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| Émile, Paul, Aimable Guépratte | |
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| Sujet: Émile, Paul, Aimable Guépratte Dim Fév 16 2014, 22:42 | |
| Émile, Paul, Aimable Guéprattehttp://www.netmarine.net/bat/flf/gueprat/celebre.htm Émile, Paul, Aimable Guépratte est né le 30 août 1856 à Granville (50), et mort le 21 novembre 1939 à Brest (29). Il est inhumé aux Invalides dans le caveau des gouverneurs. Grand-croix de la Légion d’honneur (12 décembre 1924), Croix de Saint Georges (28 décembre 1916 ; ordre russe) et Grand-cordon de l’Aigle blanc, par décret du roi de Serbie Alexandre Karadjordjevic (3 septembre 1917). Amiral français, dit « point d’honneur » ou surnommé par les britanniques « le cracheur de feu » (fire eater). « Personnage hors du commun, célèbre dans la Marine par ses façons de grand seigneur, son mépris des contingences et son goût du panache, il s’illustra de manière éclatante par son énergie inlassable et son courage exceptionnel au cours de l’affaire des Dardanelles ». Un jour, où tout son équipage était au garde-à-vous sur le pont de son bâtiment, un coup de canon provoque l’envol de centaines de goélands ; très grave, Guépratte laisse tomber ces mots : « Messieurs, je vous présente la Chambre des députés ». Troisième de 6 enfants ; petit-fils de l’amiral Jéhenne. Élève au Lycée impérial de Brest en 1868 ; l’un des livres reçus à la distribution des prix en classe de 4e en 1868, « Les gloires maritimes de la France », décide de sa vocation. Entré à l’École navale le 1er octobre 1871, aspirant de 1e classe le 5 octobre 1874, il embarqua en 1875 sur la corvette cuirassée la Reine-Blanche dans l’escadre d’évolutions et, en 1876, sur l’aviso à hélice le D’Estaing. Enseigne de vaisseau le 1er décembre 1877, instructeur des aspirants sur la corvette-école la Favorite, que commandait son père en 1880, il fit la campagne de Tunisie de 1881 sur le cuirassé Marengo, participa au bombardement de Sfax et à la prise de Gabès. Lieutenant de vaisseau le 15 janvier 1883, il suivit en 1884 les cours de l’École des défenses sous-marines, en sortit avec le brevet de torpilleur et fut affecté en cette qualité sur le cuirassé Amiral Duperré, de l’escadre d’évolutions ; il reçut son premier commandement en 1889 sur le contre-torpilleur 23. Campagne de Tunisie Le Général Boyer, M. Alapetite, résident général à Tunis et l’amiral Guepratte et leur état-major (Editeur : ? – 829)source image : http://www.abcdelacpa.com/30820.jpg Campagne de Tunisie Le résident général M. Alapetite l’amiral Guepratte et les officiers des spahis marocains (Editeur : ? – 836source image : http://www.abcdelacpa.com/30819.jpg Second du croiseur Forfait en 1891, il commanda la canonnière Caronade de la division navale d’Indochine et participa aux opérations contre le Siam de mai à octobre 1893. Capitaine de frégate le 10 mai 1897, sous-directeur des défenses sous-marines de Brest en 1900, commandant du contre-torpilleur Vautour de la station du Bosphore en 1901-1902, il fut en mai 1902 chef de la 2e section de l’état-major de l’arrondissement maritime de Brest, passa capitaine de vaisseau le 05 février 1904 et prit le commandement du croiseur porte-torpilleurs Foudre, avec lequel il transporta de Cherbourg à Saigon (Vietnam) deux sous-marins et quatre petits torpilleurs. Il commanda en 1905, dans l’escadre de la Méditerranée, le croiseur cuirassé Jeanne-d’Arc et le croiseur Marseillaise et, de nouveau, en tant que capitaine de pavillon, la Jeanne-d’Arc, fin 1906. Commandant du 2e dépôt des équipages en 1908, il suivit à Brest, en 1909, l’achèvement du croiseur cuirassé Edgar-Quinet sur lequel il conduisit le président Fallières en Hollande, réalisant à cette occasion le premier passage par un grand navire de guerre des écluses d’Ijmuiden et du Nordsee Kanal conduisant à Amsterdam. Contre-amiral le 2 septembre 1912, il reçut le 16 septembre 1912 le commandement du front de mer à Brest. Au début des hostilités, en 1914, il fut mis à la tête de la division navale de complément rattachée à la 1e armée navale en Méditerranée. Il assura la protection des convois de troupes entre l’Algérie et la métropole ainsi que la surveillance du détroit de Sicile. L’expédition des DardanellesDemandant avec insistance un commandement plus proche de l’action, il fut envoyé à Port-Saïd (Égypte) pour collaborer à la protection des convois britanniques de l’armée des Indes puis affecté, avec sa division, à la force navale britannique de l’amiral Hamilton Carden qui bloquait le détroit des Dardanelles où s’étaient réfugiés les croiseurs allemands, Goeben et Breslau, qui venaient d’accomplir plusieurs actions surprises en Méditerranée occidentale, dont le bombardement de Bône et de Philippeville. Le 3 novembre 1914, avec les cuirassés Suffren et Vérité, appuyés de croiseurs anglais, il bombarda une première fois les forts de l’entrée du détroit. À l’instigation des Britanniques fut décidé le forcement du passage afin d’atteindre la mer de Marmara et d’attaquer Constantinople. L’amiral John de Robeck succéda le 17 mars 1915 à Carden et prit le commandement en chef de la flotte alliée. Le 18 mars 1915 eut lieu l’attaque principale. Guépratte avait demandé l’honneur de commander l’avant-garde (« Si vous le voulez bien, je choisirai l’avant-garde ») et il le fit avec une folle audace, pénétrant le premier dans le détroit à la tête de ses vieux cuirassés. On sait comment la journée aboutit à un échec : trois cuirassés coulés, dont deux anglais et le Bouvet qui avait sauté sur une mine, le Suffren, navire amiral, et le Gaulois gravement endommagés avec plusieurs autres navires. John de Robeck porta à la connaissance des lords de l’Amirauté la manière splendide dont l’escadre française s’était comportée et souligna la grande bravoure avec laquelle son chef l’avait menée au feu dans une action rapprochée : « Splendide malgré l’âge de ses bâtiments, l’escadre française n’est aucunement troublée par ses lourdes pertes. L’Amiral (Guépratte) l’a conduite au feu avec la plus grande bravoure ». Les Anglais qui restèrent ses plus fidèles admirateurs, lui avaient décerné le surnom de Fire-Eater (mangeur de feu) qui lui resta. Le forcement du détroit abandonné, une opération combinée fut mise sur pied et Guépratte y prit part avec la même énergie pendant les combats des 27 mars 1915, 25 et 26 avril 1915 : bataille des Cinq-Plages, débarquements de Sedd-Ull-Bahr et de Koum-Kaleh. Le 13 avril 1915, il écrivit : « Je regrette que la République soit si pauvrement représentée dans une opération de guerre aussi belle. Il y a une convenance urgente à nous renforcer par de véritables unités de combat ». Partisan obstiné du franchissement de vive force des détroits, mais critiqué du côté français – on alla jusqu’à taxer son impétuosité de folie et sa tactique d’absurde – on se débarrassa de lui en le nommant vice-amiral le 10 octobre 1915 et préfet maritime de l’arrondissement algéro-tunisien à Bizerte (Tunisie). Il y maintint, grâce à son influence personnelle, la plus stricte discipline malgré les difficultés du moment et, notamment, l’agitation anti-juive de 1917, joua un rôle important dans l’entraînement des troupes serbes (c’est pourquoi Belgrade a une rue de l’Amiral Guépratte), et fit de Bizerte un centre de lutte contre les sous-marins.À Bizerte, le chef de la musique militaire crée une Marche de l’Amiral Guépratte. Atteint par la limite d’âge en 1918, il fut placé le 30 août 1918 dans la section de réserve, après 47 années de services effectifs, dont plus de 32 à la mer. Il se présenta à la députation sur la liste de concentration républicaine et fut élu le 16 novembre 1919. Il adhéra au groupe de la gauche républicaine démocratique, devint membre des commissions de la marine marchande, de la marine militaire, des régions libérées et d’Alsace-Lorraine, et se consacra aux questions intéressant la marine. Il écrivit : « À toute nation, il faut un chef. La constitution de 1875 a proclamé irresponsable le Président de la République ! C’est un tort ! Dix ans de présidence, non renouvelable, voilà l’idéal ! ». Il fut président du groupe des députés des ports et président de l’association amicale des croix de guerre. N’ayant pas renouvelé son mandat en 1924, il se retira à Brest et continua d’apporter son aide aux oeuvres de la mer et aux campagnes de propagande pour le développement de la marine. Il vint à Ancy-sur-Moselle le 24 mai 1924 (« Je viens dire bonjour à mes cousins d’Ancy »). Il était membre de l’Académie de marine depuis 1921. Les années qui suivirent apportèrent d’éclatants témoignages en sa faveur. Sir Winston Churchill lui écrivit le 24 septembre 1930, à propos du combat des Dardanelles : « Pour votre part vous avez fait honneur à une opération de guerre qui aurait changé l’histoire du monde si elle avait été menée avec une résolution égale à la vôtre ». Il a publié en 1935 : L’expédition des Dardanelles, 1914-1915. Il avait épousé le 20 août 1883 Thérèse Marie Virginie Gourdan, née le 16 janvier 1865, morte le 7 février 1890, fille d’un capitaine de vaisseau. Ils eurent trois enfants. http://www.netmarine.net/bat/flf/gueprat/celebre.htm | |
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| Sujet: L’Amiral Guépratte toujours à l’avant Dim Fév 16 2014, 22:44 | |
| L’Amiral Guépratte toujours à l’avant …lisez ci-dessous l’article que j'ai traité dans sa totalité pour une meilleure lecture … __________________________________________________________________________________________________ Le petit Parisien 1933/03/29 (Numéro 20483) article de Léon Faraut Les hommes du Jour
L’Amiral GuépratteDevenir du jour au lendemain, une figure de légende, c’est là un sort rare. Et quand, le 18 mars 1915, l’Amiral Guépratte accomplissait simplement, bravement, les gestes qui allaient, imposer à l’admiration et faire de lui un de nos héros nationaux, parmi les plus grands et les plus purs, le chef de la division française des Dardanelles était loin de penser qu’il inscrivait son nom dans l’histoire avec un si puissant relief. Présidant, lundi soir, au Cercle militaire, la fête émouvante que les Bretons de Paris, les anciens combattants des Dardanelles, les Croix de guerre, avaient organisée en l’honneur du héros, M. Georges Leygeus n’eut nul besoin, pour magnifier notre héros, de recourir aux extraordinaires ressources de son lyrisme. Il se borna à rappeler l’exploit dans la forme même dont usa le journal du bord. L’amiral britannique de Robeck qui commande devant les Dardanelles a décidé de pénétrer de vive force dans la mer Noire et de s’emparer de Constantinople. Avant l’attaque, il demande à l’amiral Guépratte : - Quel poste choisissez-vous dans le combat ? - Le premier au danger : l’avant-garde. Les quatre cuirassés de Guépratte se sont engagés dans les détroits et ripostent comme ils peuvent au feu nourri des canons et des mitrailleuses dont les Turcs et les Allemands ont abondamment garni les rives. Leur mission accomplie, nos cuirassés se retirent pour céder la place aux navires anglais qui les suivent. C’est à ce moment que le Bouvet est touché par une mine. Cependant qu’il coule en quelques secondes, un autre de nos vaisseaux, le Gaulois, est atteint à l’avant. Une énorme voie d’eau se déclare. Le cuirassé est désemparé et en perdition. A bord, pourtant, chacun garde son calme. L’équipage, en tenue blanche est rangé sur le pont, comme à la parade. La fin s’annonce proche et toute cette activité des torpilleurs, des sous-marins, des chalutiers, des bateaux de sauvetage empressés autour du navire prêt à s’engloutir l’indique assez. Mais que se passe-t-il ? Une chaloupe a abordé l’épave. Cependant qu’à la coupe, le poste rend les honneurs, « la sonnerie » Aux champs retentit. C’est l’amiral Guépratte qui a réussi à rallier le Gaulois. Il entend être avec ses hommes pour partager avec eux le sort du bâtiment. Il faut lire le télégramme que l’amiral de Robeck envoya à l’Amirauté pour célébrer la bravoure de l’amiral Guépratte et de la Marine française. Pour nos marins, qui les connaissaient, ce que Guépratte avait fait là n’avait rien de surprenant. Entré dans la marine à l’âge de quinze ans, Guépratte y avait conquis tous ses grades et sa haute réputation par sa seule valeur, comme jadis les Jean Bart, les Suttren, les Duguay-Trouin. Mais pour les Anglais, qui le voyaient pour la première fois, l’impression qu’il leur laissa fut extraordinaire. Ils ne pouvaient comprendre qu’un chef demeurât constamment exposé aux coups de l’ennemi avec son uniforme blanc. Et quand ils eurent constaté que, bien qu’il s’offrît comme une cible, l’amiral Français n’était jamais touché, ils se mirent à l’appeler le « mangeur de feu » et ils donnèrent ce titre à une chanson qui obtint aussitôt la plus grande vogue et qu’ils fredonnent encore En 1918, l’amiral Guépratte atteignait sa soixante deuxième année et passait au cadre de réserve. Ce héros allait désormais vivre modestement et simplement. Peu de temps avant de quitter le service actif, il a été fait grand-croix de la Légion d’honneur. On m’assur qu’il n’a pas la médaille militaire. Ce ne peut être là que le fait d’un oubli. Pourquoi ne le réparerait-on pas ? Léon Faraut | |
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| Sujet: Partition marche amiral Guépratte Dim Fév 16 2014, 22:46 | |
| Partition marche amiral Guépratte. par V. Rendla – chef de la musique. http://historic-marine-france.com/cinema/chants.htm | |
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| Sujet: En faveur des mutins de la mer noire Dim Fév 16 2014, 22:49 | |
| L’amiral Guépratte adresse à la Chambre un appel à la clémence en faveur des mutins de la mer Noire…… nota : j’ai essayé au maximum de transcrire le texte de l’article mot à mot en espérant ne pas avoir écorché certains noms. Bonne lecture !--- Le Petit Parisien du 09 Juillet 1922Pendant un an encore le gouvernement pourra user de la grâce amnistiante AINSI EN ONT DÉCIDÉ LES CHAMBRES AVANT LA CLOTURE DE LA SESSION Marty et Badina pourront bénéficier de mesures de clémence, de même que les petits commerçants et les petits producteurs condamnés pour des faits de spéculation illicite Les Chambres ont tenu à se prononcer,avant la clôture de la session parlementaire, sur la question de l’amnistie. Ainsi que nous l’avions fait prévoir, N. Barthou, ministre de la Justice, a déposé hier mâtiné sur le bureau de la Chambre, d’accord avec MM. Maginot et Haiberti. un projet de loi prorogeant pour une période d’un an la faculté accordée au gouvernement d’user de la grâce amnistiante prévue! par la loi du avril 1921.Aux termes de cette loi, les ministres intéressés (Guerre et Marine) auront la faculté pendant un an encore d’examiner les cas d’espèce et de faire bénéficier de mesures gracieuses entraînant l’amnistie tous les condamnés qui leur auront paru dignes d’une remise de l’entier restant de la peine. Marty et Badina pourront, par conséquent, faire l’objet de propositions de remise de la peine qui leur reste à faire et bénéficier ainsi de l’aministie. Au cours de la séance de l’après-midi la Chambre, le garde des Sceaux a demandé d’interrompre le débat eu cours pour permettre l’examen immédiat de ce texte. M.. René Lafarge a donné lecture de son rapport. Puis le débat s’est engagé. M. Evain. « Je viens demander au gouvernement la portée du geste qu’il vient d’accomplir. MM. Marty et Badina seront-ils appelés à bénéficier de la grâce amnistiante ? Je rappellerai à la Chambre, que de très nombreux petits commerçants ont été gravement condamnés par Iras tribunaux sans raison suffisante. Si vous voulez la paix civile, il faut prendre une mesure de clémence envers eux M. Barthou. Le projet déposé ne fait que proroger pour un an les dispositions de la dernière loi d’amnistie. Le gouvernement, usant du droit de grâce amnistiante, a largement usé de la. faculté qui lui était donnée. Ne pouvant faire aboutir une nouvelle loi d’amnistie à cette heure tardive de la session. nous avons pensé nécessaire de proroger les pouvoirs de grâce amnistiante suspendus depuis avril, car le gouvernement n’a pas épuisé les mesures à prendre en vertu de cette disposition. Nous vous demandons de pouvoir appliquer la grâce à tous les cas qui le mériteraient, après un examen individuel. (Applaudissements rà gauche, bruit.) Je vous demande d’examiner la question en elle-même. nous sommes prêts à prendre ces responsabilités. Quand nous aurons agi vous nous jugerez. Dans la commission, certains membres se sont intéressés aux petits commerçants et aux petits producteurs. Le projet en discussion a un but limité, il reste devant la Chambre un projet plus complet que l’on pourra étudier et. compléter. M. Tardieu. Vous auriez pu soutenir ce texte il y a six mois. M. Barthou. Et j’aurais de même rencontré votre hostilité. Nous allons partir en vacances. Il faut prendre une décision pour les petits commerçants et les petits producteurs, vous vous prononcerez sans tarder. M. Thomson. N’oublions pas que les petits producteurs et que les petits commerçants ne sont pas tous poursuivis pour spéculation illicite. lls ont droit a la grâce amnistiante. M. Barthou. Il faut également se préoccuper de la loi sur la spéculation illicite, dont l’effet disparait avec le mois d’octobre. Un projet de, prorogation est également nécessaire, à ce point de vue, pour continuer les poursuites C’est à l’occasion de ce dernier projet qu’il sera possible de prendre les mesures demandées par M. Evain et d’accorder la grâce amnistiante pour les petits commerçants et les petits producteurs (Exclamations sur divers bancs. ) Je suis ici pour soutenir le projet que M. le ministre de la Guerre serait le premier à défendre, s’il pouvait être ici. M. Balanant. Peut-être pas. M. Barthou. Je parle ici au nom du gouvernement et si M. le président du Conseil n’était pas là, je dirais le gouvernement en a décidé ainsi. M. Balanant. Je vous demande d’expliquer l’origine de ce projet. On veut gracier tous les mutins Ide la mer Noire. Je fais une distinction entre les simples marins et les meneurs nous voulons savoir à quoi nous allons aboutira {Applaudissements sur divers bancs. Bruit.) M. Barthou. Pourquoi cette question n’est-elle pas venue plus lot ? me demandet-on. Parce que l’ordre du jour de la Chambre ne l’a pas permis. Quant à la seconde question de M. Balanant. je réponds franchement Je ne vous répondrai pas. » Nous vous demandons la faculté d’user de la grâce amnistiante. Faites confiance au gouvernement. Je n’ai pas à examiner ici des cas particuliers. (Exclamations à droite.) J’abdiquerais la prérogative même du gouvernement si je vous répondais. Le gouvernement reste Mêle à la pensée qui l’avait inspiré en soutenant le projet d’amnistie il vous demande de lui maintenir la faculté de grâce amnistiante. M. André Lefèvre. Je ne demande pas sur qui portera la grâce amnistiante, mais J’estime que, faisant une loi, nous pouvons y inscrire qui nous voulons. Vous aviez déjà, il y a un mois, la faculté de grâce amnistiante. Pourquoi l’avoir laissée mourir sans avoir le temps d’examiner les dossiers; un mois a passé depuis son expiration. Je demande pourquoi on revient maintenant sur la question? Si nous vous rendons ce droit, il faudrait au moins l’élargir. (Applaudissements sur certaina bancs.) M. Barthou Le projet d’amnistie a été déposé par. M. Briand en janvier dernier. Depuis, on a usé de la grâce amnistiante, dans 2 095 cas. M. Lefèvre a été ministre de la Guerre et il sait que certaines affaires exigent un examen long et attentif en même temps que des délais. On semble indiquer qu’il ne reste que drux ou trois affaires à examiner; en réalité, il y en a des milliers. (Applaudissements.) M. Ringuier. Depuis un mois, il y a eu le vote du Sénat, voilà la raison du projet actuel. M. Lefèvre. Pourquoi n’avoir rien fait depuis un mois ? M. Barthou. Parce que la commission de la Chambre était saisie de l’amnistie et que nous espérions voir aboutir ce texte. Je dois ajouter que si des amendements sont présentés pour élargir la grâce amnistiante, le gouvernement les acceptera dans toute la mesure du possible. M. Rollin. Je voterai le projet. J’ajouterai que j’aurais déjà voté l’amnistie des mutins de la mer Noire, si on n’avait pas voulu a l’extrême gauche en faire une apothéose (Applaudlssemcnts.) mais je demande qu’on ajoute au texte une mesure en faveur des petits commerçants et des petits producteurs. M. Poincaré. Tout d’abord pour les petits commerçants et pour les petits producteurs, on avait proposé un amendement comportant amnistie ; le gouvernement ne pouvait accepter cela, puisqu’il y a un projet sur l’amnistie différent de celui-ci. Mais pour donner satisfaction à la préoccupation de nombreux membres de l’ Assemblée qui désirent régler immédiatement cette question, le débat sur l’amnistie ne pouvant se produire avant la séparation des Chambres, le président du Conseil accepte d’introduire dans le projet en discussion une disposition pour étendre le bénéfice de- la grâce amnistiante aux petits commerçants et petits producteurs poursuivis pour spéculation illicite. M. Brousse L’amnistie sera-elle appliquée aux déserteurs et aux insoumis ? M. Barthou. Le gouvernement. en aucun cas, n’appliquera le droit de grâce ni aux déserteurs, ni aux insoumis. L’amiral Guépratte adresse à la Chambre un appel à la clémence en faveur des mutins de !a mer Noire. Soumis, dit-il, à des influences délétères, ces hommes méritent de la pitié. Marty, ce malheureux officier a été sous mes ordres quand j’étais enseigne de vaisseau, je l’ai vu dans le service, il avait des qualités qui m’inclinent à la clémence. L’amiral Guépratte, applaudi à gauche, lit une lettre reçue par lui d’un officier camarade de Marty, qui plaide sa cause et réclame pour lui la pitié. La Chambre adopte l’article unique qui accorde au gouvernement une prorogation de droit de grâce amnistiante et y ajoute une disposition qui étend Le bénéfice de la grâce amnistiante aux petits commerçants et petits producteurs condamraés par application de la loi sur la spéculation illicite. Puis elle se trouve en présence d’un amendement de M. Balanant qui propose que soient exclus du bénéfice de la grâce amnistiante les condamnés ayant rang d’officier. Il ne faut pas que ce projet, dit-il, puisse bénéficier à un homme qui, ses lettres l’ont prouvé, n’a aucun repentir de son crime. Je ne veux pas que la grâce soit accordée sous la menace de certains je ne veux pas d’un gage aux communistes. Je demande à la Chambre de prendre ses responsabilités. (Applaudissements sur certains bancs.) M. Bahthou. Je ne pensais pas que ce projet d’apaisement susciterait une aussi vive attaque J’ai signé le projet sur l’amnistie et j’en revendique la responsabilité. J’ai été ministre de la Guerre aux heures les plus graves. J’ai connu dans ce poste des dossiers bien graves. Notre jeune collègue ne connaît pas cela. Je ne m’inspire que de ma conscience et je ne joue pas ce jeu de bascule que l’on prétend. Le gouvernement s’est prêté à ce qui pouvait raisonnablement améliorer le projet, mais il faut s’en tenir là. Serait-il admissible qu’ayant coté le principe de l’amnistie, on lui oppose aussitôt une exception ? M. Le Prince Murat. Oui! M. Bahthou. Si vous vouiez faire une véritable amnistie, laissez au gouvernement sa liberté d’appréciation. Je vous demande, au nom du gouvernement, de voler le projet. M. Le Prince Murat.. J’ai servi pendant quinze ans, et je vous dis Vous faites une mauvaise action. » (Exclamations, bruit.) M. Barthou. Qui que vous soyez, Monsieur, je ne vous permets pas de dire que je commets une mauvaise action. (Vifs applaudissements.) M. Tardieu. Depuis mars vous n’avez rien fait pour faire voter l’amnistie et brusquement vous trouvez le temps de ce débat libérateur. (Bruit.) Le gouvernement a varié d’attitude à propos du projet de loi sur l’amnistie. Ce que nous avons entendu nous fait craindre que cette manoeuvre ait un but. Au lendemain d’un débat qui nous a montré l’extrême gauche peu encline à l’apaisement vous vous tournez vers ce côté e l’Assemblée. le n’accepte pas votre projet car vous aviez !e temps de nous apporter autre chose. (Applaudissements sur certains bancs) M.. Balanant. On nous demande ce projet, uniquement pour amnistier un officier et faire plaisir aux communistes. (Bruit.) M. Barthou. Je déclare qu’après en avoir reçu mandat du président du Conseil et du gouvernement, je repousse l’amendement de M. Balanant au nom du gouvernement. Après pointage, l’amendement Balanant est repoussé par 312 voix contre 212 L’ensemble du projet est adopté. | |
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| Sujet: L’Amiral Guépratte accueille les Serbes à Bizerte Dim Fév 16 2014, 22:52 | |
| L’Amiral Guépratte accueille les Serbes à Bizerte La Presse (Paris. 1836) 1916/01/15 (Numéro 8554) Voir la page complète au bas du post L’article : si des erreurs de transcription sont notées, elles sont dues à la mauvaise qualité de l’image.Transcription de l’article ci-dessus : Un second convoi débarque à Corfou La fureur allemande Amsterdam 13 janvier Les nouvelles du débarquement à Corfou des Français a causé une violente colère en Allemagne. Un télégramme d’Athènes à la Frankfurter Zeitung ( journal allemand ) déclare que cela a soulevé l’indignation allemande au plus haut point. Le kaiser a donne l’ordre d’envoyer au roi Constantin sa prostestation personnelle et rend la Grèce responsable (Daliy mail) Bizerte, 13 janvier Un second convoi de Serbes a débarqué ce matin à 5 heures 30 au milieu de l’enthousiasme général ; les troupes rendaient les honneurs. L’amiral Guépratte a réçu les officiers au cercle militaire. Les Serbes sont casernés au quartier (Farre -> sans doute à Ferryville près de Bizerte???? je ne veux rien confirmer selon les articles trouvés retraçant leur présence à l’hôpital de Ferryville, article à consulter dans Les Serbes, la France et …Bizerte…) où ils sont l’objet de soins attentifs | |
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| Sujet: Re: Émile, Paul, Aimable Guépratte Dim Fév 16 2014, 22:53 | |
| Les Serbes, la France et …Bizerte…
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Alexis Troude Les relations franco-serbes au sein de l’Armée d’Orient 1915 – 1918 Champs de bataille où les Australiens combattirent. fleche-boule8 La Serbie en 1914 : un allié récent mais solide de la France Champs de bataille où les Australiens combattirent. fleche-boule8détails à voir dans ce
document pdf : http://www.doiserbia.nb.rs/img/doi/0350-7653/2006/0350-76530637221T.pdf
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| Sujet: Re: Émile, Paul, Aimable Guépratte Dim Fév 16 2014, 22:54 | |
| Découvertes réciproques
Fraternité d’armes et reconnaissance des Serbes
paragraphe tiré du document pdf ci-dessus,
retraçant les circonstances de leur présence à Bizerte
….. Au debut du front de Salonique, soldats serbes et francais se jaugeaient car la vision de l’autre etait difficile : les Etats-majors n’avaient pas prepare leurs soldats a une cohabitation et aucune explication des cultures autochtones n’avait été faite auprès des poilus d’Orient. Radenko Ivić, arrivant a Salonique en avril 1916 expliquait ainsi sa peur des Français. Nous avons été mis en garde a vue et le bateau qui nous accueillait etait empli d’hommes en armes qui nous défiguraient ; le bateau était inonde de lumière venant de grands projecteurs .. Mihajlo Milojević se souvient aussi quel accueil il a reçu a Bizerte au printemps 1916: . Les Français nous attendaient sur des chevaux, le revolver au ceinturon, la carabine au flanc et le sabre a la Main ».
Or les Français expliquaient leur attitude suspicieuse, voire craintive : « Nous avions entendu parler de vous [les Serbes] comme de sauvages qui veulent fuir. Mais quand vous avez montre que personne n’essayait de fuir, notre peur a disparu. Cette incrédulité et cette peur du coté français provenaient d’une méconnaissance totale des peuples balkaniques par le poilu d’Orient a son arrivée en Macédoine.
Le lieutenant Maurice Tetenoir, dans son journal de guerre, expliquait bien le long temps d’acclimatation pour ces soldats brutalement jetés dans une guerre qui se déroulait loin de leur patrie. Arrive le 26 septembre 1915 sur le front de Salonique et place dans le secteur de Kereves, Tetenoir reconnut d’abord avoir peu de contacts avec la population locale. Ainsi le 8 octobre 1915 : . Nous partons au camp installé à 4 km. La pluie tombe a torrents, nous traversons la ville arme sur l’épaule. La population nous regarde ; les soldats et les officiers grecs nous dévisagent. .
Le lieutenant savait que l’armée française allait devoir se battre aux côtés de l’armée serbe, mais il ne la connaissait pas encore. Ainsi toujours le 8 octobre, Tetenoir écrivait : . La 176° etait partie a 11 heures pour embarquer a destination de la Serbie. Arrivés a la gare, contre-ordre ; il ne peut partir pour raison diplomatique. Le train venu de Serbie repart vide… Quelle est notre situation ici ? . Sa mission était donc peu claire : aider des Serbes qu’il n’avait pas encore vus.
Or même lorsqu’il dut les accueillir, Tetenoir avait peur de ne pas les reconnaître. Le 19 octobre, parti avec un peloton occuper le village de Gradec incendié par les Bulgares, le lieutenant dira : . Devant nous des Serbes qui parait-il vont se replier cette nuit. Comment les reconnaitrons-nous ? Malheureusement, le lieutenant Tetenoir mourait trois jours apres dans une embuscade, sans avoir connu lessoldats serbes.
Mais la proximité des garnisons – les Serbes furent placés au centre du dispositif de l’Armee d’Orient – et surtout la fraternité d’armes à partir de la percée du Kaimaktchalan [Kajmakčalan] en septembre 1916 allaient vite aider a se étaient et s’apprécier. Un rapport établi par l’officier de liaison a Corfou en mars 1917 semble indiquer que les soldats français s’entendaient bien avec ceux des autres nationalités.
Notamment, les liens entretenus avec les Serbes étaient très cordiaux et suivis.
Un an plus tard, l’officier de liaison Strauss auprès de l’armée serbe, confirmait le sentiment d’un fort rapprochement des poilus d’Orient avec leurs homologues serbes.
Il dit ainsi : « Parfaitement accueillis en France et à Bizerte, lors des séjours de convalescence qu’ils y ont fait, les soldats serbes ont pour la France un sentiment marqué de reconnaissance. Ce sentiment des officiers de liaison français est corroboré par les remarques et écrits d’après-guerre des intéressés, les soldats serbes. Ranko Aleksandrović raconte son voyage de Valona a Corfou : . Les Français nous ont accueillis comme des frères ; ce sont des mères pour nous, je ne sais comment décrire combien ils nous ont sauvé a Corfou.
Radojica Petrović accomplit un parcours impressionnant pour rejoindre le front. Il est parti de Londres, puis a embarqué a Toulon pour Bizerte en juin 1917 avant se retrouver sur le front de Salonique a l’été 1917. Le plus important pour lui était que les Français aient montré tout de suite un fort sentiment de solidarité :
« Je remercie les Francais de nous avoir fourni des bouées pour le sauvetage à Bizerte, avant même de nous donner des vêtements. Mais c’est Danilo Kuzmić qui le mieux parviendra à decrire le sentiment d’amitié qui naquit a Salonique entre Serbes et Francais. A son arrivée a Salonique, il nota que . les Français étaient joyeux de nous voir et nous joyeux d’être revenus …. | |
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| Sujet: Re: Émile, Paul, Aimable Guépratte Dim Fév 16 2014, 22:55 | |
| BIZERTE Camp-Serbe 1914-18 | |
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| Sujet: Re: Émile, Paul, Aimable Guépratte Dim Fév 16 2014, 22:55 | |
| L’hôpital N°2 et les réfugiés serbes de Ferryville
Les Serbes à Ferryville…. http://menzelbourguiba-ex-ferryville.over-blog.fr/article-l-hopital-n-2-et-les-refugies-serbes-de-ferryville-68318411.html
…/… Il s’agit comme le précise le document de la construction d’un hôpital destiné à recevoir les blessés des combats des Balkans et surtout des milliers de réfugiés civils et militaires serbes. Et effectivement on sait qu’une importante communauté serbe s’installa dans la région de Bizerte et à Ferryville. Alors avant d’aller plus loin un petit rappel sur l’histoire des relations entre la France et la Serbie. Chacun se souvient de l’assassinat, par deux jeunes nationalistes serbes, originaires de Bosnie-Herzégovine, de François-Ferdinand héritier d’Autriche-Hongrie. Nous sommes le 28 juin 1914 et l’Europe était alors une véritable poudrière qui n’attendait qu’une étincelle pour éclater. Et ce qui devait arriver arriva : la guerre de 1914-1918 et qui causa la mort de 8 millions de personnes. L’Autriche-Hongrie, soutenue par l’Allemagne, déclara la guerre à la Serbie. Puis s’ensuivit une escalade qui fit entrer les principales puissances européennes dans le conflit. La Russie d’abord, puis la France et l’Allemagne vont décréter la mobilisation générale suivie de l’Angleterre quelque temps après. La première guerre venait ainsi d’éclater. La France et la Serbie se retrouvèrent alliées dans ce conflit. Mais il faut savoir que la Serbie devenait un très bon client de l’industrie d’armement français.
Et Ferryville dans tout cela ? Eh bien Ferryville, du moins l’usine d’hydravions, située dans les « Hangars Donné » va se retrouver, dès 1914, totalement mobilisé par la guerre. Puis à nouveau elle va se retrouver à l’avant poste, pour accueillir les centaines de soldats serbes blessés ou réfugiés après l’échec du débarquement franco-britannique en 1915-16 qui donne lieu à une retraite massive. Les Blessés et les réfugiés serbes sont environ 13 000 dans la région de Bizerte et à Ferryville. Et c’est dans ce contexte que va intervenir le Dr Etienne Barbe à qui sera confiée l’extension de l’hôpital N°2 pour accueillir les blessés serbes. A l’époque le vice-amiral Paul-Emile Guépratte, qui rappelons-le avait dirigé les troupes françaises au cours du fameux débarquement franco-britanniques des Dardanelles, avait été nommé Préfet maritime à Bizerte. Qui plus est l’épouse du Dr Barbe devint même la vice-président de la Croix Rouge à Ferryville qui entreprit un travail important pour les blessés serbes accueillis dans le fameux hôpital N°2. Anne Barbe, née en 1885 décèdera en 1957 à Boulogne dans la région parisienne. Le Dr Etienne Barbe né en 1874 décèdera en 1938. Il ne faut pas oublier que le Dr Etienne Barge a été médecin-major à Bizerte en 1901 et 1902.
Ferryville une ville qui, dès l’origine, a accueilli des étrangers venus de toutes parts et de tous horizons. Et les serbes comme on l’a vu ne sont pas en reste. Pour preuve de leur passage et de leur présence cet ossuaire, inauguré le 1er novembre 1920 au cœur du cimetière de Ferryville à la mémoire des soldats serbes et français. J’ouvre une parenthèse ici pour signaler que le cimetière de Ferryville est « de tous les cimetières de Tunisie, celui qui renferme, le plus grand nombre de tombes militaires (…) où l’on en compte près de trois mille. C’est en effet là que reposent les malheureux blessés, naufragés et réfugiés, évacués sur Bizerte. Qui n’ont pas pu échapper à la mort, en dépit des soins qui leur ont été prodigués par le Service de Santé » (cf. L’Afrique du nord illustré décembre 1920). Il y aurait 1800 tombes serbes dans ce cimetière. http://menzelbourguiba-ex-ferryville.over-blog.fr/article-l-hopital-n-2-et-les-refugies-serbes-de-ferryville-68318411.html
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| Sujet: Re: Émile, Paul, Aimable Guépratte Dim Fév 16 2014, 22:56 | |
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| Sujet: Re: Émile, Paul, Aimable Guépratte Lun Fév 17 2014, 18:06 | |
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| Sujet: Re: Émile, Paul, Aimable Guépratte Lun Fév 17 2014, 19:20 | |
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| Sujet: Re: Émile, Paul, Aimable Guépratte | |
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