HISTOIRE : Chronique culturelle du 14 juin
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par
Theatrum Belli
14 juin 2023
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14 juin 1658 : bataille des Dunes (Dunkerque).
Turenne défait les Espagnols de Don Juan d’Autriche (pourtant secondé par le Grand Condé) devant les murailles de Dunkerque qu’il assiège.
14 juin 1800 : bataille de Marengo (Italie).
Le Premier Consul Bonaparte met fin à la deuxième campagne d’Italie en battant les Autrichiens. La victoire est obtenue in extremis par l’arrivée sur le champ de bataille du général Desaix, qui meurt en lançant la charge de sa division.
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14 juin 1800 : assassinat de Kléber (Egypte).
Brillant successeur de Bonaparte à la tête de l’armée d’Egypte (aout 1799), Kléber est considéré comme l’un des généraux les plus capables du futur empereur. Il s’est illustré à Fleurus, en Vendée, en Allemagne et tout récemment à la bataille d’Héliopolis. Depuis un an, il reconstruit l’Egypte et est adulé à la fois par ses hommes et une grande partie de la population qui admire ses qualités humaines au-delà de celles, évidentes, de chef. Poignardé par un jeune illuminé, Kléber en mourant laisse l’armée désemparée. Le général Menou, qui lui succède, n’obtient pas l’adhésion de ses hommes.
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14 juin 1807 : bataille de Friedland (Pologne).
L’Empereur Napoléon 1er écrase les Russes, malgré leur avantage numérique, effaçant le douloureux souvenir du carnage d’Eylau et mettant un terme à la campagne de 1807 par le traité de Tilsit (25 juin).
La bataille marqua la fin de la guerre de la Quatrième Coalition (1806-1807), au cours de laquelle les monarchies européennes se liguèrent contre la France napoléonienne. Après près de 23 heures de combats, l’armée française se rendit maîtresse du champ de bataille, abandonné par une armée russe se retirant dans le chaos le plus complet au-delà de la rivière Alle, où nombre de fuyards se noyèrent.
La conséquence directe de cette bataille fut la signature des traités de Tilsit, le 7 juillet 1807, faisant des deux nations des alliés après deux ans de guerre. Deux jours plus tard, la France signa un traité de paix avec la Prusse. Il s’agissait pour la Russie d’une paix relativement clémente, en comparaison avec celle imposée à la Prusse, défaite à l’issue de la campagne de Prusse et de Pologne. En effet, tous les territoires à l’ouest de l’Elbe lui sont amputés afin de former le nouveau royaume de Westphalie dirigé par Jérôme, frère de l’Empereur, tandis que ses possessions gagnées lors des deuxième et troisième partages de la Pologne constituent le duché de Varsovie, associé à la Saxe alliée de Napoléon.
Plusieurs historiens considèrent la bataille de Friedland comme l’une des plus brillantes victoires de Napoléon, à l’image d’Austerlitz. En effet, il a rarement pu défaire une armée de façon aussi totale qu’à Friedland. De plus, Friedland et Tilsit sont souvent considérés comme coïncidant avec l’apogée de l’Empire français. En effet, à l’automne 1807, Napoléon se lance dans l’invasion du Portugal, qui mènera l’Empire dans le « bourbier » espagnol.
14 juin 1830 : débarquement en Algérie (Sidi Feruch).
Les troupes françaises débarquent sur la plage de Sidi Feruch, à 25 km d’Alger, tandis que la flotte bombarde les défenses de la ville. Le Dey capitule le 5 juillet, après plusieurs jours de difficiles combats contre les troupes turques qui font 415 tués et 2160 blessés dans le corps expéditionnaire. Le débarquement a eu lieu grâce à une reconnaissance du littoral effectuée 22 ans plus tôt par l’un des espions de Napoléon…
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14 juin 1862 : Le capitaine Paul Alexandre Détrie stoppe 2 000 Mexicains avec 150 hommes, à la bataille du Cerro del Borrego.
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Général Paul Alexandre Détrie.Cette bataille qui est, avec celle de Camerone, un des plus célèbres combats de l’expédition du Mexique, vit une compagnie de seulement 150 hommes du 99e de ligne mettre en déroute plus de 2 000 Mexicains de l’armée du général Jesús González Ortega dont la retraite mit fin à la campagne de 1862 et aux opérations contre la division du général Charles de Lorencez retranchée dans la ville d’Orizaba. Cette célèbre bataille, qui donna une rue à Paris, fut déterminante pour le moral des troupes françaises durement éprouvées après la défaite de Puebla.
Après sa défaite devant Puebla du 5 mai, le corps expéditionnaire du général Charles de Lorencez bat en retraite jusqu’à Orizaba où il se retranche à partir du 19 mai 1862. Le 13 juin, les troupes du général mexicain Ortega qui encerclent la ville s’emparent du Cerro del Borego, une hauteur qui domine Orizaba et que l’état-major français avait négligé d’occuper. Peu après, les Mexicains y installent une garnison et entreprennent d’y mettre plusieurs pièces en batterie afin de bombarder Orizaba.
Averti par une femme locale, le colonel L’Hériller, chef de corps du 99e de ligne, envoie le capitaine Paul Alexandre Détrie et une compagnie du 99e de ligne effectuer une marche de nuit sur le Cerro del Borego afin de surprendre et de déloger les Mexicains. À minuit, le capitaine Détrie et ses hommes commencent leur ascension. Profitant de l’obscurité, ils approchent des positions mexicaines sans se faire repérer.
Lorsque les Français parviennent au premier ressaut, ils sont accueillis par un feu de mousqueterie nourri mais imprécis en raison de l’obscurité. le capitaine Paul Alexandre Détrie donne l’ordre de charger les Mexicains à la baïonnette. Les Français prennent rapidement l’avantage dans le combat qui s’ensuit et contraignent les Mexicains à battre en retraite. Pendant le court répit qui s’ensuit, la dernière section de Détrie rejoint le reste de la compagnie. Les Français passent aussitôt à l’offensive et font refluer une contre-attaque mexicaine. Ils s’emparent de trois canons qu’ils jettent dans le vide. Conscient de l’énorme supériorité numérique des Mexicains, Détrie décide alors de rester sur la défensive en attendant des renforts.
À deux heures, le colonel L’Hérillier, alerté par le bruit de la fusillade, envoie la compagnie du capitaine Leclerc assister Détrie. À trois heures et demie, Leclerc et ses hommes rejoignent la compagnie de Détrie. À quatre heures, les Français reprennent l’offensive et repoussent les tentatives de débordement des Mexicains. Les troupes d’Ortega, croyant avoir affaire au gros de l’armée française, paniquent et sont mises en déroute. Dans la confusion, des soldats mexicains tombent dans le vide ou sont victimes de tirs amis. Un drapeau, trois fanions et trois obusiers sont pris à l’ennemi qui compte 250 morts ou blessés et 200 prisonniers. Les Français ont perdu 6 morts et 28 blessés dont le capitaine Détrie.
Plus tard dans la journée, les Mexicains déclenchent une vive canonnade contre Orizaba. Mais la riposte française les oblige à se retirer. Le général Ortega abandonne le siège d’Orizaba et se retire vers Tehuacan. Sa retraite met fin à la campagne de 1862 et aux opérations contre la division Lorencez, retranchée dans Orizaba.
Associé à la victoire de la Barranca Seca du 18 mai 1862, le succès du Borego permet de remonter le moral des troupes françaises après la défaite de Puebla. Les Mexicains, quant à eux, renoncent à affronter les Français en bataille rangée.
Cette bataille a un retentissement considérable au Second Empire. Rappelé en France pour être reçu par l’empereur Napoléon III au palais des Tuileries, le capitaine Détrie est promu au grade supérieur et jouit d’une grande célébrité. Après avoir combattu en Afrique (expédition de l’Oued Guir en Algérie et dans le sud Oranais), il termine une brillante carrière avec le grade de général de division, Grand officier et membre du conseil de l’Ordre de la Légion d’honneur. Lors de sa mort en 1899, d’importantes funérailles sont organisées en son honneur dans l’église du Val-de-Grâce, l’éloge funèbre ayant été prononcée par le duc d’Auerstaedt.
14 juin 1925 : mort du sous-lieutenant Pol Lapeyre (Beni Derkoul – Maroc).
Chef du poste de Beni Derkoul comprenant 35 tirailleurs, le jeune officier (22 ans), sorti récemment de Saint-Cyr, résiste depuis le 3 mai aux assauts de centaines d’insurgés Rifains. Constatant que les assaillants déferlent sur les remparts et que le poste est perdu, il fait sauter les réserves de poudre du fort dans un dernier acte de résistance, ensevelissant les Rifains sous les décombres. Par ce geste, il empêchait l’ennemi de s’emparer de l’armement du poste et d’une importante réserve d’explosifs et l’entraînait avec lui dans la mort, ainsi que cinq soldats survivants de sa garnison.
Il a donné son nom à la 113e promotion de Saint-Cyr et à la Corniche militaire (prépa ESM) du lycée militaire de Saint-Cyr l’Ecole.
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14 juin 1942 : raid sur Héraklion (Crète).
Un commando de paras conduits par le capitaine Georges Bergé (FFL) détruit 20 avions Stuka au sol. Lâchés par un sous-marin à 5 km du rivage, les 6 hommes du commando (4 Français, 1 Britannique, 1 Grec) gagnent la plage à bord d’un canot. Ils s’infiltrent sur près de 20 km jusqu’à l’aérodrome allemand d’Héraklion où, après avoir déjoué courageusement la surveillance allemande, ils détruisent avions et citernes de carburant. Ces destructions contribuent à la sécurité d’un convoi maritime allié devant croiser au large de la Crète le surlendemain. Dénoncés par un habitant, les membres du commando sont arrêtés. Le caporal Leostic est tué en tentant de fuir. Le capitaine Bergé est emprisonné à Colditz et ne sera libéré qu’en 1945 par les Américains.
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14 juin 1982 : reddition des Argentins aux Falkland.
La guerre des Malouines, ou Falkland, est une surprise stratégique (en pleine guerre froide) pour les Britanniques. Margaret Thatcher, refusant le camouflet que représente la capture de la garnison des Royal Marines par l’armée de la junte militaire argentine, ordonne la reprise des îles situées à 13 000 km de Londres. Mission accomplie en 72 jours. Les actions commandos des SAS sont primordiales et détruisent au sol 1/4 de l’aviation argentine. Elles sont permises par le déploiement d’une Task Forceaéronavale où l’hélicoptère accomplit de très nombreuses missions. Les Britanniques perdent 225 hommes, les Argentins, 649. Le conflit montre aussi la vulnérabilité des bâtiments de surface puisque la Royal Navy en perd 7 dont deux destroyers (atteints par le missile air-mer Exocet).
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