Corps d’Infanterie – Brigade Parachutiste d’Israël/Tsahal Brigade Parachutiste La Brigade Parachutiste (anglais : Paratroopers Brigade ; hébreu : חטיבת הצנחנים, ‘Hativat HaTsanhanim’) est la brigade d’infanterie parachutiste de l’Armée de Défense d’Israël. Les fondations de cette brigade furent posées pendant la Guerre d’Indépendance, avec la création de la première unité de parachutisme militaire de Tsahal. La Brigade Parachutiste est la seule brigade de Tsahal définie en tant que brigade parachutiste. Elle se déplace par voie aérienne, et par voie terrestre au moyen de ‘Humvees’ et autres véhicules spéciaux. Ces capacités de déplacement permettent aux soldats de la brigade d’opérer dans des endroits difficiles d’accès.
Être parachutiste signifie bien plus que suivre les différentes formations requises ou combattre sur des véhicules spéciaux. Être combattant au sein de la Brigade Parachutiste, c’est être toujours le meilleur dans chaque domaine, grandir dans un environnement qui inculque de hautes valeurs morales, l’amour du peuple et du pays, et c’est surtout faire partie d’un groupe de grande qualité.
L’héritage avec lequel le soldat grandit, et qu’il s’engage à embrasser, est celui des parachutistes israéliens. Cet héritage date des premiers combats exemplaires de Tsahal et s’est beaucoup élargi depuis. Il englobe la réalisation d’opérations de représailles, le parachutage sur la passe de Mitla dans le Sinaï, des raids et opérations spéciales, la bataille surla Colline des Munitions et la libération du Mur Occidental pendant la Guerre d’Indépendance, et la lutte compliquée que mène aujourd’hui Tsahal dans les régions de Judée-Samarie et de Gaza.
Dès ses premiers jours d’entraînement dans l’unité, la recrue est incitée à faire preuve d’initiative, à prendre ses responsabilités et à apprendre à agir avec détermination et rapidité.
Les soldats de la Brigade Parachutiste arborent un béret de couleur rouge et portent des chaussures rouges. Afin de se distinguer du reste des soldats de Tsahal, les soldats de la Brigade Parachutiste recouvrent leur chemise d’une ceinture attachée au niveau du ventre, en plus de la ceinture qu’ils portent sur leur pantalon. L’admission des soldats dans la brigade se fait la base du volontariat, ce qui signifie qu’ils doivent passer des tests de sélection très éprouvants physiquement et psychologiquement pour y être admis (hébreu : גיבוש צנחנים, ‘Guiboush Tsanhanim’).
◾Type d’entraînement basique : ‘Tironout 05’
◾Fusil d’assaut : M16 raccourci
◾Profil médical requis :
de 82 à 97 * ◾Béret : Rouge
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* Profil médical requis :
de 82 à 97 Profil médical Définition Le profil médical (hébreu : פרופיל רפואי, ‘Profil Réfoui’) est une note attribuée par les médecins de l’armée lors de la première convocation du futur soldat au bureau de recrutement et qui est comprise entre 21 (note minimale) et 97 (note maximale). Cette note est l’un des facteurs pouvant influencer le service militaire de la recrue du fait des conditions d’admission dans certaines unités qui requièrent un profil médical minimum.
Le profil médical est attribué en fonction des problèmes physiques et psychologiques que présente le soldat lors de sa convocation. Il peut également être le résultat d’une combinaison de plusieurs problèmes médicaux. Le profil médical peut être amené à évoluer au cours du service, aussi bien à la hausse qu’à la baisse, après passage devant un comité médical.
Un soldat ayant un profil de 97 sera a priori apte à servir dans toutes les unités de Tsahal. Un profil de 64 et moins restreindra le choix du soldat aux unités non combattantes. Un soldat ayant un profil de 21 sera tout bonnement exempté de service militaire.
Le Profil Médical est l’un des facteurs pouvant influencer le service militaire de la recrue du fait des conditions d’admission dans certaines unités.
Liste des profils possibles 97 : En parfaite santé. Le soldat est apte à servir dans toutes les unités combattantes. Dans le cas d’un très léger problème médical (légère myopie par exemple), le soldat recevra un profil de 97 mais ne sera pas qualifié à servir dans certaines unités d’élite.
82 : Léger problème médical (daltonisme ou léger surpoids par exemple). Le soldat est apte à servir dans toutes les unités de Tsahal, mais il devra demander une dérogation pour servir dans les unités d’élite.
77 : Nouveau profil pour les personnes souffrant de rhinite allergique et de transpiration excessive. Possibilité de servir dans les unités dont l’entraînement basique est de niveau 04 et moins.
72 : Problème intermédiaire (de genoux, de dos, d’asthme ou de forte myopie par exemple). Un soldat ayant ce profil sera inapte à servir dans les unités combattantes d’infanterie mais apte à servir dans d’autres unités combattantes (Corps Blindé et Mécanisé, Corps d’Artillerie, Corps Combattant de Collecte de Renseignements, Division Antiaérienne de l’Armée de l’Air, Bataillon Karakal).
65 : Problème ou blessure survenu au cours du service militaire.
64 : Problème médical sérieux (problème de sous poids). Inapte au service dans une unité combattante.
45 : Maladie cœliaque ou problème très sérieux (grave maladie orthopédique ou psychologique par exemple). Inapte à suivre certaines formations militaires.
35 : Problème de diabète sucré ou d’épilepsie entre autres.
30 : Profil des soldats ayant reçus un profil initial de 21 mais qui ont émis le souhait de servir malgré tout sur la base du volontariat.
24 : Temporairement inapte à servir dans l’armée (opération chirurgicale au moment du service ou sous poids temporaire par exemple). Exempté de service militaire pendant quelques mois le temps que le problème se résorbe.
21 : Totalement inapte au service militaire. Possibilité de servir sur la base du volontariat.
1. Le “Guiboush Tsanhanim” Entraînement et Sélection des Soldats Les tests de sélection pour être admis dans la Brigade Parachutiste (« Guiboush Tsanhanim ») sont organisés deux fois par an aux mois d’avril et de décembre. Les convocations sont distribuées selon la date prévue d’enrôlement. Par exemple, les personnes détenant une date d’enrôlement aux mois de juillet/août seront convoqués à la session du mois d’avril. Le ‘Guiboush’ est un examen de volonté et d’aptitudes, au cours duquel la recrue potentielle est confrontée à des défis physiques qui lui permettront de faire ses preuves. En plus de ses capacités physiques, le candidat devra également montrer des aptitudes personnelles telles que : la capacité à aider les autres, sa responsabilité, son initiative, sa capacité à improviser, etc.
Le test n’est pas facile physiquement et il faut s’y préparer. Les candidats subissent divers tests physiques : course avec des sacs de sable, avec un brancard, exercices de groupe et personnels variés. En outre, il sera confronté à des tests physiques personnels et il passera un entretien qui permettront d’examiner ses capacités personnelles par rapport à celles des autres.
2. Structure La brigade est divisée en 3 bataillons réguliers, un bataillon de reconnaissance et une base de formation.
Bataillon ‘Ef’a’ (litt. échide ou « vipère des pyramides ») Le Bataillon ‘Ef’a’ est le tout premier bataillon parachutiste de Tsahal. Il a été créé en novembre 1950 et il est considéré comme une force combattante majeure et significative depuis son unification avec l’Unité 101. Son premier commandant était Ariel Sharon, et depuis les années 1950 jusqu’à aujourd’hui, le bataillon a participé à toutes les batailles les plus glorieuses de la Brigade Parachutiste (opérations de représailles, parachutage sur la passe de Mitla, les guerres du Liban, la bataille de la Ferme Chinoise, etc.).
Un peu d’histoire Pendant la Guerre d’Indépendance, alors que les forces israéliennes étaient en pleine lutte pour freiner l’ennemi, le premier Chef d’État-major israélien Yaakov Dori créa l’unité des parachutistes. Sa vision de la situation suggérait que Tsahal aurait besoin d’une force parachutiste lorsqu’elle passerait à l’offensive après avoir repoussé l’ennemi. Yehouda Harari fut envoyé dans l’unité pour organiser une sélection rapide à l’issue de laquelle quelques dizaines de soldats seulement furent retenus pour intégrer la compagnie. Harari avait été informé que si la compagnie faisait ses preuves, une compagnie additionnelle serait créée, et peut-être même qu’un bataillon serait fondé par la suite. La base permanente du bataillon fut établie à Tel-Nof.
Les manœuvres de Tsahal de la fin de l’année 1950 donnèrent l’occasion à l’unité parachutiste de démontrer ses capacités. Sa participation aux manœuvres fut particulièrement efficace, et l’état-major décida par conséquent de la mise en place progressive d’un bataillon parachutiste en novembre 1950.
Bataillon ‘Peten’ (litt. cobra) Ce bataillon a été créé en 1955 en tant que bataillon du groupe Nahal, sous le commandement de Motta Gour. Une année plus tard, il est nommé bataillon parachutiste de Nahal. C’est avec la création de la Brigade Nahal en 1990 que celui-ci est devenu un bataillon de la Brigade Parachutiste. Le Bataillon ‘Peten’ a prouvé son aptitude au combat dans un large éventail d’opérations, allant des opérations de représailles à la Deuxième Guerre du Liban. Le bataillon a développé une méthode unique qui lui permet de livrer des combats prolongés en zone urbaine et habitée.
Un peu d’histoire Au milieu des années 1950, l’État d’Israël était victime de nombreuses attaques de « fedayin » (des commandos armés palestiniens ne reconnaissant pas l’État d’Israël et qui s’infiltraient sur son territoire pour exécuter des attaques terroristes). Au même moment, certains commandants israéliens se plaignaient du manque de participation du Nahal à l’effort de sécurité de routine. Cela s’expliquait par l’effort que déployait le Nahal à s’occuper de la sécurité du futur : il aidait au développement des implantations agricoles et était censé rejoindre les autres unités de combat uniquement en cas de guerre. Cette absence de Nahal en matière de sécurité était d’autant plus dérangeante que la majorité de ses soldats étaient nés en Israël, mais ne prenaient pas part à l’effort de défense national pourtant urgent.
Afin de réparer ce préjudice, le commandant du Nahal de l’époque Irvin Doron, décida de créer un bataillon Nahal qui devait prendre part à l’activité militaire. Avec l’approbation du Ministre de la Défense et le soutien enthousiaste du Chef d’État-major de l’époque Moshé Dayan, le bataillon fut créé en 1955.
Une année plus tard, il devint bataillon de Nahal parachutiste. Les exercices d’entraînement du bataillon furent élargis à des domaines variés, mais l’accent était mis sur l’activité de commando et de raids terrestres. Les entraînements étaient durs et intensifs, l’objectif étant d’atteindre un haut niveau de combat en un temps limité. Les soldats du bataillon ont pris part à la Guerre d’Usure et ils ont combattu dans la région du Plateau du Golan pendant la Guerre du Kippour. Pendant la période entre la Guerre du Kippour et l’Opération Paix en Galilée, le bataillon a réalisé de nombreuses opérations en réponse aux tensions dans le nord.
Bataillon ‘Tsefa’ (litt. vipère) Le Bataillon ‘Tsefa’ a été créé en 1964 et a participé à toutes les batailles les plus glorieuses de la Brigade Parachutiste. En matière de sécurité de routine, il a été le premier à faire des patrouilles dans le sud de la Judée-Samarie.
Un peu d’histoire En 1964, le Chef d’État-major Yitzhak Rabin s’est rendu sur le terrain des parades militaires de la base de Beit-Lid. A son arrivée, il pensait inspecter la formation du Bataillon ‘Ef’a’, mais une surprise lui avait été préparée. Trois compagnies de soldats et leurs commandants se tenaient debout, raides, et prêts pour la parade. Malgré l’excitation qui se lisait sur les visages des soldats, le Chef d’État-major ne devina pas la surprise et inspecta la formation comme à son habitude jusqu’à la levée du drapeau de l’unité. A sa grande surprise, le Chef d’État-major découvrit l’existence d’un nouveau drapeau – et d’un nouveau bataillon, le Bataillon ‘Tsefa’.
Ce sont les soldats du bataillon eux-mêmes qui avaient cousu le drapeau, sur demande du premier commandant du bataillon, Ephraïm Hiram. Le Chef d’État-major n’avait pas d’autre choix que de déclarer la formation qu’il avait inspectée, bataillon de la Brigade Parachutiste à tous égards.
Bataillon de Reconnaissance (hébreu : גדס”ר, ‘Gadsar’ ; ou סיירת, ‘Sayeret’) Le Bataillon de Reconnaissance est composé de 4 compagnies. Les soldats désireux de rejoindre le Bataillon de Reconnaissance, considéré comme le bataillon d’élite de la brigade, doivent passer des tests de sélection très difficiles physiquement et mentalement qui visent à éprouver la volonté et les aptitudes des soldats, et qui ont lieu pendant la phase d’entraînement basique.
◾Compagnie de Reconnaissance (hébreu : פלס”ר, ‘Palsar’) : la mission de cette compagnie est de mener la brigade au combat, d’exécuter des opérations de navigation, patrouille et renseignement, ainsi que des raids et opérations spéciales. Ce bataillon a été créé peu de temps après la naissance de la Brigade Parachutiste.
◾Compagnie d’Ingénierie (hébreu : פלחה”ן, ‘Palhan’) : elle a été créée en 1963 et son premier commandant était Yitzhak Mordechai. Elle exécute des opérations de sabotage dans le territoire ennemi, de neutralisation de charges explosives, de pose de mines, etc.
◾Compagnie Antichars (hébreu : פלנ”ט, ‘Palnat’) : cette compagnie fait usage de missiles destinés à percer les chars blindés et les VTT (Véhicule de Transport de Troupes) de l’ennemi.
◾Compagnie de Liaison (פלחי”ק, ‘Palhik’) : les soldats de cette compagnie reçoivent une formation d’infanterie et servent d’opérateurs de communication sans fil de la brigade pendant ses activités de routine, les combats ou les opérations spéciales.
Base de Formation au Parachutisme et à la Lutte Armée C’est dans cette base surnommée Shfifon (litt. vipère à cornes) que s’entraînent tous les soldats de la brigade. En outre, cette base est également en charge de la formation des unités de support au combat de la Brigade Parachutiste, et des unités d’élite ‘Maglan’, ‘Douvdevan’, etc.