Loi «sécurité globale»: plusieurs milliers de manifestants en France, des violences dans le cortège parisien.
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Loi «sécurité globale»: plusieurs milliers de manifestants en France, des violences dans le cortège parisien. Mer Nov 18 2020, 19:25
"Loi «sécurité globale»"
Plusieurs milliers de manifestants en France, des violences dans le cortège parisien
Un manifestant fait face aux CRS sur le boulevard Saint-Germain, près de l'Assemblée nationale où doit se tenir le débat autour de la loi de «sécurité globale».
Des «gilets jaunes» se sont rassemblés aussi à Tarbes et Gap.
À Paris, des violences ont eu lieu à la fin du rassemblement.
Moussa Darmanin a dénoncé des «violences inacceptables».
«Loi liberticide!»: des milliers de manifestants ont protesté mardi 17 novembre dans plusieurs villes contre les «violences policières» et le texte sur la «sécurité globale», qui prévoit notamment de réprimer pénalement l'usage «malveillant» d'images des forces de l'ordre.
À Paris, des centaines de personnes s'étaient rassemblées en milieu d'après-midi à l'appel notamment de syndicats de journalistes et associations de défense des droits de l'homme pour protester contre la proposition de loi «sécurité globale», qui empêcherait selon eux les journalistes et citoyens de filmer les forces de l'ordre durant les manifestations.
Le rassemblement vise l'article 24 de cette proposition de loi portée par LREM et son allié Agir, dont l'examen démarrait mardi.
De violents incidents ont éclaté en début de soirée entre plusieurs centaines de personnes et les forces de l'ordre, à la fin d'un rassemblement près de l'Assemblée nationale.
Les policiers ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes pour disperser ces manifestants, parmi lesquels figuraient de nombreux jeunes qui ont détruit du mobilier urbain.
Le ministre de l'Intérieur, Moussa Darmanin, a dénoncé mercredi, sur Europe 1, «des violences inacceptables» avec des «magasins attaqués, des policiers qui ont reçu des pavés sur la tête, des policiers insultés».
«Ça a commencé à péter boulevard Saint-Germain avec un départ de manif sauvage», a témoigné un manifestant, Philippe Bellet, 47 ans.
«On a été pris en étau. Il y a eu des départs de feu pris en étau entre flammes et lacrymos, ils ont chargé en ligne on a réussi à partir en levant les mains en l'air».
Des milliers de personnes manifestent en France
À Rennes, 300 à 400 personnes se sont rassemblées dans la matinée.
«C'est une loi particulièrement liberticide. L'idée est de faire peur au citoyen», déclarait Patrick Rothkegel, président de la section rennaise de la Ligue des droits de l'homme (LDH).
«Il faut des contre-pouvoirs et le citoyen qui filme est une forme de contre-pouvoir», ajoute-t-il.
Selon Marie-Françoise Barboux, bénévole à Amnesty International, les rapports de l'ONG sur les violences policières «sont basés en grande partie sur les reportages et vidéos de journalistes et simples citoyens. Il y a un déni du gouvernement face à ces violences. Là, on va vers la censure».
À Lyon, 700 personnes ont participé vers 18H00 à un rassemblement devant la préfecture tandis qu'était publiée une étude sur le devenir des plaintes visant les forces de l'ordre, intitulée «La fabrique de l'oubli».
Réalisée par le «Comité de liaison contre les violences policières» regroupant collectifs de victimes, syndicats et partis politiques, elle souligne l'importance des vidéos dans les enquêtes.
Le Comité a recensé «78 cas de violences policières» à Lyon depuis le début du mouvement des «gilets jaunes», dont 16 ont fait l'objet de plaintes.
En s'appuyant sur des témoignages, le Comité met en cause des pratiques «qui font obstacle aux plaintes» comme la présence de policiers au sein des hôpitaux.
Il dénonce aussi «une partialité institutionnalisée», évoquant le cas d'une femme blessée par des tirs de LBD en janvier 2019, dont la plainte déposée à la gendarmerie s'est retournée contre elle.
«Cette loi entrave la liberté de manifester. On ne pourra plus témoigner des violences policières», estime Léa, étudiante de 23 ans.
«Gilets jaunes»
À Toulouse, 1.300 manifestants selon la préfecture, dont de nombreux «gilets jaunes» venus pour les deux ans du mouvement, se sont rassemblés dans le centre, dispersés à coups de gaz lacrymogènes au bout d'une heure par les forces de l'ordre.
«Quand il y a des violences policières caractérisées, le réflexe du gouvernement est de défendre le policier avant même de se pencher sur la légalité de son action», déplore Tristan Benoist, un chercheur de 35 ans.
À Bordeaux, 700 à 800 personnes, dont des «gilets jaunes», se sont rassemblées en soirée près du palais de justice.
Des membres de la LDH, outre leurs masques anti-Covid, portaient des baillons noirs sur les yeux.
«Continuez de filmer la police et de diffuser les images», exhorte Antoine Boudinet, élu municipal du groupe Bordeaux en Luttes, qui a eu une main arrachée lors d'une manifestation de «gilets jaunes» en 2018:
«s'il n'y avait pas eu de vidéo, personne n'aurait su ce qui m'était arrivé».
«Cette loi répond directement à une demande de la police», relève de son côté Pierre-Antoine Cazau, de la LDH.
«Quand la police tient le stylo de la loi, l'État porte le nom d'État policier».
À Marseille, la manifestation a réuni plusieurs centaines de personnes qui ont applaudi la diffusion d'images du documentaire de David Dufresne «Un pays qui se tient sage», dénonçant les violences policières.
À Grenoble, 400 personnes rassemblées contre les violences policières ont été rejointes par une retraite aux flambeaux d'une centaine de «gilets jaunes», une banderole réclamant «moins de sécurité globale, plus de sécurité sociale», une autre affirmant: «vous ne confinerez pas notre colère».
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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