Selon M. Macron, le retrait de Barkhane et de Takuba du Mali prendra « entre quatre et six mois »
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Michel Admin
Nombre de messages : 4355 Age : 66 Emploi : Retraité Date d'inscription : 09/10/2021
Sujet: Selon M. Macron, le retrait de Barkhane et de Takuba du Mali prendra « entre quatre et six mois » Jeu Fév 17 2022, 16:15
Au regard de l’évolution de la situation politique au Mali, récemment décrite par Florence Parly, la ministre des Armées, comme étant « très hostile » pour la force française Barkhane [et le groupement européen de forces spéciales Takuba], la fin des opérations de contre-terrorisme dans ce pays devait paraissait inéluctable. Et elle vient d’être officialisée, ce 17 février, via une « déclaration conjointe sur la lutte contre la menace terroriste et le soutien à la paix et à la sécurité au Sahel et en Afrique de l’Ouest », associant la France, ses partenaires européens et le Canada. « En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes, le Canada et les États Européens opérant aux côtés de l’opération Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d’entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations », est-il expliqué dans cette déclaration. Et celle-ci d’ajouter : « En étroite coordination avec les États voisins, ils ont également exprimé leur volonté de rester engagés dans la région, dans le respect de leurs procédures constitutionnelles respectives ». En réalité, l’attitude des autorités maliennes dites de transition a, en quelque sorte, précipité la réorganisation du dipositif militaire français au Sahel, annoncée par le président Macron en juin 2021. En un mot, si l’opération Barkhane prend fin, l’esprit de Takuba va perdurer. Lors d’une conférence de presse donnée peu après la diffusion de cette déclaration conjointe, le président Macron a expliqué qu’il s’agirait dorénavant d’impliquer et d’appuyer davantage les pays voisins du Mali dans les opérations de contre-terrorisme, en particulier ceux du G5 Sahel [à l’exception du Mali, donc] et de l’initiative d’Accra, qui réunit la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Burkina Faso et le Ghana. L’ojectif est d’empêcher la progression des organisations jihadistes, comme celles affiliées au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié al-Qaïda] et à l’État islamique [EI], vers le golfe de Guinée.
Tout en apportant un soutien aux populations civiles locales [qui sont la premières cible des groupes terroristes, mais aussi le « premier rempart » contre ceux-ci, dixit M. Macron], via de l’aide au développement apportée dans le cadre de l’Alliance pour le Sahel, l’action militaire de la France et de ses partenaires européens va se recentrer sur la formation, l’équipement et l’appui des forces armées locales qui en feront la demande. Cela étant, une opération de retrait est toujours compliquée et dangereuse… Les convois logistiques pouvant, par exemple, être la cible d’attaques par engins explosifs improvisés [EEI ou IED] ou tomber dans des embuscades. En outre, un autre paramètre à prendre en compte sera l’attitude de la population, surtout si elle est instrumentalisée par des campagnes de désinformation, comme on a pu le voir en novembre dernier, au Burkina Faso et au Niger. En clair, pour assurer le désengagement des bases de Ménaka, Gossi et de Gao [la plus importante], il faudra très probablement déployer temporairement au Mali des capacités supplémentaires en matière de protection et de soutien médical. C’est ce qu’a d’ailleurs indiqué M. Macron. « Nous allons donc progressivement fermer, dans un exercice qui va prendre quatre à six mois, les bases qui sont présentes au Mali. Pendant ce temps, nous allons déployer des forces importantes, à la fois logistiques et de sécurisation de notre retrait. De même que nous allons continuer d’assurer les missions de sécurisation de la MINUSMA [Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali] », a expliqué le président français. Cela vaudra aussi pour l’EUTM Mali, la mission conduite par l’Union européenne [UE] pour former les forces armées maliennes [FAMa]. « Nous allons faire ce travail de réarticulation du dispositif en bonne intelligence avec les armées maliennes, que nous connaissons bien », a continué M. Macron, qui a admis qu’il y aurait, de fait, « moins d’opérations de lutte contre le terrorisme » durant cette phase. « Compte tenu des choix de la junte malienne, il y en a moins eu dans la zone où elle est exposée puisqu’elle a décidé de beaucoup moins travailler sur ce sujet », a souligné le président français, avant de dénoncer le recours aux services du groupe paramilitaire russe « Wagner » par la junte malienne, sur « la base de financements qu’il appartiendra de clarifier pour le peuple malien lui-même ». Comme cela avait déjà été prévu dans les plans annoncés en juin par M. Macron, le Niger sera la plaque tournante des opérations menées au Sahel. « Nous allons, en lien avec les autorités nigériennes et [celles] de toute la région, d’abord organiser cette sortie du territoire malien […] et nous allons réaticuler des forces qui sont déjà présentes au Niger, en lien étroit avec les forces armées nigériennes », a-t-il dit, précisant que les forces spéciales françaises actuellement présentes au Burkina Faso y seront maintenues. Ce nouveau dispositif sera « africano-européen », comme « je l’avais annoncé après [les sommets de] Pau et N’Djamena », a continué M. Macron, rappelant que « Barkhane avait vocation à évoluer en Takuba ». En outre, a-il continué, il dépendra « de ce que nous allons discuter avec nos partenaires africains dans les prochaines semaines. Et donc, c’est l’expression des besoins des armées du G5 Sahel et de l’initiative d’Accra, en lien très étroit avec la Cédéao [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, ndlr] qui va recalibrer le soutien des Européens, la France étant en quelque sorte la nation-cadre au sens militaire ». « Soutien en termes d’équipements, de formations, de coopérations. Et soutien également par des forces spéciales dans la lutte contre le terrorisme. C’est comme ça que nous allons réarranger les choses, parce qu’il y a une continuité complète entre l’évolution de Barkhane vers Takuba. C’est exactement l’esprit de Takuba », a conclu M. Macron.
Nombre de messages : 646 Age : 86 Emploi : Officier en retraite Date d'inscription : 16/08/2021
Sujet: Re: Selon M. Macron, le retrait de Barkhane et de Takuba du Mali prendra « entre quatre et six mois » Jeu Fév 17 2022, 18:19
Super et on fera comme en Afghanistan on louera des gros porteurs au russes car on en a pas d'assez gros.cela nous a déjà coûté la peau des fesse.Et les familles des soldats qui sont morts pour cette galère. J'ai déjà entendu des familles qui disent "pourquoi mon fils a donné sa. vie ? c'est plus facile de mettre une décoration sur le cercueil que de faire un vrai travail politique de défense.
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Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Re: Selon M. Macron, le retrait de Barkhane et de Takuba du Mali prendra « entre quatre et six mois » Jeu Fév 17 2022, 23:23
Sahel : Le général Burkhard répond à ceux tentés de critiquer le bilan de l’opération Barkhane
La France s’apprête donc à mettre un terme à neuf ans de présence militaire au Mali, comme l’a officiellement annoncé le président Macron, ce 17 février.
Pour autant, le combat contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel n’est pas terminée.
Aussi, les forces françaises ne se retireront pas de la région… étant donné que leur posture sera revue afin de mieux prendre en compte l’évolution de la menace jihadiste – qui s’étend désormais vers les pays du golfe de Guinée.
Finalement, l’évolution de la situation politique à Bamako, où une junte militaire a pris le pouvoir à la faveur d’un double coup d’État, a probablement précipité les choses, dans la mesure où une réorganisation des forces françaises au Sahel avait déjà été annoncée en juin 2021. La fin de Barkhane étant actée, l’heure est [presque] au bilan.
Et l’on peut craindre de voir certains se livrer à des raccourcis faciles et à des comparaisons qui n’ont pas lieu d’être, parlant de « défaite », voire de « désastre ».
D’où l’ordre du jour publié par ce 17 février par le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA].
« Le sacrifice de nos camarades, morts dans l’exécution de la mission, n’a pas été inutile, que nos efforts n’ont pas été vains. Durant ces neuf années, les armées françaises ont rempli les missions qui leur ont été confiées. Le Mali ne s’est pas effondré, il n’est pas devenu un sanctuaire du terrorisme international », a tenu à souligner le CEMA.
Et cela, avec des moyens limités – 5000 militaires – au regard de l’immensité de la zone des opérations.
« Nous avons combattu en première ligne al-Qaïda, Daesh et leurs affidés, ne laissant aucun répit aux groupes armés terroristes. Depuis les airs et au sol, nous avons frappé les zones refuges, neutralisé de nombreux chefs et démantelé des réseaux, patrouillant sans relâche dans des conditions souvent extrêmes et parmi les populations les plus exposées à la menace », a rappelé le général Burkhard, sans oublier aussi les efforts consentis pour « reconstruire et consolider » les forces armées maliennes [FAMa].
En outre, a continué le CEMA, avec les forces armées partenaires et Takuba, Barkhane a aussi empêché l’État islamique au grand Sahara [EIGS] de « constituer un califat territorial » dans la région dite des trois frontières.
« Califat » qui « aurait menacé tout le Sahel », a-t-il relevé.
Et cette action, conduite à partir de janvier 2020, soit après le sommet de Pau, a mis un terme, du moins pour un temps, aux attaques de grande ampleur contre les forces locales.
Au delà de l’aspect militaire, le général Burkhard n’a pas manqué d’avoir un mot sur les actions de Barkhane au profit des populations civiles, permettant à celles-ci de « bénéficier de l’aide au développement ».
Quoi qu’il en soit, a poursuivi le CEMA, si les forces françaises se retirent du Mali, c’est parce que les conditions pour qu’elles puissent agir sans entrave ne sont plus réunies, la junte au pouvoir ayant d’autres vues… D’où cette réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, que certains seraient tentés d’assimiler à un « échec ».
« Avec cette ré articulation, les critiques ne manqueront pas, les remises en cause non plus. Certains voudront certainement dresser un parallèle avec le retrait américain d’Afghanistan […], parleront de défaite, de déroute même. Rien ne serait plus inexact », a prévenu le général Burkhard. Et pour cause. « Nous ne quittons pas le Mali sous la pression des groupes armés terroristes et nos capacités militaires comme notre détermination à combattre le terrorisme dans la région sont intacts », a-t-il soutenu.
« Soyons fiers de tout ce que nous avons accompli, dans des conditions toujours difficiles et exigeantes.
Nous n’avons jamais failli et nous n’avons jamais renoncé face aux groupes armés terroristes », a insisté le général Burkhard, qui a terminé son ordre du jour par la mention manuscrite :
« Le combat continue, en avant! »
Tout comme vous , j'ai le cœur qui saigne mon Général .
Comme en Indo , comme en Algérie et ailleurs c'est la politique qui a mené le jeu .
Nous sommes encore les perdants , les pariats , les mauvais , mon Général ;
J'ose croire en vos paroles , car un Légionnaire , n'a qu'une parole .
En espérant que vous aussi , n’êtes pas aux Ordres du Mickey .
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Michel Admin
Nombre de messages : 4355 Age : 66 Emploi : Retraité Date d'inscription : 09/10/2021
Sujet: Re: Selon M. Macron, le retrait de Barkhane et de Takuba du Mali prendra « entre quatre et six mois » Ven Fév 18 2022, 09:23
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Re: Selon M. Macron, le retrait de Barkhane et de Takuba du Mali prendra « entre quatre et six mois » Ven Fév 18 2022, 21:54
La junte malienne demande le retrait « sans délai » de la force française Barkhane
À peine vingt-quatre heures après que le président Macron a annoncé officiellement le retrait des troupes françaises du Mali en raison du contexte politique à Bamako et des entraves à son action, le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien dit de « transition », a donné sans la surenchère, ce 18 février.
Ainsi, il a demandé à Paris de « retirer sans délai » des forces du Mali, qualifiant le désengagement annoncé par le président français de « violation flagrante » des accords passés entre la France et son pays.
« Au regard de ces manquements répétés [aux] accords de défense, le gouvernement invite les autorités françaises à retirer, sans délai, les forces Barkhane et Takuba du territoire national, sous la supervision des autorités maliennes », a en effet déclaré le colonel Maïga.
L’accord de défense auquel le porte-parole malien fait référence a été signé en juillet 2014. Accord que Bamako a dit avoir l’intention de revoir…
Dans les grandes lignes, ce texte précise les modalités de la présence militaire française au Mali.
Renouvelable tous les cinq ans par tacite reconduction, il prévoit une clause stipulant que « chaque partie » peut le « dénoncer par le biais d’une notification écrite »… et que cette « notification prend effet six mois après réception de la notification par l’autre partie ».
Quoi qu’il en soit, il est impossible pour la force Barkhane et le groupement européen de forces spéciales Takuba de quitter le Mali immédiatement.
D’ailleurs, devant être pensée comme une manœuvre militaire à part entière, une telle opération de retrait prend du temps.
Et elle suppose le déploiement de capacités logistiques, sanitaires et de protection.
Aussi, selon le président Macron, le désengagement du Mali devrait prendre entre quatre à six mois.
C’est ce qu’il a rappelé au colonel Maïga.
La décision de « réarticuler » le dispositif militaire français au Sahel « s’appliquera en bon ordre pour que nous continuions d’assurer la sécurité de la MINUSMA [Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali, ndlr] et la sécurité de nos forces armées déployées aujourd’hui au Mali, sécurité avec laquelle je ne transigerai pas une seule seconde », a ainsi riposté le président français .
Un Mickey et un Fou .
Nous pouvons commencer a nous faire du soucis .
Plus de 21 000 000 de Maliens , contre 3000 Enfants de France .
Nous pouvons commencer a nous faire du soucis pour eux .
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Selon M. Macron, le retrait de Barkhane et de Takuba du Mali prendra « entre quatre et six mois »