Un monde que nous avons perdu: comment les normes ont tué la civilisation paysanne et fait disparaitre l’authentique …
Auteur
Message
Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Un monde que nous avons perdu: comment les normes ont tué la civilisation paysanne et fait disparaitre l’authentique … Mar Jan 30 2024, 20:05
Un monde que nous avons perdu
Comment les normes ont tué la civilisation paysanne et fait disparaitre l’authentique …
J’ ai eu la chance extraordinaire de cotoyer le monde d’avant, celui d’une France encore enracinée dans sa ruralité.
Entre 1840 et 1990 la France a connu l’apogée de la civilisation paysanne .
Pendant ce siècle et demi la paysannerie sortit de la pauvreté, entra dans le marché et la modernité, connut enfin ce que Michel Debatisse appela , il y a soixante ans, la « révolution silencieuse » de ma paysannerie française .
Majoritaires dans le monde rural mais également dans le pays pendant les cent premières années de la période, les paysans diffusaient leurs valeurs à l’ensemble de la société.
C’est à cette époque que naquit la gastronomie française à partir des produits de pays .
Le dernier demi siècle vit le monde rural devenir minoritaire mais briller de ses derniers feux.
Puis vinrent les jours sombres , ceux de la fermeture des petites auberges « non conformes normes CEE », l’interdiction de l’abattage à la ferme.
Le nouveau plan local d’urbanisme de la « vallée de l’homme » en Périgord, entend d’ailleurs limiter la croissance de la population à 4% en 12ans alors que nous comptons moins de 40 habitants au km2…
Il faut bien protéger la taïga…
La forêt a déjà doublé de surface en Périgord et j’ai du mal à comprendre pourquoi l’administration entend protéger les résineux et en particulier le pin maritime, de plus en plus présent .
La ruralité vivante des années 80 n’est plus un concept utile pour 2024, les auberges isolées sont soumises aux mêmes règles que celles des centre-ville, interdits les petits panonceaux qui guidaient les touristes dans le dédale des chemins vicinaux.
Notre ruralité est morte et ma génération se contentera d’avoir connu les derniers paysans .
La culture disparue survit dans le souvenir , les moments d’émotion et dans quelques recettes …
Nous assistons à la mort des terroirs avec la diffusion des normes et l’uniformisation des modes de production.
Le veau d’ici ressemble au veau d’ailleurs et tout se ressemble.
Le retour à la cuisine du Moyen Age se prépare avec le recours massif aux épices et autres artifices destinés à masquer la fadeur généralisée .
Du soja transgénique, des poulets lavés au chlore , de la m…e sans doute mais propre…
J’ai conservé de ma jeunesse le souvenir d’un Périgord sur lequel le temps n’avait pas de prise.
. .
Source : "Le Blog de Patrice Gibertie" https://pgibertie.com/
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
81/06, marcalfred et marienneau jean-michel aiment ce message
Un monde que nous avons perdu: comment les normes ont tué la civilisation paysanne et fait disparaitre l’authentique …