La Folgore
Arme d'élite, oubliée de l'histoire. Introduction J'ai rencontré énormément de problème pour créer cet article.
En effet, cette unité fasiste, créée sous Mussolini, a laissé très peu de trace dans l'histoire.
D'ailleurs, toutes les unités italienne dans cette guerre, ont été comme rayé de tous faits d'armes durant ce conflit.
Pourtant, la division Ariete (Division Blindée en Afrique), les Bersaglieri, les Alpinis ont écris de grandes pages d'histoires de batailles durant la première et la deuxième guerre.
La Folgore, seule unité parachutiste de l'Italie sous le règne de Mussolini, a pourtant été, dans un premier temps, discréditée par ces alliés allemands, puis, au fil du conflit, reconnue en tant qu'unité d'élite.
Cette unité s'est toujours battue dans des conditions extrêmes, avec une logistique inexistante, sous commandement italien mais chapeauté, pour la stratégie d'emploie, par les allemands qui lui ont donné les missions les plus dures.
Contrairement aux unités de WaffenSS que je considère comme des unités uniquement fanatisées mais terriblement ordinaires mise à part le matériels, je vais développer sur la Folgore en amenant la preuve que nous avons bien à faire à une véritable unité d'élite, n'en déplaise aux historiens anglo-saxon qui la considère en souriant.
En 1938, les italiens créent la première unité parachutiste à Castel Bénito en Lybie.
En 1935, l'Italie avait déjà utilisé le parachutage pour ravitailler ses troupes durant la campagne d'Ethiopie.
Là en mars 1938, c'est la maréchal de l'air Italo balbo qui va mettre en place la première unité parachutiste composé de 300 supplétifs libyens.
En 1940, un second bataillon voit le jour, cette fois, composé de paras nationaux.
Entre temps, des personnels sont transférés à Tarquinia en Italie afin de créer la première école de parachutisme militaire.
Cet embryon va devenir la division Folgore.
Le 1er bataillon de carabiniers parachutistes est mis sur pied en 1940.
Il est immédiatement dirigé vers l'Afrique du Nord dès 1941, afin de contrer l'avancée britannique.
En Mars 1942, il est dissous.
Afin de créer la première division parachutiste, le 1er et 2ème régiment d'infanterie parachutiste sont crééent ainsi que le régiment d'artillerie parachutiste.
La division Folgore est née. Cette unité avait pour vocation de sauter sur Malte, en compagnie des allemands, lors d'une opération (Hercule), qui finalement ne se fera pas.
Cette unité sera finalement, dans son intégralité, transférée sur le front d'Afrique du Nord.
Les régiments vont prendre les appellations suivantes :
185, 186 et 187 régimente d'infanterie et le 185 régiment d'artillerie.
Le 185ème régiment d'infanterie va rester en Italie afin de créer la deuxième division parachutiste.
Ainsi, la division Folgore se retrouve sur le front D'El Alamein.
Force et faiblesseBeaucoup de choses ont été dites sur les unités italiennes.
Prenons les choses par le bon bout.
Mussolini était peut être un très bon orateur, mais contrairement à Hitler, il n'avait pas connu la guerre au plus près.
Hitler a d'abord mis son pays et son économie en état de guerre au moins 6 ans avant le déclenchement des hostilités.
Mussolini lui n'a jamais eu ce pragmatisme.
Lorsque l'Italie entre en guerre en 1940, elle ne possède, pour des unités en tant de paix, que de 6 mois d'approvisionnement en pétrole.
Galvanisé par sa victoire en Ethiopie (Contre un pays sans véritable armée), Mussolini croit détenir une force armée équivalente aux allemands.
Le problème est que sur le papier, cela peut se concevoir mais dans la réalité, l'économie ne suit pas.
Le soldat italien est moins fanatisé que le soldat allemand.
Par contre, il est valeureux et emprunt de volonté sacrificielle, pour son pays, pour son drapeau, pour son histoire.
Aussi, que se soit les Alpinis ou les Bersaglieri sur le front Russe, ou la folgore et l'Ariete sur le front Africain, les unités italiennes vont se battre sans réelle logistique, dans des conditions plus que spartiates, avec un ravitaillement quasiment inexistant et un matériel totalement obsolète.
L'armée italienne va devenir une armée dominée par la "débrouille" afin de régler, chaque jour, les problèmes de rations, de munitions, de carburant...
Les combats Dans ce contexte, il devient évident que les combats n'ont pu être que épisodique et ont pourrait le penser, sans commune mesure avec les unités de la VIIIème armée britannique ou l'Afrika Koprs de Rommel.
Et pourtant .... De juillet à novembre 1942, La Folgore composé de 3500 paras est incorporée au sein du dispositif allemand à El Alamein.
Elle va faire face à la 7ème Division blindée britannique (Rat du désert) et deux divisions d'Infanterie dont la première brigade française libre.
Les survivants seront incorporés dans un bataillon parachutiste (Capitaine Lombardini) et se rendront en Tunisie devant l'écrasante masse des forces alliées, à bout de force, sans munitions, en haillons.
Au total, sur les 5000 folgores envoyés en Afrique, durant 4 mois, 32 officiers et 262 soldats reviendront.
Churchill dans ses mémoires écrira "Devant El Alamein, nous n'avons fait que échouer, après nous n'avons eu que des victoires..."
Les folgores accepteront de se sacrifier à El Alamein afin que Rommel sauve son Afrika Korps.
Lors de la retraite, Rommel ne donnait pas chère de son unité car il pensait que les italiens ne tiendraient pas face aux alliés.
Lorsque toutes ces unités sont sorties du chaudron, la folgore tenait encore le réduit.
Je tiens à préciser, d'après mes recherches sur cette unité, que ce n'est pas par fanatisme, ni par idéologie que les Folgores ont réussi cet exploit mais simplement, pour une certaine idée de la loyauté vis à vis de son allié, pour leur drapeau, pour l'Italie.
Conclusion Alors, oui, la Folgore est bien une unité d'élite.
Oui l'Italie a bien eu, durant cette deuxième guerre mondiale, des unités véritablement d'élites (Alpinis et Bersaglieri sur le front Russe, Folgore et Ariete en Afrique) car elles ont combattus dans des conditions terribles, sans approvisionnement, sans logistique, sans une véritable reconnaissance de leurs alliés, abandonné du pouvoir à des fins purement politique.
Et pourtant, ces unités ont réalisé de véritables exploits.
Les Folgores et les Ariete (Unité blindée) ont fait douter les anglais et les français libres, si bien que Churchill leur rendra hommage.
Quant aux Alpinis et aux Bersaglieri sur le Front Russe, elles seront les seuls unités ennemies que les Russes autoriseront à ériger un cimetière, en Ukraine, eu égard aux terribles combats que ces unités ont menés.
Aujourd'hui, la brigade parachutiste Folgore, reformée en 1960, est constituée du 9ème Régiment de Parachutistes d'Assaut (Forces spéciales), le 183ème Régiment de parachutistes Nimbus, le 185ème Régiment de Parachutistes d'acquisition de reconnaissance des cibles (Folgore), les 186ème et 187ème Régiment de Parachutistes (Folgore), héritier de leurs glorieux ancêtres.
Cette unité a participé à de nombreuses opérations militaires au sein de l'ONU et inspire le respect des militaires étrangers qui l'ont contoyé par sa bravoure et son abnégation devant le danger.