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Sujet: Comment a été créée la Gestapo ? Sam Juin 15 2024, 19:27
Comment a été créée la Gestapo ?
Police secrète de l’État allemand sous le régime nazi, la Gestapo s’est distinguée par la brutalité de ses méthodes et incarne aujourd’hui les lignes de conduite les plus radicales du IIIe Reich.
La Gestapo, de son nom complet Geheime Staatspolizei ou police secrète d’État, était chargée de mettre hors d’état de nuire les ennemis du régime, quels qu’ils soient.
Elle disposait de larges moyens d’action, de la mise en place de dispositifs d’écoute et de surveillance à la torture.
L’une de ses tâches majeures consistait à coordonner la déportation des Juifs vers les divers ghettos et camps de concentration.
Il s’agissait donc d’un organe majeur du IIIe Reich, officiellement créé en avril 1933.
Toutefois, il lui faudra plusieurs années pour atteindre son apogée et la puissance qui reste gravée dans les mémoires actuelles.
Création de la Gestapo : la transition avec la police politique de la République de Weimar
La Gestapo trouve ses racines dans la police politique qui existait déjà pendant la République de Weimar, le régime démocratique qui a précédé le IIIe Reich.
Dès son élection le 30 janvier 1933, Adolf Hitler a l’intention d’en faire son instrument privilégié contre l’opposition politique.
La mise en place de la Gestapo se fait cependant par étapes.
Hitler doit en effet lever deux obstacles majeurs :
Les protections prévues par la Constitution contre l’arbitraire policier, et le fonctionnement décentralisé de la police politique, qui dépend encore des différents États confédérés et non directement du chancelier.
Hitler parvient à ses fins en recourant à des décrets d’urgence, notamment le décret du 28 février 1933.
Après l’incendie du Reichstag, la police est autorisée à enquêter sans plus tenir compte de la notion de vie privée.
Quels sont les pouvoirs de la Gestapo ?
Dès 1936, la Gestapo devient une institution centralisée et son pouvoir s’étend à toute l’Allemagne.
Son pouvoir se renforce encore lorsqu’elle est fusionnée avec la Kripo, la police criminelle, puis lorsqu’elle entre dans l’orbite de la SS (SchutzStaffel), dont elle adopte l’organisation.
La Gestapo finit ainsi par constituer l’un des départements de l’Office central de sécurité du Reich (RSHA).
C’est l’apogée de la Gestapo, officiellement chargée de la "question juive", du contre-espionnage et de la police des frontières.
Qui était à la tête de la Gestapo ?
À l’origine de la création de la Gestapo, on retrouve Hermann Goering, qui commence immédiatement la nazification de la police en remplaçant la majorité des commissaires en place dans la police prussienne par des membres du parti nazi.
Des revolvers viennent rapidement remplacer les matraques en caoutchouc et les bâtons qui composaient jusqu’à présent l’armement policier.
C’est toutefois à l’adjoint de Goering, Heinrich Himmler (qui succède à Diels), que la Gestapo doit son unification et l’extension de son pouvoir à toute l’Allemagne.
Himmler parvient ensuite à la tête de toutes les polices, dont la Gestapo qui passe ensuite sous le commandement de Reinhard Heydrich, qui dirige le RSHA.
Comment ont évolué les missions de la Gestapo depuis sa création ?
À l’origine, la Gestapo est essentiellement chargée de lutter contre les opposants politiques au régime nazi.
C’est à partir de 1935 que son rôle dans les mesures antijuives devient plus important, avec la création de services spécialisés pour les affaires juives, afin de traiter les cas de honte raciale, c’est-à-dire de mariages ou de relations sexuelles entre Juifs et Allemands non juifs. La Gestapo surveillait également l’émigration juive, en veillant à ce que les Juifs quittent le pays en abandonnant leurs actifs financiers.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Alexderome Admin
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Sujet: Re: Comment a été créée la Gestapo ? Mar Juin 18 2024, 19:22
On a souvent parlé de la Gestapo en France mais le terme correct était Sipo SD. Si je ne me trompe pas, le responsable à Paris était Helmut Knochen.
« Lorsque dans notre pays on parle de courage et de grandeur, c’est vers les croix de guerre que se tournent les regards » Alphonse JUIN Maréchal de France
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: Comment a été créée la Gestapo ? Mar Juin 18 2024, 21:52
Les services répressifs allemands en France occupée
Membres de la SIPO-SD de Draguignan, sans date.
L’historien allemand Eberhard Jäckel rappelait dans son ouvrage pionnier, La France dans l’Europe de Hitler, cette conversation durant laquelle Pierre Laval, "un jour où un négociateur allemand lui faisait remarquer que le Reich était un État autoritaire, répondit avec beaucoup d’à-propos :
‘Et combien d’autorités !’".
Car il existait une multitude de services de répression allemands en France occupée.
Leur organisation et prérogatives évoluèrent avec le temps.
Corps 1
Administration militaire, diplomates du ministère des affaires étrangères du Reich, services policiers nazis dépendant du RSHA (Reichssicherheitshauptamt, l’Office central de sécurité du Reich) et agents du contre-espionnage allemand agissent simultanément en France occupée, de 1940 à 1944, et se partagent les responsabilités.
Présentons les services répressifs et de contre-espionnage.
Les forces de l’ordre de l’administration militaire
C’est le Militärbefehlshaber in Frankreich (MBF) qui, depuis Paris, est chargé en 1940 de l’administration d’une "zone occupée" couvrant les trois cinquièmes de la métropole.
Jusqu’en juin 1942, sur le plan décisionnel et exécutif, le MBF, placé sous l’autorité de l’état-major de l’armée de terre (Oberkommando des Heeres, OKH) puis du Commandement suprême des forces armées (Oberkommando der Wehrmacht, OKW), y est l’acteur principal.
Le maintien de l’ordre et la conduite de la répression lui reviennent.
Les principales forces de police de l’occupant, la Feldgendarmerie et la Geheime Feldpolizei (la GFP, la police secrète de campagne, , mais aussi les troupes de sécurité, Landesschützenbataillone et Sicherheitstruppen, sont suivies par l’état-major de commandement (le Kommandostab) du MBF.
C’est ce dernier qui a la responsabilité du maintien de l’ordre, du contre-espionnage, de la justice militaire et qui établit régulièrement des rapports de situation.
La section Ic du Kommandostab suit les affaires politiques et toutes les activités dirigées contre la puissance occupante.
C’est à elle qu’est rattaché le Leitender Feldpolizeidirektor (directeur en chef de la police militaire) qui commande les groupes GFP affectés au MBF.
La section Ia s’occupe plus spécifiquement des questions de sécurité militaire, de la Feldgendarmerie , sa sous-section Ia/Terr se chargeant de l’exécution des poursuites pénales et de la détention préventive.
La section III, Kriegsgerichtsabteilung (section tribunal de guerre), suit et contrôle l’activité des tribunaux militaires (Feldkriegsgerichte).
Mais l’état-major administratif du MBF, Verwaltungsstab, joue également un rôle essentiel en matière de sécurité, et surtout sa section administrative dirigée jusqu’en juin 1942 par Werner Best, un nazi de la première heure.
Son groupe "police" (V2 pol) est chargé d’élaborer les directives, décrets et ordonnances et contrôle les forces de l’ordre françaises.
Dans ce dispositif, les hommes de la Feldgendarmerie, aux tâches multiples (contrôle de la circulation, des papiers, des forces de l’ordre françaises, etc.), sont les plus nombreux :
Sans doute 6 000 fin 1941.
Les troupes de sécurité (Landesschützenbataillone et Sicherheitstruppen) doivent avant tout surveiller les points sensibles, les principales infrastructures de communication, les camps d’internement allemands.
Mais c’est la GFP qui est chargée des enquêtes judiciaires importantes contre la Résistance.
Ses hommes sont soit des policiers de métier, issus pour la plupart de la police criminelle, soit des hommes mobilisés et versés dans ces unités après une brève formation.
Vingt groupes - composés chacun, à partir de février 1941, d’une centaine d’hommes - quadrillent la zone occupée, six se trouvant en région parisienne.
Chaque unité est commandée par un Feldpolizeidirektor, assisté de deux ou trois Feldpolizeikommissäre, de cinq à sept Sekretäre et de deux Sonderführer (qui sont souvent des interprètes).
À leur service, une vingtaine de dactylos et ordonnances, autant de chauffeurs.
Les policiers proprement dits n’étaient pas plus de 45.
Au total, l’effectif des fonctionnaires et des forces de police dédiés spécifiquement au maintien de l’ordre avoisine seulement les 21 000 personnes en mars 1942, dont une petite minorité d’officiers, si bien que le commandement militaire se plaint régulièrement de son manque de personnel.
L’Abwehr
En amont de son travail, la GFP est guidée par l’Abwehr.
Si cette antenne du service de renseignement allemand en France est officiellement rattachée à la section Ic du Kommandostab, elle relève toutefois directement de l’OKW pour ses missions d’espionnage.
Sa section III est spécifiquement chargée des affaires de contre-espionnage et, sur le plan répressif, son rôle est crucial.
Jusqu’à l’été 1942 au moins, l’Abwehr est l’acteur principal dans la lutte contre les premiers groupes de résistance.
La GFP lui sert de bras armé.
L’Abwehr est sans doute le service allemand le moins bien connu, a fortiori les détails de son action en zone occupée.
Elle se divise en trois sections.
L’Abteilung I constitue le service de renseignements proprement dit, chargé de l’espionnage militaire, politique et économique.
L’Abteilung II s’occupe des actions subversives (diffusion de fausses nouvelles, soutien aux tendances dissidentes chez l’ennemi, etc.), d’infiltration et de sabotage.
L’Abteilung III est celle du contre-espionnage et de la sécurité militaire :
Ce sont des membres de cette section qui sont chargés, en France occupée, d’infiltrer et de faire tomber les groupes de résistance.
La plus importante sous-section de cette Abteilung III est la III-F chargée de la recherche des agents ennemis et de la pénétration des services spéciaux adverses.
Elle comprend un service de radiogoniométrie.
C’est le colonel Friedrich Rudolf, un officier brillant, ami de l’amiral Canaris, le chef de l’Abwehr, qui prend la tête du Kommando envoyé en France.
Il arrive avec deux de ses collaborateurs de longue date :
Le colonel Arnold Garthe, qui va être nommé à la tête de l’Abt II en France et le lieutenant-colonel Reile, alors âgé de 54 ans, policier de métier, qui prend en charge la section III F.
Dès 1940, ils commandent sans doute près de 200 agents.
Outre celui de Paris, trois postes (Abwehrstelle, Ast, qui peuvent se diviser en antennes, Nebenstelle, Nest) sont rapidement installés en zone occupée.
Le premier est à Saint-Germain-en-Laye.
Celui d’Angers, créé dès la fin juin 1940, est géré par le major Friedrich Dernbach .
C’est lui qui, début 1941, arrête Honoré d’Estienne d’Orves.
Le major Otto Ehinger implante un poste à Dijon dès la fin juillet 1940.
Des antennes spécifiques sont également installées :
Par exemple à Besançon pour surveiller la frontière suisse, à Bordeaux pour assurer la sécurité de l’importante base sous-marine de la ville.
Ces différents postes se servent de couvertures pour cacher leur implantation.
L’antenne de Nantes était ainsi camouflée en une entreprise de travaux, celle de Bordeaux en un service comptable, celle de Tours en un service de transports européens.
À partir de novembre 1942, après l’occupation de la zone sud, l’Abwehr y déploie des agents :
L’expérimenté Dernbach travaille notamment à Lyon.
La SIPO-SD
Au moment où les nazis prennent le pouvoir en 1933, chaque région allemande possède sa police, notamment pour le maintien de l’ordre quotidien.
La Geheime Staatspolizei , une véritable police "politique" cette fois, "secrète", fait d’abord son apparition en Prusse, à l’initiative d’Hermann Goering, un des chefs nazis.
Progressivement, plusieurs Länder se dotent d’une Gestapo.
En 1936, l’unification de toutes ces polices est réalisée sous la direction d’Heinrich Himmler, également chef des SS (Schutzstaffeln, "échelons de protection", la branche armée du parti nazi).
La police d’État du Reich se divise dorénavant en deux grandes branches :
L’Ordnungspolizei (l’Orpo, la police en uniforme pour le maintien de l’ordre quotidien dans les villes et villages) et la Sicherheitspolizei (la Sipo) qui se divise en une Kriminalpolizei (la Kripo, la police criminelle chargée des crimes de droit commun) une Geheime Staatspolizei (la Stapo ou Gestapo, la police politique).
Cette dernière est chargée de réprimer les actes de haute trahison et d’espionnage, elle contrôle l’opinion publique et les activités politiques, surveille les frontières et s’occupe du suivi des dossiers des internés des camps de concentration.
Mais, au sein du parti nazi, les SS possédaient aussi un service de sécurité, le SD, Sicherheitsdienst, chargé de collecter des renseignements sur leurs ennemis.
En 1939, Himmler réunit l’essentiel des polices et ce SD au sein du Reichssicherheitshauptamt (Office central de sécurité du Reich, RSHA).
L’on parle à partir de cette date de la SIPO-SD, Sicherheitspolizei undicherheitsdienst, police de sûreté d’État et services de sécurité du parti nazi, placés sous les ordres de Reinhard Heydrich.
La police d’ordre, l’Orpo, reste en dehors du RSHA.
La SIPO-SD se signale vite par ses méthodes.
Elle triomphe rapidement du droit, ou plutôt le phagocyte, car ses oripeaux demeurent pour légitimer les actions d’une police politique chargée d’appliquer les préceptes nazis et d’imposer un régime de terreur.
Heydrich dépêche ses hommes en France occupée dès l’invasion pour viser les ennemis du Reich :
Les communistes, les francs-maçons, les Juifs et les émigrés allemands opposants politiques.
Du fait de cette mission, le petit détachement, dirigé par Helmut Knochen, est surtout composé d’hommes du SD.
En mars 1942, Hitler change de stratégie et confie la conduite de la répression à la SIPO-SD, dont les effectifs s’étoffent alors, en incorporant notamment des policiers de la GFP, sans dépasser pour autant jamais plus de 3 000 hommes.
Un chef supérieur de la SS et de la police (Höherer SS und Polizeiführer, HSSPF), Karl Oberg, vient coiffer le nouveau dispositif.
Knochen devient BdS (Befehlshaber der Sipo und des SD).
Six sections principales structurent les actions menées :
La section VI continue d’être l’antenne du renseignement, la V étant celle de la Kripo et de la répression des crimes de droit commun, alors que la IV - celle de la Gestapo - se divise en plusieurs sous-sections luttant contre le communisme (la IV A) ou la "résistance nationale" (la IV E).
Après l’invasion de la zone sud, 17 régions dirigées par des Kommandeur der SIPO-SD quadrillent le territoire et déploient les sections du BdS.
L’ordre de repli n’est donné qu’à la mi-août 1944, mais de nouveaux détachements de la SIPO-SD se recomposent dans l’Est de la France jusqu’à l’automne, derrière la dernière ligne de front.
Pour traquer jusqu’au bout la Résistance.
Membres de la SIPO-SD de Draguignan, sans date.
Friedrich Dernbach (au centre), chef de l'Abwehr d'Angers dès 1940. En poste à Lyon en 1943-1944.
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Sujet: Re: Comment a été créée la Gestapo ? Mar Juin 18 2024, 22:22
Et comme l’organigramme est déjà compliqué, et pour interférer entre les divers services, le service de renseignements du SD dirigé par Walter Schellenberg avait envoyé son représentant, le Haupsturmführer Roland Nosek pour s’occuper de la sécurité. Il existait des tensions entre pus ces services qui piétinaient sur les prérogatives des uns et des autres.
« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier
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Sujet: Re: Comment a été créée la Gestapo ? Mar Juin 18 2024, 22:55
Notre pays, depuis pas mal d'années, trop d'années, vit une période de trouble, où la violence " fait sa loi". Il est fragilisé à l'excès. Il n'y a plus de valeurs, Dans ce pays au prise avec une vie modernisée soit dit, sans valeurs, où le wokisme et d'autres faits du genre, sont plébiscités, comme si c'était la normalité, ainsi que le sens (bon sens) de la meilleure éducation future. Dans ce pays, plus rien n'a de sens. Il ne ressemble plus en rien, au pays de nos jeunes années, ainsi qu'après dans le temps. . Espérons que ces années horribles, et noires ne reviennent jamais, vu l'envers du décors et des non-valeurs dans lesquelles ce pays s'est engouffré avec une réelle " avidité" : Tout comme si la vraie vie était " la décadence". Espérons ne pas en subir les conséquences dans un avenir proche. De quelque façon que ce soit : Guerre ou Révolution. Rien qu'à relire ce texte ci-dessus, cela donne à réfléchir.
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Sujet: Re: Comment a été créée la Gestapo ? Ven Juin 21 2024, 00:28
goering lui il la effectivement créer, ayant dans un premier temps le but, de faire une liste, de tout les opposants a la politique de Hitler, en commençant par sa Prusse. Puisque Goering avait obtenu après l'election d'Adolf Hitler, lui a eu donc le portefeuille du ministère de l'intérieur de la Prusse.
Voir Rudolf Diels, qui était son premier grand directeur.
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St.Ex. membre confirmé
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Sujet: Re: Comment a été créée la Gestapo ? Dim Juil 28 2024, 07:43
En 1962, l'écrivain Français J.Delarue, avait écrit un livre sur la création de la Gestapo! Histoire de la Gestapo, publier par Fayard.
Il commence ainsi:
Delarue a écrit:
Donc, le 30 janvier 1933. Ce jour-là, dans le bureau du maréchal Hindenburg, le sort du monde entier était décidé quinze ans à l'avance. Hitler venait d'accepter le titre de chancelier du Reich d'Allemagne, et von Papen devenait en même temps son vice-chancelier. Commissaire du Reich de Prusse. Von Papen, ancien officier d'état-major qui jouissait de la confiance du vieux maréchal, était en même temps porte-parole des intérêts de la Ligue agraire allemande, dirigée par le comte von Klakreuth, qui réunissait les grands propriétaires fonciers des régions orientales de l'Allemagne. Lorsque Hindenburg lui demanda « d'établir des contacts avec les partis afin de clarifier la situation politique et d'explorer les possibilités disponibles » pour la formation d'un nouveau cabinet, von Papen le présenta à Hitler, que les propriétaires fonciers est-allemands considéraient comme la seule personne en Allemagne. capable d’arrêter par la force le changement naissant de l’opinion publique en faveur du socialisme. Von Papen était également proche des milieux militaires.
Le Dr Frick, un vétéran de la police munichoise et du mouvement nazi, devient le nouveau ministre de l'Intérieur. Il restera à ce poste jusqu'en 1940. Von Blomberg devint ministre de la Guerre ; von Neurath devint ministre des Affaires étrangères et Goering, conservant le poste de président du Reichstag, acquit également le poste de ministre sans portefeuille chargé des questions aéronautiques et du contrôle des activités du ministère prussien de l'Intérieur.
Le « loyal Goering », membre du parti depuis 1922 et grièvement blessé lors de l’échec du putsch de 1923, devait jouer un rôle important au cours des premières semaines de l’accession au pouvoir des nazis. Devenu membre du Reichstag en 1928 et député [31] du Landtag prussien, Goering évolue constamment dans les milieux de la police, où il acquiert, notamment grâce à l'aide d'un de ses amis, un employé de carrière de ces services. , Rudolf Diels, connaissance approfondie des techniques d'enquête politique.
Dès les premiers jours de l’arrivée au pouvoir des nazis, une vague de terreur a frappé l’Allemagne. Elle a pris la double forme de représailles brutales et sanglantes lors d'émeutes, d'accrochages de rue et de grèves clandestines sous la forme de nombreuses arrestations clandestines illégales effectuées en fin de nuit et aboutissant le plus souvent à la liquidation de la personne arrêtée sans procès ni enquête avec une balle ou une torture dans les profondeurs d'un donjon isolé.
Dans la soirée du 30 janvier, des unités armées nazies ont commencé à attaquer les communistes. Ici et là, de véritables combats éclatèrent. Le 31 janvier, Hitler s'exprimait à la radio. Dans un discours modéré, le nouveau chancelier a déclaré son attachement aux traditions du peuple allemand. Selon lui, la tâche du gouvernement était de « restaurer l'unité spirituelle de la nation, unie par une seule volonté » et de protéger les fondements du christianisme, la famille, « cette unité naturelle de la société et de l'État ». », tout cela constituait le cercle habituel des valeurs bourgeoises,
Un tel respect ostentatoire des formes généralement acceptées n'a pas empêché le nouveau chef du gouvernement d'obtenir le 1er février un décret sur la dissolution du Reichstag, c'est-à-dire ce que von Schleicher a demandé en vain à Hindenburg. Les élections étaient prévues pour le 5 mars ; pour le moment, les nazis restent dans les limites de la loi. Mais comme il n'y avait aucune certitude de victoire aux élections, ils étaient prêts à y parvenir par tous les moyens, et surtout en éliminant méthodiquement leurs rivaux. Le 2 février, Goering, usant de ses pouvoirs de commissaire aux affaires intérieures, dirigea personnellement la police prussienne et la purgea. Les employés républicains inscrits par avance sur les listes d'interdiction, ainsi que leurs collègues qui n'exprimaient pas de sympathie pour le nazisme, ont été licenciés ou liquidés. Leur place a été prise par d’ardents nazis. Plusieurs centaines d'inspecteurs, de commissaires de police et de simples policiers furent secoués et remplacés par des gens des SS et des SA. Un noyau de personnel nazi fut créé, qui fut enfermé [32] dans le cadre de l'ancien appareil administratif. Plus tard, la Gestapo est née sur cette base.
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Sujet: Re: Comment a été créée la Gestapo ?
Comment a été créée la Gestapo ?
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