Two-Gun Cohen, général de l’armée nationaliste chinoise
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Alexderome Admin
Nombre de messages : 9338 Age : 59 Emploi : A la recherche du temps perdu Date d'inscription : 22/10/2010
Sujet: Two-Gun Cohen, général de l’armée nationaliste chinoise Lun Oct 17 2022, 22:16
En cherchant des informations sur les volontaires venus combattre pour Chang Kaichek, je suis tombé sur ce rombier. Abraham Mialczyn est né en Pologne le 3 août 1887. Sa famille émigre en Angleterre et s’installe à Londres. Il change de nom et devient Morris Abraham Cohen. Les petits larbins qu'il commet le conduisent dans ce que l'on appelait uune maison de correction ce qui pousse sa famille à s’installer au Canada.
Cela ne l’empêche pas de reprendre ses activités illicites. Il fait connaissance des Chinois qui travaillent pour les chemins de fer et se lie d’amitié avec eux. Il les aide dans leurs démarches administratives et leur apprend à manier les armes. Il participe à la 3e bataille d’Ypres et encadre les coolies du Corps de Travailleurs Chinois. Il retourne vivre au Canada le conflit terminé puis part en Chine. Il parvient à devenir instructeur dans l’armée de Sun Yat-sen, chef du Kuomintang, le Parti nationaliste chinois et président de la République Chinoise. Les Chinois l’appellent Ma Kun. Il porte un deuxième pistolet comme un cowboy qui lui vaut son surnom de Two-Gun Cohen. Après la mort de Sun Yat-sen, il se lie avec Chen Jitang, président du gouvernement du Guangdong. Il devient général sans jamais avoir mis les pieds dans une école militaire.
Lors de l’attaque japonaise en 1937, il rejoint les rangs de l'armée nationaliste chinoise. Il est approché par le SOE, Special Operations Executive. Il est capturé lors de la bataille de Hongkong (8/25 décembre 1941). Il est interné dans le camp de prisonniers de Hong Kong, Stanley Internment Camp. Il est libéré en 1943 lors d’un échange de prisonniers (j’ignorais que cela pu être possible). Il retourne au Canada. Après la guerre, il fait de fréquents séjours en Chine même après la prise du pouvoir par les Communistes.
« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: Two-Gun Cohen, général de l’armée nationaliste chinoise Lun Oct 17 2022, 23:34
Merci mon Alex ,
Connaissais pas ce Rombier , bien douteux .
Je ne connaissais que ce brave Tchang Kaï-chek .
Tchang Kaï-Chek, en pinyin Jiang Jieshi, est né le 31 octobre 1887 à Hikéou (province du Zhejiang) dans une famille de petits propriétaires terriens ; cependant son père disposait, de plus, d’une charge de commerce de sel.
Il grandit sous la double influence du confucianisme et du bouddhisme auquel sa mère était très attachée.
Il étudie à Feng Hua où il se familiarise avec les idées révolutionnaires du Dr Sun Yat Sen.
En 1905, il coupe sa natte, symbole de soumission à la dynastie mandchoue, puis il se rend à Tokyo où il approfondit sa connaissance de la doctrine de Sun Yat Sen auprès de Chen Qi Mei. Rentré en Chine, il est reçu à l’école militaire de BaoTing où il obtient une bourse pour l’académie militaire Chen Ou De de Tokyo.
En 1908, il est présenté à Sun Yat Sen en exil au Japon et adhère à sa société de conjurés.
Fin 1909, il effectue un stage à la 13e brigade de campagne (de l’armée japonaise).
A l’été 1911, début de la révolution chinoise, Tchang revient à Hikéou, y voit sa femme Mao Fu Mei (dont il se séparera en juin 1921) et son fils Jiang Jing Kuo avant de rejoindre Shanghaï et Cheng Qi Mei qui y proclame la République le 4 novembre 1911.
Il prend la ville de Hangzhou et, à la tête de la 5e brigade des Armées Nationales Révolutionnaires, prend le contrôle de la province du Jiangsu (capitale Nankin) au nord-ouest de Shanghaï. Pendant la présidence de Yuan Shikai, Tchang retourne au Japon, y retrouve Sun Yat Sen et y publie une revue :
« La Voix Militaire ».
En 1918, il suit Sun Yat Sen à Canton, puis à Shanghaï.
Celui-ci, qui établit un gouvernement républicain à Canton en 1923 et qui accepte l’aide du Komintern, l’envoie trois mois à Moscou étudier le système politique et militaire soviétique et rencontrer les membres du Komintern,
A son retour, il le nomme commandant de l’Académie Militaire de Whampoa (Huangpu), où Chou En Laï est commissaire politique adjoint.
Tchang s’y attachera la fidélité d’une pléiade de jeunes officiers.
Après la mort de Sun Yat Sen en mars 1926, Tchang devient commandant en chef des Forces Nationales Révolutionnaires du Kuomintang (parti national du peuple).
Le 27 juin 1926, il lance l’expédition du Nord victorieuse contre les seigneurs de la guerre, fait de Nankin sa capitale et entre à Pékin le 8 juin 1928.
Entre temps, il purge le Kuomintang de ses éléments communistes et chasse les agents du Komintern (Mikhaïl Borodine,..), marquant ainsi le début de la lutte entre nationalistes (Guomindang) et communistes (Gongchandang).
En 1927, il épouse Soong Meiling, sœur de Soong Qingling veuve de Sun Yat Sen, de Soong Ailing et de T.V. Soong - ces deux derniers lui apportant des soutiens dans les milieux de la finance – et se convertit au christianisme.
Soong Meiling, diplômée en 1917 de littérature anglaise et de philosophie du collège de Wellesley (Géorgie), intelligente et charmeuse, aura une grande influence sur son mari ; elle facilitera grandement ses relations avec les dirigeants américains pendant la deuxième guerre mondiale. Elle disparaîtra le jeudi 26 octobre 2003, à l’âge de 105 ans.
Président du gouvernement national en 1928, il combat les communistes, dirigés par Mao Tse Toung et Chou En Laï, aussi bien que les Japonais qui, en 1931, envahissent la Mandchourie.
En 1934, il force les communistes à quitter le Jiangxi vers le Nord jusqu’au Shaanxi qu’ils atteindront au début de 1936 (la « Longue Marche »).
Le 12 décembre 1936, Tchang, en tournée d’inspection à Xian est arrêté par un de ses généraux, Zhang Xueliang, en relation avec les communistes, qui veut le persuader de s’allier avec Mao Tse Toung contre les Japonais.
Il est relâché par les communistes, semble-t-il sur intervention de Staline, après conclusion d’un pacte d’union des forces chinoises contre les Japonais.
Durant la guerre contre les Japonais qui occupent des portions de plus en plus larges du territoire chinois, Tchang est amené à installer sa capitale à Chongqing.
Allié obligé des communistes, il est l’interlocuteur des Américains, des Anglais et des Soviétiques, ce qui lui vaut de participer à la conférence internationale du Caire en décembre 1943, avec Roosevelt et Churchill, qui définit la stratégie de la guerre dans le Pacifique.
Aidé militairement par les Américains, il ne s’entendra cependant jamais avec le général Joseph Stilwell (« Vinegar Joe »), commandant des forces américaines en Chine, en Birmanie et en Inde.
A la reddition des Japonais, en dépit des efforts des Américains pour obtenir une trêve entre Tchang et Mao, les combats reprennent entre nationalistes et communistes.
Ceux-ci partant du Nord, déjà sous leur contrôle, conquièrent progressivement les régions plus au Sud, prennent Pékin le 22 janvier 1949 et Nankin le 24 avril 1949.
La République Populaire de Chine est proclamée par Mao Tse Toung, le 1er octobre 1949, à Pékin. Le 8 décembre 1949, Tchang Kaï Chek se réfugie à Taïwan avec une partie de son armée et son gouvernement et y fonde la République de Chine qui sera reconnue par les Nations Unies jusqu’au vote de la résolution 2758, le 25 octobre 1971, reconnaissant la République Populaire de Chine comme unique représentant de la Chine.
Président de la République de Chine, il est réélu en 1954, 1960, 1966 et 1972.
Il meurt le 5 avril 1975.
Son fils Jiang Jingguo sera élu président en 1978.
Le 7 janvier 1946, le général Salan, commandant des troupes françaises en Chine et au Tonkin, arrive à Tchounking (Chongqing) pour négocier, dans un contexte difficile, le retour des troupes françaises de Chine en Indochine, le retrait des troupes chinoises du Laos et l’armement des troupes françaises en poste à Hanoï.
Après divers entretiens avec des officiers généraux de haut rang de l’armée chinoise, le 17 janvier, le général Salan accompagne l’ambassadeur de France en Chine, M. Meyrier, présenter ses lettres de créance au généralissime Tchang Kaï Chek.
Une photographie officielle montre Raoul Salan en uniforme de général de brigade, un peu en arrière de Tchang Kaï Chek en grand uniforme.
Au centre au 1er rang, le maréchal Tchang Kaï Chek. Raoul Salan est 2ème à partir de la droite au 2 ème rang.
Le 26 janvier, une lettre du général Ho Kouei Tchang, commandant supérieur des troupes au Yunnan, transmet l’ordre du maréchal Tchang Kaï Chek,, daté du 24 janvier 1946, autorisant les troupes françaises de Chine à rejoindre l’Indochine.
24 janvier 1946 Lettre du général Ho Kouei Tchang, commandant supérieur des troupes au Yunnan. le maréchal Tchang Kaï Chek autorise les troupes françaises de Chine à rejoindre l’Indochine.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Alexderome Admin
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Sujet: Re: Two-Gun Cohen, général de l’armée nationaliste chinoise Mar Oct 18 2022, 11:28
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: Two-Gun Cohen, général de l’armée nationaliste chinoise Mar Oct 18 2022, 20:41
Je recherche des portraits de militaires genre aventuriers et j’ai pensé à la Chine où je suis tombé sur ce rombier. J’espère en trouver d’autres et pour reprendre ton adage, on se couche moins con. J’ai un livre, Guerre secrète en Indochine, il devrait assouvir notre passion pour cette guerre. Je vais essayer de trouver un seigneur de la guerre chinois qui a fait la guerre contre les Japonais et Mao. La vague rouge qui s'était déversée sur l’Asie du Sud Est me fait penser au grand remplacement.
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Sujet: Re: Two-Gun Cohen, général de l’armée nationaliste chinoise Jeu Oct 20 2022, 09:33
Commandoair40 a écrit:
Merci mon seigneur :
Je rigole , mais mon pauvre Alex , je crois que nous nous cassons le pour rien .
Quel engouement pour notre boulot ...............
Comme dirait un Ami : Bon , Boffffffffffff .
Arrête donc de pleurer misère.... Nous ne pouvons pas tout lire en même temps et en même temps répondre par nos commentaires aux nombreux sujet
Une journée n'a que 24h avec beaucoup d'occupations pour les retraités pour les remplir
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Alexderome Admin
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Sujet: Re: Two-Gun Cohen, général de l’armée nationaliste chinoise Jeu Oct 20 2022, 10:22
Le sujet chinois est très complexe et par dessus le marché, ils sont adeptes aux chinoiseries les plus fines, spécialistes du retournement de veste. Je reviendrai sur la présence de commerçants chinois en Indochine. Je crois qu'il y avait un quartier chinois à Saïgon appelé Cholon.
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GOMER nouveau en attente de confirmation
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Sujet: Re: Two-Gun Cohen, général de l’armée nationaliste chinoise Ven Oct 21 2022, 07:45
Les Chinois sont partout, aux USA, en France etc. mais ils sont toujours discret comme les Vietnamiens, pas comme cette racaille de bougnasse qui fait toujours parler d'eux et pas qu'en bien en plus, par ailleurs, j'aime bien le type asiatique chez les femmes s'entend...
Ça ne m'étonne pas du tout que les anciens d'Indo sont très marqué par leur séjour là-bas, il suffit de comparer une vietnamienne dans ses habits avec une arabe dans ses voiles....
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Sujet: Re: Two-Gun Cohen, général de l’armée nationaliste chinoise
Two-Gun Cohen, général de l’armée nationaliste chinoise