16 avril 73 : prise de Massada (Israël actuel).
Les Romains ayant détruit le temple de Jérusalem (70) et très durement réprimé la nouvelle révolte juive, un groupe de 1000 juifs irréductibles, les sicaires*, choisit de se réfugier dans la forteresse de Massada pour poursuivre symboliquement la lutte. Le site est imprenable. La menace pour les Romains est tactiquement dérisoire, mais Flavius Silva, reçoit l’ordre de laver l’affront avec la Xe légion. Afin de protéger au maximum la vie de ses soldats tout en remplissant sa mission, Silva, qu’aucune urgence particulière ne presse, décide de construire une rampe d’accès vers Massada pour y amener une tour d’assaut. Après plus d’un an de travaux et des milliers de tonnes de pierres remuées par une armée d’esclaves juifs, la rampe est achevée et permet l’assaut. Les sicaires résistent vaillamment mais avant d’être submergés, ils optent pour le suicide collectif.
* Les sicaires étaient des terroristes urbains armés de la sica qui éliminaient les partisans des Romains dans les années 50. Ils s’emparèrent de Massada en 66. Les sicaires et les zélotes sont deux groupes, héritiers de la “quatrième philosophie” née en l’an 6 après J.-C., qui suit le courant pharisien mais y ajoute “un invincible amour de la liberté” fondé sur la doctrine “pas d’autre maître que Dieu”. (Source : Dictionnaire de l’Antiquité, PUF).
16 avril 1746 : bataille de Culloden (Ecosse).
Les Highlanders catholiques sont battus par le duc de Cumberland qui, à la fougue désordonnée de l’ennemi, oppose la salve méthodique de ses fusiliers. La cause des Stuart est perdue et la répression féroce.
16 avril 1781 : bataille de La Praya (îles du Cap vert).
Suffren surprend une flotte anglaise au mouillage devant La Praya et l’attaque malgré la neutralité des îles et la supériorité de l’adversaire. L’issue du combat est jugée indécise par Suffren lui-même. Il réussit tout au plus à retarder l’arrivée des Anglais attendus au Cap de Bonne Espérance.
16 avril 1799 : bataille du Mont Thabor.
Les 25 000 Turcs d’Abdallah Pacha franchissent le Jourdain pour secourir Saint Jean d’Acre assiégée par Bonaparte depuis le 20 mars. Le danger de se retrouver dans la position de l’assiégé est réel, aussi Bonaparte envoi Kléber et 3000 hommes au-devant d’Abdallah Pacha. Kleber souhaite surprendre l’ennemi mais se perd dans la nuit. Repéré au petit matin, il ne lui reste plus qu’à faire face. La division Kleber combattant à un contre douze forme le carré et résiste pendant six heures. Napoléon débouche alors du Mont Thabor avec 3000 hommes sur les arrières turcs. Pris entre deux feux, Abdallah Pacha est vaincu.
16 avril 1856 : fin de la guerre de Course (Paris).
Le traité de Paris met fin à la guerre de Crimée mais en profite pour statuer sur quelques points de droit maritime et notamment la piraterie réglementée (ou guerre de Course). Les Etats signataires s’interdisent de délivrer des lettres de marque.
16 avril 1904 : jonction franco-française houleuse à Timiaouin (actuelle frontière algéro-malienne).
Les méharistes du CES Laperrine, appartenant aux troupes françaises de l’Algérie et partis de Tamanrasset le 14 mars, rencontrent au puits de Timiaouin les coloniaux du capitaine Thèveniaut (AOF), partis eux de Tombouctou. Chacun rebrousse chemin pour ne pas violer les zones de « souverainetés ministérielles respectives » qui se bâtissent de facto. L’Algérie est en effet gérée par le ministère de l’Intérieur, l’AOF, par celui des Colonies. La rencontre servira malgré tout à délimiter précisément la frontière entre l’Algérie et l’ancien Soudan.
16 avril 1917 : début de la bataille du chemin des Dames.
C’est au cours de cette offensive française très célèbre, mais malheureuse, que sont employés pour la première fois au combat des chars Schneider (« artillerie spéciale »). « Les 121 chars n’ont pas été répartis sur tout le front de l’offensive mais concentrés à l’Est du dispositif (secteur de Berry-au-Bac). D’autre part, les rythmes de progression de l’infanterie et des chars ont été mal coordonnés. C’est pourquoi après la bataille et son échec on en déduit que les chars doivent être répartis et progresser au rythme de l’infanterie et en liaison avec elle. Ces enseignements, bien que fautifs ont été exploités avec succès six mois plus tard à la bataille de la Malmaison … et ont été inscrits dans le marbre, pour notre malheur ultérieur ».
Lire à ce sujet : Batailles et combats des chars français, Lavauzelle, 1937, du LCL Perré et Le rôle des chars dans la victoire de 1918 du LCL Gué.
16 avril 1945 : début de la bataille de Berlin.
L’armée rouge, après avoir marqué une pause devant Berlin, lance un dernier coup de boutoir contre la capitale du Reich. Les combats pour Berlin vont durer jusqu’au 2 mai. Ils débutent de nuit, par la bataille de Seelow qui se caractérise par une grande confusion de la part des soviétiques. Le pilonnage par l’artillerie détruit les axes de communication et crée des décombres que les défenseurs allemands mettent à profit. Même si la progression soviétique est inexorable compte tenu des moyens engagés (1 million d’hommes), les pertes de l’armée rouge sont trois fois supérieures à celles des Allemands.
Un bataillon français, issus de la 33e Division de la Waffen SS “Charlemagne” (un peu plus de 300 soldats) participe aux combats de rue contre les soldats de l’Armée rouge sous le commandement d’Henri FENET.