvernement nationaliste de Chang Kaï Chek. Elle a pour objectif de renter en contact avec l'armée d'Indochine et de fournir des renseignements sur le dispositif militaire japonais.


        Ses membres éprouvent les pires difficultés à pénétrer dans la colonie. Le lieutenant Pierre Boulle ( auteur du livre ' Le pont de la rivière Kwaï ' ), par exemple descend la rivière Noire, mais est arrêté et emprisonné par l'administration Decoux.


           Toutefois, deux officiers du service de renseignement du gouvernement général, le capitaine Levain et le lieutenant Milon correspondent secrètement avec les alliés. Jusqu'à la fin de la guerre, la mission militaire sera ostracisée par les Chinois et les Américains qui ont des projets différents sur l'Indochine, mais ne souhaitent en aucun cas le retour des Français.


            Les nationalistes chinois envisagent d'intégrer l'Indochine dans leur sphère d'influence sans pour autant l'annexer, les relations entre les deux peuples étant toujours tumultueuses. Quand à Roosevelt, son arrogance patricienne sans fondement, sa francophobie primaire alliée à son crédo anticolonialiste lui font refuser tout retour de la France en Extrême-Orient. Pour lui, la défaite de 1940 à ramené la France au rang d'une puissance secondaire. 


          En conséquence, il interdit toute aide à l'armée française d'Indochine et aux agents de Londres qui sont parachutés sur le territoire à partir de 19440.


         Ce n'est que le 22 juillet 1943, que de Gaulle peut faire entériner par le comité militaire permanent nouvellement créé, sa note d'action de guerre : «  Une opération extérieure à la métropole à priorité sur toutes les autres, c'est la libération de l'Indochine et la défense des intérêts français en Extrême-Orient. Dès que la situation militaire en Europe le permettra, cette opération est a considérer en priorité... Elle doit comprendre la concentration d'une force expéditionnaire » .
           Cette prise de position ferme en vue de revenir en Indochine parmi les vainqueurs, bénéficie de circonstances propices : notamment la création à la même date d'une section pour l'Indochine française, au sein du Ministry of Economie Warfare (MEW), couverture aux Indes du Special Operations Executive (SOE), agissant dans le cadre du South East Asia Command (SEAC) de l'amiral Mountbatten.


            Malgré l'interdiction des Américains, les agents français sont autorisés à rentrer clandestinement en Indochine, principalement par parachutage ; enfin le projet d'un Corps léger d'intervention, apte à des missions spéciales dans le Hinterland indochinois est envisagé. 

       
             Les décisions suivent : le 25 août 1943, le général Blaizot, nommé chef de la Mission militaire française à New Delhi est chargé le 4 octobre de la mise sur pied des Forces expéditionnaires françaises en Extrême-Orient ( FEFEO ) définies par le Comité de Défens Nationale du 29 août : le 4 novembre, création aux ordres du lieutenant-colonel Huard du Corps léger d'intervention ( CLI ), unité interarmes de volontaires sélectionnés et d'administrateurs mobilisés ; envoi aux Indes du lieutenant-colonel de Crèvecoeur, chargé de lui ouvrir les voies puis, à la tête du Détachement français des Indes, de mettre sur pied un Service action pour l'Indochine qui sera opérationnel au printemps de 1944 . 

              
           Fer de lance d'un corps expéditionnaire de 75 000 hommes comprenant deux divisions de type marines qui combattraient en Birmanie et dans le Pacifique aux côté des Alliés, le Corps léger d'intervention est placé sous les ordres du lieutenant-colonel Huard.


           Ses commandos ont été mis sur pied et progressivement entraînés en Algérie, puis aux Indes, à Ceylan ou en Australie par les Anglais sur le modèle des Chindits  du général Orde Wingate, engagés en Birmanie. Rompus aux opérations de guérillas et à la guerre de jungle, les premiers commandos sont parachutés par la «  Force 136 » en Indochine dès 1944.Ils entent en action contre les Japonais après le coup de force de mars 1945.

            Devenu 5e RIC à son débarquement à Colombo pour éviter toute confusion avec la formation britannique Ceylan Light Infantery, il est mis aux ordres du SEAC. Le corps est progressivement restructuré à partir d'août 1945 en fonction des retours de stages et de l'arrivée des renforts en trois grandes unités chacune à l'effectif d'un bataillon : Light Commando n°1 aux ordres du commandant LacroixSAS bataillon du capitaine de corvette Pontchardier Ligth Commando n°2 commandé par le chef de bataillon Guennebaud et deux unités autonomes, la compagnie « A » formée en Chine avec des rescapés des colonnes Sabattier et Alessandri et la compagnie cadre «  B ».


           Seule force dont disposera initialement le général Leclerc pour reprendre pied en Indochine, le CLI-5e RIC comprend alors 1 700 hommes, volontaires venus de toutes les armes – Coloniale, Légion, Marine … 


          Ces réalisations rencontrent aussitôt des obstacles divers, résultant notamment de rapports parfois tendus au sein de la coalition alliée et d'une pénurie constante de moyens.
          Au plan opérationnel, l'attribution en octobre 1943 de l'Indochine au théâtre de Chine, dont le chef d'état-major Stilwell et l'équipement sont américains, est un sujet de discorde croissant avec le SEAC. Ce qui oblige de Gaulle à retarder jusqu'en octobre 1944 l'arrivée à Kandy du général Blaizot et jusqu'en mai 1945 le transport du CLI en Indochine, atteint par la limite d'âge, devient délégué général du comité et d'action pour l'Indochine, créé le 5 août 1944 et présidé par Pleven.
           Le 27 octobre, le général Aymé qui a remplacé Mordant dans toutes ses fonctions, y compris clandestines, révèle la situation au gouverneur général. Celui-ci, après avoir voulu démissionner, reçoit l'ordre de rester à son poste, où il est surveillé et tenu dans l'ignorance de l'action du délégué général, par lequel passe sa rare correspondance avec Paris.  


          Nommé gouverneur du Tonkin, de Langlade, délégué politique du comité d'action est revenu à Hanoï pour rencontrer l'amiral Decoux et lui notifier la création d'une organisation de la résistance.
          Lorsque le détachement du capitaine Ayrolles (qui formera le 3e BCCP à St Brieuc) arrive en Inde, il est immédiatement affecté au groupement du colonel Crèvecoeur qui coordonne les actions de renseignement et de guérilla au sein de la Force 136 à Calcutta. Le « groupement des Gaurs » subit un entraînement intensif à la lutte subversive dans la clandestinité : endurance physique, école de jungle, tirs toutes armes, école du renseignement, explosifs et sabotages, transmissions, santé, combat rapproché sous la direction de moniteurs sikhs …


                   Gaurs: Les commandos français du CLI ont pris le surnom de Gaur car ce mot venant de l'hindoustani désigne un bœuf sauvage de l'Inde et de Malaisie et symbolise la fougue et le courage de ceux que rien n'arrête dans l'exécution de leur mission.


       A partir de l'automne, agents, armes et munitions, postes radio sont parachutés en Indochine.
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