Les jours qui ont marqué la Bataille de Normandie
Jeudi 13 juillet 1944
Les Américains piétinent au Sud du Cotentin, malgré une légère avancée dans la région de Martinville. Ils sont bloqués dans le bocage Normand par un ennemi qui profite du terrain propice à la défense. Les chars Sherman américains sont très vulnérables car les contacts sont, lors des combats de la guerre des haies, très rapprochés, et les soldats allemands armés de Panzerfaust peuvent facilement y ajuster leurs cibles. Les Américains perdent de nombreux chars tandis que les Allemands sont camouflés à merveille dans les haies qui se présentent comme de véritables forteresses à elles seules, pratiquement infranchissables par l'infanterie à certains endroits. Les ingénieurs américains mettent au point un char Sherman doté de lames en métal, qui coupent la végétation devant le véhicule, permettant à la fois une progression rapide dans le bocage et d'être en plus camouflé par les branchages qui restent accrochés entre les lames. Ce char est appelé Rhinocéros.
Il n'empêche que les forces américaines ne progressent plus, malgré des combats très violents qui affaiblissent les troupes allemandes. La situation inquiète le général Bradley, qui commence à travailler sur une possible offensive de grande envergure permettant au front d'être percé.
Les combats se poursuivent également au Sud-Ouest et à l'Est de Caen, pour la libération totale de la ville, la capture des villages de l'Odon et de la cote 112. Les combats, qui souvent se déroulent au corps à corps, sont d'une extrême violence dans cette région et les pertes humaines et matérielles sont très élevées.