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| STO (Service du Travail Obligatoire) Les Déportés du travail | |
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Invité Invité
| Sujet: STO (Service du Travail Obligatoire) Les Déportés du travail Lun Sep 03 2007, 17:13 | |
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Mais qui étaient il donc?Ils n'étaient ni des soldats, ni des résistants bien que certains aient laissé leurs vies pour leur patrieUn peu d'histoire Juin 1940 ! Les armées allemandes occupent la France, l'Armistice est signée, Pétain est allé serrer la main d'Hitler à Montoire. L'ignoble colaboration se met en place...En violation du droit des gens et de l'article 52 de l'annexe de la Convention de La Haye, ils vont, avec la complaisance du gouvernement de Vichy s'appuyant sur les préfets, la police, la milice et les services de la main d'oeuvre, avec souvent également la coopération d'un certain patronat, déséquilibrer l'économie de la France. En créant un chômage artificiel (fermeture de chantiers, concentrations d'entreprises), en usant d'un chantage psychologique (la Relève), en instituant pour les hommes de 18 à 50 ans un certificat de travail dont le port sera rendu obligatoire en avril 1943, les nazis asserviront peu à peu la main-d'oeuvre de notre pays à grand renfort de propagande mensongère.Le processus est en cours. Il passera par différents stades au fur et à mesure de l'évolution des hostilités, allant de l'appel aux volontaires à la contrainte directe pour s'achever par la levée en masse.Ce sont ces diverses phases que nous allons resituer d'octobre 1940 à juin 1944. La montée en charge révèle la volonté hitlérienne de palier les vides creusés dans ses usines par la mobilisation de ses propres ouvriers devant l'offensive de plus en plus pressante des forces alliés.Elle révèle également la volonté de priver les forces d'opposition d'un vivier de résistance à l'occupant.Appel aux volontairesJouant sur le chômage artificiellement créé, en privant les usines des indispensables matières premières, promettant des salaires lucratifs et des conditions d'existence agréables, les Allemands ouvrent des bureaux d'embauche.Le résultat est médiocre, si bien qu'en février 1942, ils ferment les chantiers du Commissariat au chômage pour tenter d'accélérer le mouvement.D'OCTOBRE 1940 A JUIN 1942,ILS N'AURONT RECRUTE QUE 154.000 VOLONTAIRESAppel aux volontaires pour "la relève des prisonniers de guerre" (juin 1942)Deux évènements en avril vont précipiter cette "escroquerie". Saückel, Gauleiter de Thuringe, est nommé par Hitler plénipotentiaire général au service de la main-d'oeuvre dans les territoires occupés et Laval devient président du Conseil. Ensemble, courant mai, ils signent un protocole suivant lequel l'envoi de 500.000 Français permettrait la libération de prisonniers.C'est le chantage psychologique du discours de Laval le 22 juin 1942 :"Un nouvel espoir se lève pour nos prisonniers. Je sais que l'on n'a jamais fait appel en vain à la raison et la générosité des ouvriers de France. C'est vers eux que maintenant que je me tourne, car c'est d'eux pour une large part que va dépendre le sort de nos prisonniers...."On veut faire croire au pays que trois ouvriers partis, c'est un Prisonnier de Guerre qui reviendra ; en réalité seuls les spécialistes sont pris en compte. L'escroquerie échoue en dépit d'une propagande et d'une pression morale. Ils attendaient 150.000 spécialistes, ils n'en eurent que 17.000 au 1er Septembre.L'acte dit loi du 4 septembre 1942L'appel aux volontaires a été un fiasco; d'autre part, Speer a été chargé de la mobilisation des travailleurs allemands, ce qui, pour lui, implique leur remplacement par des travailleurs étrangers.Le 22 août 1942, Saückel prend une ordonnance précisant les conditions d'emploi des travailleurs dans les pays occupés. En France, il en résulte la loi du 4 septembre, publiée au J.O du 13 qui décide que :"Toute personne du sexe masculin de plus de 18 ans et de moins de 50 et toute personne du sexe féminin de plus de 21 ans et de moins de 35 peuvent être assujetties à effectuer tous travaux que le gouvernement jugera utile dans l'intérêt de la Nation." C'est la réquisition pure et simple, la première phase de la mise en place du Travail Obligatoire.Elle est complétée par un décret du 19 et une circulaire d'application du 22 septembre faisant obligation à ces mêmes personnes n'ayant pas une activité d'au moins trente heures hebdomadaires d'en faire déclaration à la mairie... Ne perdons jamais de vue que, Vichy s'étant prêté à créer le chômage artificiel, le piège se referme. Peines de prison et amendes visent ceux qui enfreignent ces dispositions.Les fichiers d'entreprise sont contrôlés, tout embauchage ou licenciement soumis à l'autorisation de l'Inspection du Travail.Toutes ces dispositions avec l'appoint de l'administration ne donnent pas les résultats escomptés. A la réquisition, on ajoute les rafles aveugles à la sortie des usines, des cinémas, dans la rue. Ce n'est plus seulement une recherche de spécialiste mais une chasse à l'homme. La milice de Darnand s'y distingue et le gouvernement de Vichy fait rechercher les réfractaires.Bien que Vichy ait pris l'engagement de faire rechercher avant le 25 janvier 1943 37.000 réfractaires de la métallurgie, Saückel adresse une circulaire : "On peut en France faire pression et employer des mesures plus sévères dans le but de se procurer de la main d'oeuvre". Le 10 janvier, à Paris, il réclame avant le 15 mars l'envoi de 250.000 ouvriers dont 150.000 spécialisés. Une circulaire du 2 février exige des préfets un recensement général des Français nés entre le 1er janvier 1912 et le 31 décembre 1921.Le 15 février, le Conseil des Ministres décida :"En application de la loin du 4 septembre 1942, de créer un Service du Travail Obligatoire... pour mettre un terme à l'inégalité choquante qui faisait peser seulement sur les ouvriers des charges qui doivent être équitablement réparties sur tous les Français, quelle que soit leur catégorie sociale... ce texte législatif rend le Service du Travail Obligatoire aux champs, à l'usine, à l'atelier pour tous les jeunes gens nés entre le 1er janvier 1920 et le 31 décembre 1922".L'Histoire retiendra également, autre point important, que la résistance intérieure manquait de moyens en ce début 1943 pour accueillir en masse les ressortissants de cet acte dit loi.C'est seulement en Juillet 1943 que le Conseil national de la Résistance fondera le C.A.D. (Comité d'Action contre la Déportation pour le travail forcé en Allemagne) dont la direction fut notamment confiée à MM. Charles Laurent et Yves Farge. Nous insistons sur cette appellation ; pour l'organisme officiel de la Résistance, notre épreuve était bien "une Déportation pour le Travail forcé".La note sentimentale de l'égalité sonne faux. Elle n'est que la couverture d'une nouvelle capitulation devant l'occupant ; une capitulation qui trahit la jeunesse de France en la vouant à la Déportation du Travail.Le 16 février, la loi est publiée. Elle précise à l'encontre de ceux qui l'enfreindrait les peines d'emprisonnement de trois mois à cinq ans et les amendes de 200 à 100.000 F. Ces peines sont applicables aux personnes ayant contribué à faire échec à la réquisition... Détail d'importance trop souvent minimisé car il explique les difficultés rencontrées (emploi, hébergement) par les jeunes pour éviter de partir.La loi n° 342 du 11 juin 1943 sanctionne les obligations relatives au Service du Travail Obligatoire (Internement administratif, amende)Art. 2 - Sans préjudice de l'internement administratif, le préfet peut prononcer une amende administratif de 10.000 à 100.000 francs contre quiconque, y compris les membres de la famille de l'intéressé, aura sciemment hébergé, aidé ou assisté, par moyen que ce soit, une personne qui s'est soustraite aux obligations résultant des lois des 4 septembre 1942 et 16 février 1943 relatives au service du travail obligatoire. Sera passible des mêmes sanctions celui qui aura provoqué, par quelque moyen que ce soit, toute personne soumise aux lois susvisées à se soustraire à ses obligations.Fait à Vichy, le 11 juin 1943. Pierre LAVAL.LES CONDITIONS DE VIE DES DEPORTES DU TRAVAILLe logement : en baraques avec des chambrées surchargées, des paillasses, souvent sans chauffage.La nourriture : réduite au strict minimum; les soins sanitaires ridicules, les conditions d'hygiène pas même élémentaires.Les horaires de travail : un document du 3 juillet 1945 de la sous-direction de la documentation du Ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés ne laisse aucun doute sur les chiffres qui vont suivre : entre 60 et 72 heures hebdomadaires en moyenne générale avec, dans certains cas, des pointes allant jusqu'à 84 heures. Les salaires : l'équivalence avec les salaires payés aux ouvriers allemands n'était que mensonge. Non seulement ils étaient amputés de retenues pour le logement, la nourriture, les impôts, mais tout était prétexte à amendes. Oser dire que les travailleurs déportés ont gagné de l'argent est scandaleux.Les permissions : elles furent très rapidement supprimées, leurs bénéficiaires ayant très souvent oublié de revenir. Un document du 21 septembre 1943 des archives du Commandant militaire en France précise que 48.356 n'ont pas rejoint leur camp entre le 1er mai et le 31 août 1943.Là encore, tout en insistant sur la différence entre les camps de concentration et les lager de la Déportation du travail, nous ne pouvons admettre que l'on parle de conditions de vie confortables. La non-assistance officielle de la Croix-Rouge, l'absence totale de protection des lois internationales, la non-existence d'un service de santé autonome, d'où la rareté des rapatriements sanitaires, et les difficultés qui, ultérieurement, rendront délicates la reconnaissance des maladies ou infirmités contractées en Allemagne, la suppression rapide des colis familiaux, la précarité vestimentaire et surtout le manque de nouvelles de nos familles ont laissé, chez ceux qui sont revenus, des séquelles physiques et morales indéniables.Comment pourrait-on également ignorer l'épreuve des bombardements, des morts qu'ils entraînaient, des travaux pénibles qu'ils engendraient, des blessures morales et affectives qu'ils laissaient. Comment ne pas se souvenir des fouilles des "S.A.", des brutalités, des arrestations.Pratiquement inconnu, sauf de quelques survivants, est le mouvement de Résistance, né presque spontanément par des requis, victimes du STO, le "Service du Travail Obligatoire" de Vichy. Le STO et les rafles firent 600.000 victimes âgées de 21 à 23 ans, 50.000 ne revinrent pas dont 15.000 fusillés, décapités ou pendus... Les volontaires, malheureusement, il y en eut, ne sont pas comptés dans ces chiffres.3.000 de ces jeunes Français, ne restèrent pas en Allemagne, mais furent envoyés en Norvège pour y travailler dans des conditions qui ressemblaient plus à celle des prisonniers de guerre (camps avec des barbelés et des sentinelles armées) qu'à des travailleurs en principe "libres". La plupart aboutirent dans le secteur des Ardalstange-Ovre Ardal où, avec des prisonniers soviétiques et Norvégiens, ils furent affectés à la construction d'une usine d'aluminium, qui, achevée par des Norvégiens, est actuellement une des plus grandes du monde. Quelques mois après l'arrivée des STO, en 1943, commencèrent les sabotages spontanés qui firent des dégâts et entraînèrent les internements dans des camps de représailles en Norvège.
Dernière édition par le Lun Sep 03 2007, 17:26, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: STO (Service du Travail Obligatoire) Les Déportés du travail Lun Sep 03 2007, 17:14 | |
| Le Mémorial érigé par la Municipalité de Dortmund (R.F.A.) et notre Fédération en souvenir des 300 - dont de nombreux travailleurs déportés français - massacrés par les S.S. dans la nuit du vendredi saint 1945 ; un mémorial où chaque vendredi saint, depuis quarante ans, des milliers d'Allemands, de Français, de Belges, d'Hollandais et de Polonais se recueillent en présence du corps diplomatique de l'Est et de l'Ouest La plaque apposée sur la façade de la gare de Brandenburg (alors en R.D.A.) perpétuant le souvenir de onze cheminots français travailleurs déportés décapités à la hache le 13 septembre 1944. Le Monument de Grossbeeren (ex R.D.A.) élevé près de la fosse commune de l'Arbeitsstraflager où furent jetés pêle-mêle plus de 800 Travailleurs Déportés. Nous y ajouterons la fidélité fraternelle des partisans tchécoslovaques qui, à Strecno, ont dressé une stèle "à la gloire éternelle des fils de France" Prisonniers de Guerre et Travailleurs Déportés qui se battirent à leurs côtés. Ce groupe de partisans a été cité à l'ordre de la Nation avec attribution de la Croix de Guerre avec palme par le Général De Gaulle à Moscou le 9 décembre 1944. "Dans les maquis slovaques", des jeunes Français, victimes du Travail Forcé en Allemagne, ont participé à la libération du peuple slovaque. Une page d'histoire de cette période 1944/1945 mal connue ou ignorée du peuple français, mais vivante dans le souvenir du peuple slovaque. Au Père Lachaise - Le monument aux déportés du travail 600 000 français déportés pour le travail forcé en Allemagne 60 000 morts 15 000 fusillés, pendus ou décapités pour acte de résistance 1945-1970 50 000 disparus des suites de cette déportation Sur le socle une plaque est gravée Ici repose un inconnu déporté du travail victime de la trahison et de la barbarie nazie De chaque côté de ce socle se trouvent deux urne Sur l'urne de gauche est gravé Cette urne contient de la terre sacrée du BITTERMARCK de DORTMUND où furent massacrés 347 déportés du travail Sur l'urne de droite est gravé Cette urne contient de la terre sacrée de l'ARBEITSTRAFLAGER de GROSSBEEREN où furent exterminés 800 déportés du travail ------------------------------------ Mon père faisait parti de ces jeunes Français, qui ont laissé leur jeunesse la bas. Voici un poème écrit par l'un d'eux Lorsqu'ils sont rentrée on leur à donne le titre de déporté du travail. et une affiche disait Cette affiche représente un rescapé des camps, soutenue à gauche par un déporté du travail et à droite par un prisonnier de guerre. Malheureusement l'histoire et la politique n'en n'ont pas voulu ainsi. Une des trois parties que représente cette photo à intenté un procès afin que les déportés du travail, n'aient pas droit à ce titre. la dernière sentence est tombée le 9 janvier 1990. j'ai vu ces hommes accablés de peines Voici leur ressentir au travers d'un poème écrit par un d'eux Chaque année au mois d'Avril, on fête les déportés (politiques, juifs, homosexuel, témoins de jéhovah etc..) Eux enfants de France non pas droit à cet hommage
Dernière édition par le Lun Sep 03 2007, 18:00, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: STO (Service du Travail Obligatoire) Les Déportés du travail Lun Sep 03 2007, 17:41 | |
| J'ai mis ce post dans "les personnages remarcables" car comme vous avez pu le lire, certains sont restés là bas, tué par les Nazis, pour actes de sabotage.
De plus j'ai oublié de cité mes sources, dont une grande parti viens du site :
http://www.requis-deportes-sto.com/pages/intro.htm
Dernière édition par le Lun Sep 03 2007, 17:57, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: STO (Service du Travail Obligatoire) Les Déportés du travail Lun Sep 03 2007, 17:54 | |
| Je connais cet episode de ta vie , mon AMI !!! Et encore une fois , j'ai de la PEINE pour eux !!!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: STO (Service du Travail Obligatoire) Les Déportés du travail Lun Sep 03 2007, 18:04 | |
| mes respect pour ces gens qui ont travaillé contre leur gréte ont su faire du sabotage qu'en même. ET une pensée pour toi CA au vu des doc que tu as mis !!!! ton devoir de mémoire est très bien. merci pour eux,et pour toi. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: STO (Service du Travail Obligatoire) Les Déportés du travail Jeu Sep 04 2008, 18:47 | |
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| | | jmp65
Nombre de messages : 411 Age : 68 Emploi : technicien Date d'inscription : 15/05/2008
| Sujet: Re: STO (Service du Travail Obligatoire) Les Déportés du travail Ven Sep 05 2008, 10:20 | |
| RESPECT!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: STO (Service du Travail Obligatoire) Les Déportés du travail Sam Sep 13 2008, 22:54 | |
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| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: STO (Service du Travail Obligatoire) Les Déportés du travail | |
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| | | | STO (Service du Travail Obligatoire) Les Déportés du travail | |
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