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Sujet: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes Mar Sep 26 2023, 08:31
17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes :
massacre de Baugnez et crimes de guerre allemands
Le 17 décembre 1944, la 1ère Division panzer-SS Leibstandarte AH, avec le 1er Régiment du standartenführer Joachim Peiper en tête, décide de contourner le plateau d'Elsenborn et d'avancer en direction de Malmédy, Stavelot et Trois-Ponts. Les exactions de cette division vont plonger toute la région dans un climat de terreur et de cauchemards. Elle se livrera au cours des jours suivants à une série de massacres et de crimes de guerre à l'encontre de civils belges et de prisonniers de guerre américains.
La défaite des troupes allemandes est imminente. Contre toute attente, et à la surprise générale, Hitler lance le 16 décembre 1944 l'ensemble de ses troupes dans une contre-offensive appelée "Opération Wacht am Rhein", plus connue sous le nom de la Bataille des Ardennes.
Le 17 décembre à l'aube, les chars de la 1ère Panzer SS du Kampfgruppe du lieutenant colonel Peiper entrent dans notre région. Cette offensive a pour objectif de s'emparer des ponts sur la Meuse et d'atteindre le port d'Anvers via Liège.
Ce même jour, le 285ème bataillon d'observation d'artillerie de campagne US, dont une partie des hommes est aux ordres du lieutenant Lary, arrive à Malmedy. Averti de la présence de blindés allemands à Bullange, celui-ci décide néanmoins de suivre la route qui lui a été assignée; dès lors l'unité s'engage sur la N 23 en direction du carrefour de Baugnez pour rejoindre la 7ème division blindée qui se trouve à Saint-Vith.
Elle arrive au carrefour de Baugnez au même moment où une avant garde du Kampfgruppe Peiper y parvient.
Un violent engagement s'ensuit, des véhicules sont détruits et d'autres sont poussés dans le bas côté de la route afin de libérer le passage. Lary comprend que la situation de sa troupe est désespérée, il décide alors de se rendre.
S'ensuivra le tristement célèbre massacre de Baugnez / Malmedy, où 84 prisonniers Américains y trouvèrent la mort. La raison en demeure toujours incertaine.
Ce crime de guerre qui s'inscrit dans une suite de crimes perpétrés par la même unité au cours de la même journée et des jours suivants, a fait l'objet d'un jugement rendu par le Tribunal militaire international de Dachau lors d'un procès tenu en 1946.
Massacre du carrefour de Baugnez-Ligneuville (17 décembre 1944).
Lors de l'offensive allemande dans les Ardennes, la batterie B du 285ème Bataillon d'observation d'artillerie de campagne (285th FOAB) de la 7ème Division blindée US est cantonné à Heerlen, dans le sud des Pays-Bas. Dans la soirée du 16 décembre 1944, la 7ème Division blindée US du général Robert Hasbrouk reçoit d'Omar Bradley l'ordre de faire mouvement vers Saint-Vith. La division s'ébranle sur trois colonnes.
La By-B/285th FOAB en question est commandée par le capitaine Leon Scarborough. Elle se met en route avec une trentaine de véhicules, jeeps ou camions, et 140 hommes peu avant l'aube du 17 décembre 1944, et constitue l'arrière-garde du Combat Command R (CCR), avec en tête de colonne la jeep du lieutenant Virgil Lary.
A 11h45, le convoi de Lary pénètre dans Malmédy, mais ne peut se frayer facilement un chemin du fait d'une importante circulation. A 12h15, le convoi s'arrête à la hauteur du QG du 291ème Bataillon du génie de combat (5ème Corps US), commandé par le colonel David Pergrin, juste à la sortie est de Malmédy. Pergrin indique à Lary la présence possible de blindés ennemis venant de Bullange, mais ce dernier décide de ne pas en tenir compte.
Le convoi emprunte alors la nationale N-23, où les sapeurs de Pergrin commencent à couper les arbres pour placer des obstacles sur la route, direction le sud-est et le carrefour de Baugnez. Là, il doit bifurquer vers le sud et Ligneuville. Lary arrive au carrefour à 12h45, où deux policiers de la 518ème compagnie de MP montent la garde.
Les deux policiers lui conseillent alors de changer son itinéraire afin d'éviter un affrontement. Comme Lary, pressé, a la responsabilité de respecter le timing et l'itinéraire, il choisit de garder le chemin qu'on lui a assigné et de courir le risque. Après le passage du convoi, l'un des deux MP redescent la N-23 et va déjeuner à Malmédy. Celui qui reste regarde le convoi de Scarborough passer, puis entre dans le café du carrefour tenu par Madame Bodarwé et, à ce moment, entend des tirs de chars.
A 280m au sud du carrefour, le convoi américain vient juste de tomber nez à nez avec deux chars commandés par l'Obersturmführer (lieutenant) Werner Sternebeck, venant de Thirimont et débouchant d'un chemin secondaire forestier, sur la gauche de la colonne américaine.
Les Américains affolés sortent des véhicules et se précipitent sur le bas côté de la route. Certains d'entre-eux se défendent, mais contre des blindés, le combat est inégal. Les véhicules américains sont poussés par les deux chars sur le bas côté de la route afin de libérer le passage. Lary, se voyant incapable de résister à l'attaque, se lève afin de se rendre. Quelques GIs réussissent cependant à s'enfuir vers le café Bodarwé.
Le sturmbannführer (major) Joseph Diefenthal, commandant du 3ème Bataillon du 2ème Régiment de Panzergrenadiers-SS, arrive et la fusillade cesse. Les Allemands partent à la recherche des Américains qui se sont rendus et les amènent au carrefour où ils les regroupent dans une prairie près du café. Ils sont au total 119 prisonniers.
Diefenthal fait repartir sa colonne et laisse un de ses subordonnés, le commandant Werner Poetshke avec les prisonniers. Celui-ci retire deux chars Panzer-IV de la colonne et les fait manoeuvrer de telle sorte que les Américains et le champ soit sous le feu de ceux-ci.
L'équipage du char 731 reçoit alors l'ordre d'ouvrir le feu. Il est précisément 15h58. Lary ne comprend pas tout de suite ce qui se passe et demande à ses hommes de ne pas paniquer afin de ne pas déclencher un tir plus important encore. Mais les mitrailleuses de l'autre char entrent à leur tour en action. Quand les tirs cessent, il n'y a plus aucun prisonniers debout et les deux blindés allemands repartent. Des pionniers du génie allemands entrent dans le champ pour achever les Américains montrant encore signe de vie.
Les Allemands laissent quelques hommes de garde au carrefour et s'en vont. Dans le champ, une vingtaine de GIs, y compris Lary, sont encore en vie et blessés. D'un seul coup, ils se relèvent et courent vers les bois, au nord. Après s'être remis de leur surprise, les Allemands de garde ouvrent le feu. Une dizaine de GIs dévient de leur route et se réfugient dans le café. Celui-ci est alors incendié. Les Américains qui tentent ensuite d'en sortir sont tous abattus.
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Sujet: Re: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes Mar Sep 26 2023, 08:35
Divers commentaires de mes sources
Il y a beaucoup à dire à propos de ce massacre. Rien n'est vraiment clair et le procès n'y a rien changé.
Peiper que l'on a accusé fut innocenté au procès de Dachau...
Un grande publicité à été faite à propos de ce massacre, où selon certaines sources des prisonniers auraient repris les armes...
Beaucoup moins à propos de celui de Chenogne qui lui est incontestable.
Je salue là l'honnêteté de jacqueline Devereaux qui l'évoque dans son sujet.
"No SS troops or paratroopers will be taken prisoner but will be shot on sight."
"Aucun SS ou parachutiste allemand ne sera fait prisonnier". Cet ordre sera scrupuleusement respecté le 1er janvier 1945 à Chenogne, dans la région de Bastogne. Une soixantaine de prisonniers de la 12ème Division panzer-SS Hitlerjügend sont exécutés par la Compagnie B du 21ème Bataillon d'infanterie blindée (11ème Division blindée).
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Il et une chose particulièrement déplaisante, c'est la façon que l'on a de "monter en épingle" les faits des uns et de minimiser les faits des autres.
Cela choque énormément ma façon historique de voir les choses... Hélas cette façon de voir est écrite et soigneusement distillée par le vainqueur, ce qui m'oblige maintes fois à défendre le vaincu, me faisant ainsi passer à tort pour un défenseur de ceux qu'il est bon ton d’exécrer.
Non je ne suis pas un défenseur du "Reich" troisième où un autre, je suis défenseur de la vérité.
Ainsi l'on fusille les "commandos" de Skorzeny, occultant que les américains pour prendre Aix la Chapelle ont revêtu des uniformes allemands.
Ainsi on parle crime de guerre pour par exemple Malmedy, mais on occulte que le général Leclerc fait fusiller, à Bad Reichenhall, sans jugement douze waffen SS français prisonniers de guerre (ils se sont rendus sans combattre) le 8 mai 1945, alors que la guerre est terminée.
On parle des atrocités allemandes en ignorant les viols pillages et meurtres de sous groupement de Castries (et oui) à Besenfeld, Igelsberg et surtout à Freudenstadt plus de 600 femmes violées plus de 70 personnes assassinées...
Ayant eu, hélas, l'opportunité d'être confronté au "cas réel" je ne peux admettre les termes de règlement de compte... On a dit assez de mal des paras... Aurait-on pu dire "règlement de compte" si l'on avait égorgé des enfants algériens...?
Pourtant le FLN le faisait...
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John Fague, de la compagnie B, 21e bataillon d'infanterie blindée (de la 11e division blindée), en service près de Chenogne, décrit l'exécution de prisonniers allemands par des troupes américaines :
« Certains des gars ont aligné des prisonniers. Je savais qu'ils allaient les tuer, et je détestais cette affaire... Ils leur ont fait remonter la colline pour les assassiner avec le reste des prisonniers qu'on avait faits le matin... Comme nous remontions la colline hors de la ville, je sais que certains de nos gars alignaient des soldats allemands dans les champs sur les deux côtés de la route. Il devait y avoir 25 ou 30 gars allemands dans chaque groupe. Des mitrailleuses étaient montées. Ces gars allaient être descendus à la mitrailleuse et assassinés. Nous commettions les mêmes crimes dont nous accusions les Japs et les Allemands... En descendant la route vers la ville j'ai regardé les champs là où les gars allemands avaient été tués. Des formes sombres et sans vie gisaient dans la neige. »
— (en) John Fague, « B Company 21st AIB » [archive], Thunderbolt Unit Histories, The 11th Armored Division Association, 2006 (consulté le 3 juin 2006)
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Sujet: Re: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes Mar Sep 26 2023, 08:38
Peiper que l'on a accusé fut innocenté au procès de Dachau...
Dans les années 70, l'officier SS Joaquim Peiper s'est retiré dans un village perdu de Hte Saône : Traves.
A l'époque, j'avais quitté les paras et j'étais gendarme dans une brigade à une vingtaine de km de là. lors de l'incendie de sa maison dans la nuit du 14 juillet 1976, l'affaire était tellement sensible vu le passé de la victime, que plusieurs brigades ont dépêché du personnel pour garder les lieux pendant plusieurs jours, le temps que les spécialistes fassent leurs constatations. j'ai donc passé deux jours, les 15 et 16 juillet sur les ruines de la maison de Peiper.
Une maison isolée, à plusieurs centaines de mètres de la route, à mi pente en bordure de la Saône.
De la route, on ne voyait pas la maison ... du toit en terrasse, on voyait la prairie et la route ... un excellent point d'observation ...
A partir de la maison, sur plus d'un km, un sentier dans les branchages longeait la Saône à mi pente, invisible de la Saône en bas et de la prairie en haut ...
Concernant le cadavre carbonisé, tout le monde a cru au départ que c'était l'un des deux chiens. il avait deux dogues allemands. Plus tard le légiste a dit que c'était celui d'un être humain... le cadavre, pouvant être celui d'un SDF, n'a jamais été identifié...
Les armes de Peiper, un pistolet et un fusil, n'ont jamais été retrouvées ....
Les deux chiens ont été découvert plusieurs jours plus tard, à plus de 30 km de là ...
La thèse que Peiper s'était enfui a été longtemps celle des enquêteurs ...
Tous ceux que j'ai côtoyés plaidaient pour la fuite de Peiper ...
Il faut savoir ce qu'il s'était passé quelques semaines avant ... Peiper avait été reconnu par un résistant dans un supermarché ... il l'avait suivi pour le localiser ... il y avait eu des articles dans la presse, puis des menaces de mort ... découvert, il fallait qu'il tire un trait sur son passé... il ne pouvait plus rester là ...
Vu sa configuration, sa maison était difficile à attaquer ... à moins d'être une dizaine ... c'est lui qui l'avait faite construire ... et les assaillants ne se sont jamais manifestés ... personne n'a pu recueillir des éléments sur ces "attaquants"
Pourquoi le cadavre à l'intérieur ? Pourquoi se faire piéger par les flammes à l'intérieur ? alors que la maison sur un terrain en pente et très feuillu offrait de multiples points de défense ... et Peiper a eu le temps de préparer sa fuite ... en bon officier SS, il avait préparé un chemin de repli ...
Et puis les chiens ... surtout bien dressés comme ceux-là, ils restent près de leur maître ... pourquoi on les retrouve à 30 km de là et non autour de la maison ?
Beaucoup d'enquêteurs ont pensé que tout était une mise en scène ... mais aucune preuve ...
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Sujet: Re: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes Mar Sep 26 2023, 08:49
Revenons à la Bataille des Ardennes...
En décembre 1944, en pleine contre-attaque allemande dans les Ardennes, un Panzer V Panther, fierté de l'armée allemande et l'un des chars les plus performants de la guerre, est attaqué par un avion de chasse américain. Il est abandonné là, le long de la route, poussé à moitié dans le fossé. En 2020, un passionné d'histoire militaire se prend en photo, au même endroit, plus de 75 ans après !
Le 18 décembre 1944, le Kampfgruppe Peiper, aux ordres du SS-Obersturmbannführer Joachim Peiper, traverse le village de La Gleize. L'une des compagnies du SS Panzer-Regiment 1 dont est issu le Kampfgruppe, a pour ordre de prendre un axe secondaire jusqu'au pont de Cheneux, sur la rivière Ambleve. L'unité doit prendre possession du pont afin de permettre la traversée. Mais alors que la colonne de blindés et de véhicules traverse le pont et se dirige vers le hameau de Cheneux, elle est repérée par l'ennemi.
Les forces aériennes alliées appartiennent notamment au 386th Fighter Squadron du 365th Fighter Group. Une unité d'observation envoie en urgence plusieurs chasseurs : les Alliés possèdent une couverture aérienne de près d'une trentaine de P-47 Thunderbolt, ainsi que deux Hawker Typhoon de la Royal Air Force britannique.
Prévenue de l'arrivée de l'ennemi, la colonne allemande décide de s'abriter en urgence, du mieux qu'elle peut, sous les branches des arbres. Mais les forces de la Waffen-SS sont repérées par les P-47 et plusieurs blindés sont engagés. Les autres, qui parviennent à s'échapper, doivent reculer. Parmi eux, le Panther Ausf. G n°131.
Même en 2022, il est difficile de savoir avec exactitude ce qu'il est arrivé au Panther : selon toute vraisemblance, il aurait été touché par une bombe largué par un avion de chasse allié, qui a déclenché une explosion interne. Le Panzer aurait alors été abandonné par les membres de l'équipage encore en vie. Plusieurs impacts de tirs sont visibles sur le char, mais aucun n'aurait pu l'empêcher de combattre.
Finalement, le Panther va rester sur place de nombreuses semaines, avant finalement d'être déplacé et poussé tant bien que mal dans le fossé par les forces alliées. C'est à cette même place qu'un passionné de la Seconde Guerre mondiale se prendra en photo l'année dernière ! Entre 1945 et 2022, 77 ans. Pourtant, rien n'a changé, ou presque !
Source : Militaria
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Sujet: Re: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes Mar Sep 26 2023, 20:04
Merci mon René .
Franchement , j'aimerai bien avoir le véhicule de la Première photo .
Pétard , descendre la "Cannebière" avec ce splendide Panther .
En chantant : Une partie de "Pétank" ça fait plaisir .................
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes Mar Sep 26 2023, 20:20
Bon , soyons sérieux .
La présence en France, puis la disparition mystérieuse, du criminel de guerre nazi Joaquim Peiper alimentèrent la chronique de l’été 1976.
Dans sa maison incendiée à l’écart du village de Traves, près de Vesoul, les gendarmes découvraient, au matin du 14 juillet, les restes d’un homme difficilement identifiable.
Assassinat, suicide ou mise en scène :
Plusieurs mois durant, enquêteurs et journaux émirent toutes les hypothèses, sans véritable résultat.
Une enquête pointilleuse fut menée non seulement sur les conditions de la disparition de l’ancien SS, mais également sur sa carrière au service du Führer.
Elle conduit du bourg de Haute-Saône, où Peiper s’était retiré, jusque sur le théâtre de ses crimes :
La destruction par le feu du village italien de Boves et le meurtre de ses habitants, la rafle des juifs des environs de Cuneo en septembre 1943, l’anéantissement de la population de Pékar-tchina sur le front de l’Est, l’assassinat de prisonniers américains à Malmédy, en Belgique, pendant l’offensive des Ardennes .
« Les accusés ont laissé une traînée de sang d’un bout à l’autre de leur chemin », concluait son procès de 1946.
Mais l’enquête montre aussi comment, condamné à mort, l’ex-colonel SS échappa à la corde grâce à une campagne savamment orchestrée en Europe et relayée aux États-Unis par un sénateur, encore peu connu, nommé Joseph McCarthy, alors que s’annonçait déjà la guerre froide.
Joseph McCarthy
Carrière sénatoriale
Entre 1946 et 1949, les trois premières années de McCarthy au Sénat se passèrent sans incident particulier.
Il était perçu comme une personne chaleureuse et amicale.
Il fut l'objet de critiques pour avoir pris la défense d'un groupe de soldats SS condamnés à mort lors d’un procès pour leur rôle dans le massacre de prisonniers de guerre américains à Malmedy et à d'autres endroits en Belgique au cours de la bataille des Ardennes en 1944.
Leurs condamnations à mort furent commuées en réclusion à perpétuité grâce à McCarthy, qui contesta que l'instruction et que le procès se soient déroulés en bonne et due forme.
Il relaya notamment des accusations selon lesquelles les accusés auraient été torturés durant les interrogatoires précédant le procès.
De nombreuses personnes accusèrent McCarthy d'être tombé sous l'influence de néonazis.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes Mer Sep 27 2023, 09:04
Bonjour tout le monde,
Merci JP pour tes compléments d'information dans mes sujets.
Il est toujours bon d'avoir deux sons de cloches pour s'assurer qu'une cloche n'est pas fêler
Pour le Pape... Passons !
Pour les Ardennes.... Alors là, il y a du grains à moudre, trop de massacre de prisonniers Gis et pas qu'en Belgique, en France aussi pendant la bataille de Normandie, trop de massacre de civils par les Allemands.... Le massacre dans une cave à Bande -B- de civil, je dois avoir un livre qui retrace ce drame qq part dans mes archives.
Quant à McCarthy.... Un abruti pur et dur. Il vomissait le communisme qu'il voyait partout... Il a fait condamner à mort un couple d'Américains pour espionnage avec l'URSS.... Ce qui restait à prouver.
Quant aux tribunaux pour juger les crimes de guerre après la 2è GM, là aussi, tout n'est pas limpide non plus, l'Empereur Japonais Hiro Ito a eu droit pour des raisons politiciennes à des circonstances atténuantes et à ainsi échapper à la corde, par contre, ses généraux ont eu droit eux à la cravate en corde.
"La Guerre n'est pas belle, l'Humanité ne l'est pas non plus..." - Général Bigeard
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Sujet: Re: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes Mer Sep 27 2023, 20:46
Pas tous , certains sont passés a coté de la trappe .
Dont le plus important :
Shirō Ishii
Shirō Ishii en 1932.
Shirō Ishii (1892-1959) était le général de division de l’unité 731, chargé de la recherche sur les armes bactériologiques pendant la Seconde Guerre sino-japonaise.
Il poussa le Japon à adopter une stratégie de guerre bactériologique alors que le pays était signataire du Protocole de Genève de 1925 interdisant le recours aux armes chimiques & bactériologiques.
Il fut la clé de voûte de l'organisation de programmes massifs d'expérimentations biomédicales, sur des cobayes humains notamment .
Bien qu'il fût à ce titre suspecté de crimes de guerre, il ne fut jamais jugé ni condamné comme tel.
Douglas MacArthur arrive à la fin du mois de septembre 1945 au Japon accompagné d'un personnel nombreux comprenant des avocats, des détectives et des forces de police pour traquer les criminels de guerre japonais.
De nombreux propos sont rapportés aux forces de police américaines quant aux agissements de l'Unité 731 et à la personne de Shiro Ishii, souvent anonymes, et, quand déclarés, souvent envoyés par les partis communistes chinois ou japonais.
La précision et l'exhaustivité de certains renseignements laissent à penser que l'Unité avait peut-être été infiltrée par une cellule des partis Communistes chinois ou soviétique.
En conséquence, le 12 janvier 1946, l'ordre est donné par l'agence de contre-espionnage américaine d'arrêter Shiro Ishii pour lui faire subir un interrogatoire.
Contrairement aux principaux criminels de guerre japonais, il n'est alors pas emprisonné, mais assigné à résidence dans sa demeure de Tokyo.
Ce dernier s'est jusque-là caché dans la montagne.
Shiro Ishii et d'autres individus ayant joué un rôle important dans l'Unité 731, tels que Ryōichi Naitō , sont alors interrogés.
Des délégations de scientifiques envoyées de Fort Detrick, dans le Maryland, à Tokyo à l'automne 1945 (conduites par le lieutenant-colonel Murray Sanders), en 1946 (lieutenant-colonel Arvo Thompson), en 1947 (Dr Norbert H. Fell) et en 1948 (Dr Edwin V. Hill) rencontrent également Ishii et les autres dirigeants de l'Unité 731.
Ces délégations, intéressées par les résultats scientifiques des expériences menées par l'Unité, jouent un rôle important dans la gestion de l'affaire.
Alors qu’en Europe en 1947, le procès de Nuremberg met en évidence les responsabilités des nazis, un pacte secret est conclu entre Douglas MacArthur et Shiro Ishii.
Ce pacte lui garantit l’immunité et le secret sur les atrocités commises en échange des résultats qu’il a obtenus.
Une entente est conclue et tous les membres de l'Unité sont exonérés de poursuites devant le Tribunal de Tōkyō.
Ils reçoivent en plus une allocation à vie, sans doute de l’armée américaine.
Les États-Unis, ne se privèrent pas d’utiliser certains résultats dans d’autres confits.
Certains médecins capturés par les Soviétiques sont toutefois jugés en 1949 lors du procès de Khabarovsk, mais cela ne représente que douze membres de l’Unité 731.
Shiro Ishii n’est pas inquiété.
Richard Drayton, maître de conférence en histoire à l'université de Cambridge, écrit que Shiro Ishii a donné plus tard une conférence dans le Maryland à propos des armes bactériologiques.
D'autres sources disent qu'il est resté au Japon et a dirigé une pension.
Il meurt d'un cancer de la gorge le 9 octobre 1959.
L’Unité 731
L’unité 731 est une unité militaire japonaise de recherche bactériologique.
Entre 1936 et 1945 elle est responsable de la mort de centaines de milliers de personnes qui ont été utilisées comme cobayes dans divers expériences.
Plus tard elle sera reconnue responsable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
L’unité 731 est implantée en 1936 près de la ville de Harbin dans le nord de la Chine et est dirigée par Shiro Ishii.
Le complexe s’étend sur près de 6km² et compte 150 bâtiments.
Officiellement le site se consacre à la recherche pour « la prévention des épidémies et la purification de l’eau » mais en réalité l’activité principale est le développement d’armes bactériologiques et l’expérimentation sur des cobayes humains.
Ce n’est qu’une unité, la plus connue, parmi de nombreuses autres implantées en Chine et ailleurs en Asie.
C’est le projet nom de code « Maruta » qui a pour but d’utiliser des hommes pour tester, entre autres, les effets d’agents bactériologiques.
Les expériences menées sur des prisonniers de guerre, dont des femmes et des enfants, étaient extrêmement diversifiées et toutes particulièrement horribles.
Des cobayes étaient ainsi sujets à des vivisections sans anesthésie après que différents virus leur aient étés inoculés, pour observer les dommages causés sur les tissus.
Sur d’autres on coupait des membres pour mesurer la quantité de sang perdue ; sur d’autres encore on prélevait tout ou partie d’un organe pour étudier les effets sur le patient ; sur des femmes enceintes on prélevait les fœtus, etc.
Selon d’anciens scientifiques japonais les vivisections duraient de 10min à 3h.
Des tests étaient également menés sur les dégâts occasionnés par les armes.
Ainsi certains prisonniers étaient exposés à des explosions de grenades ou servaient de cibles à différentes armes comme des lance-flammes.
Divers autres expériences dont les buts sont plus flous étaient aussi menées, on parle parfois de simple « curiosité ».
On testait ainsi la résistance des prisonniers en les enterrant vivant, en les pendant la tête en bas, en les exposant à différentes pressions ou à de fortes doses de rayons X, on les brûlait ou congelait, on les affamait, on remplaçait leur sang par du sang animal ou de l’eau salée…
Toutes les expériences étaient menées jusqu’à la mort du cobaye.
Si un homme survivait, on le soumettait à une nouvelle expérience.
Sur de nombreux points ces expériences rappellent celles des nazis à Auschwitz.
En plus des expériences menées sur des sujets individuels, d’autres expériences biologiques étaient menées à plus grande échelle sur des villages entiers où l’on inoculait à la population la peste, le choléra et d’autres maladies en contaminant les cultures ou les insectes.
En août 1945, lorsque les Soviétiques envahirent la Chine, l’armée japonaise et les scientifiques reçurent l’ordre de fuir en détruisant toutes preuves incriminantes.
Les bâtiments furent alors dynamités et les derniers cobayes ainsi que les Chinois témoins des expériences furent exécutés.
Il est difficile de quantifier le nombre de victimes de l’unité 731.
Selon certaines sources entre 3’000 et 10’000 personnes ont été victimes d’expériences au sein de l’unité 731 et environ 400’000 personnes vivant dans les villages alentour sont mortes du choléra, de la peste ou de l’anthrax.
Parmi les victimes on compte un grand nombre de Chinois mais aussi des Russes, des Coréens, des Philippins et des Américains prisonniers de guerre.
Aujourd’hui il ne reste de l’unité 731 que quelques bâtiments rénovés et ouverts au public ainsi que les témoignages de certains scientifiques japonais qui ont confessé leurs actes.
Des milliers de tonnes d’armes chimiques et bactériologiques sont encore enterrées en Chine et continuent de faire des victimes occasionnellement.
Shiro Ishii et la plupart des autres officiers responsables n’ont jamais comparu devant un tribunal.
Ils ont bénéficié d’une immunité en échange de quoi ils ont remis les résultat de leurs recherches aux États-Unis, qui ne se privèrent pas d’utiliser certains d’entre eux dans d’autres confits.
L’unité 731
Tu vois , mon René , sans vouloir créer une polémique , les US sont vraiment de la "Pourriture" .
Pourtant , ce beau pays était signataire du Protocole de Genève de 1925 interdisant le recours aux armes Chimiques & Biologiques .
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes Mer Sep 27 2023, 21:09
« Lorsque dans notre pays on parle de courage et de grandeur, c’est vers les croix de guerre que se tournent les regards » Alphonse JUIN Maréchal de France
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Eva Admin
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Sujet: Re: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes Mer Sep 27 2023, 21:11
« Lorsque dans notre pays on parle de courage et de grandeur, c’est vers les croix de guerre que se tournent les regards » Alphonse JUIN Maréchal de France
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Sujet: Re: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes Mer Sep 27 2023, 21:21
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes Jeu Sep 28 2023, 08:19
Mais non mon cher JP, il n'y a pas de polémique entre nous concernant les USA, juste des divergences de point de vue depuis notre balcon respectif sur l'horizon qui nous entoure....
Donc, tu as raison... Sur ce point.... Comme parfois sur d'autres.... Mais pas toujours !
Les Américains comme les Russes avaient déjà fait la liste de "leurs courses" à faire bien avant la fin du conflit sur les personnages à capturer et qui peuvent leur être utiles...
Un exemple Von Braun, pour ne citer que lui et ensuite tout le reste....
Les Russes de leur coté, ont fait pareil, seulement les Américains étaient un soupçon plus malin que les Russes sur la fin du conflit en Europe et surtout au conflit dans le Pacifique pour prendre les Russes de vitesse dans cette guerre contre le Japon.
Comme tu le sais, dans les intérêts d'une guerre, tout est une question de politique et de l'intérêt que l'on peu en tirer en cas de victoire.
Concernant l'Unité 731, j'en ai vaguement entendu parler au cours d'une émission TV sur le conflit avec le Japon.
La France a hériter des miettes à l'issue de ce conflit, comme toujours... La guerre de l'Iraq/Koweït en est une autre illustration. Nous sommes juste bon à faire les bouches trou pour les autres !
Toutes ces OPEX en Afrique le prouvent pour quel bénéficie ? Et en Afghanistan ? Ca nous a rapporter quoi à part des morts, j'allais dire pour rien !
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Sujet: Re: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes Jeu Sep 28 2023, 19:05
Entièrement OK , avec toi mon René .
A part qq années sous le joug de CDG , nous sommes les valets des US .
Il faut dire que nous avons toujours été gouvernés par des "Lopettes" .
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes Ven Sep 29 2023, 10:38
Pour CDG, je ne suis pas toujours d'accord non plus, il a trompé beaucoup de monde après la guerre en 45, l'affaire des accords entre la France et l'Indochine avec l'Oncle Ho, en sous main par le biais de l'amiral d'Argenlieu, CDG a fait capoter ces accords, résultat, égale la guerre d'Indo....
En Algérie, là aussi vers la même époque il a fait "neutraliser" des opposants d'après ce que j'ai compris de sa carrière politique, ne parlant pas du "je vous ai compris" doigt dans le Q et son complot pour arriver au pouvoir en 1958...
Bon ensuite après ça, soyons honnête intellectuellement, il a mis les Américains hors de France, était ce une bonne idée, je ne sais pas même avec le recul du temps. Mon avis est partagé là-dessus vu la fermeture des nombreuses bases US et Canadienne dans la région Lorraine et le personnel civil licencié à la suite de ça.
Mais il faut aussi reconnaitre que dans cette approche, en Allemagne les USA ont fermé leur plus grande base aérienne en Europe, voilà déjà qq années, dans l'entrée avait une pancarte immense au nom de "Gateway to Europe" visible depuis l'autoroute Frankfort - Mannheim -D- à proximité et au trafic routier comme aérien très important.
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Sujet: Re: 17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes