ACTUS - NEWSCULTUREChronique culturelleHistoireHISTOIRE : Chronique culturelle du 10 févrierpar
Theatrum Belli10 février 2023
0591 Partager[url=https://api.whatsapp.com/send?text=HISTOIRE+%3A+Chronique+culturelle+du+10+f%C3%A9vrier %0A%0A https://theatrum-belli.com/histoire-chronique-culturelle-du-10-fevrier/][/url]Opération Collossus (Tragino)10 février 1258 : prise de Bagdad par les Mongols.
Hulagu Kahn, le petit-fils de Gengis Kahn, prend Bagdad après 2 semaines de siège, ce qui est court pour l’époque. La ville est détruite. La population méthodiquement massacrée à l’exception d’un certain nombre d’artisans qui sont déportés vers l’Altai. Houlagu utilise comme son grand père, la dissuasion par la terreur : il montre une telle violence qu’elle annihile toute velléité de revanche. Les pertes culturelles sont elles aussi immenses (la grande bibliothèque de Bagdad noircit de son encre le Tigre et l’Euphrate !). Le califat des Abbassides disparaît aussi.
10 février 1763 : le traité de Paris met fin à la guerre de sept ans. Ne disposant pas du contrôle des voies maritimes atlantiques, la France n’a jamais pu fournir la logistique et les renforts indispensables au développement de colonies luttant contre une armée coloniale étrangère. La France se résout donc à abandonner à l’Angleterre, un domaine de 4 millions de km² (Canada, les Grenadines, le bassin de l’Ohio et du Mississippi,…) et peuplé de 34 millions d’habitants. Le ministre de la guerre, le duc de Choiseul, décide alors de profondes transformations dans les armées pour à terme tenter d’effacer ce camouflet.
10 février 1814 : bataille de Champaubert (Marne).
Une fois n’est pas coutume, à Champaubert, Napoléon attaque en ayant la supériorité numérique. L’armée Russo-prussienne qui a envahi la France est pourtant deux fois plus nombreuse, mais Napoléon sait choisir l’heure et le lieu. Ayant détecté que l’armée de Blücher s’étire dangereusement et laisse son centre affaibli, il lance le maréchal Marmont (6 000 hommes) contre le général Olufsiev (4 500 hommes). Les pertes françaises sont étonnamment faibles (300) alors que celles des Russes atteignent 50% de leur effectif. Aux alentours de Champaubert, un lieu-dit s’intitule toujours le champ des Cosaques pour rappeler le lieu d’inhumation sommaire des victimes de la bataille. Pour beaucoup d’historiens, c’est durant les guerres de la 6e coalition et notamment durant la « campagne des six jours » (9 au 14 février) que Napoléon montre le mieux son génie militaire. Malheureusement, le moral de ses maréchaux est atteint : jamais la France depuis la Révolution n’avait été envahie. Les victoires que l’Empereur remporte (demain à Montmirail) ne peuvent empêcher la coalition d’avancer vers Paris et ses grands subordonnés envisagent de le lâcher (Marmont et Ney notamment).
10 février 1941 : première opération aéroportée britannique (Italie).
Un raid de 38 parachutistes détruit l’aqueduc Tragino dans les Pouilles. C’est d’une certaine façon l’acte de naissance officiel des SAS. Lors du largage, l’un des appareils a dû se poser près de la zone d’opérations à cause d’une panne et a attiré l’attention des Italiens. La zone étant mise sous alerte, le sous-marin britannique Triumph qui devait recueillir les commandos ne se présente pas au rendez-vous. Les SAS finissent par être tous arrêtés.
10 février 1941 : mort de l’espion Walter Krivitsky(Washington).
Espion clandestin du GRU soviétique en Europe (Allemagne, Espagne,…), Krivitsky (de son vrai nom Ginsberg), fait défection en Octobre 1937, excédé par les purges staliniennes qui ravagent les rangs de l’armée et décide de collaborer avec le FBI et le MI5. Il est retrouvé mort une balle dans la tempe dans sa chambre d’hôtel. Communiste convaincu, il est envisageable qu’il n’ait pas supporté d’avoir trahi et se soit suicidé. Certains pensent qu’il a été tué par le NKVD. Il a publié J’étais un agent de Staline (1939).
10 février 1971 : mort du photoreporter Henri Huet (Laos).
Né en Indochine d’un père français et d’une mère indochinoise, Huet s’engage dans l’armée française (1950) où il devient photographe. Rendu à la vie civile, il couvre le conflit pendant 20 ans pour Associated Press. Ses clichés sont très célèbres et font la une des magazines américains (Life notamment). Il reçoit le prix Capa en 1966. Il est blessé à Con Thien en 1967. L’hélicoptère dans lequel il embarque pour couvrir l’invasion du Laos par les forces sud-vietnamiennes s’écrase après s’être égaré au-dessus de la région montagneuse de la piste Ho chi Minh.