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| LA BATAILLE DES ARDENNES - 1ERE PARTIE - | |
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| Sujet: LA BATAILLE DES ARDENNES - 1ERE PARTIE - Dim Oct 04 2015, 11:08 | |
| ====== ====== ====== LES ARDENNES , EN RAISON DE LEURS FORÊTS SE VOU-LAIENT INFRANCHISSABLES A UN POINT TEL QUE LA LIGNE DE DEFENSE MAGINOT SE TERMIBAIT DANS LA REGION DE STENAY ET DANS LA POCHE DE ST AVOLDAUCUN STRATEGE DE L'ECOLE DE GUERRE N'AVAIT IMAGINE QUE LES PANZEERS ET L'INFANTERIE ACCOMPAGNATRICEPASSERAIENT PAR LA BELGIQUE..C'EST A CET ENDROIT QUE MON PERE COMBATTANT DES DES CORPS -FRANCS FUT FAIT PRISONNIER DES 1940 ET ENVOYE EN ALLEMAGNE AU STALAG 12-FKanesataké.===================== dimanche 4 octobre 2015========================
- Histoire La seconde guerre mondiale en photos
LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN PHOTOS 51 La bataille des Ardennes (1ère partie) Un Focke-Wulf FW 190
Le plan de la contre-offensive allemande des Ardennes visait à remporter une victoire décisive sur le front Ouest en engageant deux armées de Panzer.La 6ème armée Panzer SS, constituant l’aile droite, sous les ordres du général Joseph "Sepp" Dietrich, devait attaquer les alliés au Nord-Ouest, traverser la Meuse entre Liège et Huy, et avancer sur Anvers, le principal port de ravitaillement des armées alliées. La 6ème armée Panzer SS avait le rôle principal et disposait du gros des forces. Joseph Sepp Dietrich
La 5ème armée Panzer, constituant l’aile gauche, sous les ordres du général Hasso von Manteuffel, devait avancer selon une ligne plus courbe, traverser la Meuse entre Namur et Dinant, et pousser en direction de Bruxelles, pour couvrir le flanc de la 6ème armée Panzer SS du général Dietrich. Hasso von Manteuffel
Le but de toute l’attaque était de couper de ses arrières l’armée britannique enfoncée en Hollande et en Belgique, afin de la contraindre à un nouveau Dunkerque. Adolf Hitler s’imaginait que, s’il parvenait à provoquer ce nouveau Dunkerque, la Grande-Bretagne se retirerait pratiquement de la guerre et qu’il serait alors possible d’arrêter les Soviétiques et stabiliser la situation sur le front de l’Est. L’idée, la décision et le plan stratégique de la contre-offensive allemande des Ardennes sont entièrement attribuables à Adolf Hitler. Il a élaboré ce plan en détail, avec son chef d’état-major Alfred Jodl. Hermann Göring, Günther Korten, Hermann Fegelein, Adolf Hitler, un officier non identifié, et Heinz Guderian étudient le plan de l’offensive des Ardennes, en octobre 1944
Sur le papier, tout cela était brillamment conçu et aurait pu devenir un succès si Adolf Hitler avait encore eu des ressources et des forces suffisantes pour lui donner des chances d’atteindre ses vastes objectifs.Mais ce plan ne tenait absolument aucun compte des conditions locales ou des problèmes individuels des exécutants. Il était tout aussi optimiste au sujet des besoins des forces engagées. Il n’y avait pas de renforts appropriés, ni de ravitaillement en munitions et, bien que le nombre de divisions blindées était élevé, elles disposaient de peu de Panzer. C’était, en grande partie, des divisions de papier.La faiblesse la plus grave était le ravitaillement en carburant. Le général Jodl avait donné l’assurance qu’il y aurait assez d’essence pour que les Panzer puissent marcher à pleine puissance et réaliser leur percée. Mais le Quartier Général travaillait à partir d’une estimation mathématique et stéréotypée de la quantité d’essence nécessaire pour déplacer une division de 100 kilomètres. En réalité, dans les conditions du champ de bataille, l’expérience démontrait qu’il fallait deux fois plus d’essence. En tenant compte des difficultés supplémentaires, vraisemblables dans une bataille d’hiver, il aurait fallu prévoir un ravitaillement en essence cinq fois supérieur à la norme de base.Alfred Jodl Les ordres d’Adolf Hitler précisaient même la méthode et la chronologie de l’attaque. L’artillerie, qui était dispersée sur tout le front de l’attaque, devait ouvrir le feu à 07h30 et l’assaut d’infanterie devait être déclenché à 11h00. Entre ces deux moments, la Luftwaffe devait bombarder les QG et les communications des alliés. Les divisions blindées ne devaient pas attaquer avant que la masse de l’infanterie ait réussi à percer.Un Junkers JU 88 L’opération GreifLe succès initial de l’offensive allemande des Ardennes allait être facilité par l’effet largement paralysant d’une trouvaille -l’opération Greif- ayant pour but de permettre une victoire sur les armées alliées, avec leurs millions d’hommes, en se servant audacieusement de quelques centaines d’hommes. Pour exécuter cette idée, Adolf Hitler a fait appel à Otto Skorzeny qui, l’année précédente, avait délivré Benito Mussolini après qu’il ait été renversé et emprisonné par les Italiens.Otto Skorzeny Telle qu’elle était prévue, l’opération Greif devait se dérouler en deux temps et représenter une version moderne et tactique du stratagème du cheval de Troie dans la légende d’Homère.Dans un premier temps, une compagnie de commandos parlant parfaitement l’anglais, portant des battledress américains par-dessus leurs uniformes allemands, et se déplaçant à bord de Jeeps américaines, devait foncer en avant par petits groupes dès que le front aurait été percé, avec pour mission de couper les câbles téléphoniques, de retourner les poteaux indicateurs afin de lancer les réserves des défenseurs dans de mauvaises directions, d’accrocher des rubans rouges pour indiquer que les routes étaient minées et créer la confusion de toutes les manières possibles.Dans un second temps, toute une brigade de Panzer camouflée en unité américaine devait aller s’emparer des ponts sur la Meuse. Cette deuxième partie de l’opération Greif n’a jamais été réalisée. Les services du Groupe d’armées n’ont pu se procurer qu’une partie des tanks et des camions américains nécessaires, et les véhicules manquants ont dû être remplacés par des véhicules allemands camouflés. Ce mince déguisement exigeait de la prudence, et aucune brèche importante n’a été ouverte dans le secteur Nord où la brigade attendait. Son avance a d’abord été remise à plus tard, puis elle a été abandonnée.Réaction du maréchal von RundstedtA la fin du mois d’octobre 1944, le plan de la contre-offensive des Ardennes a été présenté au maréchal von Rundstedt -sorti de sa retraite et replacé à la tête du front Ouest- et au chef du Groupe d’armées, le maréchal Model.Le maréchal von Rundstedt a été stupéfait en examinant le plan d’Adolf Hitler. Les forces disponibles lui ont semblé largement insuffisantes pour un plan aussi extrêmement ambitieux. L’objectif d’atteindre Anvers paraissait complètement irréalisable.Gerd von Rundstedt La date de cette contre-offensive a dû être repoussée du mois de novembre au mois de décembre, où les conditions étaient moins favorables.Modifications mineures du plan d’Adolf HitlerLe 12 décembre 1944, une conférence finale, présidée par Adolf Hitler, s’est tenue au QG du maréchal von Rundstedt, à Ziegenberg, près de Bad Nauheim.Les attaques américaines aux alentours d’Aix-la-Chapelle, en novembre 1944, avaient absorbé des divisions originellement destinées à la contre-offensive allemande. Il en est résulté la réduction des effectifs initialement promis et du rôle dévolu aux armées de couverture. L’attaque convergente prévue contre Maastricht a dû être abandonnée, laissant ainsi aux alliés la faculté de faire venir des réserves du Nord. La 7ème armée allemande, dont l’avance devait couvrir le flanc de l’aile Sud de l’offensive, n’a conservé que quelques divisions, dont aucune de Panzer.Un Nashorn Dans le plan d’Adolf Hitler, le rôle principal incombait à la 6ème armée de Panzer SS du général Dietrich, qui constituait l’aile droite. 3 divisions d’infanterie devaient ouvrir une brèche de chaque côté d’Udenbrath, puis obliquer au Nord-Ouest pour former un solide épaulement face au Nord. Elles seraient renforcées par les 2 autres divisions d’infanterie. Les 4 divisions de Panzer SS s’engouffreraient dans la brèche et fonceraient sur Liège. Ces unités disposeraient de 500 Panzer, dont 90 Tiger.Un Königtiger Le général von Manteuffel, dont la 5ème armée de Panzer constituait l’aile gauche, a obtenu quelques améliorations du plan. Le spectaculaire succès initial allait être dû en grande partie à la nouvelle tactique que le général Manteuffel avait mise au point. L’assaut serait déclenché à 05h30, à l’abri de l’obscurité, sans aucun tir d’appui d’artillerie. Selon le général von Manteuffel, ces tirs d’artillerie auraient surtout réveillé les Américains, sans offrir un avantage décisif, car leur système défensif s’étendait sur une grande profondeur et comportait une chaîne de postes avancés, tandis que la principale ligne de résistance était située loin en arrière.Le général von Manteuffel voulait que chaque division d’infanterie dispose d’un bataillon d’assaut composé des officiers et des hommes les plus expérimentés. Ces bataillons d’assaut allemands pénétreraient entre les postes avancés américains, en évitant d’engager le combat avant de s’être enfoncés profondément. Des projecteurs de DCA braqués sur les nuages et se reflétant sur le sol faciliteraient la progression des troupes. Les Panzer avanceraient dès le début de la nuit suivante, qui devait tomber à 16h00. Les Panzer progresseraient alors sous couvert de l’obscurité, à travers les rangs de l’infanterie allemande. A l’aube du lendemain matin, ils seraient en mesure de lancer leur propre attaque contre la position de défense principale des alliés, sur une voie d’approche dégagée des postes de défense avancés.Les faiblesses du plan de la contre-offensive des ArdennesLe premier point clé du plan d’Adolf Hitler est l’importance du temps nuageux. Les responsables de l’armée allemande savaient bien que les alliés pourraient, en cas de nécessité, jeter plus de 5000 bombardiers dans la bataille, alors que la Luftwaffe promettait l’appui d’un millier d’avions de tous types. En fin de compte, cette estimation du soutien de la Luftwaffe ne s’avérerait justifiée qu’un seul jour, et à une date où l’issue de la bataille terrestre était déjà décidée.Beaucoup de choses dépendaient d’une avance rapide de la 6ème armée Panzer SS du général Dietrich, sur l’aile droite, qui se trouvait le plus près de la Meuse, dans le secteur clé. L’emploi de troupes aéroportées pour ouvrir le chemin aurait été particulièrement avantageux, mais ces troupes avaient été décimées au cours de combats défensifs terrestres. On n’a pu réunir qu’un millier de parachutistes, moins d’une semaine avant l’offensive, pour constituer un bataillon. Puis on s’est aperçu que les équipages des avions de transport prévus n’avaient aucune expérience des opérations aéroportées et qu’il manquait une partie du matériel nécessaire.Finalement, les parachutistes allemands n’ont pas reçu pour mission de s’emparer de l’un des dangereux défilés se trouvant sur l’itinéraire des Panzer SS, mais de se poser sur le mont Rigi, à proximité du carrefour des routes de Malmédy, Eupen et Verviers. Ils devaient y établir un barrage, afin de retarder l’arrivée des renforts alliés venant du Nord.Les préparatifs devaient être aussi discrets que possible. Les divisions de la 5ème armée Panzer du général von Manteuffel ont été rassemblées de manière très espacée, entre Trier et Krefeld, afin que les espions et la population ne puissent pas soupçonner qu’on préparait une offensive. On a raconté aux soldats qu’ils devaient se préparer en vue d’une offensive alliée dans le secteur de Cologne. Seul un nombre très restreint d’officiers d’état-major a été informé du véritable plan.La 6ème armée Panzer SS du général Dietrich a été rassemblée encore plus en arrière, dans la zone située entre Hanovre et la Weser. Ses divisions avaient été mises au repos pour récupérer et se rééquiper. Ce n’est que beaucoup plus tard que le général Dietrich a été informé de la mission qui allait lui être confiée.La plupart des commandants de divisions n’ont été avertis que quelques jours avant le début de l’offensive. Les commandants d’unités ont été informés si tardivement qu’ils n’ont pas eu assez de temps pour étudier leur problème, reconnaître le terrain et faire leurs préparatifs. Il en est résulté de nombreuses négligences et, lorsque l’offensive a débuté, il y a eu de nombreuses anicroches.Un Jagdtiger Les services de renseignement alliésConsidérant le secteur des Ardennes comme étant mal approprié à une attaque contre l’Allemagne, les armées alliées l’avaient contourné par le Nord et par le Sud et y avaient réduit leurs effectifs afin de concentrer un maximum de forces sur les axes de pénétration choisis. Dans ce secteur, il y avait seulement 4 divisions américaines pour défendre une ligne de 130 kilomètres de long.Depuis le mois d’octobre 1944, les services de renseignement alliés savaient que les Allemands étaient en train de retirer des premières lignes des divisions de Panzer, afin de les rééquiper en vue de nouveaux combats. Ils savaient également qu’une partie de ces divisions avaient été réunies pour former la 6ème armée de Panzer SS.Début décembre 1944, les services de renseignement alliés ont appris que le QG de la 5ème armée de Panzer avait été transféré du secteur de la Roer -à l’Ouest de Cologne-, vers le Sud, à Coblence. De plus, des formations de Panzer avaient été repérées alors qu’elles faisaient route vers les Ardennes, où les divisions d’infanterie nouvellement constituées avaient fait leur apparition en ligne.Dès le 4 décembre 1944, un soldat allemand, capturé dans le secteur des Ardennes, a révélé qu’une grande offensive y était en cours de préparation, et ses propos ont été confirmés par de nombreux autres prisonniers capturés les jours suivants. Ils ont tous déclaré que l’attaque allemande était prévue pour la semaine avant Noël.Les 12 et 13 décembre 1944, les services de renseignement alliés ont appris que 2 divisions blindées allemandes, particulièrement célèbres pour leurs opérations éclair étaient arrivées dans le secteur des Ardennes.Le 14 décembre 1944, des rapports ont signalé que les Allemands avaient remorqué du matériel de construction de ponts jusqu’au bord de l’Our, la rivière qui couvrait la moitié Sud du front américain des Ardennes.Un M24 Chaffee Le chef des services de renseignement de la 1ère armée américaine n’était pas en très bons termes avec le chef des opérations, ni avec le chef des services de renseignement du Groupe d’armées. Il était considéré comme un alarmiste ayant tendance à crier « Au loup ! ». De plus, il n’était pas parvenu lui-même à tirer des déductions claires des renseignements qu’il avait réunis.Quant au 8ème Corps d’armées US, qui se trouvait menacé de façon imminente, il en était arrivé à la conclusion que l’apparition de nouvelles divisions allemandes sur son front était simplement due à l’habitude de donner aux troupes allemandes l’expérience du front dans un secteur calme avant de les utiliser ailleurs. Ces mouvements de troupes étaient supposés manifester, de la part des Allemands, un désir de conserver à ce secteur du front son caractère calme et inactif.Les alliés menaient l’offensive depuis si longtemps qu’ils pouvaient difficilement imaginer les Allemands reprenant l’initiative. Les alliés considéraient que la victoire sur l’Allemagne n’était plus qu’une formalité. Ils estimaient que, même si les Allemands tentaient de lancer une contre-attaque, celle-ci prendrait la forme d’une réponse directe à l’avance alliée sur Cologne et les centres industriels de la Ruhr. Sachant que le maréchal von Rundstedt avait été réintégré au commandement du front Ouest allemand, les alliés s’attendaient à de l’orthodoxie militaire.Un M7 Priest Dans le cas des forces du général von Manteuffel, le mouvement vers la ligne de départ a été réalisé en trois nuits.Le soir du jour précédant l’offensive des Ardennes, les camions promis ne sont pas venus chercher les compagnies de parachutistes allemands pour les emmener aux aérodromes. L’opération de largage prévue sur le mont Rigi a dû être reportée au lendemain soir.Un Panzer 4 Suite dans La bataille des Ardennes (2ème partie)Accueil
éditeur : Frank Brunner | ouverture : 11 novembre 2000 | reproduction autorisée en citant la source |
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| Sujet: Re: LA BATAILLE DES ARDENNES - 1ERE PARTIE - Dim Oct 04 2015, 11:31 | |
| LA RESISTANCE EN ARDENNES ===================== << La répression de la Résistance... La répression de la résistance... >>18 avril 2008 Dès la libération du département, les groupements de Résistance des Ardennes exprimèrent la nécessité de rendre hommage à ceux qui avaient combattu dans leurs rangs et qui étaient tombés sous les coups de l'ennemi. Le choix du plateau de Berthaucourt, qui domine Charleville-Mézières s'imposa naturellement. Le lieu avait été celui où les Allemands, durant toute la période de l'Occupation, avaient fusillé les patriotes qui avaient été jugés par leurs tribunaux militaires. Presque toutes ces exécutions « légales » y eurent lieu, à l'exception des 13 fusillés du fort des Ayvelles.
Le 1er novembre 1944 eut lieu à Berthaucourt la première cérémonie en l'honneur des morts de la Résistance. André Point, plus connu dans la résistance sous le pseudonyme de « Commandant Fournier », chef des FFI des Ardennes, y prit la parole. Ainsi Berthaucourt devint un lieu hautement symbolique de la lutte clandestine des Ardennais contre l'occupant.
En 1946, un comité départemental des anciens de la Résistance, sous le patronage du Commandant Fournier, décidait d'élever sur le plateau de Berthaucourt un mémorial qui deviendrait l'autel du culte voué au souvenir des sacrifices consentis par les héros de la Résistance ardennaise.
Surmonté d'une croix de Lorraine, le monument fut conçu par l'architecte Francis Despas. Des parcelles de terre, prélevées dans tous les hauts-lieux de la Résistance ardennaise, des cendres et des ossements recueillis dans les camps de concentration furent déposés dans un cénotaphe au pied du Mémorial. Le 29 août 1954, à l'initiative de l'Union ardennaise des FFI, le mémorial de Berthaucourt fut flanqué de deux murs du souvenir, portant gravés dans la pierre les noms des morts de la Résistance ardennaise : dans sa structure, le mémorial associait la croix de Lorraine au V de la victoire, emblème des FFI.
La liste des noms fut dressée par une commission de l'UAFFI composée à cet effet. Celle-ci s'est appuyée sur des réponses à un questionnaire sur les victimes de l'Occupation lancé par voie de presse, et sur le service ardennais de l'administration des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. La publication du martyrologe, envisagée par l'UAFFI en 1955, ne fut jamais entreprise.
Typologie des victimes de la répression allemande
La liste que j'ai publiée des 506 noms des résistants ardennais inscrits à Berthaucourt, a été composée ainsi :
Pour toutes les victimes, on trouve le nom et le(s) prénom(s) des intéressés, et, dans la mesure du possible, indication de la date et du lieu de naissance, la profession, la domiciliation. Pour les fusillés, la date et le motif de leur arrestation, la date et le lieu de leur exécution et, s'il y a lieu et dans la mesure de nos informations, la date et le lieu de leur comparution devant un tribunal militaire allemand. Pour les déportés, la date et le motif de leur arrestation, la date et le lieu de leur départ, le lieu de destination, la date et le lieu du décès.
On peut distinguer, sommairement, deux grande catégories de victimes de la répression allemande inscrites à Berthaucourt : les fusillés, les déportés.
489 hommes et 17 femmes (13 déportées, 4 fusillées) sont inscrits à Berthaucourt.
On notera que nombre de victimes n'ont pas été fusillées dans le département, ou déportées à partir de celui-ci, étant souvent natives des Ardennes mais n'y étant pas, ou plus domiciliées (souvent des familles non rentrées après l'exode de mai 1940). Tous les chiffres donnés ici et toutes les statistiques dressées à partir de la liste des victimes de la répression allemande inscrites à Berthaucourt sont basés sur le nombre de personnes dont les circonstances du décès sont connues (fusillade, déportation, « mort en mission »), soit 496 personnes.
Pour 10 personnes, les causes du décès sont (encore) inconnues.
La catégorie des « morts en mission » comporte cinq noms : Georges Poirier, mort à la suite des sévices subis à la prison de Charleville le 4 juin 1944, Armand Malaise, mort d'un arrêt cardiaque au cours d'une mission le 4 janvier 1944, Ernest Cardot et Achille François, tous les deux abattus par un traître qu'ils s'apprêtaient à exécuter le 5 juin 1943, Yves Nicolas, mort au cours d'un déplacement du maquis « Pascal » le 15 août 1944.
Le contexte politique et historique de la répression (1940-1945)
Dans le contexte de l'occupation de la France après la victoire des armées allemandes en juin 1940, la répression peut se définir comme l'ensemble des actions destinées à maintenir ou à rétablir l'ordre imposé par le vainqueur. Dans la chronologie du temps de l'Occupation, on peut distinguer, sommairement, deux grandes périodes, mais une multiplicité d'acteurs, dans la mise en oeuvre de la répression de la résistance. De juin 1940 à juin 1942, les pouvoirs de répression appartiennent exclusivement au « Commandement militaire en France ». Ils s'exercent à travers ses services de police :Feldgendarmerie, Geheime Feldpolizei, et son service de contre-espionnage, l'Abwehr. Dans le même temps, le dispositif proprement français de répression continue de fonctionner, notamment contre les communistes. Á partir du printemps 1942, la SS ôte à l'administration militaire les pouvoirs de police qu'elle assumait en France depuis les débuts de l'occupation. Sous la direction du général SS Oberg, la France est couverte par 18 agences régionales de la Gestapo, qui recrute plusieurs milliers d'auxiliaires français dans son service de renseignement, le SD (Sicherheitsdienst), qui est rattaché à la police de sécurité, la Sipo(Sicherheitspolizei). Des Kommandos du Sipo-SD, rattachés à laFeldkommandantur, sont installés dans tous les départements. Au maillage policier instauré par la SS, il faut ajouter les instruments de répression mis en place par l'État français lui-même : service des menées antinationales, Brigades Spéciales, et Groupes Mobiles de Réserve, puis la Milice française, avec son chef, Joseph Darnand, nommé secrétaire général au maintien de l'ordre. Un bilan provisoire de la répression évalue à environ 35 000 le nombre de personnes tuées pour des faits de résistance sous l'Occupation, en France et dans les prisons et camps d'Allemagne. |
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| Sujet: LA BATAILLE DES ARDENNES 1 ERE PARTIE - Dim Oct 04 2015, 14:54 | |
| LA BATAILLE DES ARDENNES - 2ÉME PARTIE ============================ ===== ====== ===== dimanche 4 octobreLA SECONDE GUERRE MONDIALE EN PHOTOS 52 La bataille des Ardennes (2ème partie) Des soldats américains armés d’une mitrailleuse Browning M1919, près de Bastogne, en Belgique, le 10 décembre 1944
L’offensive d’Adolf Hitler s’est déclenchée au matin du 16 décembre 1944. Un épais brouillard noyait le paysage, favorisant l’infiltration allemande et contraignant l’aviation alliée à rester au sol. Mais les véhicules allemands n’avaient reçu qu’une fois et demi le ravitaillement de base en carburant. Du fait de la pénurie d’essence, seule la moitié de l’artillerie a pu être engagée. Une grande partie du ravitaillement allait d’ailleurs rester trop loin en arrière, à bord de longues colonnes de camions stationnées sur la rive Est du Rhin. Son acheminement allait être fréquemment interrompu quand l’aviation alliée entrerait en action. Les troupes allemandes, ignorantes de toutes les faiblesses sous-jacentes du plan d’Adolf Hitler, conservaient une confiance remarquable et croyaient encore aux promesses de victoire du dictateur. Leur moral était extraordinairement haut, à la différence du moral des généraux, qui connaissaient la vérité.Un soldat allemand en Belgique, pendant l’offensive des Ardennes, en décembre 1944
Une quarantaine de Jeeps chargées d’Allemands déguisés ont réussi à passer les lignes américaines. Les membres de l’opération Greif se sont aussitôt mis au travail derrière les lignes, modifiant l’orientation des panneaux routiers, accrochant des rubans rouges pour faire croire que les routes étaient minées, coupant les fils téléphoniques, etc... Toutes les Jeeps ont ensuite regagné sans encombre les lignes allemandes, à l’exception de huit d’entre elles. Ce sont ces dernières qui ont créé la plus grande confusion chez les alliés. Partout, on s’est mis à rechercher les faux Américains, et tous les vrais devenaient suspects. Les contrôles routiers allaient provoquer de gigantesques embouteillages. Sur le front du général Dietrich, l’artillerie allemande a ouvert le feu à 05h30. L’infanterie n’a commencé d’avancer que vers 07h00. L’avance allemande a été particulièrement difficile sur l’aile droite du général Dietrich. Les postes de défense américains ont été enlevés les uns après les autres, mais un grand nombre d’entre eux ont combattu vigoureusement, malgré la supériorité écrasante des Allemands, auxquels ils ont infligé de lourdes pertes, retardant ainsi jusqu’au lendemain l’avance des divisions de Panzer SS. Un M36 Jackson en Belgique, le 16 décembre 1944
Dans le secteur du général von Manteuffel, les bataillons d’assaut se sont rapidement infiltrés entre les postes avancés américains. L’aile droite a attaqué dans la zone du Schnee Eifel, qui protégeait le nœud routier de Saint-Vith. Sur ce front, les détachements d’assaut allemands étaient déjà à l’intérieur des positions américaines quand le tir de barrage de l’artillerie a commencé. A 16h00, les Panzer du général von Manteuffel ont avancé et ont continué de progresser dans l’obscurité, grâce au clair de lune artificiel fourni par les projecteurs de DCA braqués sur les nuages. Les avant-postes américains ont retardé les Allemands lors de la traversée de l’Our, mais sans parvenir à les arrêter. La nouvelle de l’offensive allemande a mis longtemps pour atteindre les QG alliés à l’arrière, et ces QG ont mis encore plus longtemps à reconnaître la gravité de la menace. Les commandos allemands de l’opération Greif coupaient de nombreux câbles téléphoniques. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que la nouvelle a atteint le QG du général Eisenhower, à Versailles. Le général Bradley y discutait de sa prochaine offensive avec le général Eisenhower. Il a alors considéré l’attaque allemande comme une simple tentative pour déséquilibrer la sienne. Omar Bradley
Après avoir traversé l’Our, les troupes du général von Manteuffel devaient franchir un défilé dangereux à Clerveaux-sur-le-Clerf. Les Allemands se sont portés sur Houffalize, dans le but de s’assurer, par la suite, d’un point de traversée sur la Meuse, entre Namur et les Ardennes. Une autre partie des troupes du général von Manteuffel devait occuper le nœud routier de Bastogne, avant de poursuivre sa progression vers la Meuse et s’emparer de points de traversée au Sud de Namur. Ces obstacles, associés aux conditions hivernales, ont provoqué un certain retard. Au cours de cette première phase, la résistance américaine avait tendance à fondre chaque fois que les Panzer arrivaient en force, mais les difficultés de déplacement contre-balançaient la faiblesse de la résistance. A l’extrême Sud du front du général von Manteuffel, 4 divisions d’infanterie allemande devaient assurer la protection de l’avance des Panzer vers la Meuse en progressant vers Neufchâteau et Mézières. Toutes ces divisions ont réussi à franchir l’Our. L’une d’elles, en trois jours, allait progresser d’une vingtaine de kilomètres vers l’Ouest, jusqu’à Wiltz. Mais, face à l’aile gauche du général von Manteuffel, les Américains n’ont cédé le terrain que pas à pas et l’avance allemande a bientôt été enrayée. Adolf Hitler a refusé de renforcer ce secteur avec une division Panzer. Des soldats américains dans les Ardennes, en Belgique, en décembre 1944
Le soir de ce 16 décembre 1944, seulement un tiers des avions de transport allemands a réussi à atteindre la zone de largage prévue pour les parachutistes, sur le mont Rigi. Après avoir atterri, le commandant des parachutistes n’a pu réunir que 200 hommes. Il n’a pas pu s’emparer du carrefour des routes de Malmédy, Eupen et Verviers, où il devait établir un barrage. Pendant plusieurs jours, des petits groupes de parachutistes allemands ont harcelé les routes. Ne voyant pas arriver les forces du général Dietrich, les parachutistes allemands se sont efforcés d’aller à leur rencontre, mais ils ont été capturés en chemin. Le 17 décembre 1944 Ce n’est que le 17 décembre 1944 que les divisions de Panzer SS du général Dietrich se sont mises en route dans l’intention de contourner Liège par le Sud. La colonne de tête -Groupe de combat Peiper- a progressé vers la Meuse presque sans opposition. Elle devait s’emparer de points de traversée à Huy. Sur sa route, elle a massacré, à la mitrailleuse, plusieurs groupes de prisonniers américains désarmés et de civils belges. Les cadavres de prisonniers américains et de civils massacrés par les Allemands à Malmédy, en Belgique, le 17 décembre 1944 Les cadavres de soldats américains tués à un carrefour, dans les Ardennes, en Belgique, en décembre 1944 Joachim Peiper
Dans le secteur du Schnee Eifel, le général von Manteuffel a effectué un mouvement en tenaille et encerclé 2 régiments américains, contraignant entre 7000 et 9000 hommes à capituler. Des prisonniers américains capturés par les Allemands en Belgique, en décembre 1944
Le Groupe Peiper des Panzer SS du général Dietrich s’est arrêté, pour la nuit, dans les faubourgs de Stavelot, à 67 kilomètres de la Meuse. Il n’a songé ni à s’emparer du pont d’importance vitale qui se trouvait là, ni du grand dépôt de carburant situé un peu plus au Nord, qui contenait plus de 12 millions de litres d’essence. Le QG de la 1ère armée US du général Hodges se trouvait également dans ce secteur, à proximité de Spa. Le général Hodges, sous-estimant la poussée allemande, a d’abord insisté pour que l’avance de ses propres troupes contre les barrages de la Roer, plus au Nord, soit poursuivie. Ce n’est que ce soir-là que le QG du général Eisenhower -commandant en chef des forces alliées de l’Europe de l’Ouest- a mis en état d’alerte les 2 divisions qu’il tenait en réserve, afin qu’elles se rendent sur le front. L’offensive allemande était enfin prise au sérieux. A ce moment-là, le mince front des Ardennes, où 4 divisions américaines défendaient une ligne de 130 kilomètres de long, avait éclaté sous l’assaut de 20 divisions allemandes, dont 7 divisions blindées réunissant près d’un millier de Panzer et des canons d’assaut blindés. Dans la nuit du 17 décembre 1944, les troupes du général von Manteuffel approchaient à la fois de Houffalize, de Bastogne, et des routes latérales reliant ces deux centres, dont elles avaient besoin pour se déployer complètement et lancer leur ruée vers l’Ouest. Les premières attaques allemandes contre Saint-Vith ont été lancées ce soir-là, mais par des forces peu nombreuses. Le 18 décembre 1944 Le 18 décembre 1944, quand le Groupe Peiper a voulu s’emparer du dépôt américain de Stavelot, il a été tenu en échec par une muraille de carburant en flamme. Cinq kilomètres plus loin, à Trois-Ponts, les ponts ont sauté devant ses yeux. Le Groupe Peiper a alors essayé de faire un détour par Stoumont, une dizaine de kilomètres plus loin. Ce n’est que ce 18 décembre 1944 au matin que le général Hodges a compris la gravité de la situation, en découvrant que les Allemands du Groupe Peiper avaient traversé Stavelot et se trouvaient à proximité de son propre QG, à Spa. En toute hâte, ce QG a été transféré vers un secteur plus sûr. Les villages voisins de Saint-Vith sont tombés sous les assauts du général von Manteuffel. Deux régiments américains se sont retrouvés encerclés à Saint-Vith. Des colonnes de Panzer contournaient Saint-Vith par le Nord et par le Sud. Elles ont dû être repoussées avec l’aide de la 7ème division blindée US, arrivée sur les lieux. Les troupes du général von Manteuffel approchaient du nœud routier de Bastogne, au terme d’une avancée de plus de 50 kilomètres. Les défenseurs américains avaient reçu des renforts : 1 groupe de combat de la 9ème division blindée US et 1 bataillon du génie. La lutte pour chaque village et la confusion régnant dans les transports ralentissaient l’attaque allemande. Les 2 divisions de réserve du général Eisenhower ont enfin été envoyées au front. Mais elles étaient stationnées à Reims, à 160 kilomètres des premières lignes. A la suite d’une erreur de l’état-major, la 101ème division aéroportée américaine a été envoyée vers le Nord. Heureusement, grâce à un embouteillage et à une question fortuite d’un sergent de police, elle a obliqué vers un circuit plus méridional. Elle devait arriver à Bastogne le 19 décembre au matin, et en a colmaté les défenses. Le 19 décembre 1944 Le 19 décembre 1944, le général Bradley a ordonné à 60000 hommes de se rendre vers la zone menacée par l’offensive allemande. Au cours des huit jours suivants, 180000 hommes supplémentaires allaient y être envoyés en renforts. Une division américaine a arrêté le Groupe Peiper à Stoumont. Il était pratiquement à court d’essence. L’arrivée d’une division aéroportée américaine et de renforts blindés a renversé la situation en faveur des alliés. Le gros des 2 corps de Panzer SS du général Dietrich était toujours bloqué en arrière. Les routes étaient insuffisantes pour leur permettre d’avancer et de déployer leur masse de Panzer et de véhicules de transport. Stavelot a été partiellement reconquise par les Américains. L’assaut de l’aile droite du général Dietrich a été assez vite enrayé par l’énergique défense américaine de Monschau. La farouche défense du secteur clé de Berg-Butgenbach-Elsenborn a empêché les Allemands de s’assurer de l’épaulement Nord prévu. Il est resté aux mains des Américains. Il était visible que les Américains tenaient aussi solidement l’épaulement méridional du front de l’attaque allemande. Le général Patton a reçu l’ordre d’abandonner son offensive à travers la Sarre et de faire porter ses efforts sur le nettoyage du saillant créé par le général von Manteuffel. Il devait utiliser deux corps d’armées US. Ce 19 décembre 1944, les occupants allemands d’une Jeep de l’opération Greif ont été capturés. A l’interrogatoire, l’un d’eux a déclaré que certains des groupes avaient pour mission de tuer le général Eisenhower et d’autres généraux. En réalité, il s’agissait d’une rumeur infondée qui avait circulé dans les camps d’entraînement. Mais cette information a provoqué une véritable panique au sein des services de sécurité alliés. Le général Eisenhower s’est quasiment retrouvé prisonnier d’une multitude de gardes armés jusqu’aux dents. Sur le front du général von Manteuffel, des éléments de 2 divisions blindées US s’étaient portés à la rencontre des Allemands, pour leur barrer la route à l’Ouest de Saint-Vith. Les défenseurs américains de la ville ont été soumis à une attaque qui les a contraint de l’évacuer après avoir subi de lourdes pertes. Heureusement pour eux, un vaste embouteillage a empêché les Allemands d’exploiter rapidement la situation. Les survivants de Saint-Vith et les blindés américains en ont profité pour gagner des positions plus sûres. Dans ce secteur, le général von Manteuffel a ainsi été empêché d’effectuer une exploitation en profondeur de la brèche au moyen d’une avance rapide vers la Meuse. Les troupes du général von Manteuffel ont lancé un assaut contre Bastogne. Il a été repoussé, grâce à l’arrivée de la 101ème division aéroportée américaine. Le 20 décembre 1944 Le 20 décembre 1944, le général von Manteuffel a décidé de contourner Bastogne pour atteindre la Meuse. Les Allemands avaient ouvert une brèche au Nord de la ville. Un groupe de combat de Panzer et une division de Volksgrenadier ont été chargés de réduire la résistance de la garnison américaine. Des soldats américains du 630th Tank Destroyer Battalion dont tous les blindés ont été détruits défendent la ligne de front, près de Bastogne, en Belgique, le 20 décembre 1944
Ce jour-là, le maréchal Montgomery a amené sur la Meuse les 4 divisions de sa propre réserve, pour garder les ponts. Le général Eisenhower l’a placé à la tête de toutes les forces alliées situées au Nord de la brèche du front. Le général Bradley était à la tête des forces situées au Sud de la brèche. Un M36 Jackson en Belgique, le 20 décembre 1944
A Bastogne, la situation continuait d’être critique. Des attaques allemandes répétées ont forcé les défenseurs à reculer, mais ils n’ont jamais été submergés. Des soldats américains à Bastogne, en Belgique, le 20 décembre 1944
Le 21 décembre 1944 Le 21 décembre 1944, les réserves alliées se rassemblaient de tous côtés et leur nombre était largement supérieur à celui des effectifs que les Allemands avaient engagés dans leur offensive. Deux corps d’armée du général Patton ont obliqué vers le Nord, pour se porter au secours de Bastogne, et ont contre-attaqué les Allemands sur les routes menant à la ville menacée. Ces contre-attaques ont d’abord été repoussées, mais le général von Manteuffel a dû soustraire une part croissante de ses forces à l’effort de progression vers la Meuse, afin de ralentir l’approche du général Patton. Le 22 décembre 1944 Le 22 décembre 1944, l’avant-garde du général Patton a commencé sa contre-attaque du flanc Sud de la brèche allemande, dans le but de dégager Bastogne. Le terrain favorisait la défense. Il fallait chasser les Allemands de chaque village et de chaque bois. Ce jour-là, les Allemands ont envoyé un émissaire pour inviter la garnison américaine de Bastogne à capituler. Elle a refusé de le faire. Pour les Allemands, les occasions favorables étaient passées. Selon le plan original, Bastogne aurait dû être occupée le deuxième jour, alors que la ville n’a été atteinte que le troisième jour et contournée le sixième jour. La boue et la pénurie d’essence avaient joué un rôle important pour ralentir la progression. Le 23 décembre 1944 Le 23 décembre 1944, l’apparition du beau temps a permis aux alliés d’organiser le premier parachutage de ravitaillement sur Bastogne et de lancer de nombreuses attaques aériennes contre les positions allemandes. Les forces du général Patton approchaient toujours par le Sud. Un canon antichar américain près de Vielsalm, en Belgique, le 23 décembre 1944
Le 24 décembre 1944 Le 24 décembre 1944, un détachement allemand est arrivé à Dinant, à moins de 7 kilomètres de la Meuse, mais la progression s’est arrêtée là et ce détachement s’est bientôt retrouvé isolé. Les ponts de la Meuse étaient solidement tenus par les alliés -prêts à les faire sauter-, qui attendaient des renforts. Quant au Groupe Peiper, encerclé et sans essence, il a commencé de se replier à pied, en abandonnant ses Panzer et tous ses autres véhicules. A Bastogne, la situation des Américains encerclés restait précaire. Le 24 décembre 1944, le périmètre des défenseurs n’était plus que de 25 kilomètres. Mais les forces assiégeantes ne recevaient pas non plus beaucoup de renforts ni de ravitaillement, tout en étant soumises au pilonnage sans cesse croissant de l’aviation alliée. Des éléments de reconnaissance du général Patton se sont alors aperçus que l’opposition allemande était la moins vigoureuse sur la route Neufchâteau-Bastogne. Le 25 décembre 1944 Adolf Hitler, dont les ambitions s’étaient réduites, avait maintenant les yeux fixés sur la Meuse. Il a envoyé une division de Panzer et une division de panzergrenadier -qu’il avait tenues en réserve- aider le général Manteuffel à nettoyer le secteur de Dinant, sur l’aile gauche. Sur l’aile droite, l’armée du général Dietrich a reçu l’ordre de tenter un nouvel effort, pour appuyer l’avance du général von Manteuffel, en convergeant vers lui en direction du Sud-Ouest. Les divisions de Panzer SS sont entrées en action, mais la progression a été minime. Les défenses américaines avaient été solidement renforcées et elles étaient instantanément appuyées par des assauts de chasseur-bombardiers. Les troupes du général von Manteuffel ont lancé toutes leurs forces disponibles contre Bastogne, mais les Panzer récemment arrivés ont subi de lourdes pertes et la défense américaine a résisté. Des soldats américains à Bastogne, en Belgique, le 25 décembre 1944
Sur la base des renseignements obtenus de ses éléments de reconnaissance, le général Patton a fait obliquer sa ligne de progression vers Bastogne, au profit d’un axe Nord-Est, depuis Neufchâteau. Le 26 décembre 1944 A partir du 26 décembre 1944, les forces allemandes étaient tellement harcelées par l’aviation alliée qu’elles ne pouvaient plus se déplacer en plein jour. C’était devenu trop risqué. Ce jour-là, le général von Manteuffel a enfin obtenu le reste des réserves. Mais, à cette date, elles étaient immobilisées, faute d’essence, bloquées sur une distance de plus de 150 kilomètres. Le 26 décembre 1944, à 16h45, l’avant-garde blindée du général Patton a réussi à faire sa jonction avec la garnison de Bastogne. Le siège était levé. Parachutage de ravitaillement au-dessus de Bastogne, en Belgique, le 26 décembre 1944
Renonçant à atteindre la Meuse, les Allemands ont commencé à se replier. Conclusion Dans cette contre-offensive des Ardennes, Adolf Hitler a perdu toutes les forces qui auraient encore pu s’opposer à l’avance des alliés sur le front Ouest. Désormais, il lui restait à peine assez de troupes pour tenter de contenir les Soviétiques sur le front Est. Au début de la bataille des Ardennes, les alliés ont frôlé le désastre, parce qu’ils avaient négligé leur flanc défensif. Mais l’échec d’Adolf Hitler a ruiné les dernières chances de l’Allemagne d’opposer encore une résistance. Un soldat américain garde des prisonniers allemands, dans les Ardennes, en Belgique, en décembre 1944 Les troupes américaines attaquent les lignes allemandes, près de Bastogne, en Belgique, le 31 décembre 1944 Suite dans Les alliés atteignent le RhinAccueil
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