Legionnaires parachutistes pendant la Seconde Guerre mondiale .
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Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Legionnaires parachutistes pendant la Seconde Guerre mondiale . Mer Sep 13 2023, 22:26
Légionnaires parachutistes pendant la Seconde Guerre mondiale
Officiellement, la première unité légionnaire aéroportée apparaît pendant la guerre d’Indochine en avril 1948 :
La Cie Para.
Après une année d’opérations dans les montagnes du Nord-Vietnam, elle fusionna avec le 1er BEP, une autre unité para de la Légion étrangère qui avait été formée en juillet 1948 en Algérie.
Cependant, l’histoire des tout premiers légionnaires parachutistes a vu le jour bien plus tôt :
En Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale.
Introduction
En septembre 1939, l’Angleterre et la France déclarent la guerre à l’Allemagne.
Toutefois, après une offensive allemande écrasante en mai-juin 1940, les autorités françaises sont contraintes de signer un armistice et de cesser toutes opérations militaires contre l’Allemagne.
La France est partiellement occupée par les troupes ennemies, mais le reste du pays et ses colonies d’outre-mer continuent de vivre sous l’administration du nouveau gouvernement français (France de Vichy).
Mais l’Angleterre, et puis les États-Unis, veulent débarrasser l’Europe d’Hitler.
Les deux pays décident d’utiliser l’Afrique française du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie) comme leur point de départ pour la libération de l’Europe, et l’envahissent en novembre 1942 (opération Torch).
Le commandement français, ainsi que ses forces, rejoignent les Alliés ; ils contribuent ensuite alors de façon significative, y compris la Légion étrangère, à la défaite des Allemands et des Italiens occupant la Tunisie.
Par la suite, les Alliés commencent à réorganiser les forces françaises en Afrique du Nord afin de pouvoir participer aux futures opérations en Europe.
Les premières unités aéroportées apparaissent.
Légionnaires-commandos du Bataillon de Choc
Parmi eux, le tout premier est le Bataillon d’Assaut (rebaptisé plus tard Bataillon de Choc).
Constitué uniquement de volontaires, cette unité commando était capable d’être projetée derrière les lignes ennemies pour des missions de harcèlement et de sabotage, ou pour supporter et former de la Résistance.
Elle s’appuyait sur l’exemple des SAS anglais.
Le Bataillon de Choc est créé en Algérie fin mai 1943, à l’initiative du général Henri Giraud, alors commandant-en-chef des troupes françaises en Afrique du Nord.
Une note du service de recrutement est envoyée dans toutes les unités d’AFN, y compris les régiments de la Légion étrangère, pour chercher des volontaires.
Nombreux sont ceux qui s’inscrivent, malgré la mauvaise volonté de certains chefs de corps, déjà confrontés à un fort sous-effectif de leurs troupes après la campagne de Tunisie.
Donc, encore en mai 1943, une quarantaine de légionnaires – officiers, sous-officiers et hommes de troupe – rejoignent le Bataillon de Choc à Staoueli, une commune située à l’ouest d’Alger.
Une grande partie d’entre eux viennent du Maroc, des unités portées et montées du 3e REI.
Certains de ces volontaires sont transférés par des moyens formels, d’autres décident sans hésiter de quitter en toute discrétion leur unité d’origine et de prendre part à une nouvelle aventure.
Une fois dans le bataillon, leur situation administrative est réglée rapidement.
Outre la Légion étrangère et l’armée d’Afrique, les volontaires viennent de corps démobilisés en 1940.
Parmi eux figurent aussi des hommes échappés de la Métropole ou de camps de prisonniers.
Tous unis par leur volonté de libérer la France.
Les légionnaires sont affectés à cette nouvelle unité d’élite parmi les premiers, et répartis entre les trois compagnies.
Le commandement du jeune Bataillon de choc est confié au chef de bataillon Fernand Gambiez.
C’est un ancien de la Légion étrangère avec laquelle il a servi au Maroc, entre 1927 et 1935.
Une liberté totale lui est accordée pour constituer ses cadres, son armement, sa doctrine d’emploi.
Mêlés aux volontaires d’autres armes, les légionnaires contribuent à la formation du « CHOC » qui se définit lui-même par la formule :
« Puissance de la Légion, légèreté du chasseur, chic du cavalier ».
Tous les volontaires du bataillon participent à l’entraînement dispensé par les spécialistes britanniques et américains.
Les techniques commandos sont relatives aux nouvelles méthodes élaborées par les forces spéciales alliées.
Néanmoins, en raison de blessures graves lors de l’atterrissage en parachute, le nombre des sauts d’entraînement est limité à quatre.
Lieutenant-colonel Fernand Gambiez, commandant le Bataillon de Choc, en 1944. Il est un ancien de la Légion au Maroc. Son fils, un jeune officier du 3e REI, sera tué à Dien Bien Phu en 1954.
Après avoir participé brillamment à la libération de la Corse (premier département français libéré), effectuée en septembre 1943, le bataillon s’installe à la citadelle de Calvi.
Il y poursuivra son entraînement commando utilement conseillé par des spécialistes alliés (tel le capitaine Peter Neale des commandos britanniques).
Même les sauts en parachute ne seront pas négligés.
Parmi les officiers du bataillon de Calvi de l’époque, on trouve le capitaine Jacques Lefort, commandant la 2e Compagnie.
Il a passé les cinq premières années de sa carrière militaire au sein de la Légion – en Algérie, au Sahara, au Maroc, et en Norvège. Commandant du Bataillon de Choc fin 1944, il deviendra en 1958 le chef de corps du 2e REP, puis l’inspecteur général de la Légion étrangère.
Une partie du contingent légionnaire de ce bataillon d’élite constitue alors la « section Légion », rebaptisée plus tard « section expérimentale ».
Cette section de commandos d’élite est chargée de mettre en œuvre, d’appliquer et de vérifier l’emploi de nouveaux procédés de combat.
Certains de ces commandos participeront aux sabotages réalisés sur la côte italienne au cours de l’hiver 1943-1944.
En juin 1944, l’Armée « B » française du général de Lattre de Tassigny reçoit pour mission de s’emparer de l’île d’Elbe (l’opération Brassard), située entre la Corse et l’Italie.
L’affaire la plus dangereuse de l’opération est confiée au Bataillon de Choc :
Attaquer les batteries de défense côtières ennemies, notamment les batteries de Campo et d’Enfola.
C’est une mission très délicate dont dépendait en grande partie le succès de toute l’opération.
Le Bataillon articulé en sept détachements en zodiacs débarque le 17 juin 1944 à 1 heure du matin, trois heures avant le débarquement principal des troupes françaises.
Le détachement N° 7 est constitué de la « section expérimentale » (section des légionnaires), appuyé par une section de jeunes volontaires Corses de la 4e Compagnie.
Les légionnaires commandos, sous les ordres du sous-lieutenant Saunier, de l’adjudant Lévèque et du caporal-chef Mattei, ont pour mission de neutraliser les quatre gros canons de la batterie d’artillerie allemande.
Ce sont des obusiers-canons ML-20 de 152 mm (M1937) de l’Armée soviétique, capturés et réutilisés par la Wehrmacht.
La batterie est située sur la presqu’île d’Enfola, du côté nord de l’île.
Pendant l’opération, trois canons de 152 mm, deux canons de 88 mm et deux canons de 20 mm sont détruits.
La « section expérimentale » elle-même a détruit trois canons de 152 mm avec des explosifs et a complètement neutralisé le quatrième.
On dénombre parmi l’ennemi 17 morts, dont 2 officiers, et de nombreux blessés.
La mission est accomplie et en deux jours, l’île d’Elbe est libérée.
Malheureusement, malgré sa contribution essentielle au succès de l’opération, la section Légion est pratiquement anéantie.
Cependant, un petit nombre d’anciens légionnaires continuent à servir dans le bataillon jusqu’à la fin de la guerre en 1945.
À Calvi, en 1963, vingt ans après sa création, le Bataillon de Choc est dissous.
Son cantonnement sera confié à une autre unité aéroportée, beaucoup plus familière à nos lecteurs :
Le 2e REP.
Mais ceci est une autre histoire…
Ce qui reste est la marche du bataillon, chantant un couplet faisant référence importante aux origines peu connues de cette unité :
« Debout les volontaires, chasseurs et légionnaires, les parachutes sont prêts pour l’aventure ».
Le Bataillon de Choc défile en Corse, septembre 1943.
Le camp du Bataillon de Choc à Calvi, en Corse, en 1963 (notez l’insigne du bataillon). Au début de 1964, premiers éléments du 2e REP y sont basés. L’ensemble du régiment quitte l’Algérie pour Calvi en 1967.
L’insigne de béret du Bataillon de Choc, créé en 1945.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
81/06, GOMER et marienneau jean-michel aiment ce message
Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: Legionnaires parachutistes pendant la Seconde Guerre mondiale . Jeu Sep 14 2023, 19:34
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Alexderome Admin
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Sujet: Re: Legionnaires parachutistes pendant la Seconde Guerre mondiale . Jeu Sep 14 2023, 20:56
Bonsoir J’arrive donc. J’ignorais qu’une partie des effectifs provenait de la légion étrangère. Je savais que la plupart étaient issus des corps francs d’Afrique. J’ai un ouvrage de Patrick de Gmenline, bataillon de choc que j’ai utilisé pour documenter certains postes.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: Legionnaires parachutistes pendant la Seconde Guerre mondiale . Sam Sep 16 2023, 21:40
Je reviens sur ce sujet concernant les légionnaires, il y a une question qui me trotte dans la tête depuis la lecture du message. Les légionnaires ne peuvent servir en théorie dans la ’régulière ’’ en raison du contrat et en plus s’ils ne sont pas français. S'agit il uniquement de sous-officiers et officiers ? Je croyais erronément qu'ils venaient des corps francs d'Afrique. Je vais consulter le livre de Patrick de Gmeline, les commandos d’Afrique
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Alexderome Admin
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Sujet: Re: Legionnaires parachutistes pendant la Seconde Guerre mondiale . Dim Sep 17 2023, 11:21
Rudel, le pilote de Stukas qui a détruit un grand nombre de chars était amputé d’une jambe je crois.
« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: Legionnaires parachutistes pendant la Seconde Guerre mondiale . Dim Sep 17 2023, 12:31
Bonne pioche mon Alex .
Le 8 février 1945, il est à nouveau blessé à la cuisse droite par un obus de canon anti-aérien.
Sa jambe est amputée peu après mais en avril, il reprend l'air et détruit 26 chars russes au cours du dernier mois de conflit.
Il se rend aux forces alliées le 8 mai 1945 aux commandes de son Ju 87G2.
Afin d'échapper aux Soviétiques, il organise un départ vers l'ouest et contacte les autorités américaines de la base de Kitzingen.
Les Américains au sol n'ayant pas reçu son message, ils sont surpris de voir atterrir sur leur terrain plusieurs Stuka ainsi que son Focke-Wulf Fw 190 personnel, piloté par une femme.
Ce dernier sera essayé par les pilotes US après sa saisie intacte. Les autres avions seront volontairement endommagés lors de l'atterrissage.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
Alexderome, 81/06 et GOMER aiment ce message
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Sujet: Re: Legionnaires parachutistes pendant la Seconde Guerre mondiale . Ven Sep 22 2023, 17:02
Hello les amis,
JP est ce que moi je râle si pas de commentaire à mes post ? Non !
Alors patiente un peu, stp, il y a beaucoup à lire sur le Forum ....
Pour revenir au sujet, en 1964 au 3è RPIMa il y avait des personnels du Bataillon de Choc de Calvi mais de mémoire , il y avait aussi un Bataillon de Choc à Perpignan ou environs.
Je connaissais l'histoire du pilote RAF sans jambes et celui du pilote Allemand aussi....
Voilà, et merci pour ton sujet monsieur DUCROSPIN
Commandoair40 et 81/06 aiment ce message
Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: Legionnaires parachutistes pendant la Seconde Guerre mondiale . Ven Sep 22 2023, 19:57
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: Legionnaires parachutistes pendant la Seconde Guerre mondiale .
Legionnaires parachutistes pendant la Seconde Guerre mondiale .