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14 février 1778 : la bannière étoilée du sloop de guerre USSRanger de la Continental Navy américaine reçoit son premier salut par un officiel français.
Le Robuste, portant la marque de La Motte Picquet salue en baie de Quiberon la bannière étoilée portée par le Ranger (lancé le 10 mai 1777). Six jours auparavant, la France et les États-Unis venaient de signer deux traités : un traité d’alliance et un traité d’amitié et de commerce. Le 20 mars, la France reconnaît les États-Unis. Le Ranger sera capturé par la Royal Navy le 10 mai 1780.
[th]Équipage[/th]
140 hommes
[th]Caractéristiques techniques[/th]
[th]Longueur[/th]
35 m
[th]Maître-bau[/th]
9 m
[th]Tirant d’eau[/th]
4,1 m
[th]Déplacement[/th]
313 t
[th]Caractéristiques militaires[/th]
[th]Armement[/th]
18 canons de 6 livres
14 février 1797 : bataille anglo-espagnole décisive du cap Saint-Vincent durant laquelle Horatio Nelson montre sa valeur en capturant les navires espagnols de 80 et 112 canons San Nicolas et San José avec son vaisseau de ligne HMS Captain portant 74 canons à bord au large du Portugal.
L’amiral Sir John Jervis, fort de ses quinze vaisseaux de ligne l’emporta sur les 24 navires de l’amiral espagnol Don José de Córdoba.
Les Espagnols sont défaits, en raison de la piètre qualité de leurs équipages. Sir Jervis pouvait compter sur des matelots disciplinés ainsi que sur des commandants chevronnés tels que Nelson et Collingwood, futurs héros de Trafalgar.
Non seulement cette victoire a découragé tout projet d’alliance entre la France révolutionnaire et le royaume d’Espagne mais elle a remonté le moral de la Royal Navy qui avait été fortement ébranlé par toute une série de mutineries. Enfin et surtout elle a favorisé en Nelson, par la reconnaissance unanime de ses pairs, l’ascension au sein de la Navy d’un jeune chef capable de prendre des initiatives imprévisibles et intrépides, désobéissant aux schémas classiques de la guerre sur mer. Initiatives qui, emportant l’adhésion en pleine confiance de ses subordonnés, seront couronnées de succès jusqu’aux triomphes des batailles d’Aboukir et de Trafalgar et l’anéantissement de la flotte de l’ennemi juré de l’Angleterre de Pitt.
14 février 1939 : l’Allemagne lance le cuirassé Bismarck.
Nommé d’après le chancelier allemand Otto von Bismarck qui fut l’un des architectes de l’unification allemande au XIXe siècle, il fut, avec son navire-jumeau le Tirpitz, le plus grand navire de guerre utilisé par l’Allemagne.
Le Bismarck fut construit dans le chantier naval Blohm & Voss de Hambourg entre juillet 1936 et février 1939 ; après son entrée en service en août 1940, il passa plusieurs mois à réaliser des essais en mer Baltique avant de participer à l’opération Rheinübung sous le commandement du capitaine de vaisseau Ernst Lindemann en mai 1941. Accompagné du croiseur lourd Prinz Eugen, il devait attaquer les convois alliés entre l’Amérique du Nord et le Royaume-Uni. Durant leur trajet vers l’Atlantique nord, les deux navires furent repérés à plusieurs reprises et l’Amirauté britannique déploya des unités de la Royal Navy pour les intercepter. Lors de la bataille du détroit de Danemark le 24 mai, le Bismarck détruisit le croiseur de bataille Hood, l’un des plus puissants navires britanniques, et obligea le cuirassé Prince of Wales à se replier. Ayant été touché à plusieurs reprises et perdant du combustible, le Bismarck mit le cap vers la France occupée pour y être réparé tandis que le Prinz Eugen poursuivait sa mission.
Après la destruction du Hood, la Royal Navy mobilisa des dizaines de navires pour intercepter le cuirassé avant qu’il ne rejoigne la protection de l’aviation et des sous-marins allemands. Le 26 mai, le Bismarck fut attaqué par des bombardiers-torpilleurs Fairey Swordfish lancés par le porte-avions Ark Royal ; l’une des torpilles toucha sa poupe et rendit inopérant son gouvernail. Dans l’impossibilité de manœuvrer, il fut rattrapé le lendemain par les cuirassés Rodney et King George V. Le Bismarck fut neutralisé par l’intense bombardement britannique et il coula après avoir été sabordé par son équipage ; seuls 114 marins et un chat survécurent sur un effectif de plus de 2 200. Son épave fut localisée en juin 1989 par l’océanographe américain Robert Ballard à 650 kilomètres au large de la côte française, à pratiquement 4 800 mètres de profondeur.
[th]Équipage[/th]
[th]Commandant[/th]
Ernst Lindemann
[th]Équipage[/th]
103 officiers 1 962 marins
[th]Caractéristiques techniques[/th]
[th]Longueur[/th]
251 m (hors tout) 241,6 m (flottaison)
[th]Maître-bau[/th]
36 m
[th]Tirant d’eau[/th]
8,63 m (à vide) 9,90 m (en charge)
[th]Déplacement[/th]
41 700 t
[th]Port en lourd[/th]
50 300 t
[th]Propulsion[/th]
12 chaudières 3 turbines à vapeur 3 hélices
[th]Puissance[/th]
111,98 MW
[th]Vitesse[/th]
30,01 nœuds (55,6 km/h) 31,1 nœuds (57,6 km/h)
[th]Caractéristiques militaires[/th]
[th]Blindage[/th]
320 mm (ceinture) 50−120 mm (pont principal) 130−360 mm (tourelles)
[th]Armement[/th]
(4 × 2) × 380 mm (6 × 2) × 150 mm (8 × 2) × 105 mm (8 × 2) 37 mm (SK C/30) (12 × 1) × 20 mm
Il faut reconnaître les qualités de Nelson. En France, on préférait décapiter les amiraux de la Royale et les remplacer par un amiral comme Villeneuve, battu à Aboukir, à la bataille des Quinze Vingt puis à Trafalgar. Lors de l a bataille des Quinze Vingt : Au lieu de se diriger vers Rochefort ou Brest, il se replie sur Cadix le 18 août, où il laisse durant plusieurs semaines se démoraliser ses équipages déjà accablés par la maladie. Napoléon, dont les plans d'invasion sont ruinés, est furieux de cette « conduite infâme » et traite l’amiral de lâche. Villeneuve n'est effectivement pas un marin courageux, comme il l’a déjà démontré en Égypte. De plus, son incertitude jointe à une prudence trop excessive n’auront de cesse que de le paralyser, en faisant, de fait, un ennemi de la Nation
Sa mort est mystérieuse, toujours d’après le même lien : Villeneuve, fait prisonnier par le capitaine du HMS Conqueror, est très honorablement traité par l'ennemi anglais triomphant. Il assiste aux obsèques grandioses de son adversaire, Lord Nelson, avant d'être déposé sur les côtes de Bretagne au début du printemps 1806.
Fin de vie Débarqué à Morlaix le 18 avril 1806, il ne rentre pas à Paris et s'arrête à Rennes où, accablé par les reproches de Napoléon, il fut retrouvé décédé de six coups de poignard dans la région du cœur dans la chambre de l'auberge[3] où il résidait. La thèse du suicide est évoquée[4] et contestée[5],[6]. On ne sait pas où il est enterré.
Merci Athos, jeune j'avais acheté l'encyclopédie de la Marine, vers 13 14 ans. Seulement les premiers numéros car ça revenait cher. A la lettre A il y avait la bataille d'Aboukir, c'est ainsi que j'ai retenu le nom de Villeneuve. Il faut reconnaître alors que la Royale était la reine des mers, la Navy l'a surpasse avec un amiral comme Nelson. A Paris il y a une rue d'Aboukir. Une défaite française, mais reconnaissons qu'Albion avait un très grand amiral tandis que durant la révolution on guillotinait les amiraux.