Mort d'un légionnaire à Djibouti : l'armée souhaite des poursuites pénales contre ses chefsA la suite de la mort suspecte d'un légionnaire lors d'un exercice à Djibouti, l'armée de terre attend que le procureur du Tribunal aux armées de Paris (TAP) ouvre une procédure pénale contre quatre militaires.
Le 5 mai dernier, un légionnaire de nationalité slovaque Jozef Tvarusko est décédé à la suite d'un arrêt cardiaque dû à un coup de chaleur, au cours d'une exercice de contre-guerilla à Gubetho (Djibouti). Ce légionnaire était le souffre-douleur de sa section et il a été victime de mauvais traitements : coups de pieds, obligation de courir en plein soleil, refus de boire, soins tardifs alors qu'il se plaignait d'un malaise. L'affaire a été rendue publique par le Canard enchaîné et Lepoint.fr.
Quatre gradés de la section (un lieutenant, un sergent, deux caporaux dont un auxiiliare médical) ont été sanctionnés à la suite des conclusions d'un conseil d'enquête interne à l'armée de terre. Le contrat du sous-officier et des deux caporaux a été dénoncé en fin de semaine dernière "pour actes de violence " et ils ont été rendus à la vie civile. Le chef d'état-major de l'armée de terre a demandé au ministre de la Défense la radiation des cadres du lieutenant, issu de Saint-Cyr, et déjà suspendu de ses fonctions. Cette décision devrait intervenir prochainement.
L'armée de terre, qui souhaite "
marquer le coup et sanctionner lourdement" de tels agissements, comprend mal pourquoi le procureur du TAP n'a toujours pas ouvert de procédure pénale contre ses quatre hommes, plus de six mois après les faits qui ont été portés à sa connaissance par la gendarmerie dès le lendemain du drame.
Source : secret défense