Lettre ouverte de l'Institut pour la Justice : La Police
2 participants
Auteur
Message
Athos79 modérateur
Nombre de messages : 6216 Age : 84 Emploi : Retraité -Fonction publique Date d'inscription : 08/09/2019
Sujet: Lettre ouverte de l'Institut pour la Justice : La Police Mar Déc 01 2020, 17:44
Pierre-Marie Sève de l'IPJ Chers amis,
L’actualité de ces derniers jours est toute entière consacrée à la police. J’y ai d’ailleurs consacré un article dans Le Figaro à ce sujet. Des accusations de violences policières, des accusations de racisme, un projet de loi « Sécurité globale » bien mal en point et, en toile de fond, des violences contre la police devenues habituelles : bref, c’est la tempête.
L’Institut pour la Justice connaît bien la police. Nous comptons de grands policiers parmi nos experts, nous connaissons aussi de nombreux policiers de terrain et nous les avons défendus contre le tribunal médiatique qui ne manque que rarement une occasion de les accabler.
Ce sujet est un sujet compliqué, c’est le moins que l’on puisse dire, alors mettons les choses au point. À l’IPJ, nous sommes traversés par des sentiments contradictoires.
• D’abord, la police est l’instrument de l’ordre et l’auxiliaire de la justice. À ce titre, l’IPJ soutient la police lorsqu’elle est attaquée alors qu’elle ne fait que son travail : maintenir l’ordre et assurer la tranquillité publique.
Alors que les policiers reçoivent des cailloux dès qu’ils entrent dans une cité, alors que les enfants de policiers ne peuvent plus dire quel métier font leurs parents à l’école par peur de se faire prendre pour cible, les policiers doivent être soutenus par les citoyens qu’ils protègent, c’est-à-dire tous les Français.
• D’un autre côté, la police est parfois soumise au pouvoir politique, à l’arbitraire. Elle fonctionne sur le mode hiérarchique, et la hiérarchie policière ainsi que les policiers eux-mêmes sont soumis aux volontés du pouvoir.
« Mettez des contraventions aux français qui payent gentiment leurs impôts, matez les gilets jaunes et EN MÊME TEMPS, n’intervenez pas dans les cités, laissez prospérer les bandes de sauvageons » : toutes ces injonctions sont politiques, parfois incompréhensibles pour les Français.
Mais il faut garder à l’esprit que les policiers sont des êtres humains comme les autres.
Comme partout, il y a des héros et il y a des brebis galeuses. Parfois, des policiers font des erreurs ou commettent des fautes, parfois - souvent même - ils sauvent des vies.
L’autre aspect à garder à l’esprit est la pression immense à laquelle sont soumis les policiers, particulièrement depuis une dizaine d’années.
Il y a un mois, à Herblay-sur-Seine, des policiers se faisaient lyncher et étaient laissés pour morts.
Cet été, Mélanie Lemée, une jeune gendarme de 25 ANS SEULEMENT était heurtée et tuée par un chauffard.
En 2016, Jean-Baptiste Salvaing et sa conjointe Jessica Schneider, tous deux agents de police étaient exécutés DEVANT LEUR ENFANT à Magnanville...
Où était le tribunal médiatique ?!
Quand des professeurs se font insulter en cours, quand des pompiers se font poignarder en intervention, quand des policiers se font appeler pour du secours et tombent dans un guet-apens, je le répète, où est le tribunal médiatique ?
Ces mêmes médias demandent sans arrêt de ne pas faire d’amalgame entre immigration et délinquance, mais ils sont les premiers à faire l’amalgame lorsque cela concerne la police.
Voilà la position de l’IPJ : la police est humaine, parfois trop humaine.
Quand des fautes sont faites, il faut les punir. Mais ne jetons pas le discrédit sur toute la police.
Et dans l’état actuel de la France, je ne suis pas sûr que nous puissions nous permettre d’avoir une police faible. Le chaos au quotidien n’est peut-être pas aussi loin qu’on ne le pense...
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
81/06 aime ce message
Lettre ouverte de l'Institut pour la Justice : La Police