Éphéméride du 13 juillet
samedi 13 juillet 2024
Fêtes maritimes de Brest (Les premières ont lieu le 13 juillet 1992)
1380 : Mort de Du Guesclin
Charles V ordonna que son corps fût porté à Saint-Denis, pour y être enterré à côté de son propre tombeau (ci dessous, son gisant, dans la Basilique). « N’oubliez pas ce que je vous ai répété mille fois, qu’en quelque pays que vous fassiez la guerre, les gens d’église, les femmes, les enfants, et même le peuple, ne sont point vos ennemis.»
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo Guerre de Cent ans (2/4) : premier rétablissement
duguesclin/guerre de cent ans/page/Bertrand-du-Guesclin
D’Eustache Deschamps (Ballade sur le trépas de Du Guesclin) :
« Estoc d’honneur et arbre de vaillance / Cœur de lion épris de hardiment / La fleur des preux et la gloire de la France. »
1793 : Assassinat de Marat
Dans notre album Ecrivains royalistes (I) : Chateaubriand voir la photo « Le pandemonium révolutionnaire : Marat » De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVI, La Révolution :
« Marat, « fanatique désintéressé », a été l’homme le plus influent de la Révolution celui qui l’a menée du dehors avec le plus de suite, parce qu’il avait l’instinct démagogique, c’est-à-dire le don de deviner les passions populaires et le talent d’exprimer les haines et les soupçons de la foule de la façon même dont elle les sentait. Marat, écrivain et agitateur, a été un terrible artiste de la démagogie.
Il inspirait du dégoût à Robespierre lui-même, mais il était, depuis l’origine, indispensable au progrès de la Révolution dont le développement – c’est la clé dont on ne doit pas se dessaisir – était lié à une agitation chronique de la population parisienne, à la possibilité de provoquer des émeutes à tout moment.
Camille Desmoulins disait avec raison « qu’il n’y avait rien au-delà des opinions de Marat ». La marche de la Révolution ne s’arrêtera pas le jour même où Charlotte Corday aura tué ce monstre, mais elle en sera sensiblement ralentie. »
« Le talent d’exprimer les haines et les soupçons de la foule de la façon même dont elle les sentait. Marat, écrivain et agitateur, a été un terrible artiste de la démagogie. »(Jacques Bainville)
• Marat vu par Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, La Pléiade, Tome I, pages 297/298 :
« D’après ces préséances de hideur, passait successivement, mêlée aux fantômes des Seize, une série de têtes de gorgones. L’ancien médecin des gardes du corps du comte d’Artois, l’embryon suisse Marat, les pieds nus dans des sabots ou des souliers ferrés, pérorait le premier en vertu de ses incontestables droits. Nanti de l’office de fou à la cour du peuple, il s’écriait, avec une physionomie plate et ce demi-sourire d’une banalité de politesse que l’ancienne éducation mettait sur toutes les faces : « Peuple, il te faut couper deux cent soixante-dix mille têtes !.
Quand Marat était descendu de sa planche, ce Triboulet populaire devenait le jouet de ses maîtres: ils lui donnaient des nasardes, lui marchaient sur les pieds, le bousculaient avec des huées, ce qui ne l’empêcha pas de devenir le chef de la multitude, de monter à l’horloge de l’Hôtel-de-ville, d’y sonner le tocsin d’un massacre général, et de triompher au tribunal révolutionnaire.
On visitait dans un cénotaphe de gazon élevé sur la place du Carrousel, le buste, la baignoire, la lampe et l’écritoire de la divinité. Puis le vent tourna : l’immondice, versée de l’urne d’agathe dans un autre vase, fut vidée à l’égout. »
• Et Marat « vu » par le compte-rendu d’une séance de la Convention, à la mi-avril 1793 (Marat prend la parole pour justifier le Tribunal révolutionnaire) : « C’est par la violence que doit s’établir la liberté et le moment est venu d’organiser momentanément le despotisme de la liberté pour écraser le despotisme des rois ! »
Vergniaud : « Donnez un verre de sang à ce cannibale : il a soif ! »
Le député Buzot déclare :
« Quant à Marat, je le pense et je le déclare, la majorité de Paris applaudira au décret qui chassera cet homme impur du sanctuaire de la liberté ; dans nos départements, on bénira le jour où vous aurez délivré l’espèce humaine d’un homme qui la déshonore. »
Quant à Lecointe il en rajoute une couche : « Je vous dénonce un homme qui ne cesse de tapisser les murs de ses déclarations incendiaires. Un homme en état de démence ! »
Sur Paris, livré à cette démence révolutionnaire, voir notre éphéméride du 15 janvier, qui donne de larges extraits du roman d’Anatole France, Les Dieux ont soif, dans lequel ce délire de folie sanguinaire que fut la Révolution et sa Terreur est magistralement montré.
1842 : Mort accidentelle du duc d’Orléans
Le prince Ferdinand d’Orléans, par Ingres Il était le fils aîné du roi Louis-Philippe.
Le prince Ferdinand devait partir, ce jour-là, pour Saint-Omer en tournée d’inspection militaire. Il voulut, à 11 heures du matin, aller faire ses adieux à la famille royale au château de Neuilly. Sur le chemin, les chevaux du cabriolet du prince s’emballèrent soudain. Le prince s’élança hors de la voiture.
Le marchepied était bas, mais, selon un témoin, « la puissance d’impulsion de la voiture multipliant la rapidité d’un élan irréfléchi, les deux talons portèrent sur le sol avec une telle force que le contrecoup produisit une violente commotion cérébrale, et probablement un épanchement instantané ».
Le soir même, à 4 heures et demie, le duc d’Orléans rendait l’âme dans la boutique d’un épicier où on l’avait transporté.
C’est de lui que descendent les actuels représentants de la Famille de France : il est le père de Robert, duc de Chartres; lui-même père de Jean III, duc de Guise; père d’Henri VI comte de Paris; père d’Henri VII, comte de Paris; père de Jean, l’actuel Comte de Paris et Eudes, duc d’Angoulême.
« Il faut la saluer, la sinistre journée
Où ce jeune homme est mort dans sa force et sa fleur,
Préservé du néant par l’excès du malheur,
Par sa jeunesse même et par sa destinée »
Alfred de Musset, Le 13 juillet (texte intégral du poème : Alfred de Musset 13 juillet.pdf
1921 : Mort de Gabriel Lippmann
100 ans après son prix Nobel (1908), ses découvertes retrouvent un formidable écho dans les nanotechnologies contemporaines. Gabriel Lippmann, en effet, a réussi en 1891 l’exploit de reproduire par la photographie les tonalités et les teintes des couleurs grâce à un procédé révolutionnaire basé sur le phénomène d’interférence, dont les résonances se retrouvent aujourd’hui dans les technologies les plus modernes : fabriquées à partir de nanotechnologies au temps où ce mot n’existait pas, ces photographies ont conservé une vivacité et un éclat étonnants.
Gabriel Lippmann, prix Nobel de physique – Décembre 1908
1932 : Premières Fêtes de Bayonne
Marée humaine en rouge et blanc (ici, en 2005) : être fier, et heureux, de ses racines
Dans notre Catégorie Racines voir Les Fêtes de Bayonne, c’est tout le Pays Basque
Site officiel : fetes.bayonne.fr
Les « Fêtes de Bayonne », c’est, sur près d’une semaine, un million et demi de personnes qui se côtoient, se retrouvent et fraternisent, sainement et joyeusement, dans le bonheur d’être ensemble, la joie de vivre, et aussi – et surtout… – la pleine conscience et la fierté légitime d’appartenir à un peuple, à une nation, héritiers d’une authentique Culture, d’une riche et belle civilisation, de Traditions plus que millénaires.
Tout a commencé en 1932 : cette année-là, une quinzaine d’amis bayonnais sont à Pampelune, où ils découvrent le concept de la « fête de rue » en assistant aux traditionnelles Sanfermines, les fêtes de la Saint Firmin, et leurs lâchers de taureaux dans les rues de la vieille ville (les « encierros »). Enthousiasmés, ils décident d’ ‘importer » chez eux, à Bayonne, en l’adaptant, ce qu’ils viennent de vivre dans la ville navarraise. La couleur traditionnelle, et officielle, en Navarre, est le « rouge et blanc » : au début, à Bayonne, ce fut bleu et blanc, mais, très vite, le « rouge et blanc » s’imposa. On peut porter l’écharpe rouge avant 22 heures, ouverture officielle de la fête, par exemple au poignet; mais ce n’est qu’à partir de l’ouverture officielle de la fête que l’on peut porter l’écharpe autour du cou, ce qui rappelle le martyre de Saint Léon, décapité à Bayonne vers 890.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Le plus ancien peuplement connu : les Basques.
Écouter ce magnifique chœur basque http://www.oldarra.com
CONTACT : [email=oldarra@orange.fr%20%20Les%20F%C3%AAtes%20de%20Bayonne%20et%20ailleurs%20...]oldarra@orange.fr[/email]
1934 : La Duchesse de Guise rend visite à Maurras, dans sa maison de Martigues
La duchesse de Guise était l’épouse de celui qui aurait été Jean III, roi de France, père du Comte de Paris, Henri VI (le grand-père du Prince Jean).
Celui-ci se trouvait alors en exil, en vertu de la loi d’exil, qui datait du 26 juin 1886, et ne fut abolie que le 24 juin 1950, sur proposition du député MRP du Morbihan, Paul Hutin-Desgrées (éphéméride du 24 juin).
Cette loi interdisait l’accès et le séjour sur le sol français aux chefs des familles royale (et impériale) ayant régné sur la France, ainsi qu’à leur fils aîné. Elle interdisait également à tous les hommes de ces familles de servir dans l’armée française. Mais, à la différence des précédentes, cette loi ne concernait que les « prétendants » (Orléans et Bonaparte) ainsi que leurs fils aînés, et pas les autres membres de la famille.
1992 : Première des Fêtes maritimes de Brest
Organisées tous les quatre ans, il s’agit d’une fête de marins, organisée par des marins, pour faire découvrir à tous les beautés du monde maritime.
facebook.com/fetemaritimedebrest