Les forces spéciales françaises vont retourner en AfghanistanSelon nos informations, l'état-major des armées travaille actuellement sur le retour des hommes du Commandement des opérations spéciales (COS) en Afghanistan. Cette décision s'inscrit dans la vaste réorganisation du dispositif français, qui doit donner naissance, à partir du mois de novembre, à la brigade Lafayette. Les premiers élements du COS partiraient en octobre, avec la perspective de créer un Groupement de forces spéciales (GFS) au début de 2010. Jusqu'à cette date (et depuis le 1er juillet dernier), le COS est en effet en alerte dans le cadre de Nato Response Force, la force de réaction rapide de l'Otan.
En Afghanistan, les effectifs seraient d'environ 150 hommes. L'affaire a été évoquée à plusieurs reprises avec les Américains, notamment lors de la visite du général Georgelin en Afghanistan début septembre. Reste à définir exactement la mission de ce GFS au sein du dispositif français. La tâche n'est pas simple, tant il est difficile de décider concrètement ce qui est "spécial' de ce qu'il ne l'est pas dans des opérations aussi complexes que la contre-insurrection. En clair (sic), une opération est dite spéciale lorsqu'elle est réalisée par des forces spéciales...
Le GFS devrait être placé directement sous les ordres du général français qui commandera Lafayette et il travaillera en étroite liaison avec les forces spéciales alliées, en particulier américaines. Les forces spéciales françaises ont été présentes en Afghanistan, de l'été 2003 au début de l'année 2007, dans le cadre de l'opération Arès, à Spin Boldak (sud-est) puis brièvement à Jalalabad (est). Contrairement à ce qu'il était de bon ton de dire à l'époque, on sait aujourd'hui que leur emploi d'alors relevait plus de missions
d'infanterie légère que d'opérations spéciales.
Depuis leur retour, les hommes du COS souffrent de ne pas être employés sur ce qu'ils considèrent comme étant le principal théâtre d'opérations de l'armée française. Le général Georgelin, qui devrait quitter son poste en février, était très réservé quant à leur envoi en Afghanistan.
Source : secret défense