PM MAS 1938

Invité

En 1928, lors d’une conférence au Centre des hautes études militaires, il est dit que le PM est une arme intéressante qui doit être utilisé comme arme de secours. Concrètement, il ne doit pas équiper le fantassin mais les gradés, les agents de liaisons, les téléphonistes, les conducteurs, les servants d’artillerie...
De même, un rapport de la Commission d’expérience de l’infanterie (C.E.I.) estime de son coté que le PM est « essentiellement une arme de crise » « Le PM est l’arme qui doit permettre l’organisation de la résistance... il doit déterminer chez l’ennemi un arrêt momentané... »
Cette même commission conclut à l’utilité des PM comme arme de tranchée ou comme arme d’attaque...
S’il y a un reproche que l’on peut faire à l’état-major, c’est celui d’avoir été trop pointilleux concernant les PM. En 1936 par exemple, différents prototypes seront rejetés avec demande d’améliorations dont notamment crosse pliante et chargeur rabattable...

Devant l'efficacité du pistolet mitrailleur allemand MP18 en calibre 9 mm les différents états-majors prennent conscience de leurs lacunes en ce domaine. Dès le début des années 20 l'adoption en France d'un pistolet mitrailleur en calibre 9 mm est envisagé et plusieurs prototypes réalisés par la suite par la MAS (PM MAS 1925) et la Section Technique de l'Armée (PM STA 1924).

Malheureusement la munition de 7,65 mm long est choisie et l'étude des prototypes reprend avec ce nouveau calibre. Suite à des divergences d'idées et des problèmes de budget, le choix n'est toujours pas arrêté en 1935. Au prototype de la MAS (PM S.E. MAS 35) n'est plus opposé qu'une arme de l'Etablissement Technique de Versailles, (PM ETVS) et une arme présentée par la SACM (Société Alsacienne de Construction Mécanique) baptisée PM PETTER .

A partir de 1937 le PM PETTER est retenu à son tour pour expérimentation par le CEV (alors que celui-ci répond au programme de 1933), enfin après les essais; le PM modèle 1938, PETTER est adopté et une commande arrive en 1938, mais la mise en service fut retardée le fabricant (la SACM) surchargé de travail, se récuse. Enfin le 10 janvier 40, la MAS reçoit une commande pour 19500 pistolets-mitrailleurs MAS modèle 1935 "à livrer le plus vite possible", mais l'arme n'est adopté que le 9 mai 1940 sous la désignation "PM modèle 1938 MAS". la production en série ne débutant que peu avant l'invasion allemande. La fabrication reprit néanmoins de façon limitée pour l'armée d'armistice et l'occupant l'adopta également sous le nom de MP 722 (f). Il arma cependant plus souvent la Milice que les armées du Reich.

A la libération le PM Modèle 38 reprit du service au sein de l'armée française mais du fait de sa munition au pouvoir d'arrêt limité et du grand nombre d'armes étrangères en service, il ne faisait plus le poids. La production continua cependant et la MAS en fournit encore un certain nombre jusqu'à l'adoption de son remplaçant, le PM de 9 mm modèle 1949. En compagnie du PA 35S, avec qui il avait en commun sa munition, il servira en Indochine où ses qualités (légèreté, précision et robustesse) furent appréciées mais cela ne compensait néanmoins pas la faiblesse de sa munition. Il équipera également la police avant là aussi de céder la place au MAT 49.

CARACTERISTIQUES GENERALES

- Classification : Arme individuelle d'épaule, automatique à tir continu

- Subdivision : Pistolet mitrailleur

- Utilisation : Combat rapproché

- Canon : Rayé, chambre pour étui cylindrique

- Système moteur : Action directe de la veine gazeuse sur la culasse

- Système de fermeture : Culasse non calée

- Alimentation : Chargeur à piles imbriquées, indépendant de l'arme, introduction directe

- Système de détente : Simple par détente et gâchette

- Système de percussion : Percussion rectiligne, percuteur solidaire de la masse percutante, armé culasse ouverte

- Extraction : Normale, extracteur axé et poussé par un ressort

- Ejection : Ejecteur projetant, fixe, porté par la boîte de culasse

- Sûretés : Blocage de la culasse par la détente se rabattant vers l'avant[

- Appareils de pointage : Hausse à 2 feuillets basculants (100 m et 200 m) et guidon sur embase

- Accessoires à la puissance de feu : Cadence ralentie par course longue de la culasse.

RENSEIGNEMENTS NUMERIQUES

- Longueur de l'arme : 630 mm

- Longueur du canon : 220 mm

- Longueur de la ligne de mire : 340 mm

- Hauteur sans chargeur : 157 mm

- Hauteur avec chargeur : 221 mm

- Poids à vide : 2,900 kg

- Poids chargé : 3,450 kg

- Contenance du magasin : 32 cartouches

- Calibre : 7,65 mm

- Munition : 7,65 x 19,7 dite 7,65 long

- Rayures : 4 à droite au pas de 254 mm

- Vitesse initiale (Vo) : 380 m/s

- Energie initiale (Eo) : 40 kgm

- Cadence de tir : 640 coups/min

- Vitesse pratique de tir : 200 à 300 coups/min

- Portée pratique : 100

- Portée utile maxi : 200 m

Invité

C'est une arme qui équipa longtemps la police.

Et les premiers soldats d'indochine....

SL

Invité

D'après le vieux Juteux/Chef : Beaucoups de problemes d'alimentations et d'enrayement !!!!

Invité

je ne suis pas un expert en armement!!!

je ne savais pas que l'armée française possédé, déjà le pm debut 40!!!

Invité

j'ai trouvé ceci!!!

Invité

Merci

Sujet: Re: PM MAS 1938 Ven Oct 17 2008, 20:49

bonne pétoire a roulète!!! que des problème avec ce genre de truck!!

Invité

MERCI YVES ET MERCI CHAROGNARD POUR LA VIDEO, SUPER INTERRESSANT !!!

Bonjour à tous et toutes
Il se trouve que j'ai eu l'occasion de tirer avec cette arme. Je peux donc en dire quelques mots.
En 1960, le PM MAS 38 n'était plus en dotation depuis longtemps, mais nous en avons reçu quelques uns, pour épuiser les stock de cartouches de 7,65 long.
Cela se passait au camp de la Naouas, aujourd'hui disparu pour faire place au Centre d'Essais des Landes.
C'était une belle petite arme, légère et maniable, et au démontage-remontage étonnement facile. Déverrouiller la crosse, lui faire faire un quart de tour, et tout sortait...
Le fait est qu'elle avait l'air un peu "bossu", mais ce n'était pas un handicap pour la précision.
La puissance d'arrêt du projectile était, bien entendu, inférieure à celle de la munition de 9 mm parabellum de la MAT 49.
Mais son défaut majeur résidait dans le chargeur. La puissance de son ressort était trop faible, et ses lèvres trop fragiles.
Ces dernières se déformaient au moindre choc, et provoquaient des ratés d'alimentation, la cartouche se présentant de biais, ou même verticalement.
C'était vraiment un vice rédhibitoire pour un matériel destiné à faire la guerre...
Il ne faut pas voir une autre explication à la conception du chargeur de la MAT 49, aux lèvres particulièrement robustes, mais qui nécessitait un outil spécial, appelé chargette, pour le remplir.
JJ

PM MAS 1938 Biscar10

comme quoi ont en apprends tous les jours !!

merci JJ de cette explication ! PM MAS 1938 926774

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Dans une guerre, ce qui se passe, ce n'est jamais ce qu'on avait prévu. Alors ce qui compte, c'est d'avoir le moral !

merci !!
l'expérience ...sa vaut tous les grands discours ! PM MAS 1938 926774

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se défendre est un droit. croire le contraire est déja un acte de soumission ... PM MAS 1938 401148

Invité

Et bien ?? je ne me rappelle même plus comment je faisait quand j'étais à la voltige pour garnir mes chargeurs ??

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