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 Seconde Guerre Mondiale : l'extraordinaire destin du régiment de chasse Normandie-Niémen

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Commandoair40
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Commandoair40


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Seconde Guerre Mondiale : l'extraordinaire destin du régiment de chasse Normandie-Niémen  Empty
MessageSujet: Seconde Guerre Mondiale : l'extraordinaire destin du régiment de chasse Normandie-Niémen    Seconde Guerre Mondiale : l'extraordinaire destin du régiment de chasse Normandie-Niémen  Icon_minitimeMar Juin 04 2024, 22:01

Seconde Guerre Mondiale : l'extraordinaire destin du régiment de chasse Normandie-Niémen

Seconde Guerre Mondiale : l'extraordinaire destin du régiment de chasse Normandie-Niémen  Ob_dc696b_normandie-niemen-2012-maxi

Ceux qui ont écrit les plus étonnantes pages de la France libre les ont gravées, entre autres, dans le ciel russe.

Cette année marque les 81 ans du régiment de chasse 2/30 Normandie-Niémen.

Quelle drôle d’histoire que cette escadrille Normandie-Niémen, qui n’est pas une escadrille et ne s’appelle même pas Normandie-Niémen ! "Normandie" est en effet un régiment à trois escadrilles ("Rouen", "Le Havre", "Cherbourg") et dont la création, à elle seule, est presque une histoire à part entière.


Seconde Guerre Mondiale : l'extraordinaire destin du régiment de chasse Normandie-Niémen  15-scaled

Lorsque la France est vaincue, en juin 1940, de nombreux Français refusent de se résoudre à la défaite.

Et c’est l’armée de l’air qui va offrir le plus de volontaires à de Gaulle.

C’est ainsi que Jean Tulasne, stationné à Rayak, au Liban, et qui ne fait pas mystère de ses sympathies gaullistes, est interdit de vol car on lui reproche d’avoir facilité la désertion de plusieurs pilotes dès l’été 1940 pour rejoindre la Royal Air Force (RAF).

Le 5 décembre de la même année, alors que Tulasne est autorisé à voler de nouveau, il profite d’une patrouille aux commandes de son avion pour simuler une panne moteur.

Il part en vrille avant de redresser son appareil au ras de l’eau et de le poser en Palestine.

Jean Tulasne s’engage dès lors dans la RAF. Dès l’été 1940, des pilotes français se retrouvent ainsi en Grande-Bretagne ou en Égypte et certains participent aux combats, dans le ciel de l’Angleterre, en Cyrénaïque (Libye) ou en Érythrée.

Mais leur intégration dans des escadrilles britanniques ne convient pas au général de Gaulle, soucieux que la France Libre possède des forces maritimes, terrestres et aériennes propres :

"Je n’y pouvais consentir, écrit-il dans ses Mémoires de guerre. C’est ainsi qu’à la fin de 1941 nous créons en Angleterre le groupe de chasse “Île-de-France”."

Suivent d’autres groupes, de chasse ou de bombardement, "Alsace", "Lorraine" ou "Bretagne" en Angleterre ou au Liban.

Mais les Britanniques continuent de se montrer réticents à la création de groupes exclusivement français, tandis qu’en juin 1941, un nouveau front s’est ouvert, à l’Est, entre l’Allemagne et la Russie.

Fin novembre 1942, les premiers pilotes français arrivent en Russie

Convaincu que les Soviétiques ne seront pas facilement vaincus, de Gaulle envisage la formation d’un groupe de chasse qui combattrait les Allemands sur le front de l’Est avec deux objectifs :

Contourner le refus des Britanniques en affirmant son indépendance et assurer la présence de combattants français sur tous les théâtres d’opération.

En février 1942, les envoyés du général de Gaulle arrivent en Russie pour y négocier les conditions de l’arrivée des pilotes.

Mais les Soviétiques ne s’avèrent pas forcément plus conciliants, malgré leur souhait de joueur un bon tour aux Britanniques, et l’idée de créer une unité entièrement composée de Français rencontre des oppositions, dans un pays très refermé sur lui-même et où la police politique est partout et les étrangers des suspects en puissance.

Une liste des pilotes est ainsi fournie aux Soviétiques, qui la passent au crible.

Les pourparlers traînent en longueur et ce n’est que fin novembre 1942 que les premiers pilotes français arrivent en Russie, à Ivanovo, du Liban en passant par l’Iran ou l’Irak.

Si les premiers pilotes – une quinzaine – sont français, une partie des mécaniciens et le personnel qui accompagne le groupe de chasse est soviétique.

Le groupe "Normandie" est né.

Reste une question à trancher :

Sur quel avion les Français vont-ils voler ?

Les Soviétiques leur en proposent plusieurs, et notamment des appareils américains ou britanniques, mais c’est sur le Yak-3, de fabrication soviétique, que les Français portent leur choix.

Seconde Guerre Mondiale : l'extraordinaire destin du régiment de chasse Normandie-Niémen  Antonov-yakovlev-yak-3-musee-bourget

Il y a là, bien sûr, une volonté de flatter les hôtes mais surtout une raison pratique :

Le Yak est certes un avion plus rustique que ses concurrents, mais il est également, de ce fait, plus adapté aux conditions extrêmes du front de l’Est, ses grands froids et ses aérodromes qui parfois ne sont parfois que des prairies.

Pendant près de trois mois, les pilotes français se forment sur le Yak-3.

Le 22 mars 1943, l’unité est opérationnelle et déployée sur le front, sous le commandement de Tulasne.

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Jean Tulasne

Le 5 avril suivant, ce sont les premières victoires aériennes de "Normandie" :

Deux chasseurs allemands Focke-Wulf 190 sont abattus non loin de Smolensk.

D’autres pilotes français arrivent au compte-gouttes pour renforcer "Normandie" qui connaît bientôt ses premières pertes et notamment son chef, Jean Tulasne, tué en combat aérien durant la grande bataille de Koursk, le 17 juillet 1943.

Il est remplacé par le commandant Pierre Pouyade qui s’est, quant à lui, enfui d’Indochine pour rejoindre de Gaulle.
Français et Soviétiques volent ensemble .

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le commandant Pierre Pouyade

Au mois d’août, les mécaniciens français quittent l’URSS et sont remplacés par des mécaniciens soviétiques, qui tissent des liens d’amitié avec les pilotes français, comme en témoigne l’un des épisodes les plus poignants de cette épopée.

Le 15 juillet 1944, lors d’un transit vers un nouvel aérodrome, le pilote Maurice de Seynes s’envole avec à bord son mécanicien soviétique, Vladimir Bielozoub.

La chose n’a rien d’étonnant :

Pour accélérer les transferts, les pilotes décollent souvent avec leur mécanicien tandis que l’essentiel du personnel à terre les rejoint par la route.

Mais peu après le décollage, un incendie se déclare dans le Yak-3 et des vapeurs toxiques envahissent la cabine.

De Seynes tente alors de se poser, même si la tour de contrôle lui ordonne de sauter.

Il se refuse à le faire car étant le seul à posséder un parachute, faute de place dans le cockpit, il sait qu’il condamnerait son mécanicien à une mort certaine.

Après plusieurs essais, son avion s’écrase, tuant les deux occupants.

Sur ordre de Staline, qui utilise abondamment cet accident à des fins de propagande pour vanter la fraternité d’armes franco-soviétique, les deux hommes sont inhumés dans la même tombe dans laquelle ils reposent encore aujourd’hui.

Les campagnes du régiment de chasse 2/30 "Normandie-Niémen" durant la seconde guerre mondiale

Mais revenons à l’année 1943, les pilotes de "Normandie" sont engagés partout et subissent de lourdes pertes.

Fin 1943, ils sont retirés du front et leurs effectifs recomplétés :

La guerre a cessé à l’été 1943 en Afrique du Nord et de très nombreux pilotes français qui se trouvaient au Maroc, en Algérie et en Tunisie rejoignent le groupe Normandie, qui poursuit ses actions avec la reprise de l’offensive.

En juin 1944, l’opération Bagration, qui coïncide avec le débarquement de Normandie, voit les Soviétiques écraser le groupe d’armées Centre allemand.

Les pilotes de "Normandie" se distinguent tout au long de l’été et de l’automne.


Le 28 novembre 1944, en récompense, Staline accole à de nombreuses unités le nom de "Niémen" pour commémorer le franchissement de ce fleuve qui marque l’entrée des troupes soviétiques en Prusse-Orientale :

Normandie-Niémen a son nom complet !

Ses pilotes vont, de fait, être les premiers combattants français à entrer en Allemagne et continuer de se couvrir de gloire jusqu’à la victoire finale, en mai 1945.

En signe de gratitude, Staline autorise les pilotes français à rentrer en France avec leurs avions.

En dix-huit mois de campagne au total, le groupe Normandie-Niémen aura effectué plus de 5 000 missions, pour un total de 273 victoires homologuées et 37 victoires probables.

Sur les 96 pilotes à avoir servi la France sur le front de l’Est, 42 ont été tués.


Seconde Guerre Mondiale : l'extraordinaire destin du régiment de chasse Normandie-Niémen  1368603060_04

(Le musée de l’Air et de l’Espace, au Bourget, présente une exposition permanente consacrée à cette escadrille.)

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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

81/06 et marienneau jean-michel aiment ce message

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Alexderome
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MessageSujet: Re: Seconde Guerre Mondiale : l'extraordinaire destin du régiment de chasse Normandie-Niémen    Seconde Guerre Mondiale : l'extraordinaire destin du régiment de chasse Normandie-Niémen  Icon_minitimeMar Juin 04 2024, 23:42

Les Soviétiques avaient perçu des Bell P-39 Airacobra peu appréciés des pilotes qui préféraient le Yak-3.

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« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier

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