Éphéméride du 10 septembresamedi 10 septembre 2022Pierre de Ronsard – Anonyme du XVIIe siècle – Musée de Blois
1524 : Naissance de Pierre de Ronsard
Le manoir de la Possonière, dans le Vendômois, où est né Ronsard
Ronsard est à l’origine de la fondation de la Pléiade, groupe de sept poètes (en référence aux sept filles d’Atlas, géant révolté contre les Dieux de l’Olympe et condamné par Zeus à soutenir sur ses épaules la voûte du ciel). Autour de Ronsard, les six autres poètes formant ce groupe étaient: Joachim du Bellay, Rémy Belleau, Etienne Jodelle, Jean-Antoine de Baïf, Ponthus de Thiard et Jacques Peletier du Mans (le groupe ainsi formé s’appelait primitivement La Brigade).
Cette « pléiade » d’écrivains a profondément influencé le français par son action de Défense et Illustration de la Langue Française.
Ses objectifs étaient :
∗ de défendre la langue française contre ses détracteurs;
∗ de l’illustrer, c’est-à-dire d’enrichir son vocabulaire et ses styles;
∗ de développer l’art poétique et la doctrine de l’imitation.
L’un des buts de cette pléiade était (comme on le lira ci-après) de faire reculer le « Monstre Ignorance », entre autre par la diffusion de la Culture Antique.
Mais cette tâche n’est-elle pas encore d’une urgente actualité aujourd’hui ? Alain Finkielkraut n’a-t-il pas dénoncé, sans relâche, le fait que nous soyons la première société dont les élites seront sans Culture ?
Et, à l’époque de Ronsard – qui se plaignait, donc, et maudissait le « monstre ignorance » – au moins on construisait Chambord !
poesie-francaise.fr/poemes pierre-de ronsard
Pour avoir un aperçu de l’œuvre et de l’influence de Ronsard : site magister/pleiade 1544 : Mort de Clément Marot
« Plus ne suis ce que j’ai été
Et plus ne saurai jamais l’être.
Mon beau printemps et mon été
Ont fait le saut par la fenêtre.
Amour, tu étais mon seul maître.
Je t’ai servi sur tous les dieux.
Ah, si je pouvais deux fois naître,
Comme je te servirais mieux ! »
espacefrancais/clement marot
1578 : Mort de Pierre Lescot
Pierre Lescot (ci contre) n’est pas issu d’une famille d’architectes ou de « maçons », comme on disait à l’époque : son père était seigneur de Lissy (près de Melun) et de Clagny (à l’époque, près de Versailles, et aujourd’hui incorporé à la ville); il était aussi conseiller puis procureur général à la Cour des aides, conseiller de la ville de Paris et prévôt des marchands de la capitale durant deux années (de 1518 à 1520).Lui-même fréquenta d’abord l’Université de Paris, et obtint le titre de « bachelier des lois » : il est l’ami de Ronsard, qui loue ses talents en peinture, en dessin et en architecture, alors qu’il n’a que vingt ans.C’est cette renommée qui le fit appeler par François premier à sa cour. Rentré en France après le désastre de Pavie et sa captivité en Espagne, François premier fut contraint de rompre avec la tradition de nomadisme ligérien de la Cour et de fixer de nouveau, et définitivement – du moins jusqu’à ce que que Louis XIV partît pour Versailles… – le siège de la Cour à Paris, qui était, de toutes façons, toujours resté la ville capitale du Royaume.François premier devait en effet, au plus vite, remettre de l’ordre dans le pays, et reprendre les choses en main, car, en plus du désastre militaire et de son absence forcée du royaume, la trahison du connétable de Bourbon (voir l’éphéméride du 18 juillet) avait créé une situation périlleuse pour le royaume en général, pour la dynastie, et même pour la monarchie.La façade Renaissance de la cour carrée du palais du Louvre est l’œuvre commune de l’architecte Pierre Lescot et du décorateur Jean Goujon (comme la Salle et Tribune des Cariatides, ci dessous)
Dès son retour dans sa bonne ville, François premier logea au Louvre, qu’il voulut immédiatement agrandir et rénover, selon le goût des châteaux de la Loire, afin de retrouver, en ville, la douceur de vivre à laquelle il était accoutumé au bord du grand fleuve : et c’est à Pierre Lescot qu’il fit appel, en 1546. Lescot oeuvrera durant trente-deux ans dans le palais, servant cinq rois au total : après François premier, son fils Henri II et les trois enfants de celui-ci : François II, Charles IX et Henri III.Pierre Lescot commença par faire place nette, en démolissant la « grosse tour » de Philippe Auguste et tout ce qui relevait de la forteresse militaire de Charles V, dont le rôle n’était plus adapté à l’époque. Puis il appela immédiatement à ses côtés le grand sculpteur Jean Goujon, surnommé le Phidias français, qui devait malheureusement quitter la France, en 1562, à cause des Guerres de religion (éphéméride du 26 octobre). Au Louvre, Lescot réalisa l’angle sud-ouest de l’actuelle cour carrée, à l’intérieur de laquelle les deux artistes réalisèrent de conserve la salle et la tribune des Cariatides (ci dessous).
On doit également à Pierre Lescot le château de Vallery (en Bourgogne), la conception de la Fontaine des Innocents, sculptée par Jean Goujon, les premiers éléments de l’Hôtel Carnavalet (qui sera achevé par Mansart).
1910 : Mort d’Emmanuel Frémiet
C’est lui qui a sculpté la statue de Jeanne d’Arc en bronze doré, place des Pyramides à Paris, érigée en 1874 (ci-dessous). Il a exécuté plusieurs reproductions de cette statue : pour Nancy (place Lafayette), Lille, (place Boivin), Compiègne (rue d’Amiens).
Il a également réalisé le monument à Ferdinand de Lesseps, à Suez, le Saint Michel terrassant le Dragon, bronze doré au sommet de la flèche du Mont Saint-Michel, installé en 1897. Et aussi la statue équestre de Bertrand du Guesclin, de Dinan.
Plus inattendue, sa participation à la Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde, de Jean-Baptiste Carpeaux. Carpeaux réalisa le globe soutenu par les quatre personnages, mais c’est Frémiet qui poursuivit l’œuvre à la mort de Carpeaux en 1875, réalisant les huit chevaux, les dauphins et les tortues du bassin.
1931 : Apparition de la « Micheline »
La société Michelin – à partir d’une idée d’André Michelin – adapte le pneu aux roues d’un autorail (que l’on appellera dorénavant Micheline), qui effectue le trajet Paris-Deauville à la vitesse moyenne de 107 km/h.
1956 : Le château de L’Empèri, à Salon-de-Provence, est classé Monument historique
salondeprovence.fr/index.php/emperi
Depuis 1967, il abrite la superbe collection militaire des frères Raoul et Jean Brunon.
Aujourd’hui constitué de 27 salles et de près de 150 vitrines renfermant plus de 120 mannequins dont une vingtaines de cavaliers entièrement équipés, le Musée de l’Empéri est une ancienne collection privée marseillaise, la collection Raoul et Jean Brunon, la plus importante collection privée au monde dans son domaine, l’histoire de l’armée française de la fin du règne de Louis XIV à la Grande Guerre.
Riche de quelques 10.000 pièces, souvent uniques, parfois exceptionnelles, toujours de première qualité, la collection Brunon contient, en particulier, le plus grand ensemble jamais rassemblé par un collectionneur concernant la Grande Armée et l’époque napoléonienne.
1976 : Création du Parc Naturel régional de Martinique
Les Pitons du Carbet
parcs-naturels-regionaux/parc naturel regional de la martinique