« TIENS, VOILA DU BOUDIN. »
« Les filles minces n’impressionnent que les filles grosses »
(Frédéric Dard : « Pensées »)
Le titre de mon libelle du jour n’évoque point le chant de marche de notre glorieuse Légion Estrangère. Cette année, comme tous les ans, je fêterai avec mes amis Légionnaires la bataille de Camerone (30 avril 1863) ; il est des traditions qu’on se doit d’honorer, mais aujourd’hui j’ai une autre raison de titrer mes écrits ; elle m’est inspirée par les chroniques de voyages de mon aïeul, Jean-Aymard de Séconlat, petit hobereau cévenol qui a passé sa vie à parcourir le vaste monde.
Je ne saurais trop vous dire où se situe le pays, appelé « Cellezécie », dont il décrit les travers, coutumes et us ? Mais vous savez, par mes précédents billets, qu’il est peuplé de « Cellezéceux », lesquels son divisés, comme notre ancien Soudan ou Haute Volta, en diverses ethnies qui se font la guerre entre elles pour la plus grande joie de son souverain, qui ne règne que grâce à ces guérillas et chicayas tribales. Vous savez aussi que ledit souverain est un jeune homme au regard halluciné, le Marquis Emmanuel de Morveux d’Enarque, qui a épousé une vieille gourgandine – Brigitte née Trognon du Touké, surnommée, je ne sais pourquoi, « Jean-Brichel » – dont la famille fit fortune dans la fève de cacao et tenait boutique dans un port de mer où l’on pêchait la morue, mais principalement dans les bars montants et les bouges mal famés pour marins en goguette.
Morveux d’Enarque est un parvenu vaniteux, un nouveau riche, qui a succédé à toute une lignée de bons à rien, aigrefins, brigands et autres gibiers de potence. Les plus connus, parce que les pires, furent Charles le dérisoire, dit le « Saigneur » de Colombey, qui brada toutes les possessions coloniales du pays pour le réduire à un hexagone ; le Comte Fiscard de Chamalières, un coureur de jupons, un dépravé qui jouait de d’accordéon pour faire peuple; François de Jarnac, Baron de Latché et de l’Observatoire, aussi machiavélique que manipulateur ; Jacques Chiraclure, Seigneur d’Ussel et d’Upoivre, fainéant comme une couleuvre et menteur comme un arracheur de dents ; Nicolas Sarkozizi, un bouffon sautillant qui parlait couramment le « Kasstoipovkon », dialecte de son ethnie ; et François le Mou, Seigneur de Tulle, un porcelet sudoripare, obsédé par ses bas instincts et son bas-ventre au point de sortir nuitamment de son palais pour aller culbuter quelques ribaudes.
Ceci explique pourquoi le pays, mis à sac et mal gouverné par des dirigeants incompétents et corrompus, se laissa berner par le jeune Emmanuel, toujours accompagné de son épouse qui était à la fois sa duègne, sa mère, sa maîtresse et, accessoirement, son épouse.
Le jeune Marquis, que certains lèches-bottes qualifiaient de « Mozart de la finance », n’avait aucune compétence, aucun talent, aucune appétence, aucun don pour gouverner le pays. En fait, il prenait ses ordres et ses consignes d’un vieil oncle sénile qui vivait chez les cow-boys, Joe Bidon, et d’une vielle haridelle teutonne dont il était fort épris, la blonde Ursula Von der La Hyène. Sa politique était celle du chien crevé au fil de l’eau. Le pays était au bord de la faillite et de la guerre civile mais le pouvoir savait qu’il pouvait compter sur une presse servile, reptilienne, menteuse et totalement à sa botte pour intoxiquer la plèbe et lui raconter des sornettes. En fait, tout n’était que menteries !
Dès le début du règne du Marquis, sa vieille épouse devint la coqueluche des gazettes et libelles. Court vêtue, elle exhibait ses gambettes et sa blondeur à la une des hebdomadaires pour shampouineuses. En voyant sa coiffure de retraitée du « Crazy-Horse », sa carrure hommasse portée par des jambes fluettes, on imaginait les amours coupables entre un cocker et un lévrier afghan.
On apprit ainsi, par quelque pisse-copie, qu’elle avait déniaisé le Marquis quand il avait 16 ans. Dans n’importe quel pays civilisé, elle eut été condamnée à la chiourme pour « détournement de mineur » mais la « Cellezécie » avait amorcé sa décadence ; certains trouvèrent ça charmant.
Très rapidement le Marquis, son épouse et son gouvernement d’incapables furent détestés par les « Cellezéceux » de souche, mais certaines ethnies – celles des « Bobos » ou des « Elgébétés » par exemple – leur vouaient un véritable culte. On apprit également que les retraités votaient très majoritairement pour le Marquis. Il lui restait donc à convaincre les imbéciles, à commencer par la jeunesse, décérébrée par le nivellement par le bas imposé par l’Éducation dite nationale.
En tout cas il a une belle tête d'abruti" « Cellezécie », la jeunesse est assez surprenante. C’est une caste à part. Les jeunes ne rient pas aux plaisanteries des anciens : ils les trouvent sexistes et racistes. D’ailleurs, ils ne rient pas, ils niaisent. Ils se prennent très au sérieux et sont, en effet, sérieux comme des papes. Ils se disent de gauche (ou écolos, c’est la même chose), mais leur seule ambition est de « gagner de la thune » sans se fatiguer, si possible dans le show-biz ou sur Internet.
Le spectacle de cette jeunesse – dégénérée et vulgaire – est assez affligeant : Les adolescentes se déplacent en bande en niaisant ou en ricanant devant l’écran de leur Smartphone, maquillées dès l’âge de 13 ans comme des catins ou des voitures volées, le cul moulé dans des pantalons KARL OLIVE Député on Twitter: " On me riait au nez quand je disais au début de la XVIème législature en juillet 2022, qu'à ce rythme de l'irrespect total, on verrait un jour achetés pré-troués, qui valorisent leur cellulite. Les garçons, en survêtement « Nike » (ta mère !), tempes rasées très haut, parfois trois poils de barbe, tatouages de joueur de foot et casquette (ou bonnet) de rappeur, offrent un bien triste spectacle ! Mais, totalement narcissiques, ils ont la certitude d’être beaux et intelligents ; c’est la marque de fabrique des crétins, mais c’est assez logique : Le système éducatif en « Cellezécie » est basé sur la « discrimination positive » et « l’égalité des chances ».
Ceci ne vous dit rien ? En fait le jeu consiste à donner à tout le monde un diplôme appelé « BAC » (ce qui veut dire, je crois, Bien Armé pour le Chômage ?) pour ne pas faire de jaloux. Ce diplôme ne débouche sur aucun métier mais c’est sans importance : le Marquis prend l’argent des classes moyennes et de la petite bourgeoisie qu’il distribue « quoi qu’il en coûte » aux pauvres, aux migrants et aux très riches qui sont ses amis.
Pour complaire à la jeunesse, le Marquis invita des transgenres négroïdes en bas-résilles à chanter des insanités au sein même de son palais. Puis il se fit interviewer sur « Tik-Tok », un réseau social un brin déjanté qui plaît aux jeunes.
Ensuite il invita deux branleurs à venir faire des galipettes sur la pelouse de la demeure présidentielle.
Et le vainqueur est… . Enfin, il accorda une autre interview à « Pif-Gadget ». Cette gazette pour galopins impubères s’appelait jadis « Pif le Chien ». « Pif le Chien » est né en 1950 dans « L’Humanité » journal de propagande des moscoutaires jusqu’à que « super-Hue » succède à « super-Marchais ». Le Marquis ne pouvait pas faire pire choix. Une fois de plus, il se ridiculisait aux yeux de son peuple, ce dont il n’avait cure car il déteste le populo, mais il ridiculisait son pays à l’estranger. On dit que même la vieille Ursula Von der La Hyène se demanda s’il n’avait point fumé la moquette ou trop sniffé de cette « coke » dont on le dit fort friand.
La troupe étant à l’image de son chef, pour ne pas être en reste, Olivier Duzob, ministre du travail bâclé, livra ses confidences à « Fessu » un journal pour invertis dans lequel il avoua être de la jaquette flottante, comme bon nombre d’affidés du Marquis. Après un coup dans le pif, un coup dans le paf, tout ceci ne manque pas d’une certaine logique. Ce qu’on prenait pour un canular de 1er avril aurait pu s’arrêter là, que nenni ! Voilà qu’un sous-ministre d’on ne sait plus quoi, recasée à ce poste car le secteur privé ne voulait pas d’elle, la plantureuse Lili-Marlène Chipie, allait livrer ses états d’âme dans un hebdo coquin que les ados lisent d’une main, en cachette, dans les toilettes
Et c’est en découvrant ça que mon aïeul, Jean-Aymard de Séconlat, déclara « Tiens voilà du boudin ! ». La dame en question avait autrefois écrit des bouquins cochons, puis elle avait viré au féminisme forcené et voyait en chaque homme un porc libidineux. Peut-être était-ce un retour aux sources ? Ou simplement le besoin qu’on (re) parle d’elle ? Allez savoir ?
Dans ses écrits, mon aïeul, Jean-Aymard de Séconlat, nous narre une suite dont je ne puis garantir l’authenticité. Il subodore que Bruno l’Amer, ministre des finances (à sec), se livra à une analyse économico-financière dans « Picsou-magazine » ; que Moussa Dard-Malin, ministricule des basses polices annonça une loi anticasseurs dans « Mickey » ; que Eric Dupont-le-Yéti, garde des sots, pris des engagements sur l’avenir de la justice dans « Le monde de Babar » ; que Rima Maboul-Salamalek, ministre de la trou-du-culture, annonça une réforme de l’Opéra de Boboland infesté de rats (comme les égouts de la capitale) dans « Pirouette ». A ce sujet, mon aïeul s’autorisait une digression pour s’étonner qu’il puisse y avoir autant de rats car c’est un lieu où les tapettes sont fort nombreuses. Il va sans dire que je lui laisse la responsabilité de ses propos.
Puis, c’est la nunuche Agnès Paumée-Nulle-à-Chier, ministre de la transition épileptique qui expliqua qu’on pouvait alimenter sa demeure avec la batterie de sa voiture électrique dans « Lui » pour ne pas se faire damer le pion (ou le fion ?) par Lili-Marlène.
Jean-Aymard de Séconlat affirme même que la dame Bornstein, sinistre premier ministre du Marquis, envisagea de faire part de se désapprobation devant les déclarations intempestives de ses ministres, qu’elle ne contrôlait plus, dans « Jeanne Magazine » journal dédié aux adeptes du « gazon maudit » et de la « tarte-à-poils ». Puis elle se serait ravisée de peur d’être désavouée par le Maquis.
Claquemuré dans son palais, Emmanuel de Morveux d’Enarque envisageait de faire modifier la Constitution en accordant le droit de vote aux enfants à partir de 6 ans, cette mesure s’appliquant d’office aux « mineurs non accompagnés » venus d’Afrique. Pour ce faire, il pensait préalablement faire une consultation-citoyenne dans « Pomme d’Api » qui se targue d’être « le magazine qui voit grand pour les petits », on dirait un slogan politique. Jadis Nicolas Sarkozizi avait inventé une formule (mensongère) : « Travailler plus pour gagner plus ». Emmanuel de Morveux d’Enarque s’était inspiré de cette promesse fallacieuse pour en faire « Travailler plus (longtemps) pour gagner moins ».
A la fin de chacune de ses chroniques, Jean-Aymard de Séconlat, déclare qu’il n’a pas aimé la « Cellezécie ». Franchement, on se demande bien pourquoi ?
Cédric de Valfrancisque
4 avril 2023