Le 24 juin est le 176e jour de l'année du calendrier grégorien.Zodiaque :
Saint Jean le BaptisteJean le Baptiste, saint Jean
Baptiste ou Iaokanann, personnage du Nouveau Testament, fut prédicateur
en Palestine au temps de Jésus-Christ. Dans le christianisme, c'est le
prophète qui a annoncé la venue de Jésus-Christ, qui l'a baptisé sur
les bords du Jourdain, après l'avoir désigné comme « l'agneau de Dieu
», et lui avoir donné ses propres disciples. La vie de Jean-Baptiste
est connue à travers les Évangiles, les Actes des Apôtres. Le
Jean-Baptiste de l'historien juif Flavius Josèphe a une biographie
différente de celle des Évangiles.
Dicton du jour : La nuit de Saint-Jean, est la plus courte de l'anFEUX DE LA SAINT-JEANC'était
le soir, sur la place d'une petite ville, ou bien à la campagne, sur
une hauteur dominant le paysage. Un bûcher d'ajoncs ou de brindilles,
tordus en cône autour d'une grande perche et surmontés d'un bouquet et
de l'étendard de saint Jean, attendait les " processionneurs ". Le curé
venait en tête, suivi du maire et des adjoints. La pieuse théorie
faisait le tour du bûcher. Après quoi, le maire abaissait son cierge et
allumait lui-même le tantad. La flamme montait dans un joyeux
crépitement. Une lueur rouge baignait le ciel, et, la procession
repartie, des danses se nouaient, cadencées et vives, autour du brasier
agonisant. Quelques personnes plus hardis, s'amusaient même à le
traverser d'un bond...
Au hameau de Saint-Jean-du-Doigt (Bretagne), qui possède une église
merveilleuse et un bijou de fontaine, renommée pour son eau
miraculeuse, le tantad était -dressé devant l'église... Un ange
descendait sur un fil de fer et, du cierge qu'il tenait à la main,
allumait le bûcher. On aurait pu craindre que le voisinage de l'église
ne créât un danger d'incendie, et c'eût été mal connaître les Bretons.
Ils savent, de notion certaine, que le soir de la Saint-Jean le vent
tourne toujours au nord-est, de façonà porter les flammes dans la
direction opposée. Ce changement du vent est l'indice de la présence du
saint. Ari an aotrou sant Yan en he pardon (Voici Monsieur saint Jean
qui arrive à son Pardon), disent les bonnes gens.
Au début du XXe siècle déjà, il n'y a plus guère de feux de la
Saint-Jean qu'en Bretagne, en Vendée, et dans quelques cantons du Midi.
A Bordeaux, on en allume alors encore sur les places publiques de
certains quartiers populaires. Tel apporte un fagot, tel une vieille
futaille hors d'usage, tel une caisse ou un panier défoncé. Des rondes
se forment, les enfants tirent des pétards, les femmes fredonnent une
chanson, quelquefois un ménétrier mène le branle. Bordeaux est
vraisemblablement avec Brest la seule grande ville de France qui ait à
cette époque conservé l'usage des feux de la Saint-Jean. Encore, à
Brest, les bûchers sont-ils remplacés par des torches promenées sur les
glacis, qu'on lance en l'air et qui retombent en secouant une poussière
lumineuse.
En Poitou, la coutume est de prendre une roue de charrette dont on
entoure le cercle et les jantes d'un fort bourrelet de paille. La roue,
allumée au moyen d'un cierge bénit, est promenée dans la campagne que
ses étincelles doivent fertiliser. Il n'est point malaisé de voir là le
souvenir d'une pratique païenne : la roue symbolise le soleil à son
entrée dans le solstice. Et l'on sait de reste que les Celtes, le 24
juin, célébraient la fête du renouveau, de la jeunesse ressuscitée du
monde. Leurs druides, suivant une tradition rapportée par Jules Perrin,
faisaient cette nuit-là le recensement des enfants nés dans l'année et
allumaient sur toutes les hauteurs des bûchers en l'honneur de
Teutatès, père du feu. L'exquis auteur de Brocéliande put se croire
rajeuni de deux mille ans certain soir de juin qu'aux environs de
Ploërmel il assista, stupéfait et ravi, à l'embrasement de l'horizon.
« Un à un, dit-il, tous les villages s'allumaient. A la flamme de
Taupont répondait celle de La Touche, et la lumière gagnait l'autre
côté de la vallée, revenait vers Ploërmel par la Ville-Bernier, la
Ville-Réhel ; lentement les fumées ondulaient dans I'air, s'effaçaient
et se perdaient sous l'ardent rayonnement des brasiers, et bientôt les
flammes dégagées montèrent hautes et droites vers le ciel, perpétuant
le souffle des vieux cultes consécrateurs du feu qui est la source
première de la vie universelle ».
Cette survivance de traditions millénaires ne laisse pas en effet de
surprendre un peu au premier abord. Mais, pour qui connaît l'âme
bretonne et qui sait combien elle s'est peu modifiée à travers les
âges, le phénomène paraît banal. En quelques paroisses de la
Haute-Cornouaille, la cérémonie avait d'ailleurs une conclusion assez
funèbre : quand les danses avaient cessé et que le feu était près de
s'éteindre, on l'entourait de grandes pierres plates destinées, dans la
pensée des assistants, à servir de siège aux anaon, aux mânes
grelottants des pauvres morts de l'année, avides de se reposer quelques
heures en tendant leurs mains débiles vers les cendres...
Paris n'avait déjà plus de feux de Saint-Jean au début du XXe siècle.
Les derniers datent de l'Ancien Régime. On dressait alors le bûcher sur
la place de Grève et c'était le roi en personne, assisté de toute sa
cour, qui l'enflammait. L'historien Dulaure nous a laissé la
description d'une de ces cérémonies, qui se passa sous Charles IX : «
Au milieu de la place de Grève était placé un arbre de soixante pieds
de hauteur, hérissé de traverses de bois auxquelles on attacha cinq
cents bourrées et deux cents cotrets ; au pied étaient entassées dix
voies de gros bois et beaucoup de paille. Cent vingt archers de la
ville, cent arbalétriers, cent arquebusiers, y assistaient pour
contenir le peuple. Les joueurs d'instruments, notamment ceux que l'on
qualifiait de grande bande, sept trompettes sonnantes, accrurent le
bruit de la solennité; Les magistrats de la ville, prévôt des marchands
et échevins, portant des torches de cire jaune, s'avancèrent vers
l'arbre entouré de bûches et de fagots, présentèrent au roi une torche
de cire blanche, garnie de deux poignées de velours rouge; et Sa
Majesté, armée de cette torche, vint gravement allumer le feu ».
Le dernier monarque qui alluma le feu de Grève de ses mains fut Louis
XIV. Plus tard cet honneur revint au prévôt des marchands et, à son
défaut, aux échevins. Par une bizarrerie véritable, la perche qui
soutenait le bûcher était surmontée d'un tonneau ou d'un sac rempli de
chats vivants. C'est ainsi qu'on lit dans les registres de la ville de
Paris : « Payé à Lucas Pommereux, l'un des commissaires des quais de la
ville, cent sous parisis pour avoir fourni, durant trois années finies
à la Saint-Jean 1573, tous les chats qu'il falloit audit feu, comme de
coutume, et même pour avoir fourni, il y a un an où le roi y assista,
un renard pour donner plaisir à Sa Majesté, et pour avoir fourni un
grand sac de toile où estoient lesdits chats ». Il arrivait, en effet,
que, pour ajouter plus d'éclat à la fête, quand d'aventure Sa Majesté y
assistait, on joignait aux chats quelque animal féroce, ours, loup,
renard, dont l'autodafé constituait un divertissement de haut goût...
Mais la Saint-Jean n'avait pas que ses feux : elle avait aussi ses
herbes, ses fameuses herbes de la Saint-Jean qui, cueillies le matin,
pieds nus, en état de grâce et avec un couteau d'or, donnaient pouvoir
de chasser les démons et de guérir la fièvre. On sait que, parmi ces
fleurs mystérieuses, se trouvait la verveine, la plante sacrée des
races celtiques. On la cueille encore sur les dunes de Saintonge en
murmurant une formule bizarre, nommée la verven-Dieu et dont le sens
s'est perdu.
De quelqu'un qui se couchait tard, on disait jadis : « Il est allé
ramasser un charbon de Saint-Jean ». Le fait est que ces charbons
passaient en Bretagne pour avoir toutes sortes de propriétés
merveilleuses. Il en suffit d'un recueilli dans les cendres du tantad
et dévotement placé, au retour, dans un coin du foyer, pour préserver
la maison de l'incendie et de la foudre. On disait encore qu'en
balançant les nouveau-nés devant la flamme de trois tantads, on les
gardait à tout jamais contre le mal de la peur...
EVENEMENTS :1322 : Seconde expulsion des Juifs de France après celle décidée par Philippe IV le Bel en 1306.
1635 :Ordonnance du Cardinal de Richelieu, prise à la demande du roi Louis
XIII, accordant aux Arméniens de France la liberté du commerce, leur
permettant de « faire venir et apporter en toute liberté, et sûreté de
leurs dicts pays en ports et havres de Provence et autres de ce royaume
telle quantité de soyes et austres marchandises que bon leur semblera
pour les y vendre et débiter en payant les droits pour ce dû à Sa
Majesté ».
1793 : Adoption de la première constitution républicaine en France.
1812 : Le début de la campagne de RussieLa Grande
Armée de l'empereur Napoléon 1er traverse le Niémen et force les
frontières de l'empire du tsar Nicolas 1er. Les troupes napoléoniennes,
fortes de près de 700 000 hommes, pénètreront sans difficulté à
l'intérieur de la Russie jusqu'à Moscou. Mais, face à la résistance
moscovite et au refus des Russes de négocier, Napoléon ordonnera la
retraite. Cette opération tournera au désastre en raison de la rigueur
de l'hiver et du manque de ravitaillement. Le 30 décembre, l'armée,
réduite à environ 50 000 hommes, repassera le Niémen...
1827 : Rejet de la loi "Justice et amour"La loi
"Justice et amour", destinée à définitivement museler la presse
française est mise en échec par la Chambre des députés. Les royalistes
modérés s’avèrent de plus en plus hostiles à un gouvernement qui refuse
d’être en phase avec la société post-révolutionnaire et qui rêve encore
au retour d’un régime digne de Louis XIV. Menée par Chateaubriand, qui
ne partage pourtant pas tout à fait les aspirations des Libéraux, cette
fronde achève de déstabiliser le pouvoir. Pour rétablir l’ordre,
Charles X décidera de dissoudre la Chambre, mais cela ne sauvera pas
Villèle qui ne lui survivra pas longtemps.
1859 :Victoire sanglante des troupes franco-piémontaises de Napoléon III sur
les forces autrichiennes de François-Joseph à Solférino, en Italie.
1894 : Début du mandat de président de la République française de Jean Casimir-Périer.
1901 : Première exposition de Pablo Picasso à Paris.
1918 : Le canon géant, la Grosse Bertha commence ses bombardements sur Paris.
1940 : Signature de l'armistice entre la France et l'Italie.
1942 : La famille royale hollandaise, chassée par la guerre, s'établit provisoirement aux États-Unis.
1947 : Premières soucoupes volantesKenneth
Arnold, jeune homme d’affaires et pilote privé, rapporte avoir observé
"neuf engins bizarres" en survolant le mont Rainier, dans l’Etat de
Washington. Il en parle à des journalistes qui emploient alors pour la
première fois l'expression "flying saucers" (soucoupes volantes). De
nombreux autres témoins feront alors part de la même observation.
L'armée de l'air et le FBI (police fédérale) mèneront une enquête sur
ces mystérieux disques.
1948 : Début du blocus de BerlinEn
riposte à la décision des Alliés de violer les accords de Postdam en
fusionnant les zones d’occupation américaine, anglaise et française et
en instaurant le Deutschemark, Staline décide d’établir un blocus
autour de Berlin. Face à ce blocage, les occidentaux ne mettront que
deux jours pour trouver une solution qui évite la guerre et dont
l’efficacité, tant factuelle que symbolique, est garantie : il mettent
en place un blocus aérien pour ravitailler la ville. Mais, désormais,
la rupture entre les deux blocs, et par conséquent entre les deux
Allemagnes, semble entérinée. Même si le blocus dure moins d’un an,
Berlin-Ouest revêt son statut d’enclave pour plus de quarante ans.
1963 : Première démonstration d'un enregistrement vidéo à Londres.
1973 : Daniel Malan court le kilomètre en 2mn 16s et établit un nouveau record du monde.
1976 : La réunification du VietnamAprès le
retrait des troupes américaines et la prise de Saigon par l'armée du
Nord-Vietnam, le Vietnam est réunifié et la République socialiste
proclamée. Le nouveau gouvernement engage le Sud-Vietnam dans une
politique de nationalisation des entreprises et de collectivisation des
terres, entraînant l'exode de milliers d'opposants qui s'enfuient par
bateau : c'est le début des "boat people".
1982 : Jean-Loup Chrétien est le premier spationaute français dans l'espace dans un programme soviétique.
1983 : Yasser Arafat est expulsé de Damas.
1984 : Manifestation étudiante à Paris pour protester contre la loi Savary qui sera repoussée.
1986 : Funérailles de Coluche.
1993 :Les déclarations d'un footballeur valenciennois Christophe Grébert,
reconnaissant avoir reçu 250 000 francs français, soit environ 38 000€,
par l'Olympique de Marseille (OM) pour permettre au club de gagner son
match contre Valenciennes Football Club en demi-finale du championnat
de France, provoquent la mise en cause de l'OM.
1994 : À Toulouse, Airbus présente son dernier-né, le Béluga, le plus gros avion porteur du monde.
1995 : L'Afrique du Sud retrouve son honneurNelson
Mandela arbore fièrement le maillot de son équipe qui fête son retour
sur la scène du rugby international par une victoire. En effet, exclue
des compétitions jusqu'en 1992 à cause de l'Appartheid, l'Afrique du
Sud participe pour la première fois à la coupe du Monde et l'emporte
sur la Nouvelle-Zélande en finale avec une équipe "mixte". Malmenée en
demi-finale par l'équipe de France, elle commet un parcours sans faute
et passe outre le phénomène Lomu, nouvelle star All Black.
NAISSANCES :1768 : Lazare Hoche, général français, "pacificateur de la Vendée", († 19 septembre 1797)
1846 : Gaston Maspero, égyptologue français
1923 : Marc Riboud, photographe français
1930 : Claude Chabrol, réalisateur français et metteur en scène
1944 : Ticky Holgado, acteur français († 2004)
1946 : Ellison S. Onizuka, astronaute américain († 28 janvier 1986)
1964 : Jean-Luc Delarue, animateur et producteur français de télévision
DECES :1601 : Henriette de Nevers, noble française. (° 31 octobre 1542)
1768 : Marie Leszczyńska, princesse de Pologne et reine de France. (° 23 juin 1703)
2001 : Igor Barrère, docteur en médecine, journaliste et homme de télévision français. (° 17 décembre 1931)