les ephemerides du Jsf du 12 décembre présentées par Athos79.
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Athos79 modérateur
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Sujet: les ephemerides du Jsf du 12 décembre présentées par Athos79. Lun Déc 12 2022, 14:39
Éphéméride du 12 décembre lundi 12 décembre 2022
Le pèlerinage de Compostelle, de nos jours
460 ou 461 : Célébration de Saint Corentin
Evêque de Quimper, il fait partie des Sept-Saints qui évangélisèrent la Bretagne • saint Tugdual de Tréguier • saint Paterne de Vannes • saint Samson de Dol • saint Pol de Léon • saint Malo • saint Brieuc. Né en Armorique, Corentin vécut pendant plusieurs années la vie érémitique, dans les bois qui couvraient le versant sud du Ménez-Hom, en Plomodiern. Le prince Gallon s’égara un jour dans ces bois, au cours d’une partie de chasse et prit avec sa suite un repas dans la cabane de Corentin. Pour le récompenser, le prince lui fit don d’un vaste domaine. Corentin y construisit un monastère et une école pour les enfants. Quelques années plus tard, Gallon, désireux de fonder un évêché dans sa province, envoya Corentin à saint Martin de Tours, dont la juridiction s’étendait sur toute la Bretagne, et qui lui donna la consécration épiscopale. Au retour de Corentin, Gallon lui offrit son château de Kemper pour en faire une église. Aujourd’hui, on l’oublie souvent, le nom complet de Quimper est Quimper Corentin Les reliques du saint, dispersées lors des invasions normandes (Marmoutier – Abinbdon, Waltham et Glastonbury en Grande-Bretagne), furent partiellement restituées à la cathédrale de Quimper (ci-dessous) en 1623.
La cathédrale de Quimper Corentin, joyau de l’art ogival breton
quimper.bzh / 624-la-cathedrale-saint-corentin
1124 : Mort de Calixte II
Gui de Bourgogne (1050–1124) meurt à l’âge de 74 ans, après un court règne pontifical de cinq ans. Il fut le quatrième pape français, sur les quatorze qui occupèrent le siège de Pierre. Fils du comte Guillaume 1er de Bourgogne, dit Guillaume le Grand, archevêque de Vienne, il fut le grand promoteur du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, et imposa également le célibat sacerdotal complet dans toute l’Église Catholique lors du premier concile du Latran.
Calixte II
1638 : Mort du Père Joseph
Celui qu’on appelait l’Eminence Grise fut le confident intime de Richelieu. Par habileté diplomatique, sans doute plus que par caractère, il avait une conduite très discrète et effacée : « Je voudrais, disait-il, qu’on ne sût pas seulement que je suis au monde. » C’était un esprit froid et sans scrupule, mais c’était aussi un travailleur infatigable. Son cabinet de travail et celui de Richelieu communiquaient afin qu’ils puissent se consulter à chaque instant. Dans les entrevues diplomatiques, le Père Joseph parlait au nom de Richelieu. Il examinait l’adversaire, évaluait ses forces et subissait le premier choc. Il « mûrissait » les affaires avant de les passer à Richelieu, qui les tranchait.
« C’est le seul homme que je connaisse, disait le Cardinal, capable de comprendre à demi-mot et capable de prendre une décision sans avoir à poser cent questions. »
Le père Joseph
1665 : Première représentation d’Alexandre
La pièce de Racine fut jouée d’abord par la troupe de Molière, mais Racine la lui retira pour la donner aux comédiens de l’Hôtel de Bourgogne : de là vint la brouille entre les deux hommes.
Gravure de Bréant, illustration originale de la pièce
histoire / Bibliographie_racine_alexandre
1773 : Naissance de Robert Surcouf
S’il ne manquait pas de courage, il n’était pas dépourvu d’humour non plus : à un anglais qui lui lançait : « Nous, les Anglais, nous nous battons pour l’honneur, vous, les Français, vous vous battez pour l’argent »,il répondit : « Chacun se bat pour ce qui lui manque ». C’est sans plaisir qu’il vit arriver et se développer la funeste Révolution. Pour autant, il ne s’engagea pas directement dans la réaction à cette Révolution, se contentant de servir et défendre son pays en menant une course inlassable – et le plus souvent victorieuse… – contre l’ennemi anglais : la quantité de ses prises fut telle qu’il termina sa vie dans une très grande aisance matérielle, pour ne pas dire possesseur d’une immense fortune. On ne compte plus ses exploits : le plus fameux, peut-être, fut la prise de la frégate anglaise Kent, avec son petit La Confiance, exploit aux origines de la célèbre chant marin « Au 31 du mois d’août… » (voir l’éphéméride du 7 octobre).
pirates-corsaire / robert-surcouf
1793 : Début de la bataille du Mans, qui durera deux jours
Pour les Blancs, c’est le commencement de la fin : les Bleus de l’Armée de Mayence vont exterminer les Vendéens, épuisés par leur Virée de Galerne. Les derniers restes de la Grande Armée Catholique et Royale périront à Savenay, la veille de Noël.
vendeens et chouans / archives /2011/12
1821 : Naissance de Gustave Flaubert
http://flaubert.univ-rouen.fr/
1923 : Mort de Raymond Radiguet
A peine âgé de vingt ans et demi, il s’éteint à Paris, victime de la fièvre typhoïde. Les deux seuls ouvrages qu’il ait eu le temps d’écrire sont Le diable au corps et Le bal du comte d’Orgel, qui paraîtra après sa mort, en juillet 1924. Jean Cocteau, qui l’a préfacé, écrit dans son texte : « Radiguet commence… ». Il l’évoque dans cette courte vidéo de l’INA (2’49 ») :
2014 : Reims célèbre les vingt ans de la reconnaissance officielle de la « Via francigena »
C’est en 1994 que, sur présentation du Ministère du Tourisme italien, le Conseil d’Orientation des Itinéraires Culturels du Conseil de l’Europe a décidé de recommander l’élection du thème de la Via Francigena, complémentaire de celui des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle, créant ainsi un grand thème sur les pèlerinages historiques en Europe.
Tel qu’il était élu, l’itinéraire reprenait une ancienne voie de pèlerinage vers Rome, qui a connu son apogée au XIIIème siècle. L’Itinéraire commence à Canterbury pour finir à Rome, en traversant la France et la Suisse. Il reprend le tracé du voyage entrepris par l’archevêque de Canterbury, Sigéric, qui se rendit à Rome en 990 afin d’y rencontrer le pape Jean XV, et qui en laissa la description dans un document qui récapitule ses 80 étapes, lors du voyage de retour. Mais, en réalité, on peut tout aussi bien faire remonter les origines de ce « chemin » à… Jules César lui-même : dès 55 avant J.C., et après avoir soumis les Gaules, César mena des expéditions en Bretagne, et, à son retour, il chercha à rentrer à Rome par le chemin le plus court, le plus rapide et le plus commode : sa « Route de Rome », qui préfigure la « Via Francisca« , va de Canterbury à Rome, en allant – pour ce qui est de la Gaule – de Calais au village des Fourgs, dans le Doubs, en reprenant évidemment, le plus possible, la trame des voies romaines de l’époque. La voie vers Rome fut appelée Iter Francorum à partir de 725, et figure dans l’Itinerarium de saint Wilibald. La première mention du nom de Via Francigena remonte à 876, dans l’Actum clusio, un parchemin de l’abbaye Saint-Sauveur du Mont Amiata en Toscane. Dans son Histoire des Lombards, écrite probablement entre 787 et 789, Paul Diacre, un érudit de l’abbaye italienne du Mont–Cassin, écrit que « …En ce temps–là, par l’inspiration de l’amour divin, un grand nombre de nobles et de gens du peuple, hommes et femmes, ducs et personnes privées de la nation des Angles avaient l’habitude de venir d’Angleterre jusqu’à Rome… » (Historia Langobardum Livre VI, Chap. 37, 1–3) Selon les époques et les contraintes, le passage des Alpes Occidentales s’est effectué par divers cols, en suivant trois itinéraires principaux : • Le premier était utilisé par les pèlerins de Saint–Jacques de Compostelle qui passaient par le sud de la France. Il suivait la Via Domitia en provenance d’Espagne jusqu’à Nîmes ou Avignon puis, au lieu de continuer vers Briançon et le col du Montgenèvre, bifurquait vers la côte ligure et Gênes avant de rejoindre la Via Aurelia qui reliait Pise à Rome. • Le deuxième, privilégié par les habitants du sud ou du centre de la France, se greffait sur la partie orientale de la voie qui longeait le Luberon par le nord, suivait la vallée de la Durance puis franchissait les Alpes au col de Montgenèvre, suivait la vallée de Suse, passait par Turin puis Vercelli où il se rejoignait les autres voies qui convergeaient vers Rome. • Enfin, le troisième, emprunté par les pèlerins venant du nord de l´Europe et de la Grande–Bretagne, passait par le col du Grand Saint–Bernard et la vallée d’Aoste pour rejoindre également Vercelli.
La route de Genséric
Contrairement aux chemins de Compostelle, la Via Francigena n’était pas exclusivement dédiée au pèlerinage, et devint une importante artère de croissance économique surtout avec la reprise du commerce international au XIème siècle La Via Francigena a également servi au transit de nombreuses reliques de saints orientaux : • Saint Julien l’Hospitalier, martyr de Thébaïde, donc le crâne est parvenu à Paris dès le Vème siècle; • Saint Georges, vénéré à Lydda depuis le VIème siècle et dont Grégoire de Tours atteste le culte précoce en Maine et Limousin • Sainte Théodosie, martyre de Césarée, dont les restes sont rapportés de Terre sainte en 671 à Montier–en–Der (en Champagne), par saint Bercaire. • Saint Antoine, ermite de Thébaïde en Égypte, dont le corps est rapporté en 1070, de Constantinople jusqu’en Viennois par Josselin de La Motte–aux–Bois, un seigneur du Dauphiné qui l’aurait reçu de l’empereur de Constantinople, lors d’un pèlerinage en Terre Sainte.
Pour en savoir plus :
viefrancigene
La « via francigena » en France : laviafrancigenaenfrance
2015 : Réouverture du Musée d’Unterlinden, totalement rénové
musee-unterlinden
C’est ce superbe Musée qui abrite le non moins superbe Retable d’Issehneim, peint par Mathias Grünewald :
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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