Exclusif : l'armée de terre devra encore dissoudre deux régimentsIl s'agira d'un régiment d'infanterie et d'un régiment d'artillerie. L'état-major espère en rester là L'armée de terre va devoir dissoudre encore deux régiments, un d'infanterie et un autre d'artillerie, pour atteindre le format prévu par la Loi de programmation militaire 2014-19.
Ces mesures, qui devraient être annoncées cet été pour une application à partir de 2015, s'ajoutent aux annonces faites à l'automne sur la dissolution du 110ème régiment d'infanterie (Donaueschingen) et du 4ème régiment de Dragons (Carpiagne).
Le choix des deux régiments n'est pas encore fait, et il relèvera in fine d'une décision politique, sur la base de propositions de l'armée de terre.
L'armée de terre espère en rester là, mais redoute toujours d'être contrainte de devoir en supprimer un troisième, en fonction des arbitrages définitifs entre les trois armées.
Pour l'armée de terre, l'équation est à la fois simple dans son énoncé et très complexe dans sa mise en oeuvre : elle doit passer d'une force de 72000 hommes projetables (1) à 66000, soit une réduction de 6000 hommes (-8%), l'équivalent d'une brigade.
Lors de la précédente loi de programmation militaire, la plupart des unités dissoutes l'avaient été au sein de l'appui (artillerie, génie) et du soutien (train, transmissions, etc).
L'infanterie avait été préservée, du fait notamment de son engagement important en Afghanistan.
Le bilan des états-majors est qu'il est désormais impossible de réduire plus encore les soutiens, sauf à mettre à mal la cohérence d'ensemble d'un système fait pour être projeté.
On a vu, par exemple, les défis énormes posés par la logistique lors de l'opération Serval.
Sur ses vingt régiments, l'infanterie en perdra deux : le 110ème RI et un autre à venir. La cavalerie passera de onze à dix régiments, avec la disparition prévue du 4ème Dragons sur chars Leclerc et l'artillerie perdra elle aussi un nouveau régiment (sur les neuf qu'elle compte dans les huit brigades interarmes).
Comment sera fait le choix ? En tenant plus compte des garnisons que des régiments. C'est-à-dire que ce sont les unités les moins bien installées, celles qui nécessiteraient le plus d'investissement en infrastructures ou qui n'ont pas fait l'objet de rénovations récentes, qui sont les plus menacées.
Voilà pour la logique militaire, à laquelle s'ajoute une logique politique, au final décisive, d'aménagement du territoire et, évidemment d'amitiés politiques.La dissolution de "l'équivalent d'une brigade" signifiera-t-elle la disparition de l'une des huit brigades interarmes ? C'est très probable.
Reste à savoir laquelle et les décisions ne sont pas prises.
Ces huit brigades se répartissent en deux lourdes (2ème et 7ème brigades blindées), deux légères (11ème brigade parachutiste et 27ème brigade d'infanterie de montagne) et quatre médianes (1ère et 3ème brigades mécanisées, 6ème brigade légère blindée et 9ème brigade d'infanterie de marine).
Il n'est pas exclu que la plus menacée se trouve parmi ces quatre dernières. La disparition de deux régiments et des éléments organiques d'une brigade (état-major, compagnie de commandement et de transmissions) ne suffira pas à atteindre le chiffre des 6000 postes en moins dans les forces projetables.
La taille des régiments devrait donc être réduite avec une réorganisation de leurs structures.
Après la réorganisation de la cavalerie, dont nous nous étions fait l'écho, ce sera au tout de l'infanterie.
Une nouvelle répartition des missions entre les deux armes de mêlée sera mise en place : l'infanterie assurera désormais les missions des pelotons portés de la cavalerie alors que celle-ci prendra à sa charge celles des sections de reconnaissance régimentaires (SRR) de l'infanterie.
Cette décision s'inscrit dans le fonctionnement interarmes de plus en plus poussé au niveau le plus élémentaire.
Mais la principale question est celle de l'avenir des Compagnies d'éclairages et d'appui (CEA) au sein des régiments d'infanterie. A partir de l'été, une expérimentation sera conduite dans deux RI (pas encore désignés) pour vérifier la validité de deux organisations.
Soit la suppression des CEA dont une partie des moyens et des missions seraient confiées aux quatre compagnies de combat (à quatre sections), soit le maintien d'une CEA dans chaque régiment, mais la réduction du format des compagnies de combat qui passeraient alors de quatre à trois sections.
(1) Projetable signifie d'être affecté dans une unité projetable (hors écoles, par exemple) avec au moins un an d'ancienneté.
Oui pourquoi pas en faire des fonctionnaires aux 35h00 comme les crs et les instits (qui sont eux aux 18 heures) c'est certain que c'est ainsi que l'on va gagner des guerres....
Dans une guerre on risque sa vie et chacun a un besoin viscéral des traditions de son arme pour donner le meilleur de soi-même et se surpasser...le reste est du blabla de civil et de contrôleur de gestion qui n'a évidement jamais fait aucune guerre de tripes, de sang et de larmes...et qui nous prépare la prochaine grande défaite de la France ...mais cette fois malheureusement il s'agira de la survie de notre grande et belle nation et il n'y aura pas de retour en arrière possible...
hollande et son gouvernements de traîtres devra un jour être traduit en conseil de guerre....