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 les ephemerides du JSF du 13 mai. par Athos79

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Athos79
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MessageSujet: les ephemerides du JSF du 13 mai. par Athos79    les ephemerides du JSF du 13 mai. par  Athos79  Icon_minitimeSam 13 Mai 2023 - 7:30

les ephemerides du JSF du 13 mai. par  Athos79  12-fr352
Éphéméride du 13 mai
samedi 13 mai 2023
les ephemerides du JSF du 13 mai. par  Athos79  105810061Le château du Haut-Kœnigsbourg restauré (Inauguré par Guillaume II le 13 mai 1908) 


1753 : Naissance de Lazare Carnot 

Personnage ambigu, personnalité double : s’il est à juste titre mondialement connu pour ses travaux scientifiques, et s’il contribua de toutes ses forces à la création de l’Ecole polytechnique (voir l’éphéméride du 11 mars), il vota aussi sans état d’âme la mort de Louis XVI et organisa directement le génocide vendéen. 
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Portrait de Carnot à l’X, avec détail du médaillon; s’il n’y avait eu que cet aspect du personnage
 
Sa dureté dans la guerre de Vendée fut sans limite. C’est lui en effet qui avait sous sa responsabilité l’armée de l’Ouest engagée dans la répression de l’insurrection vendéenne. On essaye d’imputer à d’autres – comme Kléber et Marceau – les horreurs de cette guerre, les noyades de Nantes, le ratissage sanglant de la Vendée par les « colonnes infernales » du général Turreau… mais c’est bien Carnot qui ordonna la sévérité et l’usage de la force. C’est lui qui écrivit à Turreau, en pluviôse : « exterminer les brigands jusqu’au dernier, voilà ton devoir ». 
Il maintint cette ligne rigoureuse même après que l’insurrection ait été militairement anéantie – seule continuant une guérilla de coups de main – en autorisant, en juin 1794, la destruction de Saint-Florent-le-Vieil.
Deux lois furent préparées par Lazare Carnot et votées par la Convention en préparation du « Génocide Vendéen » :
  • celle du 1er Août 1793 : « Anéantissement de tous les biens… la Vendée doit être un cimetière national… »



  • et celle du 1er Octobre 1793 :  « Extermination totale des habitants… »



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Bertrand Barère de Vieuzac : il s’exprimera comme le fera, plus tard Staline, disant « Le problème, c’est les hommes; pas d’hommes, pas de problème…« . Pour Barère, ce fut : le problème c’est la Vendée ? Pas de Vendée, pas de problème !…
 
Le point de départ du génocide est le décret du 1er août 1793 voté sur proposition de Barrère de Vieuzac après un discours incendiaire :
« …ici, le Comité, d’après votre autorisation, a préparé des mesures qui tendent à exterminer cette race rebelle, à faire disparaître leurs repaires, à incendier leurs forêts, à couper leur récoltes et à les combattre autant par des ouvriers et des pionniers que par des soldats. C’est dans les plaies gangreneuses que la médecine porte le fer et le feu, c’est à Mortagne, à Cholet, à Chemillé que la médecine politique doit employer les mêmes moyens et les mêmes remèdes. L’humanité ne se plaindra pas; les vieillards, les femmes et les enfants seront traités avec les égards exigés par la nature. L’humanité ne se plaindra pas; c’est faire son bien que d’extirper le mal; c’est être bienfaisant pour la patrie que de punir les rebelles. Qui pourrait demander grâce pour des parricides… Nous vous proposons de décréter les mesures que le comité a prises contre les rebelles de la Vendée; et c’est ainsi que l’autorité nationale, sanctionnant de violentes mesures militaires portera l’effroi dans les repaires de brigands et dans les demeures des royalistes »
Le décret du premier août 1793 relatif aux mesures à prendre contre les rebelles de la Vendée stipulait dans son article 1er que « Le ministre de la guerre donnera sur le champ les ordres nécessaires pour que la garnison de Mayence soit transportée en poste dans la Vendée. »
 Article VI: « il sera envoyé par le ministre de la guerre des matières combustibles de toute espèce pour incendier les bois, les taillis et les genêts ».
Article VII: « les forêts seront abattues; les repaires des rebelles seront détruits; les récoltes seront coupées par les compagnies d’ouvriers, pour être portées sur les derrières de l’armée et les bestiaux seront saisis. »
Article VIII: « les femmes, les enfants et les vieillards seront conduits dans l’intérieur. Il sera pourvu à leur subsistance et à leur sûreté, avec tous les égards dus à l’humanité. »
Article XIV: « les biens des rebelles de la Vendée sont déclarés appartenir à la république; il en sera distrait une portion pour indemniser les citoyens qui seront demeurés fidèles à la patrie, des pertes qu’ils auraient souffertes ».
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 Ce décret du 1er Aout de Lazare Carnot sera suivi par celui du 1er octobre 1793, décliné sur le mode du discours de Caton auprès du sénat romain, « delenda est Carthago » :
« Détruisez la Vendée, Valenciennes et Condé ne sont plus au pouvoir de l’Autrichien… Enfin chaque coup que vous porterez à la Vendée retentira dans les villes rebelles, dans les départements fédéralistes. La Vendée et encore la Vendée, voilà le charbon politique qui dévore le cœur de la république française; c’est la qu’il faut frapper ».
Après la prise de Laval le 23 octobre, et la défaite républicaine d’Entrammes, le 26 octobre 1793, un nouveau décret daté du 11ème jour du 2ème mois, portera que « toute ville de la république qui recevra dans son sein les brigands ou qui leur donnera des secours sera punie comme ville rebelle. En conséquence, elle sera rasée et les biens des habitants seront confisqués au profit de la république ».
Les mesures préconisées furent appliquées à la lettre par les représentants en mission auprès des armées et dans les départements.
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Charnier vendéen 
 
« Une nation ne se régénère que sur un monceau de cadavres » (Saint Just)
 
 
Les horreurs du Génocide ne furent jamais désavouées, bien au contraire :
Ainsi, le 29 janvier 1881 suite à l’interdiction de la pièce Thermidor de Victorien Sardou, jugée « antirépublicaine », Georges Clemenceau répond à Joseph Reinach :
« Messieurs, que nous le voulions ou non, que cela nous plaise ou que cela nous choque, la Révolution française est un bloc. aujourd’hui, après cent ans écoulés, vous arrivez gaillardement à cette tribune pour rajeunir cette vieille thèse d’école, de fixer souverainement ce qu’on peut accepter de la Révolution française et ce qu’on en doit retrancher. Est-ce que vous croyez que le vote de la Chambre y peut faire quelque chose ? Est-ce que vous croyez qu’il dépend de la Chambre de diminuer ou d’augmenter le patrimoine de la Révolution française ? (Applaudissements à gauche.)
Et maintenant, si vous voulez savoir pourquoi, à la suite de cet événement sans importance d’un mauvais drame à la Comédie Française, il y a eu tant d’émotion dans Paris, et pourquoi il y a à l’heure présente tant d’émotion dans la Chambre, je vais vous le dire.
C’est que cette admirable Révolution par qui nous sommes n’est pas finie, c’est qu’elle dure encore, c’est que nous en sommes encore les acteurs, c’est que ce sont toujours les mêmes hommes qui se trouvent aux prises avec les mêmes ennemis.
Oui, ce que nos aïeux ont voulu, nous le voulons encore. (Applaudissements à gauche.).
Nous rencontrons les mêmes résistances. Vous êtes demeurés les mêmes ; nous n’avons pas changé. Il faut donc que la lutte dure jusqu’à ce que la victoire soit définitive. »
Clémenceau n’a donc jamais approuvé les massacres de Nantes en tant que tels comme l’en accuse un texte parfaitement apocryphe effectivement écrit pour discréditer cet homme politique, sans doute par Drumont.  ; mais il les approuve globalement comme faisant partie de l’héritage indivisible de la révolution.
Le 29 novembre 1793, le représentant Fayau écrit aux administrateurs du département de la Vendée :
« Vous savez comme moi, citoyens, que les brigands appelés de la Vendée existent encore quoique on les aie tués plusieurs fois à la tribune de la Convention… Je vous engage à prendre les mesures les plus promptes et les plus énergiques pour que les armées catholiques et royales dans le cas ou elles rentreraient dans la Vendée n’y trouvent plus qu’un désert…Il serait bon, citoyens, que des commissaires nommés par vous se transportassent de suite dans toutes les parties de votre département pour en faire retirer toutes les subsistances et pour faire arrêter tous les citoyens qui ont pris part directement ou indirectement aux troubles de la Vendée. Il faut purger la Patrie… »
Le représentant Francastel n’est pas en reste. Le 25 décembre 1793, il écrit au Comité de Salut Public :
« Je fais débarrasser les prisons de tous les infâmes fanatiques qui s’étaient échappés de l’armée catholique. Pas de mollesse, que le torrent révolutionnaire entraîne tout ce qui lui résiste scandaleusement. Purgeons, saignons jusqu’au blanc. Il ne faut pas qu’il reste aucun germe de rébellion… » 
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Louis-Marie Turreau de Garambouville 
 
En novembre 1793, le général Turreau est nommé commandant en chef de l’armée de l’ouest avec la charge de faire appliquer le décret du 1er août. L’ordre de départ est donné le 21 janvier 1794, cette première phase sera appelée « La Promenade Militaire » alors qu’à cette date la Grande Armée Catholique et Royale n’est plus qu’un nom. Turreau divise l’armée en six divisions de deux colonnes chacune, qui ont pour mission de ratisser le territoire et d’exterminer la population. Ce sont les « colonnes infernales » qui vont se livrer au génocide des Vendéens. L’ordre du jour du général Grignon, commandant la 2ème division est très clair :
« Je vous donne l’ordre de livrer aux flammes tout ce qui est susceptible d’être brûlé et de passer au fil de l’épée tout ce que vous rencontrerez d’habitants ». 
Les rapports des généraux républicains commandant les Colonnes sont aussi particulièrement explicites: « Nous en tuons près de 2000 par jour… J’ai fais tué (sic !) ce matin 53 femmes, autant d’enfants… J’ai brûlé toutes les maisons et égorgé tous les habitants que j’ai trouvés. Je préfère égorger pour économiser mes munitions … ».
Le Général Westermann, dans sa lettre à la Convention du 23 décembre 1793, jour où 8.000 Vendéens sans armes – dont 5.000 femmes et enfants – furent exterminés à Savenay, précisait que :
« Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains, elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les bois et les marais de Savenay. Suivant les ordres que vous m’avez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, et massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé ».
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A gauche, sur ce photomontage, le général François-Joseph Westermann, l’un des bras armés de la Convention et de Robespierre (à droite) en Vendée. 
Lequinio, représentant du peuple dans la Charente et la Charente inférieure est encore plus explicite dans sa lettre du 8 ventôse an II (26 février 1794) :
« Je crois que si par séduction, argent, violence ou autrement, on avait pu s’emparer des chefs, il serait possible de n’exterminer que les étrangers, car quoique l’on puisse en croire, ce sont les hommes du pays même qui sont le moins dangereux; ils seraient réduits à l’instant s’ils s’étaient laissée à eux mêmes; mais ce sont les prêtres, les nobles, les étrangers et les déserteurs mêlés au milieu de nous qui rendent leur réduction impossible. Il faut donc nécessairement les égorger tous. C’est le parti que facilite l’arrêté que mes collègues Garrau, Hentz et Francastel viennent de prendre, en faisant retirer dans l’intérieur de la république tous les réfugiés de ce pays, réduits au désespoir, ainsi que le sont les habitants de se pays pervertis (sic) par les scélérats étrangers qui sont au milieu d’eux et qu’il n’eut pas été possible d’en séparer. Il est impossible maintenant qu’on use envers eux des moyens que l’on pouvait employer autrefois de concert avec la poursuite des étrangers. Il faut donc se décider à tout massacrer… »
Le décret du 20 février 1794 ordonnait la déportation des innocents et des bons citoyens de manière à ne laisser plus dans les pays révoltés que « les rebelles que l’on pourra plus aisément détruire ».
Ces exemples montrent bien la volonté incontestable de la Convention d’anéantir une population; ce qu’explique en 1794 Gracchus Babeuf dans un pamphlet, Du système de dépopulation ou La vie et les crimes de Carrier, dans lequel il dénonce les exactions commises par Jean-Baptiste Carrier lors de sa mission à Nantes, dont il affirme qu’elles renvoient à un système de dépopulation qu’il nomme « populicide ». 
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Gracchus Babeuf sera guillotiné en mai 1797 : voir l’éphéméride du 27 mai.
          
Comme le mot « génocide », forgé par Lemkin en 1944, il est employé pour désigner une forme de crime, le meurtre de masse visant un peuple dont le seul tort est son origine ethnique, sociale ou son choix politique.
Pierre Chaunu, historien et membre de l’Académie des Sciences Morales et Politiques depuis 1982, n’a pas hésité à parler de génocide Franco-Français dans l’avant propos du livre de Reynald Secher qu’il a signé :
« Nous n’avons jamais eu l’ordre écrit de Hitler concernant le génocide juif, nous possédons ceux de Barrère et de Carnot relatifs à la Vendée ».
(ndlr : tout est consultable dans les Archives conservées au Fort de Vincennes)
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Pierre Chaunu 
Les moyens utilisés pour ce faire, rapportés notamment par Reynald Secher ou par Michel Ragon (1793 l’insurrection vendéenne et les malentendus de la liberté, Albin Michel, Paris, 1992), ont été nombreux. 
•  épuration ethnique par mutilation sexuelle;
• création du premier camp d’extermination de l’histoire moderne à Noirmoutier;
• premiers essais de gazage de masse (insuccès, dû au gaz employé et à l’absence de confinement);
• premières crémations avec les fours à pain et les églises (exemple de l’église des Lucs-sur-Boulogne où furent brûlés vifs 563 villageois);
• noyades collectives (ci dessous) avec les « noyades des galiotes » ou en couples,, dans la Loire, etc.
Les meilleurs connaisseurs du sujet, conseillent toutefois la circonspection face à l’énumération de ces horreurs, certaines bien réelles, d’autres forgées par des propagandes postérieures ou contemporaines de ces crimes. Les comparaisons langagières avec les événements de la Seconde Guerre Mondiale nous semblent devoir être autant que possible évitées. Les guerres de Vendée s’accomplissent entre Français. La Seconde Guerre Mondiale oppose des peuples étrangers les uns aux autres.    
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A force de tueries, des municipalités, pourtant républicaines, et des Représentants du Comité de Salut Public finissent par s’émouvoir. Turreau est relevé de ses fonctions en mai 1794, puis mis en état d’arrestation en septembre. Jugé en décembre 1795, il est acquitté à l’unanimité.
Son nom est gravé sur le pilier est de l’Arc de Triomphe – comme celui d’Amey, autre bourreau de la Vendée – et ainsi offert – en quelque sorte… – à l’admiration et à la vénération des foules. 
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Aux bourreaux, l’Arc de Triomphe ! : la Patrie reconnaissante ?
 
Sur le Génocide vendéen, voulu et perpétré par la Convention, sur les ordres exprès de Carnot, Robespierre et leur clique, voir notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, « Guerre de Géants ».
 

1908 : Inauguration du château du Haut-Kœnigsbourg restauré

les ephemerides du JSF du 13 mai. par  Athos79  13.05.2023-chateau-du-Haut-Koenigsbourg-scaledDepuis 1871 et le Traité de Francfort, l’Alsace est « allemande ». Le 4 mai 1899, la ville de Sélestat offre le château – en ruine… – à l’empereur Guillaume II. Celui-ci souhaite y créer un musée exaltant la germanité de l’Alsace…
La direction de la restauration du château est confiée à Bodo Ebhardt, architecte et archéologue berlinois. Celui-ci commence son travail en 1900, par le déblaiement du site et les relevés des anciennes constructions, et mettra huit ans pour achever son œuvre, en 1908.
Jean-Jacques Waltz, de Colmar, plus connu sous son pseudonyme de Hansi, qui fut le chantre de la fidélité à la France et de la résistance alsacienne à la germanisation, n’a pas été tendre pour le travail de « réinterprétation » de Bodo Ebhardt :
« …Son oeuvre achevée, il tenta même l’impossible : donner une patine à ces pierres, à ces murs, à ces toits neufs. On vit alors des ouvriers martelant à grands coup les chéneaux de cuivre pour leur enlever la régularité du neuf, et arroser de couleur les murs et même les toits… »
Dix ans après l’inauguration, le Kaiser perdait son château, et l’Alsace redevenait française.
haut-koenigsbourg
 

1958 : Putsch d’Alger

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herodote/13 mai 1958-evenement
Indirectement, et avec un léger différé, ce putsch marque le retour de de Gaulle « aux affaires » (il sera investi président du Conseil par René Coty la 1er juin suivant), la fin de la Quatrième République et l’instauration de la Cinquième : de Gaulle fait immédiatement rédiger la Constitution de cette Vème République, qui sera approuvées par référendum le 28 septembre 1958, et, le 21 décembre – toujours en 1958 – il en sera élu premier Président (éphéméride du 4 octobre, jour de l’instauration officielle de la Vème République).
Né en Algérie, et mené par ceux qui voulaient maintenir l’Algérie dans la France, l’ « Algérie française », on sait à quoi conduisit, finalement, ce putsch ou coup d’Etat d’Alger.
Ce que l’on dit moins, et dans un tout autre domaine, c’est que de Gaulle « oublia », à cette occasion, de corriger les graves concessions faites par lui aux communistes et autres révolutionnaires, treize ans plus tôt, en 45, durant les heures – glorieuses et sombres à la fois… – de la Libération. Dénaturée et souillée par la nouvelle Terreur que fut l’Epuration, la Libération fut en effet, et en outre, marquée par les pouvoirs immenses que de Gaulle fut contraint d’abandonner aux PCF et à ses alliés.
Car de Gaulle, alors, devait lutter contre deux dangers :
 les Etats-Unis, qui prévoyaient de vassaliser la France au moyen de l’Amgot(le gouvernement militaire allié des territoires occupés, en anglais : Allied Military Government of Occupied Territories) constitué par des officiers anglais et états-uniens et chargés d’administrer les territoires libérés. C’était la fin de l’indépendance nationale (des billets de banque avaient même déjà été imprimés, voir ci dessous).
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 et Staline, tout puissant à l’époque, qui allait se faire attribuer la moitié de l’Europe, et à qui le PCF était totalement inféodé, depuis son soutien inconditionnel au pacte de non-agression germano-soviétique, qui en fit, objectivement, le premier parti « collabo » de France !… (éphéméride du 25 août). Après son virage à 180°, suite à l’attaque de l’URSS par Hitler, mais toujours sur l’ordre de Moscou, le PCF entra dans la Résistance, dont les premiers représentants, et le premier mort, étaient bien souvent royalistes, issus de l’Action française.
Ce stupéfiant retournement de tactique et de stratégie fit que le PCF, très puissamment aidé par Staline, risquait de s’emparer du pouvoir en France : c’est la raison pour laquelle de Gaulle – malgré les « réticences » américaines, et le mot est un doux euphémisme… – lança sur Paris puis Strasbourg les blindés de Leclerc – lui aussi catholique et monarchiste, issu d’une famille dans laquelle, comme chez les de Gaulle, on lisait L’Action française.
Mais les marxistes exigèrent et obtinrent – en échange de l’abandon de toute tentative de prise du pouvoir politique – d’immenses concessions. Ils se virent attribuer une influence dominante sur les médias (presse écrite et parlée, voir l’éphéméride du 11 mai sur la Dévolution des biens de presse, « vol légalisé »…); sur l’enseignement (mainmise de fait sur le Ministère) et la recherche; sur l’économie, via une soviétisation de fait de larges pans de l’économie nationale (ports et transports, le symbole le plus ahurissant de cette politique d’abandon étant el port de Marseille, « donné » à la CGT…
On peut comprendre que, en 45, de Gaulle ait dû « lâcher » devant tant d’adversaires.
Mais, en 58, face au piteux effondrement d’une Quatrième république unanimement méprisée, il pouvait tout se permettre, comme, par exemple, de revenir sur ces aberrantes concessions de 45 : il ne le fit pas, ce qui fut une grossière erreur, et reste aussi, pour beaucoup, un mystère.
Le Système ne lui en fut, en tout cas, nullement reconnaissant, et ne tarda d’ailleurs pas à l’éliminer : après l’avoir subi, contraint et forcé, et lui avoir laissé faire « le sale boulot » en Algérie, la mécanique interne du Système élimina celui qui, revenu au pouvoir onze ans plus tôt, avait négligé d’abaisser les féodalités – du reste ultra minoritaires – auxquelles il avait dû faire tant de funestes concessions en 45, et qu’il avait élevé si haut.
Tout cela moins de onze ans après son retour triomphal : c’est de ses regrets qu’il parla avec le général Franco lorsque, en 1970, cinq mois avant sa mort, il décida de visiter l’Espagne : « Naturellement, je verrai Franco… » devait-il alors déclarer; ce qu’il fit (éphéméride du 8 juin).

13 mai 1958 – Révolte d’Alger et fin de la IVe République – 3’22 d’images désormais historiques






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