Val-d'Oise : un policier hors service roué de coups dans un train par quatre individus après avoir été reconnu
Le gardien de la paix n'a pas fait usage de son arme de service, qu'il portait pourtant sur lui.
Les faits ont eu lieu dans un train au niveau de la gare de Saint-Leu-la-Forêt (Val-d'Oise), peu avant 23 heures. La victime, un homme de 26 ans, agent de la brigade des réseaux franciliens (BRF), a été pris à partie par un groupe de quatre individus « de type africain » d'après sa déposition.
« On sait où tu travailles et où tu habites, t'es un sale flic de merde. Qu'est-ce que tu viens faire dans notre secteur ? », lui a d'abord lancé l'un d'entre eux.
Mais la discussion s'est rapidement achevée et les premiers coups ont commencé à pleuvoir. « Ils ont dit qu'ils allaient me tuer, me crever la gueule, parce que je suis un sale flic de merde », poursuit le policier dans son dépôt de plainte. L'homme a ensuite été roué de coups, notamment au niveau du visage.
Ses agresseurs ont également tenté de lui faire les poches, mais le policier a résisté jusqu'à l'intervention de deux passagers pour lui venir en aide.
Arrivés en gare de Saint-Leu, les quatre agresseurs ont pris la fuite.
Pris en charge par la SNCF puis par les policiers d'Ermont et les sapeurs-pompiers de Taverny, la victime a été conduite à l'hôpital Simone-Veil d'Eaubonne. L'homme souffre de multiples ecchymoses, d'une fracture du nez et se plaint de douleurs à l'épaule droite. Alors qu'il portait sur lui son arme de service, il a fait le choix de ne pas s'en servir.
Les quatre mis en cause ont été interpellés plus tard dans la soirée par une patrouille de gendarmes de Pontoise, pour des faits de tentative de vol aggravé. Placés en garde à vue, trois d'entre eux ont reconnu la participation à l'agression du policier. Une enquête a été ouverte et confiée à la sûreté départementale du Val-d'Oise.
« Très traumatisé »
« La Préfecture de police adresse son soutien au policier agressé et blessé par plusieurs individus alors qu'il rejoignait son domicile hier (mardi) soir », a tweeté la préfecture de police de Paris.
« Aujourd'hui ce policier est très traumatisé, il sait que ses agresseurs savent tout de lui et c'est terrifiant », confie un agent parisien. « Les policiers vivent cachés de nos jours, c'est une réalité. Pour certains, le port du masque est une bénédiction. Il n'y a plus de scission entre la vie professionnelle et personnelle, se désole de son côté la déléguée nationale du syndicat Unité SGP police-Force-Ouvrière, Linda Kebbab. On le voit avec les tags ces derniers temps. Ces types ont nos noms, nos adresses, ils se partagent nos photos et celles de nos familles sur les réseaux sociaux. »
Depuis plusieurs jours en effet, la tête des policiers est mise à prix. À Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), des tags appelant notamment à « couper la tête d'un policier » et « violer une policière » ont été découverts samedi sur les murs d'un immeuble. « En appelant à leur viol et à leur meurtre, on veut appeler au meurtre et au viol de la République », a réagi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Dans la nuit de mardi à mercredi, une quinzaine d'individus a attaqué le commissariat de Villeneuve-d'Ascq aux mortiers d'artifice. Mercredi matin, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a déposé plainte pour de nouveaux tags d'insultes découverts dans le quartier de Beaugrenelle. Autant d'incidents qui ne font qu'accentuer le « malaise policier » que beaucoup d'entre eux dénoncent.
https://www.lefigaro.fr/faits-divers/val-d-oise-un-policier-hors-service-roue-de-coups-dans-un-train-par-quatre-individus-apres-avoir-ete-reconnu-20211103
Ce sont des racailles qui chaque jour agissent ainsi
Qui ont la France en haine. À quel stade vont-ils s'arrêter!
Qui devons-nous remercier, pour de tels faits!
Il n'y a plus de limites à ces agissements gravissimes.
Ils alimentent la peur, soumission oblige en ce pays. Je viens d'entendre, soit dit : 5 ans de prison pour de tels faits du genre!
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« Lorsque dans notre pays on parle de courage et de grandeur, c’est vers les croix de guerre que se tournent les regards » Alphonse JUIN Maréchal de France