Centrafrique: attaque d’un détachement français, des rebelles tués Des soldats de la force française Sangaris à BanguiDes combats ont opposé lundi (05 Mai 2014) au nord-ouest de la Centrafrique un détachement de la force française Sangaris et une colonne lourdement armée qui a attaqué et dont plusieurs éléments ont été tués, a indiqué mardi l’état-major à Paris.
Les affrontements se sont produits à environ 450 km au nord-ouest de Bangui et ont duré quelque trois heures, avec appui aérien d’avions de chasse français venus de N’Djamena, selon cette source.
Il n’y a pas eu de blessé français.Les combats se sont interrompus à la tombée de la nuit, une partie de la colonne adversaire ayant été détruite, avec «plusieurs individus tués», d’autres attaquants s’étant «exfiltrés».
La nuit a été calme et les soldats de Sangaris procédaient mardi à des patrouilles dans cette zone difficile d’accès, où la force africaine Misca était absente et où des exactions ont été rapportées.
«Des éléments de Sangaris ont été attaqués par un groupe armé important, d’une quarantaine d’individus, engagés dans un raid sur une route provenant du nord de la RCA et allant en direction du village de Boguila», a précisé à l’AFP le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’Etat-major.
La colonne de rebelles était équipée de motos, de pick-up et lourdement armée, selon le colonel Jaron.
Les Français menaient une mission de «reconnaissance» entre Bossanga et la ville de Paoua, située vers l’extrémité nord ouest du pays.
«Arrivés à hauteur de Boguila, nous avons eu des renseignements sur un mouvement d’une colonne de groupes armées».
La colonne ennemie a immédiatement engagé le combat «pour s’emparer de notre position», a raconté le colonel Jaron, refusant, pour raisons de sécurité, de préciser les effectifs français engagés dans cette opération.
Les soldats de Sangaris s’étaient déployés pour protéger Boguila et barrer la route à la colonne.
Face à l’agressivité de cet adversaire, la force française a eu recours à de l’armement lourd, mortiers, missiles anti-chars.
Il y a eu un appui aérien d’avions de chasse venus de N’Djamena», selon le responsable militaire.Le dispositif français Epervier est en place au Tchad depuis février 1986.
Il comprend un groupement Air d’environ 150 militaires et une douzaine d’aéronefs stationnés sur la base de N’Djamena qui assure, entre autres, des missions de chasse et de reconnaissance (Rafale et/ou Mirage 2000D).
Sangaris, opération française de pacification de la Centrafrique, pays qui est le théâtre de troubles et de violences meurtrières, a débuté le 5 décembre.
C’est dans cette zone nord-ouest de la RCA, Nanga Boguila, qu’a eu lieu samedi l’attaque d’un centre de soins de Médecins sans frontières qui a fait 22 morts dont trois employés de cette organisation non gouvernementale.