Après l’annulation du contrat du siècle entre le français Naval Group et l’Australie – Billet d’humeur du général (2S) G. Diamantidis
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Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Après l’annulation du contrat du siècle entre le français Naval Group et l’Australie – Billet d’humeur du général (2S) G. Diamantidis Dim Sep 19 2021, 21:25
Après l’annulation du contrat du siècle entre le français Naval Group et l’Australie
Billet d’humeur du général (2S) G. Diamantidis
On pourrait penser que l’unilatéralisme et le mépris US pour les « alliés » européens dans la décision de départ précipité d’Afghanistan, dans cette magnifique manipulation anglo-saxonne au sein des « five eyes », et dans celles qui ne manqueront pas de suivre … ouvriraient les yeux des Européens et de nos dirigeants nationaux… mais rassurez-vous, braves gens, une fois retombé le soufflé des grandes déclarations d’Ursula VDL sur « l’Europe de la défense », et de la France sur « le coup dans le dos », il ne se passera rien de fondamentalement sérieux.
Certes début 2022 la présidence française de l’UE donnera lieu à de magnifiques envolées lyriques sur le sujet, avec même peut-être la création d’une nième nouvelle invention/structure/EM/concept/force EU/etc. , venant s’ajouter aux nombreux gadgets européens déjà inventés pour accompagner la mise à mort de l’UEO (par nos chers alliés), et maintenir la chimère de « l’Europe de la Défense » en vie, gadgets tels que :
– État-major européen de gestion de crise,- Agence européenne de Défense pour l’armement (AED) avec ses sept petits milliards de dollars pour camoufler les centaines de milliards que les Européens de l’OTAN achètent aux USA (pour rappel : ensemble des budgets des membres européens de l’OTAN est supérieur à 250 milliards de dollars !) sous forme de F35, frégates Aegis, Patriots, etc.
– Fond européen de défense,
– CSP ou Coopération Structurée Permanente (PESCO en anglais)
– IEI : Initiative Européenne d’Intervention,
et j’en oublie…
et donc cette présidence française du 1er janvier au 30 juin 2022, avec l’activisme probable qui l’accompagnera, permettra surtout au président de la République de se présenter comme « l’Archange sauveur de l’Europe », de lui assurer ainsi une bonne campagne électorale, ravivant du même coup les bonnes vieilles méfiances de certains « amis » européens vis à vis de la France et de sa mousse « euromédiatique » pour justifier ainsi leur sage retour , bien au chaud sous l’aile protectrice du grand frère.
Et tout rentrera dans l’ordre, …comme avant, tous bien soumis à l’OTAN car ainsi le veulent l’Allemagne, nos amis de l’Est, notre allié anglais, et bien sûr le grand frère ; quant aux autres, ils suivront bien sûr.
Car en fait l’expression même d’« Europe de la Défense » n’a aucun sens, en effet personne ne parle par exemple de la « France de la Défense », mais plutôt de la « défense de la France, c’est à dire de la défense d’une entité nationale souveraine, d’où découle sa politique extérieure, d’où découle sa diplomatie, s’appuyant entre autres sur ses armées.
Il faudrait donc d’abord imaginer une entité européenne nationale souveraine : ce qui est un oxymore puisqu’il n’existe pas de « nation européenne » ; d’où pas de souveraineté européenne, et donc pas de diplomatie européenne (pauvre brave Josep Borell !), donc pas de défense européenne.
Et c’est bien pour ça que nos « eurolâtres » ont inversé le concept en inventant l’expression « Europe de la défense », invention qui ne peut qu’être un concept creux, ou pour le moins marginal, puisqu’en réalité la défense de l’Europe est confiée à l’OTAN, c’est à dire essentiellement aux États-Unis et par conséquent la diplomatie de l’Europe est aussi confiée aux Américains (il ne s’agit pas des diplomaties nationales …lorsqu’elles existent !) -et toujours par conséquent la politique extérieure de l’Europe.
Par une extraordinaire inversion/soumission de la pensée, nous en sommes arrivés depuis des décennies, à ce que ce soit l’outil de défense OTAN qui justifie/formate la diplomatie et la politique extérieure de l’Europe au lieu de la logique normale inverse, malheureusement impossible puisque aucun leadership européen naturel ne peut exister en l’absence d’une « nation européenne » (oxymore!).
Alors certains pourraient penser à un État d’Europe qui pourrait être une nation cadre/ leader, comme un pôle autour duquel viendraient s’agglomérer les autres nations européennes. Mais laquelle ?
La France ?
Bien sûr, suivez mon regard, nous sommes immédiatement tentés de penser à la France, qui, comme nous l’avons écrit dans notre dernière synthèse « ..politique française utile à l’Europe.. » possède un certain nombre d’atouts pour aider l’Europe.
Mais l’Allemagne n’acceptera jamais un quelconque leadership français sur l’Europe : elle est plus puissante (économiquement et démographiquement encore pour un temps), elle est au centre de l’Europe, et il y a surtout le poids de l’histoire.
N’oublions pas qu’après plusieurs siècles de domination française sur le continent, en particulier depuis les traités de Westphalie jusqu’à Napoléon III, Bismarck est parvenu à créer la grande Allemagne sur le dos de la France (grâce au désastre de Sedan entre autres) et à lui donner le rôle dominant et central en Europe.
Rôle qu’elle a conservé jusqu’à ce jour malgré les deux guerres mondiales ; certes la tache du nazisme l’empêche de le clamer haut et fort, mais dans l’inconscient allemand, la France restera toujours la nation vaincue de 40, comme l’a monté la réflexion ironique du Generalfeldmarschall Keitel venu à Berlin le 8 mai 1945, signer la capitulation de l’Allemagne, quand il lance , à propos du représentant français « Tiens, ils sont là eux aussi » .
Le Royaume Uni ?
Impensable, il n’est plus dans l’UE, et il est reparti vers le grand large et vers son grand frère comme vient encore de le démontrer de façon fracassante l’affaire australienne.
Et de toutes façons le Royaume Uni n’a pas besoin d’être ce pôle agglomérant, puisqu’il l’est déjà à travers le rôle majeur qu’il joue sur l’Europe par l’OTAN au sein duquel sa « relation spéciale UK-US » lui assure cette domination.
Resterait l’Allemagne ?
Elle assume déjà ce rôle économiquement parlant, mais pour elle, le poids de l’histoire lui interdisant de le jouer politiquement et donc militairement parlant, elle ne peut le jouer qu’à travers l’OTAN, c’est à dire à travers les États-Unis, pour rester ainsi politiquement acceptable ; et c’est ce qu’elle fait en voulant être et rester le meilleur élève de la classe otanienne.
La boucle est bouclée.
Il ne reste que la solution d’une France plus souveraine, plus libre vis à vis de l’OTAN, s’ouvrant à d’autres États , et capable de fédérer des coalitions de nations au coup par coup, autour d’elle, et selon les besoins.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Eva Admin
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Sujet: Re: Après l’annulation du contrat du siècle entre le français Naval Group et l’Australie – Billet d’humeur du général (2S) G. Diamantidis Lun Sep 20 2021, 20:28
En réponse aux reproches formulés par la France, le 1er Ministre Australien Scott Morrison a donné sa réponse, non dénuée d'intérêt.
Le gouvernement français savait que Canberra avait de "profondes et graves réserves" concernant les sous-marins français, avant que l'accord d'achat ne soit rompu la semaine dernière.
Scott Morrison a déclaré qu'il comprenait la "déception" du gouvernement français, mais a ajouté qu'il avait soulevé les problèmes liés à l'accord "il y a quelques mois", comme d'autres ministres du gouvernement australien.
"Je pense qu'ils auraient eu toutes les raisons de savoir que nous avions de profondes et graves réserves quant au fait que les capacités du sous-marin de classe Attack ne répondaient pas à nos intérêts stratégiques et nous avions clairement indiqué que nous prendrions une décision basée sur notre intérêt stratégique national", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Sydney.
Scott Morrison a déclaré qu'il aurait été "négligent" d'aller de l'avant avec ce contrat malgré les conseils des services australiens de renseignement et de la défense, qui estimaient que cela irait à l'encontre des intérêts stratégiques de l'Australie. "Je ne regrette pas la décision de faire passer l'intérêt national de l'Australie en premier.
Je ne le regretterai jamais", a-t-il déclaré. S'exprimant sur Sky News Australia plus tôt dans la journée de dimanche, le ministre de la défense Peter Dutton a déclaré que son gouvernement avait été "franc, ouvert et honnête" avec la France sur ses préoccupations concernant l'accord, qui a dépassé le budget et pris des années de retard.
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Sujet: Re: Après l’annulation du contrat du siècle entre le français Naval Group et l’Australie – Billet d’humeur du général (2S) G. Diamantidis Lun Sep 20 2021, 23:42
Bien facile de se cacher derrière le Grand Frère et les cousins du Commonwealth .
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Après l’annulation du contrat du siècle entre le français Naval Group et l’Australie – Billet d’humeur du général (2S) G. Diamantidis