Athos79 modérateur
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| Sujet: Que n'a t'on pas fait en ton nom : Liberté ?.. Ven Jan 03 2020, 18:34 | |
| «Liberté, Comment écrire ton nom?», par François de Closets François de Closets 03 janvier 2020 à 13h57 Qu’arrive-t-il à la liberté ? Elle reste en apparence le mot glorieux qui, sur le fronton des mairies, ouvre la devise républicaine, elle est « le premier des droits de l’homme » pour Jean Jaurès, « une valeur impérissable de l’histoire » pour Albert Camus. Un rêve réalisé. Car le Français du XXIe siècle jouit d’une liberté dont nos ancêtres n’auraient même pas rêvé et le système démocratique qui l’assure nous semblait un acquis irréversible. D’où vient pourtant que cet admirable principe et le régime qui lui est associé se révèlent incertains, fragiles et même menacés ? La république cède un peu partout face au populisme et la libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises est accusée de détruire la cohérence sociale. C’est tout un art de la liberté qui se trouve remis en cause.La liberté fut tout d’abord conçue comme un droit virtuel qui se conquiert contre ses ennemis et que chacun remplit à sa façon. Il appartenait à la société de garantir « le droit de… » avec toutes sortes de verbes à la clé. Droit de penser, de s’exprimer, de travailler, d’entreprendre, de croire ou de ne pas croire, etc. Il était tout aussi loisible aux particuliers de faire tels choix qui leur conviendraient parmi ces possibilités. Mais le socialisme voulut donner plus de consistance à cette liberté et mit à la charge de la société des « droits à… ». Droit au travail, à la santé, au logement, à l’éducation, etc. L’Etat se faisait providence afin de permettre à chacun d’être effectivement libre. Au terme d’une longue évolution historique, la liberté ne se vivait plus comme un principe abstrait mais dans une construction culturelle, une architecture institutionnelle, chacun partage la liberté de sa société.Contrepartie. Pour réaliser un tel projet, la collectivité a besoin de citoyens qui acceptent de sacrifier l’intérêt particulier à l’intérêt général et pas seulement d’individus égoïstes, indifférents au bien commun. Cette contrepartie fut posée dès l’origine.... | |
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