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Sujet: Avril 1940, la fin du Blücher Dim Avr 26 2020, 23:19
Le 7 avril 1940, le croiseur lourd Blücher, navire-amiral de la flottille du Kriegsschiffgruppe 5, appareille de Swinemünde pour rejoindre le reste de l'armada avec comme objectif le débarquement de la 163.Infanterie-Division pour s'emparer d'Oslo et de la famille royale. Il effectue sa première mission de guerre et aussi sa dernière, se heurtant à l'Oscarsborg festning, la forteresse d'Oscarborg, cerbère interdisant l'accès de la capitale norvégienne. L'Oscarsborg festning.
La forteresse d'Oscarborg, située sur les deux îlots de Kaholmen (Søndre Kaholmen au sud et Nordre Kaholmen au Nord) à l'endroit le plus étroit (Drøbaksundet) de l'Oslofjord contrôle l'accès d'Oslo par ses batteries côtières construites en 1644 et modifiées en fonction des progrès de l'artillerie. Pour défendre l'étroit passage, elle dispose de trois canons de 280 L40 Mod. 1891 fabriqués par Krupp surnommés Joshua (canon 1), Moses (canon 2) et Aron (canon 3) et de diverses pièces de tous calibres sur l'îlot sud. Un filet sous-marin est prévu pour empêcher le passage des navires. Il existe également une batterie lance-torpilles sur Nordre Kaholmen composée de trois tunnels de lanceurs pour deux torpilles chacun, construits dans une caverne, installée sous le niveau de la mer. Les torpilles sont des Whitehead fabriquées à Fiume. Cette installation, terminée en 1901 est totalement inconnue des Allemands. <<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<< La forteresse est commandée par l'Oberst Birger ERIKSEN qui peut compter sur une garnison de 450 hommes fraichement mobilisés mais inexpérimentés. La batterie lance-torpilles est dirigée par le Kommandørkaptein Andreas ANDERSEN, retraité depuis treize années et qui, en l'absence du responsable de la batterie, en assure l'intérim. Il connait bien les pièces car il a servi dans la forteresse. La grande inconnue concerne l'efficacité et le fonctionnement des torpilles qui n'ont jamais servi !
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Le croiseur lourd Blücher. Lancé le 8 juin 1937, le croiseur lourd Blücher (classe Admiral Hipper) a été fabriqué à Kiel par Deutsche Werke et mis en service le 20 septembre 1939. Long de 212,5 m et large de 21,30 m, son tirant d'eau est de 7,7 m. Il est propulsé par trois turbines à vapeur construites par AG Weser, avec un déplacement de 18.500 tonnes pouvant filer à 32 nœuds. Il est protégé par une ceinture blindée épaisse de 70 à 80 mm. Il dispose d'un équipage d'environ 1500 hommes. Armement : (4×2) × 203 mm (6×2) × 105 mm (6×2) × 37 mm (DCA) (4×3) tubes lance-torpilles (533 mm) Le navire est commandé par le Kapitän zur See Heinrich WOLDAG, navire-amiral du Konteradmiral Oskar KUMMETZ.
En route pour Oslo. Le Blücher embarque à Schwinemünde environ 600 hommes de la 163.Infanterie-Division (dont l'état-major, le II./Infanterie-Regiment 307, des musiciens et des techniciens TSF nécessaires lors de la prise de l'émetteur-radio d'Oslo) chargés de débarquer à Oslo et de s'emparer du roi Haakon VII et de son gouvernement. L'unité est sous le commandement du Generalleutnant Erwin ENGELBRECHT. A bord du Blücher prend place le Konteradmiral Oskar KUMMETZ responsable du Kriegsschiffgruppe 5 le 5 avril1940. Cette flottille est constituée du croiseur lourd Lützow (ex-Deutschland) et du croiseur léger Emden, de la 1.Räumboots-Flottille , du baleinier Rau 8 et des torpilleurs Möwe, Albatros et Kondor. Toute l'armada rassemblée au large de Kiel se dirige vers le nord le 7 avril et passe le lendemain le Kattegat et le Skagerrak , les détroits séparant le Danemark de la Suède et de la Norvège. Elle est repérée par le sous-marin britannique HMS Triton qui malgré une bordée de dix torpilles ne parvient à toucher aucun navire. Dans la nuit du 8 au 9 avril, le navire garde-côte norvégien HNoMS Poll III s'approche des vaisseaux ennemis et est arraisonné par l'Albatros. Le Poll III prend feu mais parvient à signaler la présence d'unités inconnues. L'équipage abandonne le navire et il est capturé par les Allemands. Le commandant du navire, Leif WELDING-OLSEN, grièvement blessé, ne parvient pas à monter à bord d'un canot et décède peu après, devenant le premier mort norvégien du conflit. A 23h30, le Kriegsschiffgruppe 5 évolue devant les batteries de Rauøy qui après deux coups de semonce ouvrent le feu, tirant quatre salves sans inquiéter la flottille. Navigant à 12 nœuds, elle est hors de portée des batteries antinavires surveillant l'entrée de l'Oslofjord. Des troupes sont débarquées du Blücher à bord des R18 et R19 et de l'Emden à bord des R17 et R21 pour museler ces batteries.
Les batteries d'Oskarborg entrent en jeu. A 04h21, deux canons Krupp de 280 d'Oskarborg , le Moses et l'Aron sont prêts à ouvrir le feu. Le Joshua faute d'effectifs, n'est pas opérationnel. L'Oberst ERIKSEN, commandant l'Oscarsborg festning a la lourde responsabilité de déclencher le feu contre les agresseurs, la Norvège étant officiellement neutre. Avant de donner l'ordre de tir, il s'écrie -« Ou on me décore ou je passerai en cour martiale !». Cependant, lors de l'intrusion du Kriegsschiffgruppe 5 dans l'Oslofjord, deux coups de semonce ont été tirés, ignorés par les Allemands. Le premier tir atteint le Blücher à l'arrière, au-dessus du pont, détruisant la station de tir des batteries anti-aériennes à bâbord. Le croiseur répond sans parvenir à localiser les batteries. Le second canon entre en jeu et tire un obus de 280 qui endommage le hangar des deux Arado AR 196 embarqués à bord du croiseur. La turbine N° 1 et la chambre N° 3 du générateur sont arrêtées, le navire accélère l'allure pour échapper aux tirs mais son agonie n'est pas terminée, il doit passer entre les fourches caudines que constituent les batteries de Kopås (3 canon de 150 mm) et de Husvik (deux pièce de 57 mm) postées à l'endroit le plus étroit du Drøbaksundet. A tribord, il est la cible de la batterie de Kopås. Le Blücher reçoit treize coups de 150 mm et une trentaine de 57 mm. Puis, c'est au tour du Lützow , endommagé au niveau de la tourelle avant, touché à trois reprises.
<<<<<<<<<<<<<A 04h30, le Blücher arrive à la hauteur de la batterie lance-torpilles située sur l'îlot nord, dont la présence n'est pas connue. Le Kommandørkaptein Andreas ANDERSEN, tiré de sa retraite pour commander la batterie ordonne la mise à feu de deux torpilles. La première atteint le croiseur au niveau de la tourelle Anton, à l'avant, et endommage la chaudière numéro 2. La seconde torpille frappe au centre du navire, détruisant la chambre des turbines 2/3. Le reste de la flottille, pensant à la présence d'un champ de mines fait marche arrière, ce qui laisse un répit au roi, sa famille et à son gouvernement pour quitter Oslo et mettre à l'abri l'or de la banque de Norvège. Avec le gouvernail bloqué, le Kapitän zur See Heinrich WOLDAG décide de stopper les machines près d'Askholme, hors de portée des canons. Le feu à bord ne parvient pas à être maitrisé, pire, la soute à munitions des canons de la Flak explose, propageant le feu dans la soute à mazout. Le navire gîte à bâbord et finalement sombre dans les eaux glaciales de l'Oslofjord à 07h30. Les estimations concernant les pertes ne sont pas précises, entre 650 à 800 marins et fantassins trouvent la mort, certains brûlés vifs par l'embrasement du mazout à la surface des flots. <<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<< Le Konteradmiral Oskar KUMMETZ parviendra à se sauver et malgré son impéritie devant les forts norvégiens et l'échec de sa mission ayant permis la fuite du roi Haakon VII, il recevra la Ritterkreuz le 18 janvier 1941.
Le Generalleutnant Erwin ENGELBRECHT, capturé par un détachement de l'armée norvégienne, est détenu à Drobak avant d'échapper à la surveillance de ses geôliers et de rejoindre Oslo, tombée entre les mains des Allemands le jour même, après un raid aéroporté du Fallschirmjäger-Regiment.1 sur l'aérodrome de Fornebu, près de la capitale.
<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<Le Kapitän zur See Heinrich WOLDAG, après avoir dirigé l'évacuation du Blücher et quitté en dernier le navire sera convoqué à Berlin pour s'expliquer sur la perte du croiseur. En se rendant sur les lieux du naufrage à bord d'un Ju.52, l'avion s'écrase non loin de l'endroit où gît son navire.
Toute résistance étant vaine, ayant joué son rôle de cerbère à l'entrée d'Oslo, la garnison d'Oscarborg se rend, le lendemain 10 avril. L'Oberst Birger ERIKSEN pour son comportement héroïque sera honoré de la distinction norvégienne la plus élevée, la Krigskorset med Sverd (la Croix de Guerre avec épée).
Alex.
SOURCES
Moritz Brand, Operation Weserübung: Die Besetzung Norwegens und Dänemarks im II. Weltkrieg. H.T. Lenton, German Warships of the Second World War. Arco Publishing Company. Earl F. Ziemke, The German Northern Theatre of Operations 1940-1945. Naval & Military Press LTD http://www.Lexicon der Wehrmacht.de https://en.wikipedia.org/wiki/German_cruiser_Bl%C3%BCcher https://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Dr%C3%B8bak_Sound
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: Avril 1940, la fin du Blücher Lun Avr 27 2020, 12:57
Les Allemands ne s'imaginaient pas la présence de tubes lance- torpilles parce qu'avec les canons d'Oscarborg de 280 dont seulement deux sur trois fonctionnaient le Blücher ne risquait rien.
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Sujet: Re: Avril 1940, la fin du Blücher Lun Avr 27 2020, 13:10
Je me suis posé aussi la question, un jour je me paierai une croisière dans ce fjord sans pour autant connaître la fin du Blücher, je pense au Costa Concordia . Il y a des clichés ici https://www.visitnorway.fr/listings/oscarsborg-festning/42116/
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Sujet: Re: Avril 1940, la fin du Blücher Lun Avr 27 2020, 14:08
Ce combat m'a toujours intéressé ' si on regarde le cliché, la batterie anti sous-marins est sur l'îlot nord rive est et a lancé ses torpilles à bâbord du Blücher.
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Sujet: Re: Avril 1940, la fin du Blücher Lun Avr 27 2020, 14:41
Je serai curieux de connaître le système de lancement des torpilles, elles ont été lancées à une profondeur de 3 m.Quand j'ai rédigé le sujet pour Histomag, j'ai cherché à savoir où étaient les tubes lance-torpilles.
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Sujet: Re: Avril 1940, la fin du Blücher Lun Avr 27 2020, 21:40
Pour le moment je ne trouve rien concernant le poste de lancement des torpilles .
Un article précisant les coups portés au Blücher .. Le 9 avril 1940 s'ouvrit un nouveau chapitre de l'histoire de la Norvège.
A 4h du matin, l'opiniâtre Commandant de la vieille forteresse d'Oscarsborg, donna l'ordre d'ouvrir le feu.
5 gros canons, puis ensuite le lance torpilles, entrèrent en action.
Cela arrêta l'escadre composée de trois croiseurs, et nombre de bâtiments de guerre moins importants.
Le Blücher, croiseur "insubmersible", sera coulé.
Cette épisode changea le cours de l'histoire.
Le Roi, le gouvernement et le parlement, furent sauvés, ainsi que le stock d'or national.
A 4h21 - Le Colonel Birger Kristian Eriksen ordonna: "FEU!"
Le servant du canon, Sergent Rækken, appliqua les ordres.
L'obus de Moses frappa le centre de commandement des batteries antiaériennes au dessus de la passerelle.
Le second, Capitaine Hans-Erich Pochhammer, et plusieurs matelots du poste de combat avoisinant, furent tués sur le coup.
L'officier responsable des batteries antiaériennes, le lieutenant-colonel zur See Schürd et beaucoup d'autres hommes, furent gravement blessés.
Presque tout l'équipage du centre de commandement des batteries antiaériennes fut tué sur le coup.
Second canon - Le servant du canon, Sergent Strøm ordonna de tirer: "FEU!"
Le canon Aron envoya son obus percutant de 345 kg sur le Blücher.
L'obus toucha le hangar aux avions, qui flambera immédiatement.
L'avion prêt à décoller sur la catapulte du pont d'envol et l'autre appareil toujours dans le hangar, sont rapidement envahis par les flammes.
A bâbord, l'impact mit également le canon no3 de 105 hors service.
Même si l'obus de Moses n'a pu probablement explosé, les deux coups portés ont eu un effet maximal, et étaient d'importance capitale dans la fin du Blücher.
A 4h21 - SECTIONS IV et IX
Le premier coup porté par Moses donna le signal aux 10 batteries de Kopås, Husvik et Seiersten pour Drøbak, ainsi que la batterie de Nesset à Hurum.
Le capitaine Vang Jul Enger avait le commandement de Kopås avec ses canons de 150.
Le Lieutenant Rolf Bertelsen disposait de deux canons de 57 mm à Husvik.
Le Lieutenant Hans Sollie avait à sa disposition deux canons automatiques de 40 mm et trois mitrailleuses composant la batterie antiaérienne de Seiersten.
Le Lieutenant H. Strand disposait de trois canons de 57 mm à Nesset (Hurum).
L'impact destructeur était plus important à bâbord entre les sections IV et IX.
4h30 - Les lance-torpilles de Kaholmen Nord envoie deux torpilles-Whitehead, et touche mortellement le fier et insubmersible croiseur.
Le tir des torpilles s'effectue dans un bunker sous-marin, où Andreas Anderssen, capitaine-commandant à la retraite, a préparé les torpilles-Whitehead - vieilles de 40 ans, elles ont été récemment remises en état.
Le Lieutenant A. Karlsen et le mineur S.M. Bexrud, ainsi que 8 matelots, sont également présents.
Il est décidé que les 12 torpilles dont ils disposent, seront utilisés de façon à pouvoir torpiller 6 navires.
Le Blücher ne recevra donc que deux torpilles.
4h40 - Le Blücher jette l'ancre près des Askholmene, dans l'espoir de sauver le navire et l'équipage.
Ensuite l'équipage poursuit son combat contre les flammes, sans succès.
Pour éviter d'être déchiqueter par ses propres torbilles, celles-ci seront tirés et explosèrent sur les parois des deux côtés du fjord.
5h30 - L'équipage reçoit l'ordre de quitter le navire.
Le Blücher coule, 50 mn plus tard, avec beaucoup d'hommes à son bord.
Certains moururent de froid dans l'eau gelée, alors que d'autres furent brûlés par le pétrole en feu, que le croiseur perd en coulant.
6h22 - Le Blücher se couche sur le flanc et coule (l'étrave d'abord) à 90 m de profondeur, près des Askholmene.
Au total, 1000 soldats et marins Allemands auront perdu la vie au cours de ces deux heures de cauchemar.
Environ 1.400 hommes seront sauvés.
Trempés gelés et brûlés, ils rejoignent la terre à l'est du fjord.
(A Drøbak, deux civils furent tués par les obus.)
Après cela, Oscarsborg sera bombardé pendant 10 heures.
La forteresse sera attaquée par 42 avions qui lâcheront plusieurs centaines de bombes.
Malgré cela, il n'y aura aucune perte militaire Norvégienne et aucun blessé.
Grâce à ces mesures de défense, le Roi, le gouvernement, le parlement et le stock d'or national seront sauvés.
Les Postes de Défense .
LA FORTERESSE D'OSCARSBORG
Trois canons de 280 mm (Moses et Aron auront seulement servis)
LA BATTERIE DE LANCE TORPILLES
Trois lance-torpilles - 12 torpilles (deux auront servis)
KOPÅS
Trois canons de 150 mm
HUSVIK
Deux canons de 57 mm
SEIERSTEN
Deux canons automatiques de 40 mm, Trois mitrailleuses de 7,92 mm
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Sujet: Re: Avril 1940, la fin du Blücher Lun Avr 27 2020, 21:47
C'est détaillé. Pour le lancement des torpilles, les tubes lance-torpilles étant fixes, il fallait calculer la vitesse du croiseur pour connaître à quel moment il y aurait l'impact. C'est bien joué. Les Allemands auraient pu effectuer un raid parachutiste mais ils voulaient conserver ce mode opératoire secret pour Eben-Emael.
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Sujet: Re: Avril 1940, la fin du Blücher Lun Avr 27 2020, 22:12
Actuellement c'est pas le moment de la croisière s'amuse, même dans un fjord !
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Sujet: Re: Avril 1940, la fin du Blücher Mar Avr 28 2020, 12:35
Bonjour C'est un sujet qui a été évoqué sur ce forum. Malheureusement, je ne le retrouve pas. Il semble avoir disparu. J'y expliquais déjà le système de lancement des torpilles. Celles-ci sont installées sous un châssis métallique. Une fois les torpilles à poste, le châssis est descendu sous l'eau, et le lancement effectué par une "embrasure" creusée sous le niveau de la mer. Il n'y a pas de tubes lance-torpille, et tout est parfaitement invisible du large. Seul le poste de direction de tir, situé au-dessus, pouvait se voir. Mais il était parfaitement camouflé. Et les Allemands ignoraient l'existence de la batterie de Kaholm. Ajoutons que le comportement du commandant Eriksen a été absolument irréprochable, et on peut le dire, héroïque. N'arrivant pas à obtenir des ordres, il n'a pas hésité a ouvrir le feu, en se référant à ses ordres permanent qui étaient de tirer sur tout bâtiment ne répondant pas aux demandes d'identification. On peut rapprocher ce comportement de celui du lieutenant Cardot, commandant la batterie d'El Kantara, à Philippeville, le 4 août 1914, qui a ouvert le feu sur le Goëben, dans des circonstances similaires. J'en ai parlé dans ce forum. Voici quelques photos, prises en 2001... Le PC est dans son état "Guerre froide". Le PDT est cerclé de rouge, sur la dernière photo. JJ
Dernière édition par Patard le Mer Avr 29 2020, 08:17, édité 1 fois
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Sujet: Re: Avril 1940, la fin du Blücher Mer Avr 29 2020, 08:12
Merci pour ces explications précises et détaillées.
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Sujet: Re: Avril 1940, la fin du Blücher Mer Avr 29 2020, 22:42
Bonsoir Quelques photos supplémentaires... Oscarborg est un extraordinaire musée de la défense des côtes, tel qu'on ne risque pas d'en trouver en France. Il est vrai que la côte constitue la ligne de front en Norvège. Raison pour laquelle sa défense en a été particulièrement développée depuis la fin du 19e siècle, avec plusieurs "strates", bien visibles en parcourant le littoral: - réalisations d'avant la Première Guerre mondiale - réalisations d'avant la Seconde Guerre mondiale - réalisations au cours de la Seconde Guerre mondiale (Atlantikwall) - utilisation et modernisation de ces dernières pendant la Guerre froide. La plupart de ces installations étaient encore bien visibles jusqu'au début des années 2000. Beaucoup ont été démantelées depuis, mais il reste des sites magnifiques. JJ
Le ferry se dirigeant vers Oslo passe devant la batterie lance-torpilles. Le Blücher est en dessous. Au premier plan, les canons de 10,5 cm de la batterie de Kopas (Guerre froide)
Les trois canons de 28 cm Mle 1891 de la batterie Krupp, Josué, Aaron et Moïse
On voit de tout à Oscarborg, comme ce canon français antichar APX de 47 mm Mle 1937, amené par les Allemands
Ou cet affût double contre-avions de 15 cm SKC 28, qui devait armer le porte-avions Graf Zeppelin
Au nord de la Norvège, à Harstad, la batterie ex-allemande de Trondenes (MKB 5-511) possède toujours ses quatre canons allemands de 40,6 cm SKC/34
Une des pièces de 38 cm SKC/34 de la batterie ex-allemande Vara (MKB 6-502), à Kristiansand
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: Avril 1940, la fin du Blücher Jeu Avr 30 2020, 12:35
Bonjour mon JJ ,
Merci pour ces précisions et ces belles photos .
Celle du Ferry , prouve bien la bêtise du Commandant Allemand , qui a osé passer par cette endroit .
Même sans être au courant des torpilles , le nombres de pièces donnait a réfléchir .
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Sujet: Re: Avril 1940, la fin du Blücher Jeu Avr 30 2020, 12:47
Merci pour ces clichés intéressants. C'est comme dans l'expression passer entre les fourches Caudines.