VOS CÉLÉBRATIONS SONT SCANDALEUSES, M. MACRON !!!!!
La vérité sur la tuerie du 17 octobre 1961 : honte à Macron.
« Pour un coup donné, nous en porterons dix ». Déclaration de Maurice Papon, préfet de police, le 2 octobre 1961, aux obsèques du brigadier Demoën, assassiné par le FLN-métro (1).
Dans le 19ème arrondissement de Paris, une gosse de 12 ans a été sauvagement massacrée.
La principale suspecte serait une Algérienne frappée d’une obligation de quitter le territoire. Ses comparses – deux ou trois, on ne sait pas exactement ? – seraient également des Algériens. Devant l’atrocité de cet acte barbare, je m’attendais à ce que Macron, Borne, Darmanin et Dupont-Moretti, l’homme qui fustige les gens frappés de « sentiments d’insécurité », fassent part de leur sidération, de leur indignation, et se rendent auprès la famille de la petite victime. Mais les parents de cette petite Gauloise sont concierges d’immeubles, elle n’intéresse donc pas grand monde.
« Et en même temps » comme dirait l’avorton présidentiel, ce dernier a adressé un tweet au président algérien Abdelmadjid Tebboune pour s’excuser, au nom de la France, pour le prétendu massacre du 17 octobre 1961.
En reconnaissant cela, il caresse dans le sens du poil la communauté franco-algérienne et, une fois de plus, il insulte notre mémoire et falsifie notre histoire.
Le 17 octobre 2013, François Hollande, alors président de la République – à la demande de Benjamin Stora (déjà !) et du gouvernement algérien – rendait hommage aux « victimes de la répression policière menée par Maurice Papon, préfet de police, le 17 octobre 1961… ».
Sans vergogne, on salissait le rôle des gens – militaires ou policiers – chargés du maintien de l’ordre sur notre sol. Depuis on ne parle plus que du « massacre du 17 octobre 1961 »…
Il est vrai que, ce jour-là, le préfet Papon, de sinistre mémoire, a empêché la Wilaya 7 (2) de manifester dans Paris. Il mit, pour ce faire, les moyens policiers nécessaires et la répression fut pour le moins, « rugueuse ». Mais, pour une bonne compréhension de l’histoire, disons un mot des forces musulmanes présentes en métropole.
A l’époque, le FLN se trouve en conflit frontal avec le Mouvement National Algérien (MNA), parti de Messali Hadj. Pour prendre le contrôle de toute la population algérienne, le combat contre le MNA sera impitoyable. Le massacre de Mélouza, en mai 1957, symbolise bien la cruauté dont le FLN est capable pour l’emporter dans cette lutte fratricide. Dès 1957, le FLN a pris le dessus sur son rival.
En avril 1961, il décide de passer à l’assassinat pur et simple des responsables messalistes en France.
CETTE GUERRE CIVILE ENTRE ALGÉRIENS A COÛTÉ LA VIE A PLUS DE 4 000 VICTIMES UNIQUEMENT EN MÉTROPOLE.
L’enjeu de cette lutte à mort était l’encaissement de « l’impôt révolutionnaire » prélevé sur tous les travailleurs algériens en métropole. À la fin de l’année 1960, le MNA ne disposait plus que de 6 000 cotisants contre 120 000 pour le FLN.
A cette époque, la communauté algérienne en France connaît une forte expansion : elle est passée de 5 000 personnes en 1910, 85 000 en 1937, 211 000 en 1954, à 400 000 en 1961.
Une grande partie de cette communauté, accueillie par les services de la Cimade (3) et quelques associations de chrétiens progressistes, est concentrée dans le département de la Seine.
Les travailleurs algériens, souvent illettrés et manœuvres peu qualifiés, vivent dans des bidonvilles : à Nanterre, Aubervilliers ou Argenteuil, ou dans les quartiers les plus pauvres de Paris, comme la Goutte d’Or. L’imposition prélevée sur la communauté algérienne en France représentait près de 80 % des ressources du FLN. Pour chaque travailleur algérien, cet impôt représentait entre 5 % et 10 % de son salaire. L’emprise du FLN sur les Algériens en France s’étend aussi à certains domaines de la vie quotidienne. Il prescrit, par exemple, le respect de la loi coranique et interdit la consommation d’alcool. Le recours aux juridictions françaises est prohibé. Les contrevenants peuvent être purement et simplement éliminés.
Jusqu’en 1958, le FLN était organisé en structure pyramidale classique (Fédération de France du FLN) qui permettait aux cadres un contact direct avec la base, mais qui rendait l’appareil perméable à l’investigation policière.
Lorsque, en 1958 ou 59, les autorités françaises comprennent (enfin !) que les 400 000 Algériens de France représentent un potentiel de combattants considérable, la décision de démanteler le FLN pour lutter efficacement contre la révolution algérienne s’impose d’elle-même.
De fait, en septembre 1958, après des attentats nombreux et spectaculaires, la police parvient à désorganiser l’appareil du mouvement en fichant ses différents membres puis en les localisant dans différents hôtels et foyers, parfois aussi en les internant d’office dans des centres d’assignation à résidence surveillée, comme le camp du Larzac, ou en leur appliquant la procédure dite du « rapatriement forcé ».
Le FLN se réorganise alors en adoptant des règles de sécurité basées sur de petits groupes d’activistes limités à 5 ou 6 personnes. Il pouvait ainsi compter sur environ 450 hommes en région parisienne pour former ses groupes de choc, en marge desquels il faut rajouter 8 katibas de 31 hommes chacune, constituant une «Organisation Spéciale», structure formée de tireurs confirmés et de techniciens en explosifs, chargée de fabriquer des bombes et d’éliminer les « traîtres ».
La décision de condamner à mort un Algérien se prenait au sein de la Fédération; en revanche, celle concernant l’élimination d’un militant n’était plus du ressort d’un seul responsable, elle relevait des « comités de justice » du FLN. Cette structure de combat, véritable petite armée de la région parisienne – la « Wilaya 7 » – prit la décision d’organiser une démonstration de force, en plein Paris, le 17 octobre 1961 en mobilisant et en forçant tous les Musulmans à manifester.
Le préfet de police Maurice Papon n’a pas laissé faire et, que cela plaise ou non, il a eu raison. En effet, quel pays, aussi démocratique et garant des droits de l’homme soit-il, autoriserait-il une force ennemie – car il s’agissait bien de cela – à défiler dans sa capitale ?
La France combattait le FLN depuis novembre 1954, ne l’oublions pas !
Des pays plus dignes, plus responsables, auraient envoyé quelques unités de l’armée et non les policiers du préfet Papon pour mater le FLN.
La répression du 17 octobre 1961 aurait fait…3 morts selon les services de police, 300 selon quelques historiens pros-FLN.
Les gens plus sérieux (ou simplement plus honnêtes) parlent de 20 à 30 tués.
C’est regrettable, certes, mais c’était la guerre! (de surcroît, une guerre civile puisque les départements d’Algérie étaient des départements français). Et qui peut dire, parmi ces victimes, lesquelles sont à mettre au compte de la police ? Combien ont été tuées dans des règlements de comptes entre Algériens ? Plusieurs corps (combien ?) auraient été repêchés dans la Seine (4) : les a-t-on poussés ? Fuyaient-ils la police ? Personne n’en sait rien, ce qui n’empêche pas les Stora et consorts de baver sur la police, laquelle n’a fait que son devoir.
Contre des Européens pacifiques – le 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger – le pouvoir gaulliste n’hésitera pas, lui, à envoyer l’armée ; une armée qui a tiré, laissant plus de 200 victimes, tuées ou blessées, sur le carreau (5).
De grâce, Monsieur Macron, arrêtez de vous excuser au nom de la France, cette France que vous ne cessez d’abaisser, de ridiculiser, de dénigrer voire d’insulter chaque fois que vous en avez l’occasion, de préférence lorsque vous êtes à l’étranger.
1)- De janvier à octobre 1961, soit en 10 mois, le FLN a tué 22 policiers en région parisienne.
2)- La « Wilaya 7 » embrigadait des Musulmans résidant en métropole. C’était, en fait, une « 5ème colonne ennemie ».
3)- Cette association protestante s’est illustrée dans la « subversion humanitaire ». Lire à ce sujet : « Le réseau Curiel ou la subversion humanitaire » de Roland Gaucher ; Jean Picollec ; 1981.
4)- Sur ces noyades, les chiffres sont fantaisistes : 2 selon la police et… 150 selon quelques auteurs de gauche. Mais cette affirmation n’est étayée sur rien, puisqu’on est bien incapable de fournir une liste nominative des victimes.
5)- 80 tués et plus de 120 blessés. Des familles venues pacifiquement dire leur attachement à l’Algérie française. Lire mon « Hommage à NOTRE Algérie française » ; Editions Duapha ; 2019.
Éric de Verdelhan
18/10/2022